Depuis trop longtemps que je regardais ce bouquin prendre la poussière sur ma table de chevet et j'avoue... je le regrette. J'aurais vraiment dû commencer cette saga plus tôt!

Elena habite Toronto avec son petit ami Philip et tout semble aller bien. Seulement, Elena a pour habitude de quitter leur appartement sur la pointe des pieds pour aller courir seule la nuit. Il est impossible pour elle de faire autrement. Elle a besoin de muter au moins une fois par semaine! Elle réussit au quotidien à vivre comme une personne normale, mais pourra-t-elle taire sa vraie nature?

Mais voilà que Jeremy lui demande de le rappeler en insistant que c'est urgent! N'arrivant pas à le joindre, elle prend le premier avion pour New York. Elena rentre temporairement à la maison, elle ne peut faire autrement, car à ses yeux, elle a une énorme dette envers la Meute principalement pour leur amitié, leur protection, mais surtout pour avoir pris soin d'elle lors de sa transformation et pour l'avoir acceptée telle qu'elle est.

À son arrivée Clay, son ex-fiancé, l'attend. En fait, il s'attend à ce qu'elle revienne à la maison définitivement... auprès de lui et de la Meute! Il fait plus que l'attendre, il espère et devra être patient afin de reconquérir son cœur, car Elena ne lui a toujours pas pardonné de l'avoir mordu. D'ailleurs arrive-t-elle un jour à lui pardonner?

Pour l'instant, leur histoire amoureuse sera mise un peu de côté pour se concentrer sur les derniers événements qui ont lieu à Bear Valley. Il semblerait que des cabots tentent de déstabiliser la Meute et ils devront tous se soutenir afin de réussir à contrer cette menace, mais aussi pour éviter que ne soit dévoilée au grand jour l'existence des loups-garous dans la communauté.

L'univers créé par Kelley Armstrong peut sembler au premier abord comme étant assez similaire à ce qu'on retrouve dans les rayons de Bit-lit, mais non, elle a réussi à faire en sorte d'avoir sa propre signature. Pour ma part, je trouve les personnages intéressants et bien définis. Elle aurait pu créer une louve naïve et sexy au lieu de cela, Elena a une force de caractère évidente, elle ne se prend pas pour une princesse alors qu'elle est la seule louve existante.

Quant au fameux triangle amoureux, là c'est assez typique et prévisible, mais bon... j'ai tout de même adhéré au récit principalement par le détail des émotions véhiculées par les personnages. Et que dire des scènes érotiques sinon qu'elles sont bien dosées et ajoutent ce petit piquant qu'on aime bien dans ce type de récit!

Je me suis pour finir laissée tenter, depuis le temps que ce livre attendait dans ma bibliothèque. Je ne sais pourquoi je ne voulais pas m'y mettre mais je m'en suis mordue les doigts car j'ai dévoré ce roman en moins de deux. Les personnages sont bien construits, attachants. On retrouve un mythe de loups garous différents et c'est assez appréciable.

Il n’y a pas que les vampires dans la vie, il y a les loups-garous aussi… Cela faisait un moment que la couverture sobre (noire, une bordure grise en haut, des lettres blanches dans avec le S du titre, Morsure, en rouge et des trace de sang en haut à gauche ; très classe) de ce livre me faisait de l’œil à chaque fois que je passais au rayon Fantastique de cette grande surface culturelle de la gare saint Lazare. A force, je me suis laissé tenter par cette histoire de lycanthropie.
Elena est un loup-garou femelle ; la seule de son espèce. Installée à Toronto, elle vit avec son petit ami, Philip, un gars suffisamment cool et compréhensif pour ne pas s’offusquer plus que ça que sa copine sorte régulièrement du lit pour de longues absences nocturnes dont elle revient épuisée.
De son côté, Elena est une femme de caractère qui se bat tous les jours contre se nature bestiale et son envie d’appartenir au monde des humains. Rien que ça aurait pu donner un livre complet mais beaucoup axé sur la psychologie des personnages et moins sur l’action et le surnaturel. Evidemment, un événement imprévu vient perturber la vie qu’Elena tente tant bien que mal de mettre en place.
Renseignements pris, l’éditeur, Bragelonne, est le plus important du genre en France. Avec sa collection Femmes de l’Autremonde, l’éditeur met un pied dans ce mouvement en pleine croissance qu’est la « bit lit », référence à la « chick lit », la littérature pour poulettes, et qui désigne la « paranormal romance », « bit » étant dans ce cas, non un terme d’informatique mais le prétérit de « bite », mordre en anglais et non « sexe » en français. Et le titre original de Morsure est « Bitten ». Comme quoi tout se tient !
En gros, la « bit lit » est une littérature originellement destinée à un public féminin dans laquelle on se fait mordre au sens large, les vampires étant les superstars absolues du genre, Twilight oblige. Là, du coup, j’ai découvert, à 37 ans, que je suis une jeune fille en fleur secrètement amoureuse de Robert Pattison et prête à me faire mordre (avec tous les sous-entendus et symboles sexuels que cela implique) par lui. Vous imaginez le choc ! Heureusement, il paraît que les hommes apprécient également.
Bref, l’auteure, Kelley Armstrong, présentée comme étant dans la lignée, d’Anne Rice, en VO alors parce qu’en français, je ne vois pas le rapport, nous propose une histoire intéressante sans être bouleversante qui tient beaucoup à la quête initiatique de son personnage principal, Elena mais surtout au dépoussiérage du mythe du loup-garou. En même temps, le renouveau de la littérature fantastique tient surtout à ce remodelage des légendes. Ici, les loups-garous sont peuvent muter quand ils le veulent, plus besoin de pleine Lune même si, physiologiquement, ils sont obligés de muter régulièrement, les balles d’argent ne sont plus nécessaires, etc. … De plus, ils sont replacés dans un contexte animal : le groupe dominant s’appelle la Meute et ceux qui n’en font pas partie sont les Cabots, ce qui implique simplement par les termes choisis le niveau de hiérarchie. Le chef de la Meute est l’Alpha, le mâle Alpha, termes scientifiques éprouvés qui fonctionnent aussi pour l’étude des civilisations tribales humaines.
L’histoire fonctionne à coups de duos, de paires : Jeremy, le chef de Meute et son bras droit, Clay, Clay et Elena, Clay et son ami d’enfance Nick, Elena et son fiancé, Philip alors que les Cabots fonctionnent individu par individu ou par groupe non uni. Ces deux forces opposées sont les incarnations des forces antagonistes qui animent Elena : d’un côté la famille évidente, imposée, avec ses contraintes et ses lois, de l’autre, la liberté relative de l’individu.
L’histoire est donc plus intéressante et plus complexe qu’une simple histoire de loups-garous en guerre, avec des scènes de sexe explicites (cela semble être la norme éditoriale du genre) mais pas non plus de quoi se finir dans son lit… Une suite existe déjà mais le filon semble trop restreint pour que l’auteure puisse développer longtemps les aventures de son héroïne. Le roman pose ses jalons : il n’y aurait que 35 cabots dans le monde et les autres font partie de la Meute ; les morts sont nombreux dans cet épisode et le dénouement limite encore les possibilités futures.
Une bonne détente bien dans l’air du temps mais qui ne possède pas une puissance suffisante pour espérer devenir un classique.

Je trouve que le titre a été mal traduit. Bitten, c'est bien mordue, non ? Ce mot reflète bien l'état d'esprit d'Elena. Elle a été mordue (ben oui, c'est une louve-garoute :)) et elle est "mordue" d'une autre manière, je le dirai pas, vous allez le comprendre en le lisant.
J'ai délaissé mes vampires pour m'occuper des loups garous... L'histoire ne casse pas des briques mais reste cohérente. Tous les attendus du genre y sont. Le beau couple de loups garous, la question que tout être surnaturel torturé se pose: qui suis-je ? Un humain ou un loup (ça marche aussi avec les vampires)... Puis-je renier ma vraie nature pour vivre normalement parmi les humains. Le dilemme est posé dès le début.
Sinon, faire un lien avec Anne Rice est peut-être un peu exagéré (mais ça fait de la pub...). Le style est plus simple, il y a moins même pas du tout de références historiques dans Morsure.
Bon, d'accord, il y a plusieurs tomes avec des sorcières, des loups garous. Est-ce une bonne raison pour rapprocher les deux auteurs (non, je mettrai pas de "e", ça me choque plus qu'autre chose) ? Il y a aussi bien plus de sensualité chez Rice que chez Armstrong, du moins elle n'est pas traitée de la même manière.
Sinon, c'est vrai que la meute est attachante, les personnages sont vraiment intéressants.
Je vais lire la suite (Capture) et, promis, j'en ferai une critique.
J'oubliais de remercier Félicity11 qui m'a donné envie de lire le livre ;)