Journaux de Lewis Carroll
( The Diaries)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Long, très long
Je ne comprends pas les gens qui ont la patience de lire ces journaux avec une attention quasi-maniaque afin de trouver des éléments qui pourraient être interprétés pédophiliques. C’était long et mortel (et je suis une grande admiratrice des oeuvres de Lewis Carroll). Au début, j’avais de l’entrain, mais les 200 dernières pages ont été une vraie torture! Ce n’est pas un roman, je ne m’attendais pas à de l’action, mais on retrouve peu d’humour, de vivacité et d’étalage de sentiments, contrairement à ses lettres et ses oeuvres. C’est intime, mais il y a peu d’émotions (rien à voir avec le journal intime que je tenais quand j’étais adolescente où je me plaignais tout le temps) et il y a beaucoup de banal. C’est du manque d’émotions que je me plains et non du banal (ça c’est compréhensible).
Ce que l’on retrouve dans ses journaux intimes : son emploi du temps, ses déplacement, ses rencontres, ses compositions, ses impressions personnels, des références à des tableaux et pièces de théâtres vus, ses livres à lire, ses lectures du moments (et parfois leurs critiques), ce qu’il étudie, son travail de professeur, ce qu’il pense de ses élèves, ses amitiés avec les enfants (filles ET garçons), son intérêt pour la photographie, etc.
Quelques échantillons de la première année :
« 1er janvier [1855] (L.) L’année commence à Ripon. Essayé de faire un peu de mathématiques, sans succès. Esquissé un motif pour enluminer la page titre du recueil de poésie sacrée de M. C. Carillon de clochettes le soir. Séance ennuyeuse.
2 janvier (Ma.) Pas grand-chose de toute la journée, à part les croquis. Réception à Greenwoods le soir. [...]
16 mars (V.) Fini ce matin le premier volume de Friends in Council, livre très bien écrit, et qui mérite largement à mon avis une seconde lecture. S’il y a un défaut dans le dialogue, c’est la trop grande ressemblance entre les styles des différents interlocuteurs. C’est toujours le danger des conversations imaginaires; il est presque impossible d’individualiser vraiment chaque interlocuteur sans le caricaturer (ce que fait Dickens). Si deux ou trois auteurs se mettaient ensemble pour écrire se genre de dialogue, chacun prenant un des personnages, le succès serait peut-être complet, et l’on aurait quelque chose qui ressemblerait bien davantage au procès-verbal d’un dialogue réel. [...]
31 déc. (?) Assis seul dans ma chambre, en cette dernière nuit de la vieille année, j’attends minuit. Ce fut l’année la plus riche en événements de toute ma vie : Je l’ai commencé comme pauvre bachelier sans projets ni espérances précis; je la termine comme Maître et tutor à Christ Church, avec un revenu de plus de trois cents livres par an, et une charge d’enseignement de mathématiques pour quelques années au moins, effet de la Providence divine. Grandes grâces, grands échecs, temps perdu, talents mal utilisés - telle fut l’année qui s’achève. »
Je conseille ses journaux intimes aux fanatiques finis de ses oeuvres ou ceux qui veulent compléter ses lectures, dans tous les cas, à des gens patients armés de courage.
Les éditions
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Journaux [Texte imprimé] Lewis Carroll traduit de l'anglais par Philippe Blanchard ; [préface de Roger Lancelyn Green ; introduction de F. Menella Dodgson]
de Carroll, Lewis Green, Roger Lancelyn (Préfacier) Blanchard, Philippe (Traducteur) Dodgson, F. Menella (Traducteur)
Christian Bourgois / Bourgois
ISBN : 9782267003925 ; 7,33 € ; 24/05/1993 ; 560 p. ; Broché
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