Quatrième étage de Nicolas Ancion

Quatrième étage de Nicolas Ancion

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Bluewitch, le 7 novembre 2001 (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 512ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 9 263  (depuis Novembre 2007)

Ne passez pas à côté...

Après avoir lu « Ciel bleu trop bleu », je me doutais que Nicolas Ancion parviendrait à me surprendre. Je l'espérais, en tout cas. Et je n’ai pas été déçue. Une quatrième de couverture qui n’en dit pas long, et pourtant, ça suffit pour attirer notre attention.
Lien entre les différents personnages : leur appartement se situe au quatrième étage. Ce n'est pas tellement et pourtant, ça suffit : on se lance dans l'aventure…
D’abord, il y a Serge. Il revient du GB accompagné de son ami Toni et de la question qu’il vient de lui poser « Tu y crois, toi, à la chance ? ». Pas vraiment le temps d’approfondir le sujet : Toni se fait renverser par un bus. La journée de Serge n’en est qu’à ses débuts et se poursuivra dans l'appartement d'une inconnue où il est censé jouer le rôle du plombier. Au quatrième étage, évidemment.
De l’autre côté du chapitre, il y a Thomas et Marie. Elle est malade et alitée, il fait tout pour préserver un semblant de bien-être autour de celle qu'il aime, il la protège de la réalité nauséeuse, il lui parle. Il lui raconte une histoire. Et elle, l'écoute. Là, dans leur appartement du quatrième étage.
Quel peut être le lien entre eux tous ? Quel est cet élément qui les rapproche en dehors de ce singulier quatrième étage ?
Je n'en dirai pas plus sur ce récit si ce n’est qu'il narre une fabuleuse histoire d'amour au milieu d'une société parfois triste à pleurer. On retrouve un peu d’espoir au sein d'une réalité qui s'avale de travers…
Je ne savais pas à quoi m’attendre en débutant ce roman, ni où il allait m'amener et ça n’a réussi qu’à décupler le plaisir que j’ai éprouvé à sa lecture. Ca fait du bien ce genre de livres. On sait que le monde est souvent moche et il ne nous le cache pas. Mais parmi tout ça, il reste quelques notes positives que certains humains, pas meilleurs ou pires que les autres, sont capables de jouer.
Ah oui, et certains sont de sacrés bons musiciens !

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Une belle histoire et auteur à découvrir

9 étoiles

Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 10 août 2018

Bonjour les lecteurs ...
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la jolie plume de Nicolas Ancion ( Liégeois au passage )
Le résumé sera très court pour ne pas dévoiler cette jolie histoire.
Il y a Serge, qui se promène dans les rues de Bruxelles, il croise un de ses amis qui lui demande si il croit à la chance.
Serge a à peine le temps de lui réponde que son pote se retrouve fauché par un bus.
Chapitre suivant .. les bas quartiers de Bruxelles où le sommeil se marchande, un vieil immeuble insalubre et un tout aussi vieil homme Thomas qui tente de survivre dans cette jungle. Thomas, inséparable de de Marie qui se meurt.
Les chapitres s'enchainent et alternent entre Thomas et Serge jusqu'à dévoiler une très belle histoire .
Voilà.. je n'en dit pas plus, à vous de découvrir ce joli roman.
Voici un joli récit au ton légèrement décalé. On se demande où Nicolas Ancion veut nous emmener et petit à petit, comme un petit poucet semant ses cailloux, l'auteur pose quelques indices et l'histoire se met en place.
Une jolie histoire d'amour racontée sur un ton décalé, une histoire qui frôle l'absurde et dans laquelle on retrouve l'esprit bien belge que j'aime tant.
Si vous ne connaissez pas cet auteur, précipitez vous .. tous ses romans sont originaux mais excellents.
Si celui-ci vous a échappé , remédiez vite à cet oubli.
Ce livre a reçu le prix des lycéens 2001 ( un des rares prix que je suis attentivement ).
Bonne lecture

Balade étrange dans Bruxelles

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 5 août 2017

Quand Serge croise Toni, l'homme aux questions saugrenues, il est loin de prévoir les événements qui vont découler de cette rencontre. C'est d'abord la mort de ce dernier, écrasé par un bus, puis, la fuite dans le véhicule de la police... pour finalement se retrouver plombier dans un appartement au quatrième étage.
Parallèlement, on suit le drame de Thomas, ses efforts pour sa femme Marie, malade et alitée. Sa course pour une survie dans un Bruxelles apocalyptique.

En commençant l'histoire de Serge, je n'étais pas passionnée par les rocambolesques mésaventures du héros malgré lui ; homme soumis, manquant de courage, des questionnements plein la tête, incapable de prendre une décision réfléchie. Et pourtant, des réflexions, il n'en manque pas. Il faut quelquefois s'accrocher pour se rappeler pourquoi on en est arrivé là !
"Tout le monde est plus compliqué que ce qu'on imagine au premier coup d’œil."

On ne voit pas très bien comment les deux histoires vont se rencontrer, mais subrepticement, l'une devient de plus en plus belle, tandis que l'autre plonge dans le tragique.

Quand on découvre comment l'auteur a manipulé son lecteur, on ressent une admiration pour ce talent; manipulations déjà rencontrées dans deux autres romans très différents, et qui me laissent à chaque fois pantoise.

Une visite dans Bruxelles surprenante, bien loin de celle qui m'a permis de lire ce livre, et que j'espère non prémonitoire.
Merci Bluewitch !

Marie et Marie

8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 29 novembre 2011

La santé de Marie n’est pas très bonne – elle est carrément mauvaise -. Heureusement Thomas s’occupe de son épouse à temps plein et lui raconte des histoires pour qu’elle puisse dormir, apaisée. Une autre Marie – qui s’appelle en fait Louise – s’est éprise de Serge , un soi-disant plombier. Deux romances particulières racontées en parallèle au quatrième étage d’un immeuble, à Bruxelles.
Comme d’habitude, Nicolas Ancien affectionne les histoires un rien bizarres, avec des personnages aussi farfelus les uns que les autres, un style singulier. Ainsi il affectionne les arrêts sur images. Comprenez : par exemple, pendant qu’une jeune fille est en train de monter les escaliers, il en profite pour nous la décrire, ses jambes, son allure générale, son dos, …


Extraits :

- On y achète un appartement au prix d’un palais, on y mange du pain aux vingt-six céréales triées par des enfants pauvres dans le pays lointains. On y voit les plus grands de la planète, et les plus débrouillards, manger des assiettes presque vides pendant des heures interminables.



Une critique pour vous

7 étoiles

Critique de Etoile (, Inscrite le 10 janvier 2011, 31 ans) - 25 novembre 2011

Le livre m'a déplu car il comporte beaucoup de descriptions détaillées, l'auteur les répète fréquemment.
Le roman de Nicolas Ancion comporte une histoire très passionnante, qui m'a dès le début emportée "Le quatrième étage" est un récit captivant. Le livre m'a énormément touchée et m'a beaucoup émue. Ce n'est qu'au fur et à mesure de la lecture qu'on comprend réellement le fil de l'histoire.
Ce récit est constitué de peu de pages, il en contient précisément 204. La taille de l'écriture est peut-être petite mais agréable à lire. La lecture du livre ne donne pas du tout un mal de tête. On a envie de savoir la fin le plus rapidement possible tellement elle nous envahit.
Je conseille vivement aux personnes qui aiment la lecture de récits avec des meurtres et du suspense de tester "Le quatrième étage" de Nicolas Ancion. L'histoire qu'il raconte est claire. Elle comporte beaucoup de suspense. Néanmoins, j'ai été choquée par une action de l'histoire.

Nicolas et la rencontre.

2 étoiles

Critique de Gul2iano-x3 (, Inscrit le 25 novembre 2011, 30 ans) - 25 novembre 2011

Ce livre est écrit avec énormément de sincérité , de coeur , de sentiments purs afin qu'il puisse toucher tout lecteur. Plusieurs émotions sont mises en valeur dans ce roman : la tristesse, le courage, la joie, la colère, l'impuissance. Beaucoup d'autres sont encore présents, qui nous aident à stimuler notre imagination tout au long de cet extraordinaire et magnifique ouvrage.
"Le quatrième étage" comporte aussi quelques points assez négatifs. Au début , ce récit n'est pas très compréhensible. elle a des difficultés à démarrer , une fois arrivée plus au moins à la moitié , nous pouvons enfin réaliser le contenu de l'histoire. Et donc effectuer son point de vue.
La police d'écriture de ce fascicule est assez petite , de taille moyenne. La séparation des chapitres est bien présentée et facile à les distinguer. il propose 204 pages , avec un langage assez familier et d'une simplicité. Il se vend et loue dans les bibliothèques , pas cher, mais quand même dur à dénicher.
Personnellement , il me semble ne pas être à la hauteur de mes attentes chaun développe son avis et ses arguments.

Triste!

7 étoiles

Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 13 août 2011

J'ai lu ce livre en ne sachant pas trop à quoi m'attendre et j'ai découvert une histoire belle mais très triste qui montre une société qui n'est vraiment pas belle à voir.

Les personnages se retrouvent dans des situations très dures et on a envie qu'ils s'en sortent, que quelque-chose ou quelqu'un les sorte de là.

C'est un récit poignant mais je n'ai pas bien accroché à l'histoire. Certes, elle est belle comme je l'ai dit précédemment mais je ne sais pas, j'ai une sensation bizarre comme un goût de trop peu. Cependant, je ne sais pas bien à quoi cela est dû car c'est bien écrit.

Je retenterai l'expérience avec ce livre ou un autre de l'auteur.

La cour des miracles

8 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 7 janvier 2006

Thomas – Marie, Serge –Louise ou deux histoires d'amour croisées, dans un Bruxelles un peu étrange et surpeuplé, dans lequel les loyers sont hors de prix, laissant une foule paupérisée, bigarrée et marginale sur le carreau. Nicolas nous dépeint une véritable cour des miracles, en manque de chance. Mais qu'est-ce que la chance ? L'une des principales questions par ce roman !
Là où Nicolas Ancion excelle, c'est qu'au milieu de ces immeubles déliquescents, il va faire naître deux histoires d'amour, simples et belles. L'auteur dispose aussi d'un joli sens de la métaphore et quelques descriptions valent vraiment le détour.
Un beau roman, deux belles histoires.

Au-dessus de l'escalier, à gauche

9 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 18 avril 2005

Nicolas Ancion nous livre avec ce "Quatrième étage" un récit rondement bien mené question intrigue mais également inondé de son talent d'écriture.
Deux histoires qui se croisent, deux récits différents que le lecteur ne lie pas tout de suite ou alors dans l'erreur. C'est que dans les deux cas il est question d'un quatrième étage. Alors pourquoi ne pas, au début, penser à des appartements voisins, des gens qui vont finir par se rencontrer, une situation qui va se dénouer... bref, le lecteur conserve l'espoir d'un sauvetage savamment organisé.
Plantage pour le lecteur! Mais en beauté et en douceur car la suite est encore meilleure. Oui, les deux récits parlent d'un même étage, oui les deux récits sont bien plus liés qu'il n'y paraît, oui tout cela s'entrechoque et s'emmêle, oui oui oui mais Nicolas Ancion nous balade bien pendant une longue partie du récit avant que nous ne fassions face à cette réalité qui est, il faut le dire, assez sordide. Ce que nous pensions beau est illusion et l'amour qui dépasse tout, misère et maladie compris, se figera dans l'éternité du grand départ.

Thomas et Marie s'aiment et s'aimeront jusqu'au bout, victime d'un salopard, un marchand de sommeil sans scrupules aucun à qui je n'ai pu souhaiter que la mort dans d'atroces souffrances tant il m'a répugné.
Serge et Marie se découvrent et apprennent à s'aimer, la vie est belle et brille de petites paillettes de bonheur qui font du bien à leurs âmes meurtries.
Entre les deux couples, une passerelle qui apparaît peu à peu et laisse pantois devant cette manipulation excellente, il faut le dire, menée par Nicolas Ancion.

Un récit qui tient en haleine et à coeur, qui prend au ventre tant on s'accroche aux destins malmenés de tous ces êtres et tant on aimerait que cette société monstrueuse que l'auteur dépeint n'existe pas. Difficile, surtout lorsque cette société, cette ville qui l'abrite, on y a travaillé pendant des mois et que l'on a côtoyé cette misère humaine qu'il décrit sans tomber dans le pathos gratuit ou le misérabilisme médiatique. Tout y est, des ingrédients bien dosés pour composer une recette à déguster sans modération.

Envie de rencontrer Nicolas?

8 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 12 avril 2003

Rien de plus simple : il sera ce samedi 26 avril à 19 heures aux rencontres littéraires de la Maison Losseau, 37, rue de Nimy à Mons.
Interviewé par Daniel Charneux et Alexandre Millon, Nicolas évoquera le parcours de son roman "Quatrième étage", prix des Lycéens voici déjà deux ans. Il aura aussi l'occasion de débattre du petit monde de l'édition avec un autre invité qui le connaît bien : Paul Desalmand.

"Un grumeau de farine dans la pâte à crêpes de l'univers"

8 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 27 mai 2002

Oui, un joli bouquin, joliment critiqué par Bluewitch. Des côtés science-fiction, dans cette terrible «fin du XXème siècle» qui a parfois des allures de fin du monde. En tout cas de fin d'un monde. Des côtés «frères Dardenne» dans la description réaliste de paumés qui cherchent quand même à s'en sortir. Et qui s'en sortent, plutôt bien, grâce à la tendresse, à l’amour, à l'humour. Des côtés cinéma & décidément – dans ce montage en parallèle qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, ou presque : «Bon sang, quel peut bien être le rapport entre ces deux histoires?» Des côtés Boris Vian, Colin et Chloé, avec «des sortes de lucioles dans la gorge», une vieille malade émouvante à pleurer, une Love Story du quart monde. Et puis, bien sûr & et surtout – des côtés Nicolas Ancion, dans ces petites phrases en dentelle du genre : «Le silence trottine dans la chambre sur ses mille pattes d'ouate.» Sans doute la plus belle réussite d'Ancion à ce jour - de l'avis même de l’auteur. A lire sans hésiter. A mettre entre toutes les mains. A offrir avec amour, comme un témoignage d'amour.

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  Quatriéme étage, de Nicolas Ancion 1 Janesolal 1 octobre 2011 @ 11:21

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