Les Orphelins du Mal de Nicolas d' Estienne d'Orves

Les Orphelins du Mal de Nicolas d' Estienne d'Orves

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Metcalf, le 9 août 2008 (Inscrit le 5 février 2008, 51 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 413ème position).
Visites : 6 517 

Fiction ou réalité

1995, en Allemagne. Le même jour, quatre hommes, les frères Sven, sont découverts, une ampoule de cyanure brisée dans la bouche, nus, la main droite coupée. Une seule certitude : les quatre hommes sont tous nés dans un Lebensborn, l’organisation la plus secrète des nazis, des haras humains où les SS faisaient naître de petits aryens pour réaliser leur rêve dément d’une race pure. Les autorités allemandes étouffent l’affaire.
Paris, 2005. Vidkun Venner, un riche collectionneur norvégien, a reçu une mallette, anonyme, contenant quatre mains momifiées. Quatre mains droites. Par le biais des éditions FLK présidé par François Laurent Kramer, il prend contact avec Anaïs Choudray, jeune pigiste, pour écrire un livre sur le lebensborn. Il va l’emmener dans une expédition traversant l’Est de la France et l’Allemagne, à la recherche de la vérité sur ces haras nazis. Ce livre n’est en fait qu’un prétexte. Vidkun cherche avant tout la vérité sur son passé.
Très vite, la tension monte autour d’Anaïs. A mesure qu’elle avance dans son enquête, des signes inquiétants surgissent, des dossiers d’archives sont volés, des témoins refusent de parler, d’autres... disparaissent. Elle en vient à douter : tout s’est-il vraiment arrêté à la fin de la guerre ?

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Bien sûr de la fiction

7 étoiles

Critique de Marie33 (Le Médoc, Inscrite le 1 octobre 2010, 58 ans) - 15 février 2012

L'histoire est menée sur plusieurs époques avec pas mal de personnages il ne faut pas perdre le fil. Ames sensible s'abstenir certains passages sont assez durs. Mais on découvre de nouvelles horreurs sur le mal des nazis.

Une fiction réaliste!

10 étoiles

Critique de Realsight (, Inscrit le 9 janvier 2010, 31 ans) - 5 juin 2011

Tout le monde sait que « Les Orphelins du Mal » sont une fiction. Et pourtant... Le mal nazi est ici à son apogée, dans toute sa dimension atroce, impensable. On découvre une horreur nouvelle, différente de celle que l’Histoire puis la mémoire nous a véhiculée. Même les personnages, censés sortir de l'imagination de l'auteur, sont réalistes, notamment dans leurs relations avec les « vrais » auteurs des crimes contre l'humanité... Chacun est façonné de telle sorte à ce qu'il ait pu exister...
Ce thriller est une pure merveille, que j'ai su apprécier du début à la fin. On me l'avait recommandé. Je le recommande à mon tour.

Dénouement hautement improbable au terme d’un thriller prometteur

6 étoiles

Critique de Montgomery (Auxerre, Inscrit le 16 novembre 2005, 52 ans) - 20 janvier 2010

Anaïs Chouday, jeune journaliste d’une vingtaine d’années, est contactée par un grand éditeur pour aider un admirateur du IIIème Reich, un certain Vidkun Venner, à écrire un livre sur les « lebensborn », autrement dit les pouponnières nazies dans lesquelles étaient élevés les bébés aryens destinés à régénérer la race humaine.

Les recherches entreprises par les deux partenaires s’avèrent plus compliquées que prévu et les mystères s’accumulent autour de personnages au passé obscur notamment Claude Jos, un homme politique influent en pays cathare qui suscite bien après sa mort une crainte inexplicable au sein même de la DGSE. S’ensuit une « folle équipée » qui mènera nos deux protagonistes du sud-ouest de la France à un archipel norvégien en passant par la terre allemande où vit encore la propre fille d’Himmler.

Que penser de ce premier roman qui surfe sur la vague historico-ésotérique déjà bien encombrée ? Plus qu’un travail honnête, il comporte de vrais points forts que nuancent toutefois les faiblesses d’un auteur ayant trop misé sur la mécanique de son récit.

Pour commencer, on ne peut que saluer l’effort de construction qui se manifeste par l’alternance cohérente de plusieurs récits se situant à différentes époques (passé lointain avec la 2nde guerre mondiale, passé proche avec les années 80, présent ). Malgré le recours à des mythes éculés, Estienne d’Orves cherche et trouve une continuité entre ceux-ci à travers le temps et suggère, assez judicieusement, que les progrès scientifiques, par exemple en matière génétique, pourraient donner aux quêtes que ces mythes sous-tendent (race supérieure, immortalité…) une « seconde jeunesse ».

Au chapitre des faiblesses, à l’exclusion de la délirante fin qu’il est hors de question de dévoiler ici, comment ne pas regretter le manque de profondeur psychologique de l’héroïne et la candeur confondante des passages relatifs à sa vie privée et sentimentale. On peut aussi regretter la volonté forcenée de celui-ci de vouloir relier absolument les personnages les uns aux autres, parfois d’une manière artificielle, ce qui au final atténue la vraisemblance d’un récit qui n’en comporte déjà pas beaucoup.

Ce premier thriller ressemble un peu à la copie d’un élève appliqué au début de l’année : beaucoup d’imperfections qui empêchent la note de décoller même si le potentiel qui s’exprime laisse envisager des progrès rapides et substantiels.

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