Le coeur cousu de Carole Martinez
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Andalousie Sacrée
Un premier roman, presque aux allures picaresques comme je les adore.
Carole Martinez malaxe les mots et joue avec leurs formes rebondies.
La narration, sertie d'incantations agit comme un envoûtement lent.
C'est l'histoire de Frasquita, jeune et belle couturière, un peu sorcière, née dans un village andalou écrasé de soleil.
Frasquita qui sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés, suture les mondes entre eux.
Tout baigne dans un temps immémorial où le sacré, partout, chuchote ...
Les éditions
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Le coeur cousu [Texte imprimé], roman Carole Martinez
de Martinez, Carole
Gallimard
ISBN : 9782070783052 ; 23,90 € ; 08/02/2007 ; 430 p. ; Broché -
Le coeur cousu [Texte imprimé] Carole Martinez
de Martinez, Carole
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070379491 ; 9,70 € ; 05/03/2009 ; 442 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (29)
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Oralité ancestrale
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 16 mars 2019
L'histoire de Frasquita, c'est Soledad, sa dernière fille qui la raconte. Comme ses sœurs avant elle, Soledad a reçu de cette curieuse boîte un talent particulier. Pour elle, un cahier et de quoi y coucher l'histoire de sa famille, de cette mère qu'elle a si peu connu, dont elle ne peut démêler le réel de l'imaginé. Frasquita, cette femme fanée le jour de ses noces par le regard des autres, cette femme absolue, cette femme jouée et perdue par son mari. Cette femme sorcière. Et puis Soledad de raconter l'histoire de ses sœurs aînées: Anita, la muette qui deviendra conteuse; Angela, l'enfant-oiseau dont la voix envoûte les hommes; Martirio, la ressuscitée au baiser mortel; Clara, l'enfant-lumière, qui se recharge le jour et brille la nuit. Mais aussi de son unique frère, Pedro el Rojo, garçon à la chevelure rouge qui redessine leur vie sur le sol et les murs. Cette famille, sa lignée de femmes magiciennes, son errance, ses turbulences se construisent comme une légende.
Marqué de réalisme magique, Le cœur cousu est de ces récits qui se déroulent de façon faussement linéaire, naissant là où ils meurent, s'enroulant sur eux-mêmes dans un dédale de détails et de scènes flamboyantes et contrastées. Fantômes, incantations, malédictions, alimentent la tragédie, le parcours jalonné de sacré et de profane, les amours douloureuses et la folie des âmes sensibles. Carole Martinez tisse le fabuleux dans un univers rude, terreux, impitoyable, et cela d'une plume poétique, lyrique et imagée qui semble traductrice d'une oralité ancestrale.
Un voyage, un chant, paré de couleurs vives, de soleil, de sang, de larmes et de silences bruyants. Le cœur cousu est un long fil doré, parsemé de nœuds où s'accrochent l'imaginaire et la langue de l'infini.
Où est passé mon goût pour la magie?
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 28 février 2016
Pas mal...
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 62 ans) - 29 juin 2015
Je ne connaissais pas cet auteur, je lirai probablement un de ses prochains livres.
La femme jouée
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 16 novembre 2013
"On riait de bon cœur de la femme qui s'était mariée en blanc et s'était fanée le jour de ses noces".
C'est au chapitre de "l'homme a l'oliveraie" , que j'ai commencé à trouver la lecture confuse; je n'arrivais pas à comprendre le comportement du jeune Heredia. Mais grâce à ce chapitre, j'ai cessé de rationaliser une lecture... qui ne l'était pas !
Je me suis laissée emporter par le formidable talent de conteuse de Carole Martinez. J'ai compris... qu'il ne fallait pas chercher à comprendre et je me suis laissée séduire par tous ces personnages; les enfants d'abord : Anita, fillette muette, ainée mature, Angela, née avec des plumes mais à la voix ensorcelante, Pedro, seul fils avec des cheveux rouges, Martirio, fillette en relation avec les morts, et Clara, adorable petite dernière, étrangement luminescente. Mais aussi une galerie d'autres personnages tout aussi fort en présence.
Si le passage de la troisième personne à la première surprend quelquefois, on ne peut qu'admirer le talent de Me Martinez. Utilisant un vocabulaire original et raffiné (la sagette, un ornemaniste...), une écriture fluide, elle emmène le lecteur, et l'on se retrouve comme un petit enfant écoutant un conteur, emporté dans les rêves et les cauchemars d'une famille extra(-)ordinaire.
Styliste poétique
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 14 septembre 2013
Je pense que si j'avais été une femme et de surcroit une maman, j'aurais sûrement considéré ce livre comme un chef d'oeuvre car il est vrai que le thème des relations maternelles reste malheureusement un peu étranger à mon esprit d'homme, et n'a peut être pas eu la résonance qu'il aurait méritée.
Ce détail mis à part, je dis bravo Mme Martinez, vous entrez dans mon cercle des très grand(e)s auteur(e)s grâce à votre écriture Haute-Couture!
Histoires de femmes fantas(ti)ques
Critique de Touloulou00 (, Inscrite le 3 août 2013, 69 ans) - 5 août 2013
Ode à la femme et au courage
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 23 mai 2012
On entre dans ce livre comme dans un voyage en découvrant différents paysages mais la cohérence du parcours est bien là tout en surprenant le lecteur.
A lire absolument !
Un hymne au féminin
Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 58 ans) - 7 janvier 2012
"On voit ses enfants grandir, mais on ne les voit jamais vieillir. C'est ainsi."
Conte haute couture
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 29 septembre 2011
Une histoire qui se déroule dans un village perdu du fin fond de l'Andalousie? Il n'en fallait pas plus pour m'intriguer. Dans ce conte, une ribambelle de personnages, surtout des femmes. Des femmes mi-sorcières mi-commères. Enfin, plus précisément il y a des femmes un peu sorcières, et les autres qui colportent les ragots sur les premières.
Un conte initiatique, un voyage au bout de soi-même, des rencontres et des épreuves... je n'en dis pas plus sur l'histoire, d'autres critiques en parlent suffisamment. C'est en tous cas un roman dont on peut faire plusieurs lectures, c'est en partie ce qui fait sa richesse et son intérêt.
Je recommande à mon tour, et je regrette simplement que ce soit un livre francophone (tant qu'à faire, j'aurais entendu l'accent délicieusement andalous en le lisant en espagnol).
Voyage
Critique de Clafoutiful (, Inscrite le 20 août 2011, 29 ans) - 20 août 2011
Carole MARTINEZ nous plonge, et cela dès les premières lignes, dans un univers doux et cruel, mystique et familier, désert et pourtant peuplé de mille légendes, fantômes, âmes décousues...! Je ne suis pas douée pour les résumés mais je vous conseille fortement ce livre parce qu'il contient réellement un univers à part, parce qu'il nous fait rêver et que personne n'en ressort parfaitement identique !
Un bien bel ouvrage
Critique de Hamilcar (PARIS, Inscrit le 1 septembre 2010, 69 ans) - 20 juin 2011
J’ai donc relevé le défi, et j’ai sombré, sabre au clair, dans mon imperturbable suffisance masculine pour me retrouver enlisé dans le monde de la femme avec un grand F. Elle se nomme Frasquita, est andalouse, vit début ou fin d’un siècle qu’on suppose pré moderne, et subit son statut de femme qu’on engrosse, qui met au monde une kyrielle de bambins, qui trime quand l’homme attise son coq pour le prochain combat, qui devient proie et qui se viole en tant que dette de jeu du coqueleux mari, bref, une femme qu’on n’envie pas.
Présenté de la sorte, le livre serait cruel. C’est sans compter sur l’imaginaire de l’auteure qui nous transporte alors dans un récit tout de finesse, onirique, et pourtant sans complaisance avec les travers des hommes que Frasquita recoud, car telle est sa tâche quand ils se déchirent.
Ses enfants, qu’elle finit par traîner à bout de bras jusqu’en Afrique, ont eux aussi le surnaturel dans le sang. Ils ont connu l’oliveraie pour certains, la révolution pour tous, et l’ogre, peut-être égaré de sa comptine, mais tellement inquiétant quand il se camoufle en celui qui sauve. Bref… un patchwork qu’il suffisait de coudre pour en faire une belle étoffe.
Carole Martinez a brodé une œuvre magnifique, pour ceux qui veulent bien s’habiller d’imagination, et ceux qui, dans leurs penderies, ont encore de vieilles fripes qu’il suffit juste de ravauder, style vieux grimoires ou collection Arlequin.
On n’est pas obligé d’être nu ou effiloché pour recourir à la lecture de ce livre. Engoncé dans ses certitudes, ça le fait aussi.
un livre très beau tout plein de métaphores et de couleurs d'été..
Critique de Lutine (rennes, Inscrite le 23 mars 2011, 39 ans) - 16 juin 2011
La mere et les soeurs sont toutes différentes et se révèlent chacune avec sa particularité en fin de roman.
La magie fait corps avec l'histoire, elle naturelle et s'impose d'elle-même.
Les descriptions des ouvrages de la couturière sont parfaites, on passe par toutes les palettes de couleur avec une délectation évidente..
C'est depuis avec un certain plaisir que moi-même je fais mes ourlets de pantalons..
J'ai adoré!
Métaphorique et envoûtant
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 11 avril 2011
Seule la partie sur les combats de coqs et sur la révolution m'a moins plu.
Je pourrais écrire des pages entières sur ce que j'ai trouvé dans ce roman, mais je crois que je vais juste le relire pour rééprouver tous ces moments de réels plaisirs.
Les hommes en décousent? Patientes, les femmes recousent
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 7 janvier 2011
Ce qui attache c’est l’émancipation de ces femmes, de génération en génération. Ce qui cloue d’étonnement, c’est ce merveilleux de l’histoire, qui soudain prend son envol au détour d’une page très sage et qui vous jette en plein conte, entraîné dans l’imaginaire, per amore o per forza. La force de l'écriture. Ce qui émeut, c’est la vérité de la condition humaine inévitablement liée à la condition de la femme. Ce qui bouleverse c’est la capacité d’amour et d’oubli de soi, qui fait tout le tissu magique de cette fresque de l’histoire espagnole sous la guerre civile. L’art de conter aidant, les tableaux évoqués sont saisissants de beauté et parfois de cruauté, comme la nature humaine. On est au bord d’une poésie lyrique façon Heredia. On voudrait convier un peintre prestigieux à s’en enivrer et ensuite à déposer sur la toile ces livrées de l’âme humaine, digne, courageuse, libre et visionnaire. Patiente, la femme grave l'âme dans la vie! Un livre qui vous agrippe et se grave dans l’âme, à petits points, pour toujours, pour la vie.
Fille de Garcia Marquez
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 4 novembre 2010
Rien à dire c'est très bien écrit, l'histoire est cohérente et les personnages sont forts.
Après on accroche ou pas, et pour ma part je n'ai que moyennement accroché, mais je comprends que ce livre puisse plaire.
torpeur
Critique de Jujularoulette (, Inscrite le 3 novembre 2010, 42 ans) - 3 novembre 2010
la magie n'a pas eu lieu
Critique de Laure 11 (, Inscrite le 15 août 2008, 50 ans) - 15 septembre 2010
Envoûtée
Critique de Sakado (, Inscrite le 23 août 2010, 52 ans) - 26 août 2010
Un régal.
Sans conviction au début et puis ... prise au piège !
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 26 août 2010
Il y a beaucoup de choses dans ce livre, magie, conte, dure réalité, un peu de folie certes, un semblant de résignation peut -être, mais ll faut se laisser prendre par ce livre.
Quelquefois (rarement encore de nos jours ...!), quand on voit le travail de certaines couturières, on est sans voix ! Je trouvais que ce livre rendait bien hommage à toutes ces couturières qui ont fait des miracles pendant toutes ces années passées et toujours dans l'ombre.
Bon voilà, pas hilarant, certes (ce n'est pas le but) mais quand même poésie, mystère, réalité dure ... Je ne regrette pas de l'avoir lu finalement. Mais je comprends que les avis soient partagés. Pour se faire une opinion, essayez !
A lire absolument !
Critique de Nb23 (Bruxelles, Inscrite le 26 août 2010, 57 ans) - 26 août 2010
Probablement un roman de femme(s)...
Critique de Lu7 (Amiens, Inscrite le 29 janvier 2010, 38 ans) - 17 août 2010
Toujours est-il que la poésie de ce roman m'a envoûtée, le cadre et les paysages m'ont émerveillée, les personnages m'ont chamboulée.
Je suis assez curieuse de savoir si les lecteurs masculins ont ressenti cette féminité ravageuse au fil des pages...
Roman très bien écrit mais ...
Critique de Carson Dyle (, Inscrit le 27 novembre 2007, 64 ans) - 12 août 2010
On ne peut s'empêcher de songer au style de Garcia Marquez, mais que le roman ne soit ni un roman picaresque, ni vraiment un conte, qu'il se segmente en de multiples petites histoires fait que j'ai eu du mal à entrer dans la narration et à en découvrir un fil vraiment directeur.
Cela étant, la perception que l'on peut avoir d'un livre dépend également de l'état émotionnel du lecteur au moment où il le lit, et là, je n'étais pas prêt à y entrer et à me laisser subjuguer, dépayser !
Dommage pour moi, car l'auteur écrit fort bien !
Magnifique
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 28 juin 2010
Pour un premier roman c'est un chef d'œuvre qu'elle nous livre, et c'est avec impatience que j'attends son prochain livre, pour voir si ce talent se confirme.
En tout cas ne manquez pas ce rendez-vous incroyable qui vous est donné à travers ce magnifique roman.
Auberge espagnole
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 11 juin 2010
Elle nous y relate un véritable conte, dans une Espagne donquichottesque et sans époque (1).
L'histoire de Frasquita, une couturière à moitié magicienne ou à moitié sorcière, c'est comme on veut, capable de donner vie aux pièces de tissu ou de chair qu'elle recoud.
L'histoire de Frasquita et de ses nombreux et étranges enfants : une fille muette qui sait lire mieux que tout le village réuni, une fille qui chante plus haut que les oiseaux, un fils aux cheveux rouges, une autre fille née avec des plumes de poulette, une autre encore qui luit dans le noir la nuit, ...
[...] Alors tous s'accordèrent à dire que, dans l'ombre, la petite Clara luisait.
Et pas seulement les mauvaises langues, puisque aujourd'hui encore ma sœur Anita elle-même raconte cette histoire d'enfant lumière, elle affirme que c'était dans la chair, que quelque chose y brûlait si fort qu'on aurait pu utiliser son petit corps de deux ans pour éclairer une pièce.
Durant ce dernier hiver qu'ils passèrent à Santavela, certains soirs dans la maison vide, la lumière qu'elle dégageait était assez intense pour qu'Anita qui dormait dans sa chambre se glissât contre son berceau et poursuivît sa lecture.
La première partie du bouquin est un peu longuette. Les répétitions propres à toute forme de conte agacent un peu : les multiples enfantements, les combats de coqs sans cesse recommencés (le mari de Frasquita y perd ses meubles, puis sa maison, puis sa femme elle-même).
À mi-chemin, l'histoire bouillonnante et picaresque prend enfin son envol en même temps que Frasquita prend sa liberté sur les chemins poussiéreux d'Andalousie, tirant sa charrette et toute sa marmaille.
On a alors le plaisir de croiser en route toutes sortes de fantasques personnages : une sage-femme qui met au monde les petits du village tandis que son grand fils joue les ogres, des robins des bois anarchistes citant Bakounine tandis que gronde la révolte des paysans contre la garde civile et les riches terriens propriétaires des oliveraies, un étrange fantôme de meunier qui moud des pierres de craie depuis que les hommes de la vallée ne lui apportent plus leur blé, ...
[...] Le doyen des Gitans surtout passa du temps à ses côtés.
" C'est nous, les Gitans, qui faisons tourner la Terre en marchant. Voilà pourquoi nous avançons sans jamais nous arrêter plus de temps qu'il ne le faut. Mais toi, pourquoi marches-tu, la belle, pourquoi chemines-tu comme les cigognes en hiver vers le sud, avec ta nichée derrière toi et tous leurs petits pieds sanglants ? Pourquoi leur imposer un tel voyage ? "
Tout cela est plein de poésie, d'humour et de vie.
Carole Martinez n'hésite pas à revisiter subtilement les mythes et l'on n'imaginait pas les pentes de la Sierra Nevada si fréquentées : le petit poucet, pandore, pénélope, frankenstein, ...
Dans la généreuse paella de Dona Martinez il y a du bon et du moins bon : les morceaux sont copieux, les parfums épicés, les saveurs fortes. À chacun d'y piocher selon ses goûts et appétits.
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(1) : de rares indices nous situent à la fin du XIX°, pendant ce qu'on appelle la Révolution Cantonale de 1873.
Pour celles et ceux qui aiment les andalouses.
Magique
Critique de Saperlipop (, Inscrite le 8 mars 2006, 42 ans) - 1 mai 2010
J'ai suivi ces femmes qui se battent dans un monde d'hommes et qui vivent sous le poids d'une tradition qui les effraie et qui les dépasse. Bien sûr, les plumes sur le dos d'Angela m'ont un peu laissée sceptique, mais j'ai pris le parti de la rêverie et je suis partie à leur suite dans ce périple familial.
En plus, la qualité de la narration est très agréable et, bien que fan d'E.E Schmitt, je trouve son style pesant dans son dernier livre que j'ai pris à la suite de celui-ci, tellement aérien, tellement hors du temps et de la réalité.
Superbe !
Magnifique!!!!!
Critique de Senga (Morges, Inscrite le 28 décembre 2009, 51 ans) - 28 décembre 2009
incompréhensible
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 22 décembre 2009
Je suis venue consulter les critiques de ce site, j'ai vu que toutes les personnes (des femmes uniquement) étaient ravies. Alors je me suis dit que le cœur cousu était un livre à lire nécessairement, et que je ne pourrai en aucun cas être déçue.
Quelle erreur de commencer ce livre avec cet a priori enchanteur! J'aurais du me contenter de la lecture de ces critiques si agréables, si douces, plutôt que de me lancer dans ce roman qui m'a agacée depuis les premières pages jusqu'à la dernière.
Agacée, c'est le terme approprié, que je n'ai pourtant je crois jamais employé concernant la littérature. C'est ce que j'ai ressenti à chaque nouveau chapitre qui dévoile ce qui va se passer dans les 4, 5 ou 10 pages qui suivent, dévoilant le peu de suspense qui aurait pu naitre, segmentant l'histoire en petites parties quasi indépendantes et qui cassent le fil conducteur. Je m'attendais à voyager au milieu du champs lexical de la couture et des couleurs (curieusement, les passages les plus poétiques ne concernent pas cet art), à travers cette Espagne de campagnes et de vadrouilles ; je suis restée allongée dans mon lit, les sourcils froncés. Et pourtant, j'ai tout fait pour l'aimer, ce livre. Je me suis dit qu'une révélation allait venir, qu'il était quand même assez bien écrit, qu'il y avait un peu de poésie...
Est-ce le surréalisme qui m'a lassé ? Le fait que cette couturière subjugue mais intrigue si peu en cousant n'importe quoi avec n'importe quoi ? Que son mari vit avec des poules pendant des mois sans explication (ir)rationnelle et du jour au lendemain (il n'a que des filles, lien entre le sexe féminin et le monde de la basse cour?), sans non plus d'explication, même pas l'esquisse d'une folie, retrouve le cours de sa vie. Est-ce par la place importante accordée au christianisme, à la religion et aux mythes, sujets auxquels je ne connais rien?
Je m'attendais à découvrir l'histoire de la narratrice, Soledad. Et pourtant les 3/4 du récit sont consacrées à celle de sa mère et de sa fratrie, ceci résonne comme une déception, alors que présenté autrement peut-être cette histoire m'aurait-elle plu?
Autre chose qui m'a laissé pantoise : quel est le sexe de Martirio ? Il m'a semblé qu'il y avait une confusion autour de son identité (voulue?), mais peut-être n'étais-je pas assez dans le roman pour tout saisir? Plus généralement les repères spatiaux et temporels sont souvent flous, mais là encore peut-être est-ce seulement car je ne suis jamais vraiment rentrée dans ce roman.
Je suis donc déçue, mais j'ai réussi tout de même à arriver au bout sans trop de mal. Lisez le, j'aimerai ne pas être la seule à rester sceptique!
Conte réaliste Magique à savourer !
Critique de Deedoux (, Inscrite le 14 mars 2008, 39 ans) - 17 octobre 2009
Un roman baroque
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 17 juillet 2008
Un roman écrit par une femme, sur un univers de femmes , des femmes fortes mais qui souffrent en silence, gardiennes des traditions, des rites magiques, sur la puissance des liens familiaux .
Un émouvant chant d’amour d’une fille à sa mère qui ne lui a jamais donné un baiser
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