Les orchidées du bel Edouard de Laurent de Graeve

Les orchidées du bel Edouard de Laurent de Graeve

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 1 novembre 2001 (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 416ème position).
Visites : 3 968  (depuis Novembre 2007)

Waouw!

Voici un livre complet : le propos captivant est servi par une écriture fluide et maîtrisée.
Le talent de l’auteur belge n'est plus à prouver.
Sa disparition a ému la presse et les auteurs nationaux ; Jacqueline Harpman a d'ailleurs diffusé un très bel hommage.
C’est également elle qui signe la préface des « Orchidées ».
Edouard lance solennellement une invitation à dîner auprès de quelques-uns de ses amis.
Dès les premières pages, on se rend compte que ce rendez-vous n'a rien d’innocent et que l’hôte recherche un but bien précis.
William, pianiste de renom, est le premier à faire son entrée dans l'univers d'Edouard.
Ancien amant, d'autres désirs mais surtout d’autres déchirures le traversent à présent.
Elisabeth peut au début apparaître comme légère tant elle se pomponne, tant elle accorde d'importance à sa mise et à sa beauté.
Toutefois, méfions-nous : ni sotte, ni naïve, elle a plus d'un tour dans son sac !…
Et puis, enfin, il y a Antoine.
Alors que les 3 autres ont déjà une longue histoire en commun, celui-ci est nouveau dans le cercle.
La jeunesse et la beauté lui en ont ouvert les portes.
Edouard le convoite, ainsi que William.
Quant à Elisabeth, son cœur n'est pas apaisé non plus.

Laurent de Graeve narre ce repas d’une façon prodigieuse.
Les tensions, les désirs, les sarcasmes, la poésie, les dialogues incisifs, rien ne lui fait défaut.
Quelle maîtrise de la langue !
Quel crescendo dans la narration !
Le film de cette nuit défile sous nos yeux curieux et horrifiés.
Petit bémol (infime) pour la chute, qui m’a laissée perplexe.

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Un avis au féminin

8 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 44 ans) - 4 décembre 2001

Bon, je n'ai pas lu ce roman-ci de Laurent De Graeve mais je peux comprendre les réticences face à son écriture. Du moins les réticences masculines.
Pas trop difficile d'y croire, je pense, quand on est une femme et que le narrateur cible ce qu'il y a de sensuel chez un homme, surtout lorsque c'est si bien écrit.
A côté, je n'ai pas trouvé de gargarisme stylistique dans "Ego, ego". J'y ai vu plutôt un cri qui vous saute au visage, un seau d'eau froide et des mots qui savent où ils vont. Mais comme dit Jules, l'humour de Bolcho est toujours à son service et cette critique éclair en est la preuve.
Ca se défend, ça se défend!! ;o)

Question d'image de marque...

4 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 4 décembre 2001

Je ne pense pas que celle de Bolcho va en prendre un coup... L'humour fait passer beaucoup de choses et, dans cette critique, il n'en manque vraiment pas !... Sortant d' "Ego, Ego" que j'ai aimé, tout en ayant admis mes limites, je ne peux pas m'imaginer "Emmanuelle chez les tapettes"... J'en ai pris ma dose pour quelques mois !... Déjà que Persée m'a donné comme punition de lire quelques pages de Proust pour une faute d'accord que j'ai commise dans une critique sur Pessoa... Un cercle infernal se refermerait-il sur moi ?... Avec ça que c'est déjà moi qui ai fait la critique de "La nuit du prince charmant" de Michel Tremblay (livre que j'ai aimé par ailleurs)... Où vais-je, qui suis-je ?...

Emmanuelle chez les tapettes riches

4 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans) - 4 décembre 2001

Bon. Malgré Harpman, malgré l'excellente copine qui m'a fait lire ce bouquin et dont je partage d'ordinaire les goûts. Malgré la critique assez généralement ébahie. Malgré le décès de l'auteur. Malgré la critique ci-dessus. Et malgré le mauvais effet que cela va avoir sur mon image de marque, je trouve que ce bouquin est un concentré de maniérismes intellectuels, de gargarismes stylistiques et de vacuité essoufflée qui me fait penser aux vieux « Emmanuelle » où Alain Cuny y allait de longues fadaises débitées d’une voix pénétrée entre deux séances de touche-pipi. Et pourtant, dans ces films, les voies pénétrées étaient nombreuses.

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