La maison des Aravis de Françoise Bourdin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le bonheur de lire
Bénédicte, la quarantaine, mariée, deux enfants, est vétérinaire à Paris. Une vie que l'on qualifie de réussie. Une seule ombre au tableau, son mari, Clément, est chômeur depuis maintenant un certain temps.
Quand Bénédicte hérite d’une maison en Haute-Savoie, ce dernier entrevoit la possibilité d’un nouveau départ, pour lui. D'abord réticente, Bénédicte accepte de tout quitter pour commencer cette nouvelle vie. Voilà un roman comme on aimerait en lire souvent. On le commence gentiment un dimanche matin en prenant son petit déjeuner, et puis on s’aperçoit avec stupéfaction qu’on a déjà lu 250 pages et qu'il faudrait peut-être commencer à faire quelque chose de sa journée. Et pourtant, on n’a pas l’impression d'avoir perdu son temps car le plaisir de la lecture est tel qu'il est en lui seul amplement suffisant. Le style est coulant, les mots s’enchaînent avec une parfaite harmonie, c'est réglé comme du papier à musique. Les personnages sont vrais, on se reconnaît par bien des côtés dans tel ou tel trait de caractère, bon ou mauvais. C'est ce réalisme qui à coup sûr rend les héros si attachants, si vivants. Avec ça, l'auteur distille habilement quelques mystères ici ou là. Mystères qu'elle prend bien soin de ne pas éclaircir en bloc, mais dévoile petit à petit. Bref, un excellent moment de détente. Idéal pour les longues soirées d’hiver au coin du feu.
Les éditions
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La maison des Aravis [Texte imprimé] Françoise Bourdin
de Bourdin, Françoise
Belfond
ISBN : 9782714436276 ; 21,90 € ; 05/10/2000 ; 312 p. ; Broché
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La crise de la quarantaine
Critique de Incertitudes (, Inscrit le 4 décembre 2008, 40 ans) - 11 octobre 2020
C'est aussi cette femme. Bénédicte. Mère de deux grands enfants qui, si elle suit son mari dans un premier temps pour une nouvelle aventure, ne s'en laissera pas compter. Elle est forte, elle a son caractère, elle a envie de vivre, d'aimer, d'être indépendante et là aussi c'est récurrent chez Françoise Bourdin. Ça me rappelle Léa dans Les Bois de Battandière. D'ailleurs, le maire du village s'appelle Pierre Battandier...
Son mari, Clément, lui rêve d'une nouvelle vie et on peut le comprendre. Il déprime au chômage. On peut le critiquer car il décide d'embarquer avec lui sa famille pour une nouvelle vie sans les consulter. De mettre la maison en vente sans leur en parler non plus alors qu'elle ne lui appartient même pas. Il peut même avoir des accès de violence quand il sent que sa femme lui échappe. Il n'a pas le beau rôle. Faut-il l'accabler pour autant ? C'est comme pour Élisabeth, la précédente femme d'Ivan. Je ne sais qu'en penser.
Ce qu'on peut dire, c'est que c'est vraiment une invitation à aller s'installer à la campagne. A lire Françoise Bourdin, c'est rempli de gens simples, serviables, mystérieux au premier abord et on y trouve très facilement de quoi se loger et travailler. Cette vision très optimiste de la vie et de l'amour m'a fait sourire comme l'attitude des deux jeunes Laurent et Louise. A peine majeurs tous les deux et sachant déjà ce qu'ils veulent faire plus tard et avec qui ils veulent se marier. A dix-huit ans, j'avais bien d'autres préoccupations.
Magnifique histoire de re-construction
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 25 avril 2009
j'ai beaucoup aimé ce livre de Francoise Bourdin...
Critique de Florie (, Inscrite le 30 mai 2004, 48 ans) - 15 octobre 2004
A dévorer en une fois
Critique de Gilou (Belgique, Inscrite le 1 juillet 2001, 76 ans) - 16 août 2002
Oh la la ! que cette chère Françoise Bourdin nous offre des moments de lecture pleins de vérité. Cette histoire est tellement proche de nous par son modernisme et sa réalité. Ivan, surtout, si attachant à cause des reproches de son ex-femme. Il possède une maîtrise de soi face à ses accusations méchantes malgré la culpabilité qui le ronge d’avoir perdu son fils. On a évidemment envie de le consoler... à la manière de Bénédicte bien sûr!
A côté de cet homme-là, évidemment Clément ne fait pas le poids. Avec ses hésitations, un jour il se plaît dans la vieille maison, un autre jour il ne pense qu'à la quitter pour un logement en ville. Et en plus, pour se donner bonne conscience, il entraîne sa fille dans ses " folies ". Enfin, le portrait type de l’homme égoïste dépeint avec justesse. Celui qui peut tromper mais pas être trompé.
Heureusement Bénédicte ne plie pas, je l’admire d'avoir tenu bon jusqu’au bout. Ce bouquin est à lire sans reprendre haleine comme dit si bien Elvire. Ce que j'ai fait d'ailleurs.
Manque d'étoiles
Critique de Elvire (Wavre, Inscrite le 19 novembre 2001, 80 ans) - 29 novembre 2001
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