Une vie pas comme les autres !

Peu nombreux sont ceux qui connaissent Suzanne Valadon… Son fils et ses amants sont bien plus connus qu'elle !… Et pourtant.
De son vrai nom, Marie-Clémentine Valadon est née en 1865 de père inconnu. Cette jeune enfant deviendra une bien jolie femme. Elle tentera une carrière dans le cirque, mais une chute de trapèze y mettra rapidement fin.
Elle commence alors à fréquenter les milieux artistiques de Montmartre et sa beauté lui vaut de devenir modèle pour Puvis de Chavannes. Elle y fait aussi la connaissance de Toulouse - Lautrec, ainsi que du poète Boissy et du peintre Miguel Utrillo. En 1883, elle donne naissance à un fils dont elle dira : « Il sera comme moi, sans père ! ». A quelqu'un qui lui demandait s’il n'était pas de Boissy, elle répond qu'elle a bien le droit d’avoir plusieurs amants !
C'est en 1887 qu’elle deviendra le modèle et la maîtresse de Toulouse-Lautrec tout en le trompant abondamment. C’est avec lui qu’elle rencontre Vincent Van Gogh, avant que d'aller montrer ses dessins au grand maître qu’était Degas. Celui-ci s’enthousiasme pour ses dessins. Elle devient sa protégée et il la fait fortement progresser dans son travail.
Mais son fils, Maurice Utrillo, sombre dans l’alcoolisme et fait plusieurs séjours à l'asile. Lui aussi peint très bien, à sa façon, mais à la moindre distraction de sa mère, il file au bistrot et se saoule à en tomber par terre. Il paye ses notes de boisson avec de petits paysages de Montmartre qu’il peint à même des cartons.
Pendant la « grande guerre » Suzanne Valadon se marie avec un certain Utter et réalise de nombreuses Ïuvres des plus valables, alors que la peinture d’Utrillo commence à bien se vendre.
De 1920 à 1927 elle fait plusieurs expositions communes avec son fils. Les ventes affluent et l’aisance est grande. Mais, malgré la reconnaissance de son art, ce sont surtout les œuvres de Maurice qui se vendent.
Ce dernier épouse Lucie Valore, la veuve d’un banquier en 1935 et Paul Pétridès, riche propriétaire d'une galerie, s’est assuré par contrat toute la production du fils et de la mère.
Suzanne Valadon meurt en 1938 d'une congestion cérébrale.
Un destin de femme comme il en est peu à cette époque !

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  Suzanne Valadon ou la Recherche de la vérité [Texte imprimé] Jeanne Champion

  de Champion, Jeanne
  Presses de la Renaissance
  ISBN : 9782856162996 ; 85 F ; 01/01/1996 ; 376 p. ; Broché

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