Le Montespan de Jean Teulé
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Histoire romancée du plus célèbre cocu de France
Quand Louis-Henri de Montespan épouse Françoise de Rochechouart, c'est le grand amour. Ils sont désargentés mais heureux ... ils ne font qu’un, se nourrissant l'un de l'autre. C'est l'alchimie parfaite.
Mais cet amour exclusif, finit par lasser quelque peu Françoise qui rêve de danses, de fêtes et de salons où elle pourrait briller. Son mari pressent ses soupirs et regards tournés vers la cour.
Lorsque sa grande beauté et son statut de femme mariée lui permettent de devenir dame de compagnie de la reine, Louis-Henri, presse sa femme d'accepter.
Grande erreur, car Françoise, enfile ses grandes robes, ses jolies perruques, prend le nom d'Athénaïs et entre dans la valse. Elle s'enivre du succès de ses pamphlets de sa grâce et de ses charmes, qui ne tardent pas à éblouir le monarque Louis XIV à qui nulle femme ne se doit de résister.
Louis-Henri, au lieu de se féliciter, comme tout "bon mari", de sa bonne fortune, presse sa Françoise de tout laisser tomber et de s'enfuir avec lui. Mais Athénaïs est déjà bien loin de son mari.
Blessé et furieux, il repeint en noir son carrosse, orne le toit du véhicule d'énormes ramures de cerfs et fait rajouter des cornes sur ses armoiries.
Il refuse les honneurs et les fortunes alors qu’il traîne une meute de créanciers derrière lui.
Les provocations incessantes de Louis-Henri font scandale à la cour et tout le monde, du bourgeois aux gens du peuple, se gausse de lui.
Qu'à cela ne tienne, Louis-Henri se vautre dans la luxure pour attraper la plus honteuse des maladies et projette de violer sa femme pour qu'elle la refile au roi.
Louis-Henri navigue de projets en projets à chaque fois plus fous que le précédent n'ayant un tête qu'un seul but : récupérer sa femme. Le roi agacé, finira par le jeter en prison, puis l'exilera sur ses terres, en Champagne.
Là, nouvelle provocation : il organise en grande pompe les obsèques de son amour. Tombe vide, qu'il fleurira chaque année.
Celui qui fut au 17e siècle le plus célèbre cocu de France, reprend vie sous la plume de Jean Teulé. Les comportements des grands de ce monde sont passées au crible. Ames sensibles s'abstenir. Le langage de Jean Teulé est souvent cru, comme devaient l'être les moeurs de l'époque.
Malgré le côté mélodramatique du récit, cette histoire est drôle et certains passages sont franchement hilarants. Le moment où Montespan rencontre le dauphin espagnol vaut franchement à lui seul le détour.
A la dernière page, nous prend une furieuse et compréhensible envie de courir à la bibliothèque prendre la biographie de Mme de Montespan. Dommage qu'on ne trouve aucune grande littérature sur Louis-Henri car, il n'y a pas eu cocu plus romantique que cet homme là.
Les éditions
-
Le Montespan [Texte imprimé], roman Jean Teulé
de Teulé, Jean
Julliard
ISBN : 9782260017233 ; 20,50 € ; 01/09/2010 ; 352 p. ; Format Kindle -
Le Montespan [Texte imprimé] Jean Teulé
de Teulé, Jean
Pocket / Presses pocket
ISBN : 9782266186742 ; 7,70 € ; 05/03/2009 ; 320 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (31)
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Une passion entêtante
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 10 novembre 2014
Face à lui se dressent la couronne, les pouvoirs d'un roi qui lui a volé sa femme, une femme qui est prête à tout pour gravir les marches de la société de l'époque.... mais non, il ne lâche rien comme on dit aujourd'hui.
Il résiste, plie mais ne rompt pas et mène une quête éperdue à la vengeance adéquate sans avoir peur de s'attaquer aux puissants.
Une belle histoire bien racontée dans un style âpre qui fait un des charmes de ce récit qui est à prendre avec des pincettes et des réserves au niveau historique mais qui est un roman très agréable.
Envers et contre tout
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 6 juillet 2014
L'Histoire par Jean Teulé, j'en redemande !
Même si je me doute que l'écrivain ait romancé la vie de Montespan, en se penchant sur d'autres sources de documentation, on retrouve quand même les grandes lignes de son parcours. Dommage que certaines scènes soient réservées à un public averti, sinon cet ouvrage ne serait pas inintéressant pour les plus jeunes lecteurs.
C'est donc en m'amusant que j'ai découvert cette histoire, qui pourtant se révèle bien triste au demeurant, et que Jean Teulé m'a éclairée sur ce couple et les frasques de Mme de Montespan, qui est morte seule et désespérée, comme nombre de favorites. Quant à l'amour du Montespan pour sa belle, le fait qu'il ait toujours refusé les honneurs de voir son épouse au bras de Louis XIV, puis ensuite les ponts d'or que le Monarque lui offrait pour avoir la paix, le confortent dans une certaine dignité, qui semblait rare à cette époque.
Passionnant!
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 14 janvier 2014
Encore une fois, il nous rafraîchit la mémoire et nous raconte l'histoire d'amour échevelée vécue par le marquis de Montespan. Sa femme, la très belle Françoise-Athenaïs devient par un coup du destin et de par son intelligence, la maîtresse attitrée de Louis XIV.
Les tourments vécus par le marquis rendent l'histoire drolatique, émouvante, attachante, révoltante. Bref, ne laisse absolument pas indifférente.
À lire!
Excellent !
Critique de Sebkzo (Tena, Inscrit le 6 mai 2013, 49 ans) - 3 juin 2013
l'humour décalé, un lecteur plongé dans un contexte historique aussi bien décrit que s'il l'avait vécu lui-même, des rebondissements dignes d'un bon polar, bref le livre est impossible à poser.
ce qui m'a particulièrement plu est cet univers social de la cour du roi qui est dépeinte ici. Jean Teulé ne montre pas seulement les us et coutumes de la cour, il montre la mentalité qui l'habite et aussi la manière dont ses acteurs sont perçus par les gens du peuple ou simplement par une personne qui ne se laisse pas éblouir par ses feux.
Cocu et pas content !
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 16 janvier 2013
A lire le Montespan on se dit qu'il y en a eu au moins un !
Texte drôle , cynique sur les pratiques de l’époque le montespan m'a bien diverti.
Certes Teulé emploie parfois un vocabulaire un peu léger mais les moeurs à Versailles devaient l'être tout autant. Très très plaisant , il me semble que c'est le 5 ème livre de cet auteur que j'ai en main et il ne m'a pour l'instant pas (trop) déçu.
Rigolo, c'est tout...
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 9 mars 2012
J'ai appris beaucoup de choses sur l'époque, mais j'aurais préféré un peu plus de douceur... J'ai trouvé le roman rigolo, pas inoubliable.
Etre cocu ne paie plus
Critique de Bobo (, Inscrit le 10 décembre 2009, 65 ans) - 28 février 2012
Le premier, « Le magasin des suicides », m’avait réellement ravi.
Humour décalé au 4ème degré, sujet original, bref le type de roman que je ne lâche pas.
Fort de son succès en librairie, « Le Montespan » me mettait d’avance en joie.
Je viens de refermer la dernière page et je ne sais quoi penser.
Est-ce un roman historique, une grosse farce (l’épisode où le héros décide de cocufier le Roi avec les apprentis qui forment une pyramide humaine …), un Frédéric Dard en plus cru ( la description des gâteries faites au Souverain à 16h …), … ?
Ce qui m’a le plus gêné c’est le vocabulaire parfois utilisé qui doit se trouver à des années lumières de celui utilisé au 17ème siècle.
Me suis-je amusé ? Même pas, parfois quelques soupçons de sourire.
Jean Teulé a-t-il voulu faire un roman historique sur la base de faits réels ?
Je ne doute pas que La Montespan ainsi que l’histoire des poisons soient réelles, mais les extravagances d’écriture me font douter de l’existence et surtout de la vie réelle du Montespan ?
Dommage…
La France a son Don Quichotte.
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 29 août 2011
Comme Don Quichotte, rêveur idéaliste, le marquis Louis-Henri de Montespan croit indéfiniment qu’il pourra sortir sa femme, l’exquise et spirituelle Athénaïs de Montespan, des griffes avides de son royal amant, Louis XIV.
C’est le thème récurrent de ce récit alerte, d’une ironie noire qui restitue avec détails effervescents l’envers de toute une époque qui a fait la gloire de la France. Mu par son amour éperdu de mari fidèle le voilà, se mettant au service, risquant sa vie, courant les batailles aux quatre coins du monde pour espérer satisfaire les désirs soudains d’apparat et de luxe de sa belle. Obtiendra-t-il enfin, par son courage … et sa naïve franchise, quelque pension honorable et les pistoles nécessaires pour recouvrir les dettes innombrables du couple si épris à ses débuts ? Hélas rien n’y fait. Il s’épuise lamentablement cependant que la belle a trouvé des voies plus perfides pour arriver à combler ses appétits de grandeur.
On adore la vivacité et une certaine familiarité de ton. Les descriptions picaresques et amoureuses sont hautes en couleur, livrées dans le langage fleuri de l’époque et présentées avec verve et gouaille parfois. La moquerie vis-à-vis des « riches » est non déguisée.
Plus le Gascon au sang chaud enrage, plus la bassesse des conspirations et des trahisons transpire et la veulerie des courtisans et de leur roi éclate sans ménagements. Le marquis dépité refusera catégoriquement toute offre de négociation, menaçant même le roi de le faire excommunier. Son amour de mari bafoué « séparé mais inséparable » décuple ses forces, fait bouillir sa colère et sa révolte et il n’hésitera pas à marcher impudemment contre ce roi soleil, entouré de fidèles « talons rouges ».
Personnage maudit, c’est un révolutionnaire avant la lettre, un antihéros qui nous éclaire sur cette époque à la fois si brillante et si noire. Lui consacrer un roman historique est du pur génie et un contrepied jubilatoire! Jean Teulé maîtrise parfaitement l’Histoire contée. On se délecte.
Une belle réussite!
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 27 février 2011
En pleine forme!
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 8 novembre 2010
Savoureux roman d’un merveilleux conteur …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 5 novembre 2010
Durant toute la période où Madame de Montespan demeure sa favorite, Louis XIV tentera vainement, et par divers moyens, de dédommager le mari que, à l’instar de la population, Jean Teulé appelle ‘le cocu’. Celui-ci, repoussant les offres royales, réclamant haut et fort que sa femme lui soit rendue, va encourir la prison, puis l’assignation à résidence, et risquera même le bannissement ou la peine capitale dès lors qu’au grand siècle, la lettre de cachet tient lieu de Justice.
Nous parcourons avec grand intérêt ce roman savoureux, émaillé d’anecdotes tragi-comiques, souvent historiques, mettant en scène la Cour et le peuple de France. L’auteur nous a rendu le marquis de Montespan si attachant que c’est avec grande réticence que nous rencontrons, attaché à sa personne, le qualificatif de cocu qui lui avait été communément attribué … !
Un cocu attachant et attaché
Critique de Freboul (, Inscrit le 15 juillet 2010, 53 ans) - 15 juillet 2010
Montespan était un doux amoureux d'une belle "arriviste" plus vénale tu meurs. Les descriptions d'amour physique" entre les 2 époux dans la première partie sont belles simples, réelles et nous engagent dans le camp de Montespan sans hésitation.
C'est un roman moderne qui donne une meilleure et une plus réelle image de ce qu'était cette époque abjecte de la cour de louis XIV et qui n'est que les prémisses de ce que les bourgeois ne voulaient plus à la Révolution.
Un beau roman pour les vacances.
Un marquis plutôt ennuyant
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 14 juin 2010
Si on s'y amuse et qu'on rit même parfois, cette histoire, sautant parfois de nombreuses années entre 2 chapitres, m'a semblé un peu décousue. Le personnage du marquis de Montespan finit par apparaitre grotesque dans son entêtement, surtout qu'il reste en partie responsable de la situation.
Au bout du compte, je n'ai pas trop accroché, le roman m'ayant même ennuyé parfois.
Un Montespan remarquable pour une Montespan remarquée
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 12 mars 2010
Avec ce roman, Jean Teulé, sans être le roi Louis XIV, se voit couronné par le Grand prix Palatine du roman historique 2008 ; on ne le voit pas non plus garni de cornes de cerf comme son illustre héros cocufié. Jean Teulé a également écrit Je, François Villon, une petite perle aux dires de certains.
Le XVIIème siècle, siècle de Louis XIV, nous est conté. Une belle approche des mœurs à la cour de Versailles. Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan est nettement moins connu que son épouse Madame la Marquise. Jean Teulé nous relate toutes les péripéties de ce mari éconduit, toujours amoureux de sa Françoise, alias Athénaïs à la Cour. Quelle imagination il déploie pour récupérer sa belle, sans se gêner de griffer le roi ; crime de lèse-majesté des plus graves… Il aurait pu profiter des largesses que le roi attribuait à ses favorites et leur entourage. Point n’en fit-il ; mais au contraire, il se cribla de dettes et finit misérablement dans son château en ruines.
Voilà un roman bien agréable à lire où l’humour est souvent présent : les malheurs d’un cocu prêtent à pareille déconvenue ! Mais l’auteur ne tombe jamais dans la trivialité : les situations scabreuses sont décrites avec élégance, noblesse oblige !
L’intérêt est sans cesse relancé par de nouveaux rebondissements : il faut ajouter que notre marquis ne manquait pas d’imagination ni d’originalité
chef-d'oeuvre de finesse et de drôlerie
Critique de Poil2plume (Strasbourg, Inscrite le 5 février 2010, 61 ans) - 1 mars 2010
Eloge d'un cocu magnifique
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 26 février 2010
Pauvre marquis de Pardaillan! Lui , qui lève des armées et part à la guerre pour reconquérir les faveurs du roi, pendant que celui-ci s'envoie en l'air en son absence avec la fameuse marquise de Montespan, femme de l'infortuné marquis. Là où sa femme aurait pu faire sa fortune, le vaillant marquis va mettre tout en ouvre pour récupérer sa femme. Il sera brocardé par Molière et Lafontaine, bien en cours auprès du roi. Mais jamais, il ne reniera cet amour.
Au point de jouer de sa triste condition en se promenant par delà la France entière dans son carrosse décoré de cornes.
Quel destin retranscrit sous la plume acide de jean Teulé. Le sérieux alterne avec la bouffonnerie. ce qui rend ce roman vraiment plaisant à lire et donne envie d'en savoir encore plus sur cette époque où le paraître était roi.
Pas mal surtout la fin
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 27 octobre 2009
Rien que pour le chapitre 39
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 8 septembre 2009
(Limite bête, tel que l'état amoureux peut entraîner à l'être parfois) et cette femme comme très opportuniste même si elle essaie au début de résister à la tentation des fastes de Versailles.
Texte simple et écrit avec humour, j'ai particulièrement savouré le chapitre 39 - même si celui-ci n'est pas essentiel dans le roman.
L'histoire du plus célèbre cocu de France est assez plaisante. La population et les moeurs de l'époque sont décrites sans détours (hygiène plus que douteuse, artifices et astuces pour cacher les traces de la vérole et des dents gâtées etc.) et notamment les précisions scatologiques, ce qui semblait très naturel et présent au quotidien notamment à la cour, m'ont laissé un peu perplexe et m'ont donné envie d'en savoir un peu plus sur cette époque.
Mouais...
Critique de Fanyoun06 (, Inscrite le 19 août 2008, 55 ans) - 5 juillet 2009
Voici donc maintenant celle du fameux Montespan, que la plupart d'entre vous a déjà lu.
Il est de notoriété publique que Madame de Montespan est connue historiquement pour avoir été la maîtresse de Louis XIV, juste après Madame de Maintenon. Mais que connaissions-nous sur le mari ? Rien ou si peu de choses. Teulé nous fait donc le récit de cet homme sans pour autant rétablir l'équilibre : Madame de Montespan restera à tout jamais dans les annales de l'histoire. Louis-Henri de Pardaillon de Gondrin, Marquis de Montespan, est un homme amoureux mais ruiné. Sa jeune épouse, Françoise bien qu'amoureuse, tout au moins au début de leur mariage, se révèle être très ambitieuse et attirée par la fastuosité de la Cour du roi... qui finit par en faire sa maîtresse attitrée.
Le cocu amoureux mais qui ne manque pas d'humour, loin d'être flatté comme il se doit à cette époque, n'entend pas se laisser faire et orne son carrosse noir de superbes cornes, refuse la rente que veut lui octroyer le roi, et s'accorde même, de part ses multiples provocations, le plaisir de l'humilier et ce malgré les menaces multiples...
Le roman se lit facilement, parfois avec plaisir pour certains passages. Une chose me gêne cependant chez Teulé. Même si certaines anecdotes sont décrites avec beaucoup d'humour : Le cocu tente même de cocufier le roi avec la reine mais devant la laideur de celle-ci ne peut s'y résoudre. La Montespan est tout à son aise avec son statut de première maîtresse, accomplit quotidiennement la fellation royale à 16 h. Quant on pense que notre roi-soleil n'a pris qu'un bain dans sa vie.... Je préfère ne pas m'étendre sur le sujet.
L'auteur s'est certainement fort bien documenté sur les moeurs et coutumes de cette époque et nous le décrit avec détails : Peu voire quasiment pas d'hygiène, Versailles, guerres diverses. Il varie le style entre expressions de l'époque et expressions actuelles.
Mais à mon sens, Teulé s'est largement laissé emporter par la facilité : l'humour bien entendu comme dans chacun de ses romans est à l'honneur, mais de manière vulgaire, certaines descriptions sont purement et simplement inutiles. Il confond à mon sens truculence et vulgarité. Dommage.
BIEN MAIS...
Critique de Malisainto (, Inscrite le 17 février 2009, 50 ans) - 27 mai 2009
Cette impression a gâté le plaisir que j'ai eu à lire ce livre, à côté de cela fort prenant.
Quelle histoire d'amour! Quel manque d'humanité peut avoir cette femme assoiffée de reconnaissance! Jusqu'où peut-on aller pour paraître?
Parfois très drôle
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 28 avril 2009
Par moments j'ai vraiment ri et cela de façon dispersée dans le livre. Par contre quand le fils intervenait j'étais profondément frustré par les baffes que je ne pouvais pas lui donner. Mais s'il y a des moments très drôles il y a aussi de grands creux où j'avais vraiment envie d'abandonner.
Quant à l'image de Louis XIV n'en parlons pas. Il allait jusqu'à baiser à heures fixes ! Non seulement son Versailles a coûté l'équivalent d'un porte avions (calcul qui a été fait) mais en plus il jetait l'argent par les fenêtres qu'il n'avait pas encore. Lui si soucieux de son image passe ici pour un incroyable gaspilleur, un puits sans fond, ce qu'il était d'ailleurs. Quant à la Montespan en dépensière égocentrique et capricieuse elle se pose un peu là.
Pas étonnant que l'enterrement de Louis XIV ait du se faire de nuit par peur des émeutes ! Quant à l'hygiène et les belles manières de l'époque elles en prennent un solide coup ! Le monde des Grecs et des Romains me semblait plus favorable dans le domaine. Mais cela nous le savions bien.
Un époux séparé quoique inséparable
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 16 avril 2009
« L’époux séparé quoique inséparable » de la favorite de Louis XIV est le héros de ce roman décoiffant, qui, mêlant tragique et burlesque , recrée la vie des hobereaux désargentés de province et l’atmosphère de la Cour où règne le libertinage . Certes, Teulé s’en donne à cœur joie dans l’évocation des scènes grivoises , au risque d’effaroucher certains lecteurs mais la gauloiserie n’y est jamais vraiment malsaine, et puis Louis-Henry ne dit-il pas de son épouse : « Je la surnomme « Le Torrent » tant elle est avide de plaisirs »……..
Un roman inventif, tant par l’écriture des belles années du couple, que par l’utilisation qui est faite de certaines gravures ou de certains refrains et par la présence récurrente du chœur des apprentis de l’artisan perruquier dont l’attitude rend hommage aux charmes de la belle Françoise-Athénaïs ; un roman qui se lit agréablement , mais n’est peut-être pas le meilleur qu’ait écrit Teulé .
Ne pas confondre cocu par un roi et roi des cocus
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 14 mars 2009
Ce roman de Jean Teulé a ses qualités, sa facilité de lecture, son humour, sa description à contre courant du XVIIème siècle, plus réaliste, mais moins glamour que celles faites dans les films ou d'autres romans (Alexandre Dumas, enfin Dumas s'intéresse plus aux exploits de ses personnages que de raconter à ses lecteurs que tous les nobles de cette époque sont, pour résumer un peu et simplifier à outrance, des "Gros porcs" qui ne se lavent pas et défèquent n'importe où n'importe quand et qui ont les dents cariées), l'auteur nous fait découvrir ce personnage beaucoup moins connu que sa femme. et ses défauts, c'est un peu scato, certaines ellipses (quand le marquis et son fils passent un an en Espagne et on le voit juste faire ses adieux au Dauphin espagnol on ne sait pas ce qu'il a fait d'autre, comment il a vécu pendant son exil, autre ellipse, il se met pratiquement du jour au lendemain à haïr son fils, sans que l'on suive cette évolution) si des personnages comme ses domestiques sont bien développés alors que d'autres, la fille et le fils auraient mérité un meilleur éclairage.
Bref un avis pas totalement positif, mais globalement le livre s'en sort bien, mais je ne suis rentré dans l'histoire que quand le Montespan apprend qu'il est cocu.
Est-ce que ce personnage aurait intéressé Alexandre Dumas, "Le vicomte de Bragelonne" se termine (avant le récit de la mort de d'Artagnan) par la disgrâce de la Vallière et l'ascension de Mme de Montespan? En tout cas si l'auteur des "Trois mousquetaires" s'en était occupé comme Teulé l'a fait, en lui donnant le rôle principal d'un roman, il ne serait peut-être pas resté quasi inconnu jusqu'à maintenant.
De l'art d'être cocu
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 2 novembre 2008
Ce roman de Teulé est profondément Rabelaisien, iconoclaste et réussit malgré tout à nous éclairer sur la France de Louis XIV.
Bien sûr avec le recul du temps, on s'étonne qu'un homme pleinement épris de sa femme puisse la pousser dans les bras du roi-soleil.
Louis-Henri de Pardaillan dit Le Montespan a donc agi moins par véritable altruisme que par calcul vénal en jetant Françoise dans les griffes du roi.
La course menée par Louis-Henri pour retrouver sa muse est anecdotique en fait, par contre la faconde de notre homme est jubilatoire, preuve en est la façon dont il va s'amuser à "sauter" tout ce qui bouge pour mieux refiler la vérole ou autre saloperie à sa femme, et par là même au roi.
La longue déchéance du Montespan, le rejet de son fils et l'absurdité de la situation des ancillaires de la maisonnée donne un ton clairement comique à ce roman qui pourrait être une pièce de théâtre tant ce Montespan semble voué aux rires de la cour sous la plume d'un Molière.
En somme un très bon livre de Teulé que je n'avais encore jamais lu.
Des cornes de dérision et d’insolence !
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 4 octobre 2008
Outre les us et coutumes présentés ici avec moins de fard que dans les contes enfantins nous découvrons l’histoire d’un homme qui, au final ne fut qu’un cocu, mais que Teulé révèle, à tort ou à raison, comme un grand amoureux, un vrai courageux quasi visionnaires qui dénonce déjà et annonce que l’absolutisme du grand siècle louiquatorzien porte en lui les germes de son échec un siècle plus tard…
Un vrai délice, une écriture chatoyante, insolente, précise, vivent les vacances !
gauloiserie un tantinet racoleuse
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 51 ans) - 9 septembre 2008
En premier lieu, le choix du titre me semble abusif, car, même s'il s'agit bien d'un roman, certains pourraient prendre ce récit fiction pour une biographie romantisée (cf. wikipedia :http://fr.wikipedia.org/wiki/Marquis_de_Montespan)
Si madame Chandernagor avait eu la rigueur de ne pas nommer le nom du peintre (sans doute Nattier) dont elle parle dans son roman 'couleur du temps', Teulé fonce sur l'ambiguïté roman/biographie, fiction/travail d'historien.
Dès les premières pages l'on frémit à lire tant d'inepties :
- la famille Mortemart Rochechouart (qu'on prononce Rochouart) n'est pas issue de la Robe; extraction chevaleresque 980. Honneur de la cour et élevé au rang de duc en 1660 (info. ANF).
comment dire une pareille absurdité alors que cette famille a voté l'élection d'Hugues Capet !
-la rencontre entre Louis-Henry et Françoise frise le mauvais roman de gare. (de même les scènes à Saint Germain, les détails sur l'apparence du roi , ect...)
-le père de la marquise de Montespan n'a pas été nommé gouverneur de Paris grâce à la relation de sa fille avec le roi puisqu'il était gouverneur de Paris dès 1663 alors que Athénais est présentée au roi en 1667.
Bref, passons sur le travail historique qui est proche de zéro.
Que reste-t-il de l'écriture? un style incompréhensible dans lequel les personnages parlent dans la même page une fois comme à Créteil en 2008 et la fois suivante dans un langage à la Sévigné.. difficile de comprendre quelque chose.
on a même droit à des tics de langages tel que 'c'est que du bonheur ' !!!
En revanche, j'ai aimé le côté délirant, quasi rabelaisien, avec délire scato (c'est une obsession dans le Roman), ça chie à tout va, du début à la fin.
je me demande s'il ne s'agit pas d'un pastiche de mauvais roman historique (la mort de Marie-Christine est digne d'un film cucul américain, on y croit pas une seconde).
En conclusion, je dirais que ce roman est une réussite marketing, il est agréable à lire, souvent drôle, en deux mots : il prend pas la tête.
à éviter, attendre sa sortie en poche (ou bibliothèque) car à 20euros c'est de l'arnaque.
Les chants les plus désespérés
Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 9 août 2008
TRES TRES BIEN
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 3 août 2008
La description des moeurs de l'époque qu'en fait l'auteur est vraiment très intéressante et très bien rendue, j'ai littéralement appris beaucoup de choses sur la vie à la cour à l'époque de Louis XIV.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la description du caractère de ce "bouillant" gascon...
Si le style de l'auteur est très beau et très simple, et donc très facile, et très rapide à lire, j'ai été toutefois très "ennuyé" dans ma lecture par le langage très "cru", pour ne pas dire parfois très "ordurier" de l'auteur, composé parfois d'une longue série de très très gros mots de suite... De plus certaines scènes racontant les "relations sexuelles" notamment entre Mme. De MONTESPAN et le Roi Louis XIV, frisent elles carrément le voyeurisme et la description pornographique...
Monsieur TEULE ces scènes étaient-elles absolument nécessaires dans votre récit? et si oui ne pouvaient-elles pas être traitées différemment?
Ce qui interdit la lecture de ce livre au plus jeunes de nos lecteurs, et c'est bien dommage, puisque il s'agit là d'un très, très beau livre qui pourrait leur apprendre un tas de choses...
agréable distraction
Critique de Cafeine (, Inscrite le 12 juin 2007, 50 ans) - 14 juillet 2008
Quelquefois pathétique, souvent cynique, particulièrement droit, le marquis de Montespan n'a qu'un cri de ralliement : Françoise !
Une autre façon de voir la cour du roi-soleil, le ridicule des courtisans ne se fait que plus vif en comparaison du fier marquis.
Jean Teulé, par sa plume agréable et son amour des histoires décalées, amusantes nous livre un écrit plaisant, distrayant.
Pas désagréable à lire
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 16 juin 2008
Pour ma part je regrette le regard trop négatif sur le siècle de Louis XIV, qu'on ne peut pas juger à la seule aulne du XXI ème siècle...
Noble coeur que ce cocu
Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 43 ans) - 8 mai 2008
Si on présente « Le Montespan » comme une biographie romancée, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit avant tout d’une fiction. En effet, certains faits sont présentés comme étant avérés alors qu’ils n’ont jamais été que présumés. Ainsi, aucune preuve n’atteste de la participation de la Marquise de Montespan dans l’Affaire des poisons. Or, l’auteur fait assister son personnage au sacrifice d’un enfant en la présence de son épouse tant aimée, ne laissant aucun doute sur les recours de cette dernière à la sorcellerie. La véracité de certains faits est donc à mettre entre parenthèses ou à vérifier par curiosité...
Toutefois, on s’immerge bien dans les mœurs dépravées de la cour de Louis XIV et dans sa suffisance. L’auteur arrache risettes et éclats de rire…de même que quelques moues de dégoût devant les descriptions rien de moins que scatologiques… On rit beaucoup, certes, mais on éprouve aussi un peu de peine pour cet amoureux transi aux amours contrariées. Quel homme charmant que ce Louis-Henri de Pardaillan. A lire absolument !
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