Battement d'ailes de Milena Agus
( Ali di babbo)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 7 avis)
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Un voyage calme et émouvant.
Milena Agus, avec ce second ouvrage, nous replonge en Sardaigne, dans un coin paisible, enchanteur, épargné des touristes et protégé des constructions modernes.
Sur la colline, se tient la maison de Madame. Cette femme solitaire et non-conforme manque cruellement d'amour. Alors elle se donne, s'attache à des êtres qui n'ont que faire d'elle, la considèrent comme un objet utile à leurs besoins sexuels, utile mais non-indispensable.
Le lecteur la découvre cette dame singulière au fil des pages, s'attache à elle et il semble qu'une certaine familiarité s'installe, peut-être chacun s'y reconnait-il.
Ce roman est un voyage calme, calme et délectable, paisible et excentré comme l'est la maison de Madame, loin de tous mais près de chacun...
Les éditions
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Battement d'ailes [Texte imprimé] Milena Agus traduit de l'italien par Dominique Vittoz
de Agus, Milena Vittoz, Dominique (Traducteur)
Liana Levi
ISBN : 9782867464676 ; 15,00 € ; 07/02/2008 ; 153 p. ; Broché -
Battement d'ailes
de Agus, Milena Vittoz, Dominique (Traducteur)
le Livre de poche
ISBN : 9782253129677 ; 6,70 € ; 03/02/2010 ; 142 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Madame ...
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 15 juin 2012
Madame (le personnage principal) habite un morceau de paradis terrestre, des hectares de maquis méditerranéen. Un endroit aux couleurs lapis-lazuli, fleurant l'iode et le genévrier. A l'écart d'un monde qui semble repousser le progrès en se drapant dans ses épineux, ses rochers et ses vagues puissantes.
Madame ne veut pas vendre sa terre aux promoteurs et souhaite sauver à elle seule la Sardaigne du béton.
Mais Madame est une femme singulière, qui croit à la magie et lit dans les tarots. Elle se languit de trouver le Grand Amour et assouvit son " feu " dans le sexe.
Madame est appréciée de tous mais terriblement seule. Le Bonheur semble l'avoir oubliée.
142 pages de magie !
Des héros du quotidiens qui contestent le modèle familial établi.
Même si ces quelques personnages ne font que passer brièvement, on a l'impression de les connaitre. Le grand-père philosophe, Pietrino -le plus jeune fils des voisins-, l'autre fils qui est parti à Paris pour jouer de la trompette de jazz....
Un court roman autour de la recherche du bonheur, de l'enfance et de l'espoir.
L'auteure ne manque pas de magnifier son île -la Sardaigne-
Je vous invite à parcourir la superbe critique d'Alma qui a su -bien mieux que moi- exprimer le fond de ce roman.
Perplexité...
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 2 juillet 2010
Liberté
Critique de Ninon (Namur, Inscrite le 11 avril 2004, 71 ans) - 19 juin 2009
Milenas Agus confirme son talent dans ce nouveau roman.
Liberté d'écriture, personnages un peu fêlés, décalés, différents, touchants par l'expression particulière de leur sensibilité....
On ne retrouve pas dans "battement d'ailes" la même puissance, la même énergie que dans "Mal de pierres", il n'en reste pas moins un beau roman à lire et à découvrir.
Sans la magie, la vie a un goût d’épouvante
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 17 mai 2009
C’est aussi que le récit présente deux familles différentes , aux membres parfois pittoresques ; mention particulière dans la famille de la narratrice à la Tante spécialiste de Leibnitz, au grand père plein d’humour et dans la famille voisine à l’enfant Pietrino .
C’est enfin la part importante donnée au surnaturel et à la magie , marquée notamment par un phrase récurrente « sans la magie, la vie a un goût d’épouvante ». Le titre du roman : BATTEMENT D’AILES qui est aussi le titre de plusieurs chapitres, évoque la présence immatérielle du père disparu, le moyen par lequel il se manifeste à l’enfant et ce qui la relie à lui . Pietrino, l’enfant des voisins est aussi dans son esprit perturbé, sensible à l’irrationnel . Madame, également, avec ses rites culinaires magiques . La croyance aux sortilèges est le propre des enfants et de certains esprits égarés.
Ce roman d’apprentissage possède le charme particulier de restituer au lecteur adulte l’atmosphère des derniers moments où le surnaturel peut encore illuminer la vie , mais pendant lesquels la crédulité progressivement s’efface pour laisser place à la raison . C’est ce que suggère la dernière phrase de l’ouvrage ……
Après le Mal de pierres ...
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 13 septembre 2008
On s'est donc jeté sur le nouvel ouvrage de cette sarde : Battement d'ailes.
On retrouve comme dans le précédent, le portrait d'un beau personnage féminin un peu décalé, sur fond d'âpres paysages de Sardaigne.
Une femme à l'approche de la cinquantaine qui a, il faut bien appeler ça comme ça, un petit grain, notamment pour les choses de l'amour, voire pour les choses du sexe.
C'est ce qui lui permet sans doute d'échapper à la dure réalité : celle qui a un goût d'épouvante.
[...] Un jour Madame a pris son courage à deux mains, et a demandé à l'amant s'il l'aime un peu. Il a souri et il a dit qu'on n'aime pas un peu. Ou on aime, ou on n'aime pas. Madame était allongée sur le lit, nue à côté de lui, qui s'est relevé brusquement, s'est rhabillé, est passé dans la pièce d'à côté. Alors Madame a senti l'épouvante la frôler, elle s'est rhabillée aussi en se promettant de ne plus jamais poser de questions aussi idiotes. Des questions aussi idiotes détruisent toute la magie et, sans magie, la vié a un goût d'épouvante.
L'écriture est toujours aussi belle et chacune des phrases semble être ciselée pendant de longs après-midi au soleil méditerranéen sans pour autant sombrer dans les effets de style à la mode.
Mais ...
Est-ce parce qu'on attendait trop et que la magie de la première découverte ne se répète pas ?
Est-ce parce que le bouquin hésite entre plusieurs personnages et plusieurs histoires ?
Est-ce parce que l'histoire nous est racontée par les yeux d'une jeune adolescente ?
Il semble que, paradoxalement, une certaine froideur (et non pas le soleil) baigne ce roman et que Milena Agus mette une certaine distance entre ses personnages et nous.
Comme si on était passé à côté de quelque chose.
C'est l'occasion pour celles et ceux qui n'avaient pas encore découvert Milena Agus de se plonger dans le Mal de pierres.
Madame se cherche
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 21 mai 2008
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