Le café Zimmermann de Catherine Lépront
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Quelques jours d’automne, à la lumière de la musique et de J.S.Bach
Leipzig 1734, Bach exécute pour le public du Café Zimmermann son « Concerto pour clavecin en ré mineur » BWV 1052. Le succès est immédiat et les éloges fusent dans ce café à la mode de ceux qui font la mode de l'époque, où se retrouvent tant les véritables amateurs que les critiques.
R., petite ville de province française, septembre 1984. Vilhem Zachariasen, chef d’un ensemble de musique danois, et claveciniste renommé, débarque avec une semaine d’avance dans le bureau de Gabriel Meuret, administrateur du Centre culturel local.
Il vient passer quelques jours, invité par la ville, dans le cadre d’un festival,
à donner six leçons publiques sur le concerto 1052 pour clavecin de J.S.Bach et, avec quatre de ses musiciens qui le rejoindront par la suite, quatre exécutions de ce concerto en public.
C'est un de ces mois de septembre où, après des jours de pluie diluvienne, le soleil vient brusquement déchirer les nuages et faire exploser tous les feux de l'été indien, avec cette lumière si particulière que prend l’air, lavé par la pluie.
Avec, toujours aux côtés des musiciens, Hanne, la femme de Vilhem, le passage de ces six personnes à R. ne se fera pas sans bouleverser la vie de Gabriel et de Joséphine, qui se débat dans un mauvais mariage, sera
décisif pour leur avenir, même s'ils ne le savent pas encore, tandis qu’il laissera sans doute peu de traces dans la mémoire des édiles locaux, ou des élus nationaux commis à la culture. Fanfarons politiciens, qui savent parler de tout en toutes circonstances, et surtout de ce dont ils ne savent rien.
Si vous ne connaissiez pas ce concerto pour clavecin, avant de commencer la lecture de ce roman, ni les cantates sur lequel il s’appuie, si vous aimez la musique, gageons que vous irez en acheter des reproductions avant de refermer le livre. La construction du roman est parfois déroutante : trois narrateurs se relaient pour raconter, chacun de son point de vue, ce moment de leur histoire commune. Le ton est très poétique, l'écriture travaillée, soignée, et l’auteur très bien documenté. Les phrases restent parfois sans ponctuation, et se suivent comme énoncées à la suite l’une de l'autre, comme les souvenirs reviennent pêle-mêle dans la mémoire quand beaucoup de temps s'est écoulé depuis que s'est déroulée l’histoire qu’on raconte. Si vous ne connaissez rien à la musique, ni à Bach, pourrez-vous vous laisser prendre au jeu des longues mais si vivantes descriptions de la partition et de l'histoire de Bach entremêlées, vous laisser gagner par la luminosité de la musique de Bach ? Ou trouverez-vous ces envolées trop pesantes et ennuyeuses ? Certains personnages du roman sont nimbés d’un voile de songe, d'irréalité,mais pour ma part, je me suis laissée prendre au charme de l’écriture, j’ai trouvé ce roman envoutant, entêtant, et je n’ai lâché ce livre qu'avec regret, la dernière page tournée.
Les éditions
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Le café Zimmermann [Texte imprimé], roman Catherine Lépront
de Lépront, Catherine
Seuil
ISBN : 9782020477840 ; 18,60 € ; 24/08/2001 ; 269 p. ; Broché
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Quelle belle critique !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 24 octobre 2001
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