Le brave soldat Chvéïk de Jaroslav Hašek
( Osudy dobrého vojáka Švejka)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Un petit bijou, un classique tchèque
Dans cette épopée cruelle et dérisoire de l’absurde, Il faut apprécier le grotesque et le persiflage du brave soldat Chveïk, son optimiste, sa bonne volonté, son imbécillité souriante, ce n’est qu’un idiot réformé pour idiotie qui s’obstine à servir l’armée autrichienne.
Au début de cette œuvre, Chveïk est arrêté, mis en prison, jugé, chaque personne rencontrée est étonnée par son comportement, il est toujours prêt à arranger les choses même si celles-ci tournent en sa défaveur. Ensuite il deviendra le tampon de l’aumônier militaire « le Feldkurat » qui le perd aux cartes, pour enfin devenir l’ordonnance du Lieutenant Lucas.
Résumer ce livre me paraît impossible tellement les circonstances banales et imprévues sont nombreuses, grotesques et délectables, sans oublier en second plan la dénonciation de la bureaucratie austro-hongroise, juste une petite phrase pour encourager le lecteur, c’est par moment tellement grotesque que les yeux s’écarquillent et l’on éclate de rire.
L’auteur Jaroslav Hasek était connu pour son anarchisme, son goût pour la provocation, ses talents de conteur, ses beuveries, il devient un auteur important dans les milieux littéraires et artistiques de la Prague.
Petite anecdote, en 1911, il se présente aux élections comme candidat d’une formation de son invention : le Parti du progrès modéré dans les limites de la loi dont il écrira la chronique ubuesque.
Il publie de très nombreux articles inspirés par ses vagabondages, des récits aussi bien humoristiques, satiriques, que parodiques qui ne seront publiés sous forme de livre qu’à titre posthume. Après sa mobilisation dans l’armée austro-hongroise, il est fait prisonnier sur le front russe en 1915, il rentre en 1920 dans la nouvelle République tchécoslovaque, il reprend sa vie de bohème, avant de mourir à l’âge de quarante ans d’une pneumonie.
Les éditions
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Le Brave soldat Chvéïk [Texte imprimé] Jaroslav Hašek traduit du tchèque par Henry Horejsi
de Hašek, Jaroslav Horejsi, Henry (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070366767 ; 2,88 € ; 09/07/1975 ; 364 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Magnifique contre-point d'un autre grand écrivain tchèque: Kafka!
Critique de Attila (, Inscrit le 11 août 2009, 63 ans) - 1 septembre 2009
Une chose intéressante à noter sur le brave soldat Chvéïk. Jamais Hasek ne nous permet de déterminer si son soldat est idiot ou intelligent en faisant naviguer son héros toujours très habilement sur un fil flou tendu entre la bêtise et l'intelligence. Comme pour nous forcer à nous demander à nous même, si nous sommes idiots ou intelligents de subir de tels pouvoirs… Dans mes souvenirs d'ailleurs, aucun Tchèque, à qui j'ai posé la question de savoir si Chvéïk est intelligent ou idiot, ne m'a jamais répondu d'une façon tranchée… A vous de me dire!!!
Avec l'ami Bidasse
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 15 avril 2008
J’ai découvert à cette occasion les grands auteurs tchèques Kafka, Rilke que je n’ai pas lu mais dont j’ai étudié la biographie et Jiri Weil qui m’a beaucoup plu et quelques autres auteurs comme Jamec, Kundera, Vaculik, etc… mais c’est seulement en l’an 2000 que j’ai trouvé dans notre médiathèque le célèbre « Le brave soldat Chveïk » de Jaroslav Hasek qui est un véritable monument national en République tchèque.
Cet ouvrage conte les avatars d’un brave et bonasse soldat au service de l’armée austro-hongroise que rien ne démonte et qui reste toujours d’un optimisme béat. Les Tchèques en ont fait le symbole du brave type qui trouve toujours une solution face à une administration envahissante et tatillonne. Il devient vite l’ami Bidasse des Tchèques qui contourne avec débrouillardise l’autorité de moins en moins acceptée de l’empereur, celui qui les réconcilie avec leur nation et avec leur fierté nationale étouffée par l’impérialisme autrichien.
Peut-être pas de la grande littérature mais un bon moment de lecture plein d’humour ,des allusions qu’il faut débusquer entre les lignes et une bonne dose d’impertinence.
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