La fille du samouraï de Dominique Sylvain
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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9ème roman de la dame
« La fille du samouraï » est à ranger dans la catégorie des polars modernes, à tendance sociétale. On n’est pas dans le domaine Agatha Christie, ou Mary Higgins Clark, voire PD James, où l’intrigue joue un rôle pivot et où les comportements sociaux sont des accessoires de l’histoire. On est ici plutôt dans une filiation genre Fred Vargas, où certes, l’intrigue existe, mais où l’on sent que l’auteuse accorde une grande importance, un plaisir prononcé à l’étude, la description du comportement en société de ses héroïnes/héros. Comme pour Fred Vargas, les héroïnes en question sont un brin atypiques et tout ce beau monde n’évolue pas dans la facilité, l’aisance, bref n’est pas né une cuillère d’argent dans la bouche !
Ici les héroïnes sont deux ; Ingrid Diesel (le nom !) et Lola Jost, ex-commissaire de son état. Pas nées une cuillère d’argent dans la bouche mais dégourdies et n’ayant pas froid aux yeux. Je vous défie néanmoins de rencontrer dans la vraie vie des personnages qui pourraient se comporter ainsi et réussir ce qu’elles font. C’est un peu une limite du genre et, circonstance aggravante, il y a des passages carrément « space » où la vraisemblance est passablement bousculée.
« Posséder un tatouage dorsal englobant votre fesse gauche présentait un gros avantage : il permettait de ne pas se sentir trop nue une fois le dernier vêtement abandonné. Du moins, c’est ainsi qu’Ingrid Diesel vivait la situation alors qu’elle se déhanchait sur la scène du Calypso. Elle laissa glisser le string le long de sa cuisse, tel un petit animal caressant à peine apprivoisé, puis tourna le dos au public. »
En substance, nos deux héroïnes se voient solliciter par un ami, (un peu à part aussi !) pour enquêter à titre privé sur la mort de sa fille officiellement suicidée. Il n’est en rien convaincu et demande donc à Ingrid et Lola de découvrir la vérité. Ce sera bien tortueux. Trop, j’ai trouvé. J’ai eu personnellement un peu de mal à rester dans l’histoire et à garder la cohérence.
J’ai parlé de Fred Vargas. Une même famille d’écriture mais celle-ci a le mérite, même pour ses personnages les plus « torturés », de rester dans la vraisemblance et la cohérence.
Les éditions
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La fille du samouraï [Texte imprimé] Dominique Sylvain
de Sylvain, Dominique
V. Hamy / Chemins nocturnes (Paris)
ISBN : 9782878582086 ; 17,00 € ; 15/03/2012 ; 319 p. ; Format Kindle
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Les critiques éclairs (6)
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Lola et Ingrid mènent l'enquête
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 21 septembre 2008
Pour l'écriture, j'ai beaucoup aimé les métaphores et plusieurs m'ont fait sourire en particulier ce "Georges qui rétrécit" et ces "voitures scarabés brillants" et "le monde entier était décidé à monter son inquiétude en mayonnaise bien serrée" et il y en a beaucoup d'autres tout aussi amusantes et bien trouvées. Ça aurait pu devenir insupportable à la longue mais bien dosé, c'est savoureux !
Je ne suis pas parisienne ni française alors je n'ai pas bien compris plusieurs expressions et n'ai pu bien visualiser les différents parcours de nos deux héroïnes. Je ne comprends toujours pas ce qu'est une "locomotive" en parlant d'un mec...
Bref, j'ai beaucoup aimé et je vais devenir une fan de Dominique Sylvain et ferai appel à elle lorsque l'envie d'un bon polar divertissant me prendra !
Pfiouuuu raté!
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 18 septembre 2008
A oublier!
De quoi se faire hara kiri !
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 5 septembre 2008
C’est l’histoire habituelle du faux suicide qui est en fait un vrai meurtre. En la circonstance, Aline, jeune fille un peu rebelle, comédienne par vocation, se jette de la fenêtre d’un grand hôtel parisien. Et alors, le couple fétiche de Sylvain, Lola, la commissaire à la retraite, et Ingrid, l’Américaine masseuse le jour et stripteaseuse la nuit, entre en jeu et mène l’enquête entre les services d’un l’hôpital et le monde des noctambules avec l’appui de toute une bande d’amis et autres relations. Tout ça dans une intrigue qui traîne un peu en longueur et ne sue pas l’évidence avant de s’achever dans un dénouement sans réelle surprise. Un polar banal comme il en existe des piles dans les collections spécialisées à deux sous l’unité.
Ce qui me gêne surtout dans ce bouquin, c’est la piètre qualité de l’écriture, un style à la limite du médiocre, pas de rythme, pas d’effets pour faire monter ou détendre la tension, un vocabulaire basique, des stéréotypes, poncifs et autres lieux communs à foison, … Dominique, je n’ai pas lu tes autre livres mais là c’est pas bon, sauf si c’est fait exprès pour satisfaire la ménagère de moins de cinquante ans ou les bureaucrates épuisés par leurs travaux abêtissants mais tout de même un effort me semble nécessaire ou alors il y a de quoi se faire … hara kiri !
Sans queue ni tête
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 8 août 2008
Malheureusement cette bonne idée de départ est assez mal exploitée par Dominique Sylvain. Dès les premières pages, je me suis bien souvent demandée si les deux « détectives » menaient réellement l’enquête sur l’affaire de la jeune morte ou bien si on suivait des péripéties sans queue ni tête. L’enquête part un peu dans tous les sens. Parfois, les indices semblent leur tomber tout cru dans le bec, ou alors, je me suis interrogée sur les raisons de tel ou tel de leurs agissements, qui comme par hasard finissaient par les aider à progresser dans la recherche du meurtrier. Leur parcours est assez mouvementé, mais curieusement, cela ne m’a pas spécialement tenu en haleine !
J’ai quand même trouvé du positif à ce roman. Les deux héroïnes sont sympathiques, elles rabattent avec brio le caquet à certains mâles trop sûrs d’eux et nous font parfois bien rire. Ingrid Diesel se met parfois dans des situations assez rocambolesques, qui ne sont pas sans rappeler Stéphanie Plum, même si c’est quand même beaucoup moins drôle. Un bon point quant même pour la fin, assez surprenante.
Au final, un roman policier qui se laisse lire, assez plaisant mais qui ne laissera pas de traces notables. La construction du scénario présente des failles et l’auteur a fait preuve de nombreuses facilités pour relier les différents éléments entre eux, selon moi. Et je n’ai toujours pas compris le sens du titre …
Aucun intérêt
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 4 août 2008
Et donc, voilà ce que ça donne : lourdeur des dialogues, intrigue bancale, psychologie des personnages peu vraisemblable. Bref, on n’y croit pas une seule seconde. En outre, les deux héroïnes qui mènent l’enquête (c’est beaucoup dire, d’ailleurs) ne présentent aucun intérêt. On frise même le ridicule lorsque l’une des deux se fait torturer et en ressort indemne.
Je répète : mal écrit, mal imaginé, mal ficelé.
Étourdissant
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 7 avril 2008
Il faut dire aussi que l’enquête n’est pas fertile en rebondissements. Après le suicide supposé d’Alice, une sosie de Britney Spears, la suite se concentre sur les péripéties du duo de choc plutôt que le crime comme tel. Ainsi, les deux héroïnes font de nombreuses rencontres, mais n’arrivent pas à nous donner l’impression qu’il s’agit d’un polar. Peut-être parce qu’elles ne sont pas des policières ?
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