Du sang sur Vienne de Frank Tallis
Du sang sur Vienne de Frank Tallis
( Vienna blood)
( Vienna blood)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Critiqué par LeChauve, le 9 février 2008
(Toulouse, Inscrit le 2 mai 2006, 74 ans)
Critiqué par LeChauve, le 9 février 2008
(Toulouse, Inscrit le 2 mai 2006, 74 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (12 025ème position).
Visites : 5 143
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (12 025ème position).
Visites : 5 143
Une série qui tient ses promesses
J'avais bien aimé le premier de la série "La justice de l'inconscient", cette suite ne m'a pas déçu, je trouve même que l'intrigue est mieux structurée et les personnages prennent de l'épaisseur. Bien sûr ça reste un policier historique avec tout ce que ça comporte de raccourcis mais dans le genre c'est plutôt du bon travail.
La suite vient de sortir en poche ce début d'année.
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Les éditions
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Du sang sur Vienne [Texte imprimé] Frank Tallis traduit de l'anglais par Michèle Valencia
de Tallis, Frank Valencia, Michèle (Traducteur)
10-18 / 10-18. Série Grands détectives
ISBN : 9782264042774 ; 2,98 € ; 20/03/2006 ; 445 p. ; Poche
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Un bon roman historique
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 2 octobre 2018
Il est difficile de passer après la critique de @Shelton qui ferait une excellente critique principale. Tout est dit.
Je m’attacherai surtout à mon ressenti de lecteur.
Tout d’abord j’ai été bien plus conquis par ce deuxième volet des carnets de Max Liebermann. Le premier s’attachait trop à la psychanalyse à mon sens. Dans ce tome elle joue toujours un rôle mais moins prégnant. Le binôme Libermann/Rheinhardt fonctionne toujours aussi bien. La lecture est agréable et les pages défilent à grande vitesse. J’ai aimé le côté un peu glauque des premiers meurtres. F. Tallis fait bien ressortir le côté malsain et sauvage de ces assassinats. Le fait que cela prenne place dans une Vienne effervescente apporte un plus culturel et historique qui n’a pas été pour me déplaire.
Mon seul bémol concerne la conclusion de l’enquête qui m’a semblé quelque peu bâclée. La conclusion arrive bien trop vite et le côté rocambolesque de l’arrestation m’a paru déplacé. Un peu comme s’il fallait placer à tout prix une part d’action. Peut-être était-ce superflu ? Enfin cela n’engage que moi.
Un bon roman historique !
Je m’attacherai surtout à mon ressenti de lecteur.
Tout d’abord j’ai été bien plus conquis par ce deuxième volet des carnets de Max Liebermann. Le premier s’attachait trop à la psychanalyse à mon sens. Dans ce tome elle joue toujours un rôle mais moins prégnant. Le binôme Libermann/Rheinhardt fonctionne toujours aussi bien. La lecture est agréable et les pages défilent à grande vitesse. J’ai aimé le côté un peu glauque des premiers meurtres. F. Tallis fait bien ressortir le côté malsain et sauvage de ces assassinats. Le fait que cela prenne place dans une Vienne effervescente apporte un plus culturel et historique qui n’a pas été pour me déplaire.
Mon seul bémol concerne la conclusion de l’enquête qui m’a semblé quelque peu bâclée. La conclusion arrive bien trop vite et le côté rocambolesque de l’arrestation m’a paru déplacé. Un peu comme s’il fallait placer à tout prix une part d’action. Peut-être était-ce superflu ? Enfin cela n’engage que moi.
Un bon roman historique !
Passionnant ! Tout simplement...
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 3 janvier 2010
Nous voici donc dans le second volet des carnets de Max Liebermann. Pour ceux qui n’ont pas lu le premier, ce n’est pas trop grave, mais nous allons rappeler quelques éléments. Tout d’abord, nous sommes au début du vingtième siècle, à Vienne. Nous sommes aussi dans un roman policier historique. Chaque roman est une enquête indépendante, mais les personnages, eux, sont récurrents.
Qui sont-ils ? Tout d’abord, puisque la série porte son nom, nous avons Max Liebermann, psychiatre et psychanalyste débutant, sinon disciple de Freud, au moins un curieux de ce qu’il est en train de mettre en place. Il participera d’ailleurs à certains séminaires du grand maître, à certains partages d’expérience. Par ailleurs, Max est aussi un pianiste amateur de très bonne tenue, grand amateur de musique. Un compositeur comme Schubert ne le laisse pas indifférent. Il est fiancé à Clara, la fille d’un ami de son père. Il doute beaucoup et ne sait pas s’il est amoureux ou pas. Il faut dire qu’il rencontre régulièrement une autre fille, en tout bien tout honneur aussi, une certaine anglaise qui été sa patiente, Miss Amelia Lydgate. Cette dernière est maintenant étudiante en médecine, une des premières femmes qui accèdent à de telles études en Autriche. Max est Juif ce qui n’est pas rien dans cette Vienne où les pangermanistes sont assez nombreux. Ils sont sectaires, racistes, antisémites et critiquent régulièrement un certain jeune chef d’orchestre, Gustav Mahler, qui est Juif et qui ne comprend rien, du moins en sont-ils convaincus, à la musique allemande et son génie propre.
Nous avons Oskar Rheinhardt, inspecteur de la police impériale. Son supérieur est désagréable au possible, exige de lui moult rapports écrits et administratifs sans intérêt, lui met la pression… heureusement, avec son ami Max, il peut aller au café manger quelques sucreries, fumer un bon cigare et, une fois par semaine, aller chanter. En effet, Oskar est un grand chanteur lyrique amateur. Contrairement à ce que j’avais dit lors de la critique du premier volume de la série, il n’est pas ténor mais baryton. Il faut dire que si j’ai l’oreille musicale, je n’avais pas assez fait attention à sa voix. Une petite erreur que j’espère vous allez me pardonner… En tous cas, il chante admirablement bien et quand ils sont tous les deux avec leurs partitions de musique, ils oublient le reste du monde ou presque… Oskar est marié et il a deux merveilleuses filles dont une joue du piano, mais pas encore aussi bien que Max…
Ce roman va commencer par une petite affaire, bien originale au demeurant : un serpent, un anaconda, a été découpé en trois morceaux. C’est au Tiergarten, grand zoo de Vienne, que le meurtre s’est déroulé. La victime, c’est en effet une femelle, est Hildegard, la favorite de l’empereur François-Joseph. Du coup, l’enquête est capitale et le commissaire Brügel veut des résultats, c’est à dire beaucoup de comptes-rendus et de rapports !
Mais c’est dans une histoire beaucoup plus sanguinaire, beaucoup plus politique et dramatique que Frank Tallis va nous emmener cette fois-ci. C’est tout d’abord une mère maquerelle et ses trois filles qui vont être assassinées de façon cruelle et horrible. Eviscérées, oui, il n’y a pas d’autre mot pour les décrire ! Qui a bien pu faire une telle chose, commettre un tel acte ?
Le pauvre Oskar a bien du mal à comprendre quelque chose. Certes, on a bien l’impression que les meurtres ont été commis au sabre… Mais, les militaires qui fréquentaient l’établissement en question sont tous pourvus d’alibis en béton ! Amélia et Max apportent, chacun à leur tour, leurs lumières mais l’affaire reste au point mort comme celle du découpage de la pauvre Hildegard !
L’enquête sera longue et complexe et va nous pousser dans les bas-fonds secrets de la ville de Vienne. Nous irons mettre rendre visite à des sociétés secrètes… pendant que Max tentera de trouver une issue à sa situation personnelle un peu embrouillée…
Une question va aussi habiter ce roman : Wagner et sa musique sont-ils des emblèmes du pangermanisme ? Oui, la musique semble être partie intégrante du débat politique viennois en ce début du vingtième siècle… Mais l’auteur, Frank Tallis ne donnera aucune réponse et chacun devra construire la sienne. Wagner, Liszt, Mozart, Mahler… ils sont tous là mais sont-ils manipulés par les politiques ?
Il y a, au cœur de ce roman, une grande explication de l’opéra de Mozart, La flute enchantée. Il faut dire que Max est obligé de s’y rendre avec sa future belle-famille et que c’est lors de cette représentation qu’il a soudain une idée…
Un excellent roman que j’ai lu avec beaucoup de plaisir et qui est bien plus qu’un roman policier, plus qu’un roman historique, plus qu’un ouvrage sur la Musique ou la Franc-maçonnerie… puisqu’il est tout cela à la fois ou qu’il est tout simplement un très bon roman !
Et Hildegard, me direz-vous ? Vous verrez, elle aussi elle joue son rôle dans cette histoire !
Qui sont-ils ? Tout d’abord, puisque la série porte son nom, nous avons Max Liebermann, psychiatre et psychanalyste débutant, sinon disciple de Freud, au moins un curieux de ce qu’il est en train de mettre en place. Il participera d’ailleurs à certains séminaires du grand maître, à certains partages d’expérience. Par ailleurs, Max est aussi un pianiste amateur de très bonne tenue, grand amateur de musique. Un compositeur comme Schubert ne le laisse pas indifférent. Il est fiancé à Clara, la fille d’un ami de son père. Il doute beaucoup et ne sait pas s’il est amoureux ou pas. Il faut dire qu’il rencontre régulièrement une autre fille, en tout bien tout honneur aussi, une certaine anglaise qui été sa patiente, Miss Amelia Lydgate. Cette dernière est maintenant étudiante en médecine, une des premières femmes qui accèdent à de telles études en Autriche. Max est Juif ce qui n’est pas rien dans cette Vienne où les pangermanistes sont assez nombreux. Ils sont sectaires, racistes, antisémites et critiquent régulièrement un certain jeune chef d’orchestre, Gustav Mahler, qui est Juif et qui ne comprend rien, du moins en sont-ils convaincus, à la musique allemande et son génie propre.
Nous avons Oskar Rheinhardt, inspecteur de la police impériale. Son supérieur est désagréable au possible, exige de lui moult rapports écrits et administratifs sans intérêt, lui met la pression… heureusement, avec son ami Max, il peut aller au café manger quelques sucreries, fumer un bon cigare et, une fois par semaine, aller chanter. En effet, Oskar est un grand chanteur lyrique amateur. Contrairement à ce que j’avais dit lors de la critique du premier volume de la série, il n’est pas ténor mais baryton. Il faut dire que si j’ai l’oreille musicale, je n’avais pas assez fait attention à sa voix. Une petite erreur que j’espère vous allez me pardonner… En tous cas, il chante admirablement bien et quand ils sont tous les deux avec leurs partitions de musique, ils oublient le reste du monde ou presque… Oskar est marié et il a deux merveilleuses filles dont une joue du piano, mais pas encore aussi bien que Max…
Ce roman va commencer par une petite affaire, bien originale au demeurant : un serpent, un anaconda, a été découpé en trois morceaux. C’est au Tiergarten, grand zoo de Vienne, que le meurtre s’est déroulé. La victime, c’est en effet une femelle, est Hildegard, la favorite de l’empereur François-Joseph. Du coup, l’enquête est capitale et le commissaire Brügel veut des résultats, c’est à dire beaucoup de comptes-rendus et de rapports !
Mais c’est dans une histoire beaucoup plus sanguinaire, beaucoup plus politique et dramatique que Frank Tallis va nous emmener cette fois-ci. C’est tout d’abord une mère maquerelle et ses trois filles qui vont être assassinées de façon cruelle et horrible. Eviscérées, oui, il n’y a pas d’autre mot pour les décrire ! Qui a bien pu faire une telle chose, commettre un tel acte ?
Le pauvre Oskar a bien du mal à comprendre quelque chose. Certes, on a bien l’impression que les meurtres ont été commis au sabre… Mais, les militaires qui fréquentaient l’établissement en question sont tous pourvus d’alibis en béton ! Amélia et Max apportent, chacun à leur tour, leurs lumières mais l’affaire reste au point mort comme celle du découpage de la pauvre Hildegard !
L’enquête sera longue et complexe et va nous pousser dans les bas-fonds secrets de la ville de Vienne. Nous irons mettre rendre visite à des sociétés secrètes… pendant que Max tentera de trouver une issue à sa situation personnelle un peu embrouillée…
Une question va aussi habiter ce roman : Wagner et sa musique sont-ils des emblèmes du pangermanisme ? Oui, la musique semble être partie intégrante du débat politique viennois en ce début du vingtième siècle… Mais l’auteur, Frank Tallis ne donnera aucune réponse et chacun devra construire la sienne. Wagner, Liszt, Mozart, Mahler… ils sont tous là mais sont-ils manipulés par les politiques ?
Il y a, au cœur de ce roman, une grande explication de l’opéra de Mozart, La flute enchantée. Il faut dire que Max est obligé de s’y rendre avec sa future belle-famille et que c’est lors de cette représentation qu’il a soudain une idée…
Un excellent roman que j’ai lu avec beaucoup de plaisir et qui est bien plus qu’un roman policier, plus qu’un roman historique, plus qu’un ouvrage sur la Musique ou la Franc-maçonnerie… puisqu’il est tout cela à la fois ou qu’il est tout simplement un très bon roman !
Et Hildegard, me direz-vous ? Vous verrez, elle aussi elle joue son rôle dans cette histoire !
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