Libération de Sándor Márai
( Szabadulás)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Dans l'urgence
A la Noël 1945, ce sont les derniers jours du siège de Budapest par les Russes qui combattent les allemands en train de perdre la guerre. Les habitants se terrent dans les caves, tandis que les dernières persécutions contre les juifs et les communistes font rage, l'extrême droite Hongroise sévit jusqu'aux derniers jours, les habitants sont terrifiés par les bombardements et ne savent pas que espérer de la libération, les rumeurs sur les Russes et le bolchévisme inquiètent les habitants.
Sandor Marai a écrit ce récit juste après les évènements, mais il fut publié seulement récemment en Hongrois et il vient d'être traduit. Ce n'est pas du même niveau que "Les Braises" ou que "l'héritage d'Esther", il y a quelques répétitions et longueurs dans la première moitié du livre, comme si l'auteur avait voulu se libérer d'un trop plein d'idées et de sensations. La dernière partie est supérieure, en particulier la fin est très réussie, lorsque Elisabeth tombe sur un soldat russe c'est assez grandiose comme situation. Et le personnage principal, Elisabeth, est vraiment formidable. Comme dans les autres livres de Marai que j'ai lu, j'ai retrouvé cette capacité de l'auteur à donner âme à ses personnages.
Les éditions
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Libération [Texte imprimé], roman Sándor Márai traduit du hongrois par Catherine Fay
de Márai, Sándor Fay, Catherine (Traducteur)
Albin Michel / Les Grandes traductions
ISBN : 9782226181046 ; 18,25 € ; 01/11/2007 ; 222 p. ; Broché
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Etat de siège
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 31 août 2009
C’est cette attente que Sandor Marai nous fait vivre dans ce roman, avec toujours la même qualité d’écriture et de narration. Un peu à la manière d’un reportage sur une cité en état de siège. Cette attente faite d’espoir et de peur de voir les soldats allemands encore présents faire irruption dans ce refuge noir et nauséabond. D’inquiétude aussi quant à la confrontation avec ces libérateurs, ces inconnus que tous attendent désespérément. Tous, c’est-à-dire les compagnons d’infortune d’Elisabeth, des étrangers dont elle doit partager l’intimité et la souffrance. Des hommes et femmes qui ont traversé ensemble, quoique séparément, les mêmes évènements terribles.
Cette histoire de cohabitation forcée rend ce roman intense. Un roman qui se déroule lentement, au même rythme que les journées interminables passées à attendre et à survivre. Un roman que Sandor Marai écrivit en peu de temps juste après la libération, et dont il n’autorisa la publication que pour le centième anniversaire de sa naissance.
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