Le moulin de la Sourdine de Marcel Aymé
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Quand Marcel Aymé fait dans le polar...
Quand Marcel Aymé fait dans le polar c'est forcément différent et un peu déjanté !
L'histoire se déroule dans le Dôle de l'entre-deux guerres.
Un notable de la ville, notaire de son état, commet un crime pour la "beauté du geste" en s'arrangeant pour que la responsabilité du crime soit endossée par un autre. L'histoire part de là et met en scène trois type de protagonistes : le milieu grand bourgeois de la ville (avec notamment, ses préjugés, ses magouilles électorales, ...), le quartier populaire et miséreux de la Malleboine (où règne une certaine solidarité) et une bande de collégiens dont les activités ludiques extra-scolaires créent un lien entre ces 2 univers.
Comme d'habitude avec Marcel Aymé, c'est non manichéen, plein d'humanité, d'humour, de poésie, de critique ironique de notre société, le tout écrit dans une langue vraiment superbe.
A lire !!!
Les éditions
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Le Moulin de la Sourdine [Texte imprimé] Marcel Aymé
de Aymé, Marcel
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070363216 ; 9,92 € ; 12/07/1973 ; 243 p. ; Poche
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Un coupable idéal
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 24 septembre 2024
« Le moulin de la Sourdine » n’est pas vraiment un roman policier dans la mesure où il n’y a pas d’enquête au sens classique du terme. Le lecteur devine le nom du coupable dès le début. C’est plutôt un roman noir ou un roman social et même une fable avec une morale du genre : « selon que vous serez puissants et respectables ou pauvres et peu recommandables, vous serez jugés de bien différente manière ! » La petite ville de province, que l’on peut supposer franc-comtoise, est un microcosme assez figé avec sa partie respectable et son quartier populaire, ses notables, le maire, le notaire, le juge d’instruction et ses gueux, tous bien pétris d’humanité. L’ironie teintée de mansuétude de Marcel Aymé s’en donne à cœur joie dans cette histoire sur la culpabilité, les préjugés et la facilité avec laquelle l’opinion se fait et se défait. Même si ce texte date de 1936, il est encore très agréable à lire aujourd’hui, ne serait-ce que pour le style élégant de Marcel Aymé, pour la description de personnages assez hauts en couleurs et pour le sujet intemporel, celui de l’erreur judiciaire.
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