Le blues du tueur à gages de Lawrence Block

Le blues du tueur à gages de Lawrence Block
( Hit parade)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Laurent63, le 18 janvier 2008 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 668ème position).
Visites : 4 500 

Un peu de blues pour Keller

Quatrième de couverture :
Cool, fiable et efficace, John Keller est le tueur à gages préféré de tous. L'épouse qui gêne, la star du sport vieillissante, l'associé en affaires véreux, aucune victime ne le fait reculer. Pour lui, il ne s'agit pas de liquider tel ou tel, mais de résoudre un problème, qui, évidemment, n'a rien de personnel. Un contrat après l'autre, Keller sillonne les États-Unis et travaille avec honneur. Mais, aussi bon soit-il, il n'en est pas moins homme et se sent parfois bien seul et en proie au doute. Tuer le psychologue, le chien, la femme... à la longue, c'est un peu lassant et la retraite semble attrayante. Jusqu'au jour où, hélas, il doit se faire une raison : la retraite coûtant cher, il faut gagner de l'argent... et donc recommencer à tuer, tuer et tuer. Intelligence des histoires, écriture d'une malicieuse férocité et humour à la hache, ce nouvel épisode de la saga Keller est tuant d'humanité.

Le cynisme est omniprésent tout au long de ce livre, l'humour noir est aussi au rendez-vous. Au début c'est un peu perturbant, mais passé les trois premiers chapitres on se fait vite au style. Le personnage principal, John Keller, est attachant, tueur à gages qui regrette de ne pas être sociopathe et qui collectionne les timbres exécute ces contrats avec un sang-froid et un professionnalisme hors du commun.
Il manque de l'originalité dans ce roman, ou peut-être que c'est l'humour qui fait que je n'ai que moyennement apprécié ce livre, toujours est-il que je m'attendais à mieux et que je suis un peu déçu. Il fait parti d'une saga et je me dis que peut-être il faut lire d'autres romans de cette saga pour aimer ce style. Affaire à suivre...

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Les éditions

  • Le blues du tueur à gages [Texte imprimé], roman Lawrence Block traduit de l'anglais (États-Unis) par Frédéric Grellier
    de Block, Lawrence Grellier, Frédéric (Traducteur)
    Seuil / Seuil policiers (Paris)
    ISBN : 9782020896061 ; 21,00 € ; 13/09/2007 ; 336 p. ; Broché
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Keller cogite sur son avenir

9 étoiles

Critique de Bud (Lille, Inscrit le 7 janvier 2005, 44 ans) - 27 août 2009

Cet ouvrage se compose de 9 nouvelles relatant les aventures de John Keller, tueur à gages de son état. Les histoires sont indépendantes les unes des autres, et ce n'est que dans la deuxième moitié du livre que certains détails relient vaguement les récits entre eux.

Tout à tour, Keller s'intéresse au baseball, au tiercé, au golf, au basket ou encore aux frères Dalton (!), mais sa vraie passion, c'est la philatélie, et l'une des histoires y est d'ailleurs consacrée. Le personnage principal est plutôt attachant : professionnel jusqu'au bout des ongles, il s'exprime de manière laconique, enchaîne les missions sans se poser de questions, et quand il a des états d'âme, c'est à un chien en peluche qu'il se confie. Dans un style concis et sans fioritures, Lawrence Block narre les aventures de Keller à la troisième personne, en évitant de s'attarder sur les détails macabres liés à son métier. Certaines missions sont même à la limite du tragi-comique, comme celle du chien tueur, et l'on ne peut qu'esquisser un sourire quand le personnage central affirme qu'il prend plaisir à regarder les chiens et les femmes, mais qu'il n'en veut plus chez lui... Il ressort de ces aventures une impression de normalité, voire de banalité, et au fur et à mesure que les meurtres se succèdent, on finit par s'habituer à la petite routine de vie de ce tueur non sociopathe.

En terme de rythme, l'auteur est aussi prévisible et routinier que son héros : sa relation strictement professionnelle avec l'entremetteuse Dot est largement mise en avant, et Keller entre en contact avec cette femme cynique avant, pendant et après chaque mission. Au final, si l'on pourra reprocher à Lawrence Block de se répéter sur quelques détails d'une histoire à l'autre, ce livre constitue un excellent passe-temps : très agréable à lire, il nous montre que l'on peut parler d'un sujet aussi glauque que les assassinats de manière légère et détachée.

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