La Barrière de René Bazin

La Barrière de René Bazin

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Antinea, le 14 janvier 2008 (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans)
La note : 7 étoiles
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La foi comme obstacle

Marie Limerel et sa mère passent leurs vacances d’été dans une station balnéaire anglaise fréquentée par le beau monde, en ce début de vingtième siècle. Entre les parties de tennis, les balades en front de mer et le rituel du thé, il y a bien des occasions de rencontrer des gens et de faire de nouvelles connaissances. Ainsi se lient-elles avec la famille de Sir Georges Breynolds, et se voient-elles bientôt conviées dans leur domaine de Redhall. Lors de leur visite, Marie reçoit les confidences de Reginald, fils ainé des Breynolds et officier britannique en Inde : celui-ci ne se reconnaît plus dans la religion de ses pairs. Le matin même, Réginald a refusé de se rendre à l’office. Plus grave encore, après sa discussion avec Marie, lors du dîner, le jeune homme ne lèvera pas son verre lorsque son propre père portera un toast á l’église anglicane. Ce geste honnête constituera un affront pour Lord Breynolds qui décidera de déshériter son fils s’il persiste. Ce dernier se rendra en France afin d’y voir comment s’y vit le catholicisme. Marie, de retour en France se voit demandée en mariage par son cousin, Félicien Limerel, dont elle a toujours été amoureuse. Mais voilà, Félicien n’est pas un catholique convaincu et la jeune femme en est désolée : elle ne pourra pas épouser Félicien tant que celui-ci n’aura pas retrouvé la foi. De l’Angleterre à Rome, en passant par Paris, les destins des protagonistes se croisent dans leur quête de vérité, soucieux de franchise et de justesse. L’épanchement de leurs états d’âmes, religieux et amoureux, est offert sans économie, en introspections sévères et quelque peu idéalisées.
Le sujet est ardu, l’histoire moralisatrice peu intéressante car sans aucun doute passée de mode, mais le tout est servi avec une plume légère et coquette. Un français bien maitrisé, un rien désuet, qui fait plaisir à lire. Un roman à conseiller aux personnes que la religion intéresse, ou aux lecteurs assoiffés de belles lettres. À sa publication, « la barrière » avait suscité quelques remarques outre-Atlantique, un témoignage d’un autre temps, publié dans « The New York Times » : http://query.nytimes.com/mem/archive-free/…

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