Souvenirs d'enfance, tome 2 : Le château de ma mère de Marcel Pagnol

Souvenirs d'enfance, tome 2 : Le château de ma mère de Marcel Pagnol

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Maxou, le 5 octobre 2001 (Bruxelles, Inscrit le 6 septembre 2001, 46 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 14 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (338ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 13 878  (depuis Novembre 2007)

Au Pays des rêves...

Aucun livre ne m'a jamais autant fait rêver durant mon adolescence que les livres de Marcel Pagnol.
Dans le Château de ma mère il nous emmène dans le Sud de la France où à travers les yeux d'un enfant, il nous emmène dans une grande aventure.... La grande Aventure.... à la découverte de la vie !!! C'est un livre que je conseille à tout le monde, n'ayant pas aimé lire dans mon adolescence, celui-ci se mange sans faim !

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  Souvenirs d'enfance / Marcel Pagnol,....

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Un livre composite

4 étoiles

Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 22 décembre 2023

Nous reprenons l’été où il s’est arrêté. Marcel va se tisser une belle amitié avec le bon Lili : la chasse les relie. Mais tout ce qui commence, avec ou sans violence, ne marche qu’à sa fin, et l’été va son train. Marcel est dévasté, il lui faut retourner dans la ville et l’école. Cette campagne folle, ces reliefs magnifiques, la vie cynégétique, il lui faut tout quitter. Il veut donc déserter, feindre la maladie pour garder sa patrie ; mais les dés sont jetés et le sort a parlé, il lui faudra attendre pour à nouveau s’y rendre les prochaines vacances, heures de délivrance.

Mais le chemin est long pour aller aux Bellons. Un raccourci tentant le long d’un canal blanc, traversée frauduleuse. L’une tumultueuse enfanta des ennuis que le père interdit pensait indépassables, mais qu’un ami affable résoudra sans problème d’un simple stratagème.



Toujours en le lisant même air indifférent. L’histoire peut bien prendre, comme un feu sous la cendre, car le deuxième temps tire sur le roman. J’avoue avoir frémi à l’orée des ennuis, à l’apparition choc d’un justicier en toc, mais ça n’enlève pas cet aspect de guingois qu’a la totalité, problème d’unité. La première partie débute où se finit le précédent volume : maladresse de plume. Pagnol aurait mieux fait d’augmenter le premier. Ce n’est pas ridicule de faire un opuscule, un livre condensé sans rien à compenser. Or il a préféré, ou par choix ou forcé, faire un livre bâtard mélangeant deux histoires ; mais il va bien plus loin, car pour la toute fin Pagnol d’un saut de puce termine cet opus en croisant les futurs, une violence pure qui dit comment périrent, horribles souvenirs, ces trois têtes chéries : Mère, Paul et Lili.

Du sourire aux larmes

9 étoiles

Critique de Lison (, Inscrite le 6 février 2014, 74 ans) - 24 mai 2014

Dans ce deuxième tome des souvenirs d’enfance, il est question d’amitié, des secrets des collines, d’initiation au piégeage des oiseaux, d’une rentrée des classes qui a failli ne pas avoir lieu pour Marcel, d’une clé donnée à Joseph par le piqueur du canal de Marseille et permettant à la famille, en passant par des propriétés privées aux châteaux impressionnants, de prendre un raccourci sur le chemin des vacances...
Les mots de Pagnol, pétris d’humour et d’émotion, vont droit au cœur et son immense talent de conteur rend ce récit inoubliable.
Cependant, évoquer l’enfance ne va pas sans souffrance et Pagnol nous en donne la mesure dans les deux épilogues dont le ton contraste avec ce qui précède :
Dans le premier, l’auteur évoque les fins prématurées de Lili des Bellons, du petit frère Paul et de sa très chère maman Augustine. La tristesse infinie de ces lignes poursuit le lecteur longtemps après avoir refermé le livre…
Dans le deuxième épilogue, Pagnol nous raconte comment, sans l’avoir vu, il achète en 1941 le château de la Buzine qui se révèle être justement celui où sa mère a vécu sa plus grande frayeur. Cet incroyable hasard permet à l’écrivain de venger le "Père Humilié" en fracassant la porte "qui n’avait pas voulu s’ouvrir sur les vacances" et "dont les planches pourries s’effondrèrent sur le passé" et de clore son livre par un hommage bouleversant à sa mère.

Telle est la vie des hommes quelques joies effacées par d'inoubliables chagrins

10 étoiles

Critique de Kian996 (, Inscrit le 30 juin 2012, 28 ans) - 23 février 2013

Le château de ma mère est le deuxième tome des souvenirs d'enfance de Pagnol. L'histoire prend de l'ampleur, de nouveaux personnages apparaissent Lili des bellons, Bouzigue , le garde du canal. Marcel se lie d'amitié avec Lili enfant paysan de la provence qui aime la nature et la protège. Leur échange est touchant au début du récit, Marcel partage beaucoup d'émotions avec ce camarade des collines ( le départ, leur fuite). La seconde partie du roman est plus axée sur la famille et notamment sur l'amour qu'éprouve Marcel pour sa mère. Cette image d'Augustine les roses du rouges du roi devant le château est particulièrement poignante.
C'est un roman visuel aussi qui dénonce aussi ceux qui profitent comme le garde.
La sensibilité de ce livre est à fleur de peau.
Le jeune Marcel est si sensible qu'il parvient à nous toucher au fond du coeur. On embarque pour un second voyage ensoleillé à Marseille et dans les collines, la fin du livre est marquante.
" Telle est la vie des hommes quelques joies très vite effacées par d'inoubliables chagrins, il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants"
C'est pur beau et cet amour limpide pour sa mère que Marcel évoque à travers une prose fluide nous réchauffe quelque peu dans de sombres journées d'hiver.

Tout simplement merveilleux

10 étoiles

Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 24 janvier 2012

L'enchantement se poursuit après "La gloire de mon père".

Pagnol est toujours aussi envoûtant avec son style simple mais chargé de poésie et d'humour.

Comme d'habitude chez Marcel Pagnol, et notamment dans ses souvenirs d'enfance, il y a beaucoup de sensibilité mais sans lourdeur car les émotions sont évoquées avec pudeur et sourire.

Ce qui est également impressionnant est la capacité de Marcel Pagnol de reprendre beaucoup de sujets de "La gloire de mon père" dans ce deuxième opus de ses mémoires mais sans jamais faire de redites. Les thèmes communs sont en effet abordés sous un angle différent (par exemple la "bastide neuve" et les activités familiales présentées pendant les vacances de Noël après les grandes vacances évoquées dans le tome précédent ou bien l'amitié avec Lili présentée à travers un échange épistolaire).

La fin de ce tome est poignante.

Un délice

9 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 27 juillet 2011

"Le château de ma mère" est un véritable délice, on y retrouve cette belle provence si bien décrite par Pagnol. Je l'ai encore préféré au premier tome des souvenirs d'enfance de cet auteur à la plume si légère et si fine à savoir "La gloire de mon père".
L'amitié qui lie le jeune Marcel à Lili des Bellons, le jeune braconnier, l'histoire en elle-même, la présence de personnages si "pagnolesques" comme Bouzigue et bien d'autres éléments font de ce roman un livre agréable à lire, vivant, terriblement attachant et particulièrement emouvant, je pense notamment à la fin.
Un essentiel de la littérature française à mon sens!

Trilogie à 4 tomes !

10 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 18 août 2010

Pas grand chose à ajouter à l'ensemble de ces critiques constructives sur le Tome 2 des souvenirs d'enfance de Pagnol .
C'est tout simplement Grand !

" Sous un petit soleil d'hiver, qui était pâle et tondu comme un moine, nous retrouvâmes le chemin des vacances. Il était grandement élargi : Décembre, cantonnier nocturne, avait brûlé les herbes folles, et dégagé le pied des murs. La molle poussière de l'été, cette farine minérale dont un seul coup de pied bien placé pouvait soulever de si beaux nuages, était maintenant pétrifiée, et le haut-relief des ornières durcies se brisait en mottes sous nos pas. A la crête des murs, les figuiers amaigris dressaient les branches de leurs squelettes, et les clématites pendaient comme de noirs bouts de ficelle. Ni cigales, ni sauterelles. Pas un son, pas un mouvement. Seuls, les oliviers des vacances avaient gardé toutes leurs feuilles, mais je vis bien qu'ils frissonnaient, et qu'ils n'avaient pas envie de parler." ( extrait du roman )

Excellent !!

10 étoiles

Critique de Rock30 (Nimes, Inscrit le 6 juillet 2008, 61 ans) - 15 août 2010

Tout comme "la gloire de mon père", "le temps des secrets" et "temps des amours", ce dernier étant moins connu, livre excellent, plein de candeur et d'humour. Le style inimitable de Pagnol est un bonheur!!

Même lignée que le premier tome

10 étoiles

Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 2 mai 2010

Toujours autant de douceur, de joie de vivre, de beaux paysages et une famille extraordinaire avec ses aventures tantôt émouvantes tantôt drôles. Du plaisir à l'état pur. Laissez-vous emporter dans ce monde de calme et de bonheur simple sans aucune hésitation. Vous ne regretterez pas le voyage...

Souvenirs d'un enfant d'Aubagne

9 étoiles

Critique de Smokey (Zone 51, Lille, Inscrite le 12 août 2008, 38 ans) - 29 août 2008

Le château de ma mère est probablement le livre que je préfère dans les souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol.

Dans ce livre, c'est l'arrivée du jeune Lili, véritable ami de Marcel. C'est la course à travers la garrigue et les butins trouvés tels des trésors sur cette terre ensoleillée. On y retrouve ces mêmes personnages attachants, l'oncle Jules et ses "r", le petit Paul, la douceur d'Augustine et la figure paternelle qui reste l'éternel exemple.

La fin est très belle, avec les morts touchantes de Paul, dernier chevrier et de Lili, soldat tombé dans les terres froides du Nord de la France en pleine guerre des tranchées.

Le plus émouvant de Pagnol

9 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 14 janvier 2006

Je le trouve plus riche, le rythme est plus soutenu. Il faut dire que les personnages sont déjà campés, on est déjà rentrés dedans avant de commencer, déjà sous le charme de la région. Au passage, Lolita a raison : cette Provence de l'intérieur, non côtière, de "l'arrière-pays" n'a pas tant changé, et c'est pour cela que j'apprécie d'autant mieux les descriptions qui en sont faites.
Les choses deviennent sérieuses, le narrateur est plus mûr, et il lui arrive davantage de choses... La naïveté s'estompe face à certaines désillusions. C'en est d'autant plus émouvant qu'on a tous connu cela d'une manière ou d'une autre.

Un beau livre.

C'est un bon souvenir de sixième. Un clin d'oeil à Madame Michel-Gabriel.

Vous avez tort!

8 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 11 décembre 2001

Vous avez tort! Cette Provence décrite par Pagnol existe toujours et je l'habite, alors j'en sais quelque chose. A travers ses récits, j'avais moi aussi l'impression d'avoir un peu vécu ça. Son enfance me faisait rêver et il y a de quoi car le décor comme les personnages sont enchanteurs.

Un roman où il fait bon lire

8 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 5 octobre 2001

C'est vrai que Pagnol nous plonge dans un monde chaleureux qu'est celui de son enfance. Une écriture spontanée où perce par-ci par-là une pointe de nostalgie qu'on ne peut que comprendre. Les personnages nous sont comme offerts, de manière aussi naturelle et belle que la Provence vue par les yeux de l'enfant puis adolescent qu'était Marcel Pagnol. Un récit "vrai", pas seulement parce qu'il est autobiographique, mais parce qu'il puise sa richesse dans les plaisirs simples et les drames de la vie quotidienne. Un très beau livre...

Pagnol le magicien

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 5 octobre 2001

Il en fera encore rêver beaucoup d'autres !... Pagnol est un merveilleux conteur et dans sa trilogie "La Gloire de mon père" le Château de ma mère" et le "Temps des amours" il nous présente sa vie d'enfant et d'adolescent dans une Provence de rêve. Sa description de la région est fabuleuse, mais celle de ses personnages l'est tout autant ! La mère, le père, l'oncle Jules sont tous des portraits merveilleux. Comme Giono, il nous raconte une Provence qui n'existe plus guère que dans leurs livres, mais leurs personnages vivent toujours. L'âme humaine change bien moins vite que la civilisation ! Mais, aussi comme Giono, Pagnol ne nous décrit pas que des êtres gentils et profonds. Dans "Jean de Florette" et "Manon des sources", nous sommes confrontés à l'envie, l'avidité, l'âpreté au gain des hommes. Ces paysans sont durs et ne font pas de cadeaux !... Et le destin se retourne contre eux. Mais Pagnol y est aussi bon. Sa Provence est morte, mais ses personnages vivront, toujours comme ceux de Giono. Panturle, le Papet, Ugolin, César, Saturnin, Angèle, Crésus sont éternels !

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