La nouvelle Justine ou Les malheurs de la vertu de Donatien Alphonse François de Sade

La nouvelle Justine ou Les malheurs de la vertu de Donatien Alphonse François de Sade

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pétoman, le 4 octobre 2001 (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 48 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 021ème position).
Visites : 6 921  (depuis Novembre 2007)

Et on continue

"Justine ou les malheurs de la vertu", c'est la continuation plus trash plus philo des "infortunes de la vertu"( j'en ai par ailleurs aussi réalisé la critique sur ce site ).
Aprés suivra une troisième version intitulée la nouvelle Justine... selon les spécilaistes Sade passe du conte philosophique ( avec les infortunes ) au roman noir avec "Justine". Ce livre est plus centré sur le sadisme que sur le culs quoique celui ci soit omniprésent. Les scènes répétitives de débauche deviendraient même lassantes à la longue...c'est le côté sex shop de ce bouquin. Selon Didier, cela permettrait de démontrer de façon expérimentale que la vertu n'est jamais récompensée ce qui n'est pas le cas du vice. Bref des bons morceaux de philo et un déballage de sadisme et de culs...

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Sade ... pervers ?

3 étoiles

Critique de Lilÿx (Reims, Inscrite le 26 juillet 2005, 36 ans) - 26 juillet 2005

Je ne comprend pas les gens qui prennent du plaisir à lire ce livre ... Je suis peut-être un peu jeune pour ce genre de littérature ... (17 ans)
Justine ne se fait que violer encore et encore ... !
Même écrit ... je trouve ça vraiment horrible !
Ou est le plaisir de la lecture ???

Un Sade classique

8 étoiles

Critique de Silvermiguel (, Inscrit le 25 mai 2005, 46 ans) - 30 juin 2005

Dans cet opus de Sade la vertu est intégralement baffouée, violée... Son héroïne, adolescente à l' altruisme aiguisée, est l'objet de toutes les brimades, des plus odieux abus... Le tout narré dans un style chirurgical où le marquis laisse de côté l'anesthésie pour nos faire ressentir au plus profond de soi-même la douleur de la victime et la perfidie de ses bourreaux. On a une fois de plus l'occasion de voir l'excellence du Marquis dans la littérature érotique (au passage l'un des genres les plus difficiles). Une chose est sûre, devant le cauchemard de Justine, le lecteur ne peut rester insensible. Et finalement, on peut voir cet ouvrage comme un violent réquisitoire contre tout ce qui représente la morale, les institutions de l'époque. Où l'homme du peuple honnête et vertueux se fait littéralement laminé par la perfidie des autorités. Même si ce n'est pas le meilleur ouvrage du Marquis, Justine et les malheurs de la vertu est à lire. Un nouvel espace de liberté pour le lecteur.

Sade à consommer dès le biberons

7 étoiles

Critique de La.part.maudite (, Inscrit le 25 mai 2005, 48 ans) - 30 juin 2005

Un assamblge de grâces, d'attraits et de lubricité, voilà en résumé la définition d'un visage d'ange dont chaque trait peint une vertus : Justine, héroine qui représente le modèle le plus accomplis que la nature a bien voulu présenter à l'homme.

La femme sous ses dimensions hautement perfectionnées, ou plus précisément l'idéal de la femme perverse, débauchée, intelligente et jouissant (exception faite du foutre qu'elle absorbe quotidiennement) d'un plétore de convoitise, c'est une femme aimée, car Justine est une femme par ailleurs raffinée, qui n'est dédié qu'aux réels amateurs de jeunes femmes pétillantes et exhaltées, elle ravit toutes les clameurs, notamment celles des pères du mmonastère.

Elle reste offerte au plus grand nombre, c'est à ces moments que l'on devine l'éclat espiègle du railleur marquis, du dénonciateur d'une société féodale, religieuse et aux soubassements non moins perfides que ce qu'elle dénonce.

Bien pis, puisque en même temps que le marquis nous ébauche un tableau exquis, il exhibe la superficialité grincente d'un mécanique tyranique éprise d'alliénation et d'asservissement. C'est en quoi le marquis de sade pourrait être considéré comme le premier sociologue de la sexualité, personne mieux que lui n'a pu présenter une anatymie comparé des moeures humains alliant à la précision de sa pensée, un style grandiose et jusqu'à présent non encore dépassé.

Les 120 journées de sodome, puissent-elles être prolongées.

Pris par notre propre piège ?

9 étoiles

Critique de Pumpkins (, Inscrite le 17 novembre 2002, 54 ans) - 16 août 2003

La Marquis de Sade est réputé pour son libertinage. Et pour ses oeuvres qui n'en sont que le reflet. Ce roman est d'un style poétique extraordinaire. Les images et symboles tourbillonnent en une nuée de splendeurs.
Mais ce qui m'a boulversé ou plutôt choqué dans ce roman, ce sont les quelques dernières lignes où l'auteur prend complétement position sur le sujet du vice et de la vertu. Il prend en effet part pour cette dernière. Tout au long du roman, il va entrainer le lecteur dans la débauche et autres orgies. D'abord on résiste, ensuite on prend goût. L'on veut connaitre la suite, on veut savoir, l'on veut encore en voir. Dans tous les dialogues avec notre Justine, il fera en sorte que le vice l'emporte, ou du moins, qu'il le paraisse. Un fois "piégé" dans ce monde où l'on commence à se plaire, il vous casse, et vous ouvre les yeux que nullement et jamais le vice ne pourra l'emporter sur la vertu. Que vous aussi, vous y êtes tombé dedans, que vous n'en êtes pas invulnérable. Il vous l'affirme, lui, qui vécu toute sa vie dans la débauche... .

Sade ou les malheurs de la critique

6 étoiles

Critique de Syllah-o (Liège, Inscrit le 5 décembre 2001, 62 ans) - 6 décembre 2001

Sade, dont je ne suis pas un fervent admirateur, mériterait tout de même qu'on le traite avec davantage d'égards, et qu'on ne fasse pas de lui une manière de philosophe trash & rock and roll, tenancier de sex-shop au surplus ! Réduire Sade au sadisme et à la pornographie est tentant, mais tout aussi injuste que de réduire un aveugle à son handicap.
"De bons morceaux de philo". Oui, et c'est tout ? Si je n'avais pas lu ce livre et que je le désirais, j'aimerais tout de même savoir quelle thèse soutient Sade, et ce qu'en pense le critiqueur avec sa belle intelligence, sa sensibilité, son goût. Ce n'est pas le cas ici.
Le "déballage de sadisme et de cul" n'est pas gratuit chez Sade et la pornographie chez lui n'est en rien comparable à l'horreur pornographique contemporaine avec son industrie et ses vedettes cotées en... euh, bourse ! Ce "déballage", c'est précisément l'illustration de la thèse sadienne : la vertu ne paie pas, au contraire du vice. Pas besoin d'être détenteur d'une maîtrise ès lettres pour percevoir cela, ni d'être supérieurement doué pour en rendre compte dans une critique digne de ce nom.
À partir de là, on pourrait discuter quant à savoir si la thèse de Sade tient la route. On le voudrait, tant la démonstration est convaincante. Tous les jours, dans nos existences, nous constatons en effet que la vertu est mal payée alors que le vice brasse les dollars. Toutefois, le manichéisme ne rend pas compte de la réalité, puisqu'il néglige les nuances et semble ignorer les retours de bâton. Il arrive au vice de devoir s'arrêter à la caisse pour verser à la société son écot. Le marquis de Sade en fit l'amère expérience, puisqu'il passa trente années de sa vie derrière les barreaux. La preuve par l'existence de Sade que sa thèse est caduque. Partant de là, nous pouvons dire que nul philosophe ne détient la vérité. Cela ne doit pas nous empêcher de les lire, et de les lire dans un esprit critique...

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