La Mécanique du Coeur de Mathias Malzieu
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un conte pour grands enfants
La musique folk-rock déjantée et imaginative de Dyonisos se retrouve ici entre les lignes de Mathias Malzieu, chanteur-auteur-compositeur du groupe, qui réalise avec La Mécanique du Cœur un roman dont la «bande originale» se retrouve sur l’album éponyme (dans lequel on peut noter la participation d’Olivia Ruiz, Jean Rochefort, Alain Bashung ou Eric Cantona), sorti début Novembre.
On pourrait se croire dans une atmosphère tout à fait burtonienne: Jack naît le jour le plus froid du monde, tout en haut de la colline d’Arthur’s seat, à Edimbourg, en 1874. Si froid, ce jour, que son cœur en est gelé et qu’il ne doit sa survie qu’à Madeleine, une accoucheuse un peu docteur, un peu magicienne, un peu fragile mais si forte, qui lui greffe une horloge sur le cœur pour qu’il puisse fonctionner. Alors que les autres enfants, comme lui sortis du ventre de prostituées, trouvent souvent une famille d’adoption, Little Jack voit sa différence l’exclure inexorablement. Il grandit sous la protection de Madeleine, qui le met en garde contre le monde extérieur, lui dont le cœur est si fragile... C’est pourtant sans compter cette rencontre avec Miss Acacia, cette petite chanteuse qui refuse de porter ses lunettes par souci de coquetterie et se cogne à tout, cette petite chanteuse qui le captive dès l’instant où il la croise. Cette petite chanteuse d’Andalousie qui lui fait découvrir tout ce que l’amour peut causer comme bouleversements à l’intérieur du cœur.
A sa façon, avec ses mots, son monde fait de rêves, d’images, d’étincelles, de noirceur et de fantasme, Mathias Malzieu aborde le thème de la différence et du rejet, mais aussi ceux de la passion et de ses destructrices incompréhensions, de la douleur éprouvée par un cœur trituré par un amour trop fort pour lui. Il se dégage du roman, de ses personnages attachants, une atmosphère qui nous déconnecte de la réalité sans jamais oublier de nous la rappeler. Même si on peut lui reprocher d’avoir un (tout petit) peu abusé des bonnes ficelles du genre, La Mécanique du Cœur est un conte pour les grands enfants que nous sommes, toujours sensibles à ce genre de fiction allégorique foisonnante qui d’une certaine façon transcende les émotions.
Un livre touchant qui nous colle de l’engrais d’images dans la tête. Peut-être pas le bouquin de l’année mais un petit coup de cœur.
Les éditions
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La mécanique du coeur [Texte imprimé] Mathias Malzieu
de Malzieu, Mathias
Flammarion
ISBN : 9782081208162 ; 17,50 € ; 22/10/2007 ; 177 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (29)
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Très joli et poétique.
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 63 ans) - 11 septembre 2015
Malgré tout cela je n'ai pas adoré le livre, et la seconde partie du roman (après l'arrivée à Grenade) m'a semblé un peu longue.
Je ne connaissais pas cet auteur, je devrais peut-être essayer un autre de ses romans.
Tais-toi mon coeur, "je ne te reconnais pas"
Critique de Benson01 (, Inscrit le 26 mai 2012, 28 ans) - 12 juillet 2014
Je ne sais pas si c'est poétique ou surréaliste, mais je crois que c'est truculent (j'aime beaucoup ce mot là : truculent). Histoire d'amour simple qui pétille d'images amusantes et vivantes, c'est émouvant et très parlant.
En tous les cas c'est encore un livre qui ne vante pas les bienfaits de devenir adulte ! Succomber à l'amour pour en souffrir, ça peut encore donner envie mais devenir plus raisonnable après avoir souffert, moins.
Enfin, la Mécanique du Cœur est un petit morceau de rêve à emporter avec soi pendant les vacances, peut-être pendant les trajets moroses en RER, où vous voulez en fait tant que vous êtes un peu sensible aux images enchantées. C'est important de rêver dit-on. Ca entretient le moral et donc la santé ! Ne vous privez pas !
La Mécanique du Coeur, 2007
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 14 septembre 2013
Il tombe amoureux d'une petite fille dans son enfance ; il est prêt à tout pour la retrouver, il va même jusqu'à crever l'oeil de son rival.
Il y parvient lors d'un voyage en Andalousie, et parvint à séduire la petite chanteuse. Mais lorsque le rival refait surface, Little Jack se met à souffrir atrocement à l'endroit du coeur...
Plein d'images poétiques dans ce petit livre. Décidément j'ai bien aimé. Un retour à l'enfance agréable. L'innocence et la candeur du personnage central sont attendrissantes et la fin bien triste.
Un conte burtonien
Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 34 ans) - 8 juin 2013
De plus, on y voit le besoin humain de mécaniser et d'avoir un outil à sa disposition, d'avoir une solution et un recours à toute impasse amoureuse.
En bref, j'ai bien aimé ce livre pour le côté bon enfant et magique de l'histoire. Ce n'est pas un immense coup de cœur, mais j'ai passé un bon moment en compagnie de Little Jack.
Poésie
Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 16 décembre 2012
Jolie mise en images
Critique de Anthe (, Inscrit(e) le 7 novembre 2011, - ans) - 13 février 2012
Mais voilà, jeune, il aime mal, l'ombre de sa mère ( de substitution ) est toujours derrière, il suit le parcours classique de tout ado amoureux : rencontre, pensées obsédantes, quête éperdue pour "la" retrouver, retrouvailles, petits arrangements avec la vérité et désir d'amour cosmique, rivalité, jalousie, perte de la bien-aimée...
Et en vieillissant, ça s'arrange? Rien n'est moins sûr! A l'âge adulte, il semblerait qu'il n'ait toujours pas confiance en lui, soit incapable de se prendre en charge émotionnellement, et n'ait appris aucune leçon d'un passé scabreux. Il change mais pas en profondeur, et .... toujours ce masque sur la vraie vérité, et perte définitive de la perle rare...
Je touve l'introspection de cet auteur très réussie, c'est écrit sous forme de conte bien-sûr, et cela n'en est pas moins la métaphore d'une certaine emprise maternelle qui traficote les ressentis d'un jeune garçon pour moins lui donner la possibilité de lui échapper en grandissant.
A bonne entendeuse.....
Une jolie incursion dans un monde de rêves et de féérie pour tous ceux qui ont gardé une âme et un cœur d’enfant
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 22 novembre 2011
Cependant, j'ai été un peu déçue par la deuxième partie et par la fin de l'histoire : la mécanique commence à gripper … et on ne retrouve plus la magie tellement présente dans les premières pages. Dommage …
Gentil comte onirico-poétique
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 19 novembre 2011
On y croise anecdotiquement Jack L’éventreur et l’inventeur Méliès plus longuement, d’Edimbourg en Espagne.
L’ensemble donne une jolie histoire qui peut s’avérer plus profonde qu’on ne le pense au premier abord.
« Vous n’étiez qu’un adolescent – pire, un adolescent avec des rêves d’enfants, et qui ne peut s’empêcher de mélanger les rêves et la réalité pour survivre » (p. 160).
IF-1111-3803
Cruel et merveilleux
Critique de Yasem (Strasbourg, Inscrite le 30 juin 2008, 34 ans) - 10 octobre 2011
J'ai pénétré malgré moi ce merveilleux monde de rêves qu'est l'histoire de Jack, un tic-tac à la place du coeur.
Un univers à découvrir, sombre, envoûtant et cruel.
J'ai passé un super bon moment!
Conte gris désenchanté.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 19 septembre 2011
Nous sommes dans le domaine du conte, un conte qui ferait des crochets dans le monde réel pour raccrocher le lecteur à des repères compréhensibles. Dans l’histoire, j’ai aussi pensé à Emile Ajar, l’ineffable Romain Gary, pour « La vie devant soi ». Sauf que « La vie devant soi » est tout sauf un conte …
Nous sommes en 1874, à Edimbourg en Ecosse. C’est l’hiver. Il fait très froid. C’est le moment que choisit ( ?) Jack pour sortir du ventre de sa mère. Il y en a qui naissent sous de bons auspices, la cuillère d’or dans la bouche. Ce n’est pas le cas de Jack. Mis au monde par Madeleine, une moitié de sorcière, accoucheuse de prostituées, le pauvre Jack nait le cœur gelé. Oui, il fait très froid, on l’a dit.
« Dehors, il neige de plus en plus fort. Le lierre argenté grimpe sous les toits. Les roses translucides s'inclinent aux fenêtres, enluminant les avenues. Les chats se changent en gargouilles, leurs griffes plantées dans la gouttière.”
Qu’à cela ne tienne, Madeleine a de la ressource et équipe le cœur gelé de Jack d’une … horloge. Une horloge à l’ancienne qui fait tic-tac et qu’il ne faut pas oublier de remonter quotidiennement.
Quoi « oh ! ». Nous sommes dans un conte, c’est déjà dit plus haut !
Nous allons suivre les premiers déboires du pauvre Jack, proposé à l’adoption. Mais allez vous faire adopter quand votre cœur est soumis à la dictature du tic-tac d’une horloge … Jack passe donc son enfance avec Madeleine et le tournant de sa vie aura lieu très jeune, à onze ans, lorsqu’au détour du chemin il tombera sur – et sous les charmes de – Miss Acacia, petite fille à la voix d’or qui chante dans la rue.
Oh, on est dans un conte. Déjà dit !!
Dès lors, il n’aura plus de cesse que de retrouver et de vivre avec cette Miss Acacia. Ce qui va l’entrainer très loin. Dans tous les sens du terme.
La preuve qu’un conte peut n’être pas gnan-gnan : ça ne finit pas forcément bien. Je l’ai dit plus haut, Mathias Malzieu fait des crochets vers la vie réelle pour raccrocher le lecteur. Et vous le savez bien, dans la vie réelle ça ne finit pas souvent bien … ?
Inutile de dire que la poésie est présente tout au long de ces pages. C’est écrit joliment, avec des mots et des images de conte, même si conte gris … Un peu inclassable.
« Je viens d'embrasser la fille à langue d'oiseau et rien ne sera plus jamais comme avant. Mon horlogerie palpite tel un volcan impétueux. Pourtant ça ne fait mal nulle part. Enfin si, quand même,j'ai un point de côté. Mais je me dis qu'après une telle ivresse de joie, ce n'est qu'un maigre prix à payer. Cette nuit, je vais grimper à la lune, m'installer dans le croissant comme dans un hamac et je n'aurai absolument pas besoin de dormir pour rêver.”
Le conte est bon
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 17 février 2011
Je me suis lancé dans ce roman un peu par hasard, et j'en suis revenu fort séduit. Non pas par l'histoire, après tout, le destin de ce pauvre Jack à la Edward aux mains d'argent m'importe peu, mais l'écriture, distillant quelques perles ça et là, m'a charmé tout du long.
Joli conte.
Magie, tendresse, espoir....
Critique de Marie33 (Le Médoc, Inscrite le 1 octobre 2010, 58 ans) - 11 janvier 2011
Laissez vous remonter l'horloge-coeur!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 19 novembre 2010
J'ai beaucoup aimé cette histoire de petit garçon avec une horloge à la place du coeur. Il va vraiment vivre une épopée gaie et triste à la fin. Il va découvrir l'amour, l'amitié, l'espoir, la déception, les retournements de la vie, etc.
C'est très beau! A lire surtout en cette période de fin d'année!!! N'hésitez pas! Et petit plus, écoutez la musique de Dionysos liée à cette histoire!
Enfant n'est pas enfantin
Critique de Antalarion (Thuillies, Inscrit le 20 août 2010, 33 ans) - 29 septembre 2010
Mon dernier petit coup de coeur...
Critique de Kilidetou (Angers, Inscrite le 25 juillet 2008, 45 ans) - 6 septembre 2010
Bof.
Critique de Cruz (Punaauia, Inscrite le 16 novembre 2008, 33 ans) - 19 mars 2010
Une parenthèse poétique
Critique de Livredeculte (Bussy st georges, Inscrite le 12 novembre 2009, 45 ans) - 8 février 2010
La mécanique du coeur parle d'amour et de poésie, d'une rencontre impossible entre deux êtres rabibochés.
Dans le roman, l'essentiel des personnages sont rafistolés, boiteux, mal voyants, borgnes, excentriques et pourtant tous savent parler d'amour. A la manière d'un conte pour enfant, l'auteur nous emmène dès les premières lignes dans un joyeux voyage entre Edimbourg et l'Andalousie où le fantasque prend toute la place.
Une petite pépite que l'on garde dans son coeur tellement l'histoire et les personnages sont attachants. Un roman pleins d'émotions qui nous transporte le temps de quelques heures dans un monde enfantin trop vite oublié ! Un roman à consommer sans modération ...
On attend l'adaptation cinématographique par Luc Besson très prochainement.
Un amour de tic-tac
Critique de Miss teigne (, Inscrite le 6 mars 2008, 43 ans) - 16 décembre 2009
Voilà l'histoire plutôt poétique d'un amoureux transi qui se décrit comme un "handicapé du grand amour" ou encore "de la mécanique avec des émotions à l'intérieur". Mathias Malzieu présente une galerie de personnages excentriques et passionnés qu'il accompagne de jolies formules, parfois alambiquées. Une pointe de fantasmes relevés par une (très) forte dose de passion, elle-même renforcée par une foi inébranlable en ses rêves, interpellera le lecteur qui n'est pas réfractaire à l'univers de Tim Burton. Les autres, s'abstenir…
Une petite douceur
Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 9 décembre 2009
Mais il manque une petite touche de " je ne sais quoi " qui fait qu'on est pas complétement happé par l'histoire.
plaisant
Critique de Jiminy (Lyon (ou presque), Inscrite le 14 octobre 2009, 30 ans) - 8 novembre 2009
Superbe !
Critique de Lilip (, Inscrite le 22 juillet 2009, 32 ans) - 8 novembre 2009
Cependant, je le trouve bien mieux que ce dernier.
A choisir, je vous conseille de lire celui là.
Très joli conte
Critique de Mu1109mu (, Inscrite le 23 septembre 2009, 53 ans) - 2 octobre 2009
une très belle surprise!!
Très poétique
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 51 ans) - 20 août 2009
Un conte pour adulte comme on en voit peu
Critique de Keil (, Inscrit le 12 novembre 2006, 46 ans) - 17 janvier 2009
Dyonisos, dieu de la plume aussi?
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 11 décembre 2008
Petit conseil : écouter (ou réécouter) le cd de Dionysos du même nom juste après la lecture, c'est génial (et ça donne envie de le relire).
Un joli conte
Critique de Naemia (, Inscrite le 9 juillet 2006, 40 ans) - 26 octobre 2008
Bol d'air
Critique de Philduch (Aix en Provence, Inscrit le 17 février 2006, 57 ans) - 31 août 2008
Bref, un bon bol d'air frais à consommer sans modération, histoire d'oublier pendant quelques heures la crise en Géorgie, le réchauffement climatique et les malheurs de PPDA.
Génial!
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 9 août 2008
Un conte envoutant
Critique de Blutch62 (, Inscrit le 3 mars 2008, 44 ans) - 3 mars 2008
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