Quel bouquet final !!!!

J’ai pris le temps de vous parler avec application, bonheur et, même, passion des quatre premiers volets de cette histoire qui a pour cadre la petite ville de Pavlos en Macédoine. Nous étions en 1916, durant la grande guerre et Frank Giroud, le scénariste de la série nous proposait le même épisode, la même tranche de vie, racontée à travers les yeux de quatre personnages différents, mais aussi dessinée par quatre artistes, Cyril Bonin, Paul Gillon, Steve Cuzor et Jean-Charles Kraehn. Un travail magnifique qui se devait de terminer en feu d’artifice…
Je pourrais, je devrais, me contenter de vous dire que c’est impossible de vous dire quoi que ce soit sur ce cinquième et dernier album car la bienséance, les règles éthiques du critique que je suis et mon amour de la sauvegarde du suspense me l’interdisent ! L’éditeur, lui-même, n’écrit-il pas en quatrième de couverture « Ne pas feuilleter cet album avant d’entamer sa lecture ! ». Oui, cette affaire est bien délicate… mais rester silencieux serait un manquement grave à la volonté de faire partager mes lectures qui m’anime depuis fort longtemps.
Le dessinateur choisi pour cet ultime épisode était De Vita. Pour une raison que j’ignore – oui, on ne peut pas tout savoir – il a été remplacé par Giancarlo Alessandrini. Le lecteur n’a rien perdu au change car ce dessinateur, connu en Italie mais peu en France, réalise là, je n’ai pas peur de l’affirmer, son premier grand ouvrage. On le sent dès la première planche qui nous plonge dans l’Allemagne pré nazie… 1932 ? Mais, la série avait pour cadre la Macédoine de 1916…
Il n’est pas interdit de constater ce que sont devenus certains des personnages de l’histoire initiale, du moins ceux qui ont survécu à la guerre et ses massacres, directs ou collatéraux…
Ce changement d’époque, de regard, n’a pas pour optique de nous offrir une sorte de « Vingt ans après », mais à pour objectif d’offrir au lecteur une clef supplémentaire et complémentaire de lecture… Voir plus…
Je suis allé aux limites que je pouvais atteindre pour garder intact le mécanisme admirablement mis en place par le scénariste Frank Giroud.
Ce dernier album, plus volumineux qu’un ouvrage de bédé classique, 80 pages, est une merveille, on le lit d’un seul tenant et il donne envie, immédiatement, de relire la série en entier pour vérifier que l’on avait bien tout compris…
Donc, au bilan, la série Quintett est un chef d’œuvre de la bande dessinée contemporaine qu’il faut découvrir, lire et faire lire et que l’on peut relire sans se lasser car elle est le reflet d’une profonde humanité, voir inhumanité…
Elle confirme, aussi, le talent de ce Frank Giroud dont ne tarderons pas à reparler tant ses ouvrages sont nombreux et de grande qualité…

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  La chute [Texte imprimé] dessin, Giancarlo Alessandrini scénario, Frank Giroud...

  de Alessandrini, Giancarlo (Illustrateur) Giroud, Frank (Scénariste)
  Dupuis / Empreinte(s) (Marcinelle)
  ISBN : 9782800138633 ; 16,50 € ; 03/12/2007 ; 80 p. ; Broché

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