La Philosophie dans le boudoir : Les quatre premiers dialogues de Donatien Alphonse François de Sade
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Sex shop
Aussi intitulé "les instituteurs immoraux", ce traité de philo est le "plus bandant" qui soit. A travers l'éducation ( sexuelle voire très sexuelle ) d'Eugénie par Madame de Saint Ange et Dolmancé, Sade nous expose ses vues sur le monde, la religion et la nature.
Mais aussi, quel bouquin de culs, mais il est digne d'un sex shop... les scènes sont très équivoques et le lecteur est tenu en tension.
En fait, Sade ne s'oppose pas à la libre sexualité ( la sodomie etc ), au vol et au meurtre, car pour lui, nous ne sommes que des animaux qui ne devons obéir qu'à nos instincts, QU'A LA NATURE. Pour Sade, la nature est primordiale et il ne faut pas s'y opposer. Ma critique est que Sade met trop l'accent sur les bonheurs illusoires, comme si ils suffisaient à rendre heureux!!!! Mais pour ceux qui lisent ce livre sans vouloir s’embêter de philo, ils ne le seront pas par les scènes sexuelles.
Les éditions
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La philosophie dans le boudoir de Donatien Alphonse François de Sade
de Sade, Donatien Alphonse François de
10-18
ISBN : 9782264024916 ; 7,50 € ; 17/11/1999 ; 310 p. ; Poche -
La philosophie dans le boudoir [Texte imprimé], les quatre premiers dialogues D. A F. de Sade
de Sade, Donatien Alphonse François de
Gallimard / Folio. 2 euros
ISBN : 9782070305377 ; 2,00 € ; 06/01/2005 ; 124 p. ; Poche -
La philosophie dans le boudoir ou Les instituteurs immoraux [Texte imprimé] Sade présentation, notes, chronologie et bibliographie par Jean-Christophe Abramovici
de Sade, Donatien Alphonse François de Abramovici, Jean-Christophe (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782080712509 ; EUR 6,30 ; 10/01/2007 ; 238 p. ; Poche -
La Philosophie dans le boudoir ou les Instituteurs immoraux [Texte imprimé] marquis de Sade édition présentée, établie et annotée par Yvon Belaval,...
de Sade, Donatien Alphonse François de Belaval, Yvon (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070368006 ; 8,60 € ; 11/06/1976 ; 312 p. ; Poche -
La philosophie dans le boudoir
de Sade, Donatien Alphonse François de
Bibebook
ISBN : 9782824718378 ; 09/06/2015 ; 216 p. ; EPUB
Les livres liés
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Les critiques éclairs (17)
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Même pas fini !
Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 34 ans) - 13 septembre 2013
Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes d'abandonner un livre mais là c'était au dessus de mes forces. Sade relève de la plus sombre noirceur de l'âme humaine, du nihilisme le plus total. Il ne s'interdit rien et on assiste en lecteur impuissant aux pires vicissitudes de l'être humain: viol, pédophilie, inceste, sadisme, scatologie, impiété, cruauté, meurtre... Une véritable horreur! C'est scènes pornos gratuites sur scènes pornos gratuites, on a à peine le temps de se remettre de la précédente que ça rattaque! Je ne suis pourtant pas une prude particulièrement effarouchée. Et il parait que la philosophie dans le boudoir est son ouvrage le plus soft, ça promet!
Une chose m'a particulièrement choquée. Comment est-il possible que Sade soit entré dans l'histoire, la grande histoire littéraire en tant que classique au même titre qu'un Corneille, Molière, Maupassant ou Zola? Comment? Je ne vous parle même pas du style ni du fond, tout est acceptable en littérature. Je vous parle de l'homme. Aller voir sa biographie si vous l'osez...
Certaines idées libertines au sens pur du terme sont pourtant intéressantes mais vite gâchées par une cruauté sans égale. J'ai par exemple bien aimé l'intrigue consistant à pervertir une jeune fille dans le style des Liaisons dangereuses (même si on est très loin du grand Laclos!). Certains points philosophiques sont intéressants: un féminisme (bien étrange mais bon), l'idée que l'homme n'est rien d'autre qu'un grain de poussière sur terre et... non c'est à peut près tout en fait!
Sans intérêt
Critique de Perteo (, Inscrit le 13 juillet 2012, 32 ans) - 13 juillet 2012
162 pages m'ont ici suffi pour comprendre qu'il fallait que je passe à autre chose.
'' La Philosophie dans le boudoir'' ; titre bien pédant pour un torchon libertin et une '' philosophie'' ultra-simpliste. Pour ceux qui aiment la littérature porno ; lisez Bataille , Miller ou d'autre. Pour ceux qui veulent une philosophie violente et en rupture revenez à Nietzsche , à Cioran , à Shopenhauer mais ne vous égarez pas dans ce livre ennuyeux , répétitif , pas même excitant , tout juste trash pour le trash.
A réserver donc aux gamines de 14 ans voulant se faire peur et se prouver quelque chose à elles-mêmes.
De plus Sade n'a aucun style ; trop d'exclamative , tout cela est surjoué , alternant entre l'exposé mal amené et la pratique qui fait plus rire que bander. Encore une fois les amateurs de cruauté n'auront qu'à lire Artaud , Nimier ou que sais-je encore mais croyez-moi, pas ça !
Ps: Je mets tout de même 1 pour l’intérêt '' historique'' de l'ouvrage et les perspectives qu'il a amené dans la littérature.
"Une jolie fille ne doit s'occuper que de foutre"
Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 26 octobre 2011
De la "philosophie" ? Bof. Le problème avec Sade est qu'il caricature. La nature serait uniquement cruelle et violente, et donc nos instincts ne peuvent être que cruels et violents. Le viol et le meurtre en deviennent vite justifiés dans un pamphlet certes libertaire, mais qui ressemble plus à un brûlot d'anarchiste idiot qu'à un programme pour une société respectant nos penchants naturels !
Cela dit peut-on le lui reprocher ? Au fond Sade bataillait avec des questions qui divisent encore aujourd'hui et, si on peut lui pardonner ses réponses ce genre d’âneries (tout est naturel donc tout est permis), bien qu'impardonnable au vu de nos connaissances de la nature, circulent pourtant toujours largement...
Un bon porno littéraire, libérateur mais dont la pensée, malheureusement, vire trop souvent au ridicule et au caricatural.
Femmes, vous serez libres
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 23 mars 2008
« Nous rétablirons la balance.
Oui, nous la rétablirons, nous le devons sans doute ; ces femmes que nous venons d’asservir si cruellement, nous devons incontestablement les dédommager, et c’est ce qui va former la réponse à la seconde question que je me suis proposée.
Si nous admettons, comme nous venons de le faire, que toutes les femmes doivent être soumises à nos désirs, assurément nous pouvons leur permettre de même de satisfaire amplement tous les leurs ; nos lois doivent favoriser sur cet objet leur tempérament de feu, et il est absurde d’avoir placé et leur honneur et leur vertu dans la force antinaturelle qu’elles mettent à résister aux penchants qu’elles ont reçus avec bien plus de profusion que nous ; cette injustice de nos moeurs est d’autant plus criante que nous consentons à la fois à les rendre faibles à force de séduction et à les punir ensuite de ce qu’elles cèdent à tous les efforts que nous avons faits pour les provoquer à la chute. Toute l’absurdité de nos moeurs est gravée, ce me semble, dans cette inéquitable atrocité, et ce seul exposé devrait nous faire sentir l’extrême besoin que nous avons de les changer pour de plus pures. Je dis donc que les femmes, ayant reçu des penchants bien plus violents que nous aux plaisirs de la luxure, pourront s’y livrer tant qu’elles le voudront, absolument dégagées de tous les liens de l’hymen, de tous les faux préjugés de la pudeur, absolument rendues à l’état de nature ; je veux que les lois leur permettent de se livrer à autant d’hommes que bon leur semblera ; je veux que la jouissance de tous les sexes et de toutes les parties de leur corps leur soit permise comme aux hommes ; et, sous la clause spéciale de se livrer de même à tous ceux qui le désireront, il faut qu’elles aient la liberté de jouir également de tous ceux qu’elles croiront dignes de les satisfaire.
(...)
Il y aura donc des maisons destinées au libertinage des femmes et, comme celles des hommes, sous la protection du gouvernement ; là, leur seront fournis tous les individus de l’un et l’autre sexe qu’elles pourront désirer, et plus elles fréquenteront ces maisons, plus elles seront estimées. Il n’y a rien de si barbare et de si ridicule que d’avoir attaché l’honneur et la vertu des femmes à la résistance qu’elles mettent à des désirs qu’elles ont reçus de la nature et qu’échauffent sans cesse ceux qui ont la barbarie de les blâmer. Dès l’âge le plus tendre, une fille dégagée des liens paternels, n’ayant plus rien à conserver pour l’hymen (absolument aboli par les sages lois que je désire), au-dessus du préjugé enchaînant autrefois son sexe, pourra donc se livrer à tout ce que lui dictera son tempérament dans les maisons établies à ce sujet ; elle y sera reçue avec respect, satisfaite avec profusion et, de retour dans la société, elle y pourra parler aussi publiquement des plaisirs qu’elle aura goûtés qu’elle le fait aujourd’hui d’un bal ou d’une promenade. Sexe charmant, vous serez libre ; vous jouirez comme les hommes de tous les plaisirs dont la nature vous fait un devoir ; vous ne vous contraindrez sur aucun. La plus divine partie de l’humanité doit-elle donc recevoir des fers de l’autre ? Ah ! brisez-les, la nature le veut ; n’ayez plus d’autre frein que celui de vos penchants, d’autres lois que vos seuls désirs, d’autre morale que celle de la nature ; ne languissez pas plus longtemps dans ces préjugés barbares qui flétrissaient vos charmes et captivaient les élans divins de vos coeurs ; vous êtes libres comme nous, et la carrière des combats de Vénus vous est ouverte comme à nous ; ne redoutez plus d’absurdes reproches ; le pédantisme et la superstition sont anéantis ; on ne vous verra plus rougir de vos charmants écarts ; couronnées de myrtes et de roses, l’estime que nous concevrons pour vous ne sera plus qu’en raison de la plus grande étendue que vous vous serez permis de leur donner. »
Le Marquis de Sade, un philosophe aux facettes et à la pensée bien plus complexes que ce que ses longues descriptions de copulations mécaniques pourraient faire croire.
La philosophie dans le sex shop
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 7 mars 2008
Vous pouvez livre ce livre à deux mains sans problème, c'est du porno à deux balles, bonjour l'érotisme !
Le Marquis a fait mieux mais dieu quelles frustrations a-t-il dû endurer pour arriver à de telles extrémités. C'est pourtant beau l'érotisme !
Notre sainte nature...
Critique de Asgard (Liège, Inscrit le 14 juillet 2005, 46 ans) - 22 septembre 2005
Mais Sade, c'est bien plus qu'un roman à caractère sexuel (on peut dire carrément porno), c'est aussi l'occasion pour l'auteur de nous dévoiler toute sa philosophie. Celle-ci nous indique que tous nos penchants sont naturels et qu'il convient donc de ne pas y résister car c'est bien la nature qui nous a fait et il ne faut pas désobéir à ses lois. Ainsi, le vol, l'adultère, le viol, le meurtre,...rien n'est condamnable aux yeux de Sade.
Chacun se fera son opinion sur de telles idées, mais un livre qui permet la réflexion ne peut être mauvais...
très cru !
Critique de Ice-like-eyes (nantes, Inscrite le 26 mars 2005, 40 ans) - 9 juin 2005
Il est vrai que ce livre peut choquer, car il est très cru! D'ailleurs par moment j'avoue que certaines scène sont un peu crades !
Quand on pense à l’époque où ce livre à été écrit ! l Au delà des scènes de cul, il faut y voir discours très moderne et les idées transmises.
divin marquis
Critique de Silvermiguel (, Inscrit le 25 mai 2005, 46 ans) - 8 juin 2005
Missive à tête explosive et à destination de Fane
Critique de La.part.maudite (, Inscrit le 25 mai 2005, 48 ans) - 25 mai 2005
Cependant comment pourrions-nous réduire une immense oeuvre dont la philosophie dans le boudoir représente un épigraphe ? Un parmi beaucoup d'autres.
Par delà de simples dialogues transparaît une profonde perception du monde - probablement la plus pertinente- et un esprit révolté dissolvant de sa lucidité les entraves enserrées d'une religion désuète ( cf les massacres perpétrés suite aux croisades, à la découverte de l'Amérique....), c'est par exemple en cela que Sade annonce une nouvelle ère, celle de la pensée libre et non dogmatique et aliénée- l'ébauche de la véritable libre pensée -. Sade est également le précurseur du nihilisme en occident mais en même temps un esthète exhibant ce qui se trouve de plus doux dans la vie : la lubricité. Sade est un hédoniste averti, initié à l'anatomie humaine. Il nous présente de très beaux tableaux du plaisir multiforme.
De plus, il devance de très loin les productions pornographiques qui si elles sont comparées à ses constructions imaginaires, n'en semblent que fort ternies.
Sade est par conséquent à recommander dès le jeune âge. Eduquez-vous à la Sade mais jamais à la BHL !
Hédonisme ?
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 11 avril 2005
Plaisirs de l'excès.
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 10 avril 2005
Certes le 18ème siècle demeure auréolé du prestigieux libertinage. Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, les pudibonds, qui nous décrivent un 21ème siècle de déprave et de débauche, devraient relire Sade pour s’apercevoir que de tout temps (et au moins au 18ème siècle) ce qu’ils appellent débauche et ce que Sade appelle plaisir, est intemporel.
Bien sûr la langue utilisée est celle du siècle, belle et fleurie, mais le caractère pornographique est identique à celui que nous connaissons.
En tout l’excès nuit paraît-il. Il faut bien avouer que Sade ne fait pas dans la demie mesure. Ses propos sur la religion, sur la charité, sur la vertu, sur l’infanticide, l’inceste, le meurtre même ne peuvent être lus qu’à l’aune du personnage.
La force du lecteur contemporain et de savoir relativiser le propos et de percevoir dans cet ouvrage l’expression d’une liberté poussée à l’extrême.
A cette philosophie intégriste, d’aucuns préféreront l’hédonisme, assurément plus politiquement correct et donc intrinsèquement moins puissant, mais socialement plus acceptable.
Merci à Sade pour ce moment de déraison et de plaisir absolu jusqu’à rendre mal à l’aise…paradoxe ?
Précision ; cet ouvrage ne comporte que les 4 premiers dialogues…
Philosopher, c'est bon
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 26 mars 2005
Un type de sexe...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 11 décembre 2004
Libertins pour la nouvelle république !
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 10 décembre 2004
Je me souviens de l’impact grandiose que ce livre a eu sur ma petite personne. Pour la première fois, je me questionnais en profondeur sur la société qui m’entourait, et ce, même si le discours de Sade m’apparaissait tout à fait grotesque et farfelu.
La structure du livre est celle d’une pièce de théâtre (qui ne sera jamais montée!) avec seulement des dialogues. Entre les nombreuses scènes d’orgies, Sade donne la parole à un des ses personnages pour un long monologue philosophique. Grâce à cette ruse, il fait une attaque en règle contre la religion et la morale. Il nous présente sa version de la république et même comment élever les enfants!
Bien sûr, ce n’est pas un livre de détente. La sauce est lourde et Sade répète sans cesse les grands principes de sa pensée. On y retrouve aussi, évidemment, tout ce qui peut choquer quelqu’un. Mais il s’agit, selon moi, du chef-d’œuvre de ce divin Marquis. Quel plaisir intense de se faire bousculer ainsi, de ré-évaluer nos certitudes, de renouer avec nos instincts primaires. Personne n’en sort indemne. Le meilleur des pires ouvrages que vous pouvez lire.
N.B. Ce livre fait partie du domaine public et peut être lu gratuitement sur la toile.
TRIPLE FOUTREDIEU!
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 11 septembre 2004
Vive Sade, un des précurseurs de cette chute de la religion au monde occidental.
Délicieux
Critique de Zobit (, Inscrit le 5 décembre 2003, - ans) - 6 décembre 2003
Petite question à Fane, te considères tu comme une âme sensible ou pure ?
Bien dégueulasse
Critique de Fane (Nancy, Inscrite le 28 mai 2003, 46 ans) - 2 juin 2003
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"Sade est par conséquent à recommander dès le jeune âge"(citation d'un lecteur, la.part.maudite) | 24 | Giny | 23 septembre 2005 @ 19:49 |
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