Dominique de Eugène Fromentin

Dominique de Eugène Fromentin

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Antinea, le 10 novembre 2007 (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 346ème position).
Visites : 5 921 

C’est l’histoire d’un amour…

Dans la petite bourgade de Villeneuve, bordée par l’atlantique, entourée de marais et de bosquets, Dominique de Bray vit avec sa femme et ses jeunes enfants dans le domaine familial. Les jours s’écoulent paisiblement, les saisons se succèdent avec la réconfortante répétition des mêmes gestes, du même emploi du temps, mois après mois, années après années. Les vendanges en septembre et les festivités qui les accompagnent, les semailles en novembre, la tenue du domaine, une vie simple pour cet homme de haute lignée qui, pour être utile à quelques uns, a préféré ne pas devenir quelqu’un et renoncer aux devoirs politiques que lui commandait sa naissance.
Une existence acquise à un grand prix, va découvrir le nouvel ami de Dominique de la bouche même de cet être qui se déclare en paix avec lui-même. Et l’amitié forçant la confidence, Dominique de Bray dévoile le drame de sa vie de nanti, un amour d’écolier, passionné, contrarié mais toujours présent, relégué dans les cahiers de ses essais de politicien, dans les malles de sa vie parisienne, avec les fantômes de son histoire passée.
« Dominique », c’est l’histoire d’un amour. Qu’on ne cherche pas d’action, de situations ; de récit même, dans ce texte, il n’y en a que très peu. Mais si l’on s’intéresse à l’analyse du sentiment, des frissons aux larmes, des espérances aux résolutions, de la rage à la résignation, alors on passera avec plaisir, voire avec une certaine fièvre, les pages de ce qui fut considéré comme le chef-d’œuvre du roman psychologique français. C’est avant tout une œuvre romantique, lancinante, faite de descriptions de paysages et d’états d’âmes aussi travaillées que de la dentelle, de non-dits, de bienséance et de révolte. On pourra rire peut-être des malaises des femmes, des tendances poétiques du personnage principal, du libertinage de son ami, du travail acharné et de l’honneur que met son instituteur, d’origine plus modeste, à se faire lui-même.
Le texte est riche, peut-être un peu trop. Les lignes sont parfois longues, avec cet arrangement des mots passé de mode, cette emphase et ces manières d’un autre temps. Un roman profondément mélancolique, qui tiraille comme une vieille blessure, un roman où les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi…

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Mouai

5 étoiles

Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 47 ans) - 22 mai 2012

Je suis dans une période où je relis ou lis les classiques. Je ne reviens pas sur l'histoire très banale pour le 19ème et classique. Mais j'ai eu juste l'impression qu'il s'agissait d'un copié collé de Flaubert ou du Lys dans la vallée ou encore de Goethe.
Il s'agit d'un amour impossible entre 2 amis d'enfants et des choix doivent être fait puisque la relation ne peut être consommée.

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