Chagrin d'école de Daniel Pennac
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Le futur du présent sans espoir
Il était un cancre, un vrai, celui qui ne comprend vraiment pas et qui subit des heures de sidération devant sa copie blanche. Il est pourtant devenu professeur, et écrivain. Sur le ton de la conversation, il raconte tout ça, en tire quelques enseignements et surtout, surtout, dédramatise.
Il est vraiment sympa l'univers de Pennac pour ça : que ça fait du bien de ne pas toujours tout prendre au dramatique, ce qui n'a jamais empêché le sérieux. "Il faut savoir jouer avec le savoir. Le jeu est la respiration de l'effort, l'autre battement du coeur, il ne nuit pas au sérieux de l'apprentissage, il en est le contrepoint".
C'est exactement ça, ce sont trois cent quatre pages qui disent du calme, la panique suffoque et n'apporte rien, ça va aller.
" -Sami, quel est le premier verbe conjugué de la phrase ?
- Vraiment, m'sieur, c'est vraiment.
- Qu'est-ce qui te fait dire que vraiment est un verbe ?
- Ca se termine en ent !
- Et à l'infinitif, ça donne quoi ?
- ... ?
- Allez, vas-y ! Qu'est-ce que ça donne ? Un verbe du premier groupe ? Le verbe vraimer ? Je vraime; tu vraimes, il vraime ?
- ...
La réponse absurde se distingue de la fausse en ce qu'elle ne procède d'aucune tentative de raisonnement. Souvent automatique, elle se limite à un acte réflexe. L'élève ne fait pas une erreur, il répond n'importe quoi à partir d'un indice quelconque (ici, la terminaison ent). Ce n'est pas à la question posée qu'il répond, mais au fait qu'on la lui pose. On attende de lui une réponse ? Il la donne. Juste, fausse, absurde, peu importe. "
Mais oui, il a tout compris, Pennac, il sait de quoi il parle, et il n'oublie jamais de laisser de temps en temps la parole à son pire détracteur, lui-même, qui lui dit d'arrêter cinq minutes de se la jouer homme parfait, ou vieux con, c'est selon.
Alors non seulement on dévore son Chagrin d'école, mais on aurait vraiment très envie d'en parler de vive voix avec lui, de continuer cette discussion qui contient tous les fondamentaux de notre société....
Les éditions
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Chagrin d'école [Texte imprimé] Daniel Pennac
de Pennac, Daniel
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070769179 ; 22,50 € ; 11/10/2007 ; 305 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (37)
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Passé, présent, futur
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 29 mars 2021
Il sait de quoi il parle quand il décrit la souffrance et la solitude du mauvais élève, l’énergie que lui demandent les mensonges, les tricheries pour s’éviter les punitions, les renvois, pour éviter de faire de la peine à ses parents. En tant qu’ancien cancre, il interroge les parents, les enseignants qui disent "tu le fais exprès?"
Comment ces enfants peuvent-ils échapper à la "pensée magique", "celle qui les fait prisonniers d’un présent perpétuel, du zéro en orthographe…. "
"Je ne me trouvais pas ignorant, moi, je me trouvais con, c’est très différent. Le cancre se vit comme indigne, ou comme anormal, ou comme révolté, ou alors il s’en fout, il se vit comme sachant un tas d’autres choses que ce que vous prétendez lui apprendre". Et on se sent interpellé alors que l’on constate actuellement que "les enfants n’apprennent plus rien" , mais ils savent tellement d’autres choses que nous quand nous avions leur âge.
En tant que professeur, il parle de "ses" cancres qu’il a côtoyés pendant 25 ans dans un récit émouvant :
"Nos " mauvais élèves" ne viennent jamais seuls à l’école. c’est un oignon qui entre dans la classe : quelques couches de chagrin, de peur, d’inquiétude, de rancoeur, de colère, d’envies inassouvies, de renoncements furieux, accumulées sur fond de passé honteux, de présent menaçant, de futur condamné."
Face à ces élèves, il instaure des règles, des rituels, des jeux, des défis pour que ces 55 mn ensemble les emmènent à la découverte d’autres horizons, leur fassent comprendre le pourquoi du comment, le rôle et l’importance des règles.
Il analyse les multiples raisons des baisses de niveau scolaire dans une analyse très pertinente.
Quelquefois, on se dit qu’il était un superprof, toujours disponible, toujours attentif, agaçant parfois les enseignants que nous sommes ou étions, avec sa patience et sa disponibilité.
En toute humilité il parle de ses rencontres décisives qui ont changé sa vie d’élève, tous ces profs passionnés par leur métier, leur métier comme une vocation, une passion de leur matière qu’ils veulent partager.
Il regrette le gros handicap des professeurs (et de certains parents) incapables de s’imaginer ne sachant pas ce qu’ils savent "Mais c’est évident voyons ! " et leur prodigue quelques bons conseils pour comprendre l’incompréhension.
J’avais déjà lu ce livre en 2009. Encore en activité, j’avais été touchée par ce récit.
Relu pour le plaisir de lire Pennac, je suis toujours aussi séduite et convaincue de la pertinence de ses réflexions.
"Tout le mal qu’on dit de l’école nous cache le nombre d’enfants qu’elle a sauvés des tares, des préjugés, de la morgue, de l’ignorance, de la bêtise, de la cupidité, de l’immobilité ou du fatalisme des familles."
Maximilien , reviens!
Critique de Mathilde a (, Inscrite le 1 mars 2015, 33 ans) - 1 mars 2015
Malgré tout, en écrivant une autobiographie ayant pour thème "la douleur de ne pas comprendre d'un point de vue de l'élève et du professeur" (les deux étant une seule et même personne: Pennac), il parait difficile de l'éviter.
Ceci étant, la passion avec laquelle il parle de son travail et la nostalgie qu'il a en racontant son passé de jeune cancre le rend extrêmement attachant. Ayant encore beaucoup à apprendre, le laisser "parler" ne m'a dérangée en aucun cas.
Ce roman est plein d'humour, de sensibilité, de compréhension... Il est rusé et ces techniques sont malignes en tant qu'enseignant, tout comme ses bêtises sont fines, cruelles et intelligentes lorsqu'il était enfant.
Est ce qu'il a romancé son histoire ou pas? ... A vrai dire, peu importe, les idées sont là, l'espoir qu'il a en chaque individu est beau et donne à réfléchir.
Élucubration d'un cancre à succès...
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 5 avril 2011
Élucubration: Action d'élucubrer; recherche laborieuse et patiente pour composer un ouvrage érudit ou un texte d'une certaine longueur...
P. ext. et péj. Production déraisonnable, extravagante.
(Le Trésor de la langue française informatisé)
En fin de lecture des quelque trois cents pages de l'essai autobiographique de cet auteur que je n'avais encore jamais lu, mon appréciation balance toujours entre ces deux appréciations...
Avoir été cancre de bonne famille, être persuadé d'être un de ces professeurs qui sauvent une scolarité et, pour ne pas être en reste, devenir un auteur prolifique à succès..., ouf!
Je reconnais comme tous la qualité époustouflante de l'écriture qui, à elle seule, justifie sûrement le prix littéraire rattaché à cet ouvrage, mais celui-ci demeure, à mon avis, un trop lourd fouillis mêlant autobiographie, remarques sur l’école, les profs, les textes classiques, mais aussi sur la jeunesse et la société actuelle dans son ensemble; un fouillis rassemblant un paquet d’idées à la profondeur inégale, banales et sans réelle portée quand l'auteur s’insurge contre le diktat des marques chez les jeunes, par exemple..., verbeux, beaucoup trop moralisateur.
Bref, je demeure très frustrée de ne pas avoir fait la rencontre de cet auteur par la lecture, sûrement plus heureuse, d'un de ses formidables romans!
Déçue
Critique de Tampopo (, Inscrite le 13 mars 2011, 41 ans) - 13 mars 2011
On découvre dans le livre des souvenirs d’enfance qui font revivre un jeune garçon hermétique au savoir scolaire. Avec les tendances actuelles le lecteur est prompt à imaginer un contexte familial catastrophique, une autorité parentale déliquescente voire des traumatismes psychologiques insurmontables. Mais il n’en est rien. Notre cancre est issu d’une famille tout ce qu’il y a de plus normale, cultivée et heureuse, avec des parents responsables. Pourquoi donc Pennac a-t-il été mauvais élève ? Il nous révèle qu’il ne connaît pas la réponse à cette question, mais il montre comment il s’est abîmé dans cet état, convaincu de son inaptitude par lui-même et par certaines remarques qu’il a reçues.
Habillement, l’auteur nous amène à sa vie de professeur. Il explique comment, en s’appuyant sur ce qu’il a vécu en tant que cancre, il a essayé de sortir de cet état les élèves auxquels il a eu à faire. On retiendra en quelques mots que ce travail n’a rien à voir avec la restauration de l’autorité, mais se fonde sur une restauration de l’estime de soi, de la conscience de ses compétences et de ses connaissances, de la confiance en ses capacités, et avant cela encore, sur la nécessité de rendre les élèves « présents ». C’est-à-dire pour Pennac, de les dépouiller de leur vie extérieure pour le temps du cours, de leurs problèmes familiaux, sentimentaux, de leur angoisses d’avenir, de ce qui s’est passé au cours précédent, etc., pour ne faire vivre durant l’heure de cours que la discipline enseignée. Que les élèves ne pensent qu’à ce qu’ils sont en train de découvrir et d’apprendre afin que l’enchevêtrement de soucis qui leur semble les priver d’avenir soit mis de côté pour laisser la possibilité au mauvais élève d’être simplement un apprenant le temps d’un cours.
Enfin, Pennac nous livre ses impressions à propos de ce qui se dit des jeunes de nos jours. Ces jeunes des banlieues, enfants-consommateurs, racailles, qui sont au centre de tous les débats de l’institution scolaire et qui font cauchemarder nombres d’intellectuels et de professeurs. Il se dégage des chapitres à ce sujet une impression un peu floue, mais dont on retient surtout que pour l’auteur, c’est l’incompréhension entre deux types de vies et la peur qui en résulte qui fait que certains stigmatisent aujourd’hui les jeunes des banlieues comme ceux qui amèneront la société à sa perte. Le livre se termine sur une jolie métaphore que je ne révèlerai pas pour préserver la lecture de ceux qui n’ont pas encore lu l’œuvre.
J’ai eu envie de lire Chagrin d’école car je goûte avec plaisir les romans de Pennac. J’ai savouré certains passages du livre, mais j’en garde une impression mitigée.
Le style de Chagrin d’école est agréable comme dans les autres œuvres de Pennac. Fluide, il permet au lecteur de parcourir le livre avec aisance et plaisir et expose clairement les situations et les idées. On sourit souvent aux tournures de phrases surprenantes et humoristiques, aux images saugrenues et amusantes, aux réparties du Pennac-enfant qui vient parfois interpeller le Pennac-adulte.
Pour autant, on peut se trouver un peu décontenancé, voire déçu par la forme. Les chapitres sont parfois un peu décousus et l’on passe d’une chose à l’autre sans vraiment comprendre pourquoi. On ne sent pas vraiment de fil directeur ou plutôt de fil « d’évolution » qui acheminerait le texte vers quelque chose. On se trouve plutôt face à une libre exploration du sujet qui aurait été agencée par thème, un peu comme si le livre avait était écrit en plusieurs années sans que l’auteur soit revenu sur ce qu’il avait écrit précédemment et sans qu’il sache ce qu’il allait écrire ensuite. On pourrait presque prêter à Pennac la mauvaise intention d’un écrivain fainéant qui aurait eu de bonnes idées à exploiter mais les aurait juste mises plus ou moins bout à bout pour en faire un livre, comptant sur sa notoriété pour que ses lecteurs assidus s’empressent d’aller acheter ce livre. Peut-être a-t-il eu simplement l’envie de poser ses idées sur papier sans formalisme. Quoi qu’il en soit, il semble manquer quelque chose à cette œuvre qui la tienne, qui la porte, sans que pour autant on s’y ennuie, simplement on en sort un peu déçu.
On pourrait même dire qu’on lit plus l’œuvre pour découvrir l’origine de ce paradoxe : le cancre devenu professeur et célèbre écrivain, que pour connaître l’opinion de l’auteur sur les chagrins d’école. On ne peut s’empêcher d’avoir une certaine curiosité malsaine, on a envie de savoir comment était l’auteur enfant et cancre. Comme le dit si bien Giono, « on est toujours curieux d’un artiste », on a toujours envie de « donner à la création une sorte d’origine », et l’on est d’autant plus curieux que cette origine semble incongrue. En bref, notre curiosité se serait sûrement beaucoup plus satisfaite d’un vrai roman autobiographique, un roman comme Pennac sait si bien les écrire, et qui nous aurait fait découvrir la vie de l’auteur et ses opinions de cancre et de professeur à travers une histoire.
Pour terminer, je dirais que Chagrin d’école m’a également attirée parce qu’il traite de l’école et que c’est un sujet qui me touche de près. J’avais envie en tant qu’enseignante de voir l’école par les yeux de celui qui n’y trouve pas sa place, par les yeux d’un professeur qui a envie de sortir ses élèves de leur situation de mauvais élève. Sur ce sujet particulièrement je termine ce livre avec un sentiment de mal-être. Combien de films voit-on où des profs merveilleux et inventifs propulsent leurs élèves loin de la médiocrité dans laquelle ils se tenaient en leur proposant des projets incroyables, merveilleux, par la danse, le théâtre,… ? Quand on lit Chagrin d’école, c’est différent mais c’est en quelque sorte semblable.
Pennac ne propose pas de projets miraculeux qui changerait en un instant de mauvais élèves en amoureux de l’école, mais il nous montre des professeurs qui arrivent à faire devenir leurs élèves « présents » à leur cours et réussissent à leur apprendre ce qu’ils ont à leur enseigner, parfois sans aucun problème de discipline. Pennac jette par ailleurs la pierre à ces professeurs qui se plaignent de ne pas avoir été formés pour « ça », sous-entendu les cancres, les racailles, les provocations, les élèves qui n’ont pas les bases, etc.. On est donc face à cette figure mythique du professeur passionné qui passionne ses élèves, les aide à remonter la pente et se fait respecter sans avoir à rien demander.
Bien sûr, chacun a connu au moins un de ces professeurs, célèbres dans tout leur lycée, et dont on garde un souvenir inaltérable. Mais qu’en est-il pour tous les autres, ceux qui ont envie d’aider leurs élèves, qui ne les rabaissent pas, qui les aiment, qui préparent leurs cours avec acharnement pour faire au mieux et qui pourtant se retrouvent chaque jour face à des classes déchaînées, ne sachant plus quoi faire, sombrant dans les bien célèbres dépressions d’enseignants ? Quelle image donne-t-on aux parents des ces professeurs qui aiment leur travail et leur élèves mais qui ne réussissent pas à imposer par leur seule présence leur autorité, à avoir assez de maîtrise de la classe et de moyens pour monter de jolis projets ? Sont-ils pour autant des incompétents fumistes ? Je suis angoissée à l’idée que ce sera ce que penseront certains parents d’élèves à lecture de ce livre, à la vue de ces multiples films et émissions qui nous montrent ces professeurs mythiques. D’autant plus qu’à la sortie de ce livre ou de ces films je me sens moi-même incompétente, sans que personne vienne m’accuser. N’ai-je pas assez de passion, pas assez d’amour des enfants, pas assez d’inventivité, d’intelligence, pour intéresser ces élèves en difficulté, qui effectivement à force de ne pouvoir les comprendre me font peur ? Y arriverais-je un jour ? Ou ne suis-je pas faite du tout pour ce métier ? Suis-je une mauvaise enseignante parce que je n’arrive pas à faire ce que font les professeurs mythiques ?
J’ai lu ce livre en tant qu’enseignante, et je l’ai dit, j’en reviens avec des doutes, avec une sensation de ne pas faire ce qu’il faut et qu’en même temps on nous leurre aujourd’hui sur ce que peut vraiment faire un professeur avec sa classe, qu’on fait de quelques cas particuliers et géniaux ce qui devrait être la norme. Mais qu’en est-il des autres catégories de lecteurs ? Je serais curieuse de savoir ce qu’en pensent les lecteurs-cancres, les lecteurs parents d’élèves, les lecteurs parents de bons élèves, de mauvais élèves, les lecteurs bons et mauvais professeurs, les lecteurs jeunes ou âgés ?
Doit-on réserver l’enseignement aux seuls génies des relations humaines et de la didactique ?
quelle leçon....
Critique de Velmoz (, Inscrite le 28 octobre 2006, 58 ans) - 19 juillet 2010
Mr Pennachionni, je vous aime !
Critique de MEISATSUKI (, Inscrite le 2 octobre 2009, 48 ans) - 12 mai 2010
Un livre qui me parle
Critique de Maryy (, Inscrite le 20 décembre 2009, 44 ans) - 20 décembre 2009
Je me suis pris mon adolescence en pleine face avec ce bouquin. Ca peut sembler idiot mais qu'est-ce que j'ai pu pleurer. J'ai pleuré de savoir qu'il y en avait d'autres qui se sont sentis aussi démunis en classe, aussi bêtes, aussi cancres, aussi "à côté de la plaque". Daniel Pennac sait utiliser les bons mots au bon moment pour montrer quelle est sa douleur d'ancien cancre.
Il brosse un tableau autour de l'école dont on n'a pas l'habitude, un coup en tant que prof, un coup en tant qu'élève. Il dresse un constat assez général : société de consommation, école mais sans juger sévèrement quoi que ce soit. Son point de vue est très intéressant et son écriture est toujours aussi vivifiante. A lire jusqu'à la dernière page surtout.
Daniel Pennac, je vous adore depuis la saga des Malaussène et je ne vous lâcherai pas d'une page !
On nous l'a fait lire à l'école et moi je dis incroyable !
Critique de Antoinebertrix (, Inscrit le 9 décembre 2009, 30 ans) - 9 décembre 2009
On a 5 livres à lire sur l'année dans ceux-là "Chagrin d'école" un livre que moi étudiant guère motivé je l'admet mais pas cancre loin de là, ce livre motive! Il prouve que tout est possible qu'il ne faut pas baisser les bras pour Pennac il y a réponse à toutes les solutions... C'est un livre fantastique autant pour les élèves que pour les professeurs... La "cancrerie " ne mène à rien, un jour il faut faire un choix, et il n'est jamais trop tard pour changer... Mais je suis aussi d'accord avec Mallaig des profs pareils on n'en trouve pas à tout les coins de rue... On se comprend... Mais si l'on cherche bien ils n'y en a pas ou très peu qui sont là pour nous rabaisser !
En tout cas je le conseille à tout public ! Et merci à ma prof de m'avoir fait découvrir Pennac....
Pour ceux qui aiment: www.gallimard.fr/pennac-chagrindecole/
Super site....
Pour quelques pages
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 17 octobre 2009
On peut toujours commencer le livre, et l’abandonner au milieu, sans vraiment perdre grand chose.
Autopsie d'un cancre
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 4 septembre 2009
Par la suite, même si cela est très intéressant, la vision de l’éducation par un ancien instituteur et les chapitres bien pensants sur les particularités des écoles dites de banlieues m’ont beaucoup moins plu, cela sonnait comme un essai, une réflexion et je n’avais pas envie de ça… Sans doute que l’école n’est pas encore assez loin pour moi pour arriver totalement à penser encore comme un adulte enseignant et certaines méthodes qu’il dit avoir utilisées, notamment concernant l’apprentissage par cœur d’un grand nombre de textes ne m’a pas franchement convaincue.
Sans doute que lorsqu’on est du métier, cela propose des approches et l’expression d’une expérience intéressantes ou lorsqu’on est parent, cela peut nous rassurer et apporter certaines réponses. N’étant à ce jour, ni l’un ni l’autre, cela m’a paru parfois un peu long. Ceci dit, l’écriture de Pennac est toujours aussi plaisante.
Plaisant
Critique de Ramsès (, Inscrit le 29 mai 2006, 40 ans) - 1 août 2009
L'auteur aborde de nombreux sujets touchant de près ou de loin au monde de l'école, les anecdotes y sont croustillantes et marquantes.
Le livre possède des passages de qualités inégales selon-moi mais est, dans l'ensemble, très agréable.
Je le recommande à tout le monde, en particulier aux enseignants.
Chagrin d'école
Critique de Alexis92 (, Inscrit le 31 mai 2008, 32 ans) - 14 juillet 2009
Enrichissant!
Critique de Steph-9 (, Inscrite le 15 juin 2009, 34 ans) - 28 juin 2009
Intéressant...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 3 janvier 2009
Bien sûr c'est cela aussi qui lui permet de comprendre aussi bien les motivations et carences d'un élève nul. Ayant moi-même fait partie de cette catégorie pendant deux années de secondaire (j'ai doublé ma quatrièmes et ma troisième suivant l'ancien système belge de calcul) je peux très bien comprendre et approuver les raisons données. Heureusement je me suis aussi repris pour mes études supérieures qui m'intéressaient bien plus...
Il est un fait certain que le professeur joue un grand rôle dans tout cela. Ceux qui arrivaient à m'intéresser, suite à leur façon de donner cours, je les suivais et avec plaisir. Encore fallait-il que la matière s'y prête...
Par contre, ce qui m'a un rien contrarié dans ma lecture c'est que les élèves avaient pratiquement toujours raison ! Or, cela ne peut pas être vrai. Si l'école doit s'adapter aux élèves, il me semble aussi tout à fait évident que les élèves doivent s'adapter à l'école. A eux aussi de comprendre que l'on assume ses choix, comme dans le reste de la vie. J'acceptais les notes nulles que je récoltais vu que je n'avais rien foutu et volontairement. Une année, au cours de math, je faisais un concours avec un de mes copains pour le premier qui serait foutu dehors. A chaque fois une expulsion était accompagnée de 25 points de conduite. A 300 points de conduite on doublait d'office.
Cette année là, outre que je n'ai atteint que 56% (au lieu des 60 exigés pour passer) je doublais d'office vu que je dépassais largement les sommets en points de conduite. Que pouvait faire un professeur face à un élève qui ne demandait qu'une chose: être foutu à la porte et qui faisait ce qu'il fallait pour cela . En fin d'année j'ai payé et c'était normal. Je m'y attendais ! Seul un élément extérieur pouvait me sortir de cette logique infernale. Et elle dépendait de mon père.
L'élève est souvent bien plus punissable que le professeur, sauf si celui-ci était carrément mauvais !...
chagrin
Critique de Marinote (, Inscrite le 26 mai 2007, 73 ans) - 21 décembre 2008
J'en ai lu d'autres, des Pennac, qui m'ont fait rire ou sourire, qui m'ont fait passer un bon moment.
Mais je ne suis pas allée très loin dans ma lecture... même en feuilletant de ci de là je n'ai pas trouvé le déclic. Celui qui a pourtant donné un prix à ce bouquin!
Vraiment déçue.
Le champ miné de l’éducation
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 23 octobre 2008
J’ai cherché cette étincelle, celle qui a conduit le jury du Renaudot à déroger de la tradition de son prix principal en fiction pour faire passer un essai in extremis…mais en vain.
Le 401ème coup
Critique de Gryphon (Mexico DF, Inscrit le 22 juillet 2004, 59 ans) - 14 octobre 2008
Tout ceci pour dire que je manque sans doute d'objectivité pour parler d'un livre de Pennac? Peut-être, mais j'ai trouvé ce "Chagrin d'école" moins fort que, par exemple, "Comme un roman". Bien sûr, c'est plaisant à lire, et d'ailleurs ça se lit vite, ça oscille entre autobiographie et pamphlet (ce qui ne me gêne pas), c'est cependant ce terme de "cancre" qui me paraît désuet, qui fleure mauvais les bancs d'école époque "Les 400 coups". Cette proximité entre nostalgie et critique débouche fatalement sur le poncif style "avant c'était mieux!", et comme en France on est friand de tout ce qui a trait à la nostalgie, on ne s'étonnera pas du succès du livre en librairie.
La partie la plus faible est la partie essayiste: L'enfant victime du prestige des marques? On a déjà lu ça en mieux chez Naomi Klein. L'amour comme principe pédagogique? D'accord. Plus agapé qu'eros, j'imagine. On aurait pu développer un peu plus l'idée.
A réserver aux Profs
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 13 octobre 2008
Une véritable psychanalyse de l'auteur sur un thème pas forcément intéressant!
Critique de Cocomomorize (, Inscrite le 15 août 2008, 37 ans) - 15 août 2008
indispensable..
Critique de Kikiliberte (, Inscrite le 10 avril 2008, 70 ans) - 1 août 2008
Sauver par les profs était possible...si tant est que l'envie fut là..quand meme!!!
Dommage...
Critique de Crapaud42 (Saint-etienne, Inscrite le 22 juillet 2008, 45 ans) - 1 août 2008
Dommage...peut -etre l'auteur s'est il livré avec plaisir a retrouver et écrire ses anecdotes et souvenirs mais, les lecteurs s'y perdent... ou voulez vous en venir?
Des notes d'humour, des mises en cause personnels et institutionnels, mais un livre qui m'a semblé un peu .."égocentrique"...que vouliez vous nous faire partager?
Je préfère me replongez dans "La fée carabine"...!
Pas enchanté
Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 48 ans) - 31 juillet 2008
300 pages pour faire l'apologie des cancres, de l'école. Personnellement malgré mon niveau d'études (Bac + 5), je me suis souvent ennuyée profondément à l'école et je n'ai eu que très rarement des profs intéressants et motivants.
Bref, je me suis ennuyée pendant pratiquement 200 pages avec ce livre qui n'apporte rien.
Mitigée
Critique de Jo (Quelque part au coeur des Ardennes, Inscrite le 30 décembre 2003, 48 ans) - 8 avril 2008
J'y ai trouvé des choses très intéressantes, des expériences de l'auteur ou de ses connaissances qui sont enrichissantes et permettent de comprendre que certaines situations sont moins "désespérées" qu'elles n'y paraissent. Je me suis même prise à regretter de ne pas avoir passé l'Agrégation, ressentant ce bonheur qu'on peut trouver à enseigner...
Mais malheureusement je me suis aussi trouvée parfois en face de" sentences", de " vérités vraies" comme si l'auteur était le seul à savoir.. C'est dérangeant.
Je relirai sans doute ce livre si un jour je suis une de ces mères d'adolescents que décrit Pennac... Histoire de me redonner l'espoir.... Car c'est bien cela que je retiens de cette lecture: il y a toujours de l'espoir..
Nostalgie des premiers Pennac que j'ai lus :
Critique de Carson Dyle (, Inscrit le 27 novembre 2007, 64 ans) - 28 mars 2008
"au bonheur des ogres", et "la fée carabine".
Après, il s'enlise et ses bouquins pédago sur la lecture en deviennent vite casse-couilles pour être poli. Le pire, c'est que ce sont ses plus mauvais bouquins qui sont repris et cités en exemple dans l"education nationale.
C'est la rançon de la gloire, à part ça, je trouve l'auteur plutôt sympa.
(Sa série Kamo était bien aussi !)
aussi décevant et démago que les autres
Critique de Gasge8 (, Inscrite le 20 mars 2008, 51 ans) - 20 mars 2008
Je n'aime vraiment pas
pas emballé par ce livre !
Critique de Peterman (Mandelieu, Inscrit le 15 mars 2008, 42 ans) - 18 mars 2008
L'auteur se raconte et a la vanité de donner des conseils couchés sur papier et qui, mis bout-à-bout, arrivent à faire 3oo pages d'écrits artificiels et qui n'apportent absolument rien de nouveau de toute manière pour améliorer les choses dans le système de l'éducation nationale.
C'est un bouquin marketing pour dire que "cancre" n'est pas forcément un statut à vie. Il s'est infligé cette autosatisfaction pour se rassurer lui-même avant-tout.
Note? même pas la moyenne.
Un peu déçu !
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 16 mars 2008
Le style de l'auteur est bien présent, on retrouve la patte qui lui est propre, mais ce roman n'est pas attachant. J'ai eu beaucoup de mal à le finir, pourtant il n'est pas compliqué, mais on ne retrouve pas la passion, l'humour ou la générosité qui aurait pu marquer ce roman.
J'étais donc étonné de voir que ce fut une des grandes ventes de la rentrée littéraire de septembre, mais quand je regarde les critiques qui me précèdent, je vois que la plupart des lecteurs ont apprécié.
Un sentiment de paresse
Critique de Jean-Julien (, Inscrit le 6 juillet 2007, 45 ans) - 25 février 2008
J'ai trouvé au contraire une critique moderne de nos institution et un style que je touve élégant mais superficiel: l'ensemble de l'oeuvre laisse une sensation de petits morceaux écrits selon l'inspiration du moments et recollés pour sortir un livre.
J'ai eu du mal à ne pas le refermer avant la fin.
Beaucoup de beaux textes tout de même, mais cela ne mérite pas un tel succès commercial et encore moins un prix.
l'école de la vie
Critique de Happy (, Inscrite le 22 novembre 2007, 52 ans) - 4 février 2008
C'est davantage un carnet de bord émaillé de réflexions personnelles( et pertinentes, ô combien!)
C'est justement ce qui rend la prouesse intéressante: graviter autour du sujet, s'interoger honnêtement sur ce qu'on a transmis, rester humble, et ne donner ni leçons ni conseils.
Il ne s'agit que de son point de vue et de son ressenti, étalés sur une vie d'enseignement.
Le résultat est un constat assez effrayant (la discussion avec ses élèves autour des marques et de l'image est édifiante).
L'oeil acéré et chaleureux de l'auteur esquive la tentation de la dramaturgie, on en sort pas fou d'espoir et de bonheur pour autant.
Pennac ou l'enthousiasme
Critique de Vda (, Inscrite le 11 janvier 2006, 49 ans) - 15 janvier 2008
Enthousiasme non pour l'école en tant qu'institution, mais pour le lieu de rencontre qu'elle doit être entre celui qui sait et celui qui ignore.
Enthousiasme pour les gens, professeurs ou élèves. Il dresse un portrait transgénérationnel (son enfance de cancre remontant à plus d'un siècle, sa carrière d'enseignant ayant duré vingt-cinq ans).
Et, lorsqu'il commence à paraître pontifiant, agaçant, il se dédouble, faisant transparaître au-devant de la page ce qu'il fût, un cancre, et la douleur de ce cancre.
Il n'y a ni juge ni coupable sous la plume de Daniel Pennac mais une expérience, d'ancien élève et d'ancien professeur, une remise à sa place de l'école et des êtres qui la compose, loin des clichés médiatiques qui trop souvent la cachent et la stigmatisent.
Salutaire exercice qui nous rappelle aussi, au détour, que la grammaire fait sens.
Ceci au gré de l'écriture si particulière de Pennac, entre le littéraire et l'impression de parlé, énervante, chuchotante, technique aussi.
Décidément pas fan de Pennac
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 12 janvier 2008
Ce que je reproche à ce roman ? ... c'est peut-être justement d'être tout sauf un roman : c'est plutôt une suite d'anecdotes mises bout à bout.
Il n'y a pas de continuité dans la lecture, les chapitres s'enchaînent parfois sans suite logique et on a l'impression au fil des pages de toujours lire la même chose.
Je me suis arrêtée vers la moitié du livre et ne me dirigerai plus vers Daniel Pennac.
sous le sapin ... et à sa place !!!
Critique de Chugali (, Inscrite le 2 janvier 2008, 34 ans) - 2 janvier 2008
"Professeur Pennac..."
Critique de JolWeb (, Inscrit le 29 juin 2007, 32 ans) - 2 janvier 2008
Or ce livre, véritable leçon de vie, critique des institutions, est d’une prétention incroyable. Pennac nous fait la leçon. Ni plus, ni moins. Pas seulement aux profs, auxquels ils donnent carrément ses méthodes, qui doivent être infaillibles et permettre de redresser la situation de l’éducation en chute libre en France. Mais aussi, aux parents, et surtout, aux adolescents, avec leur goût très prononcé, comme il nous le fait remarquer, pour la société de consommation, à outrance.
Mais justement, une dernière chose, monsieur Pennac. Si je ne faisais pas partie de cette fameuse société de consommation que vous aimez à fustiger, je n’aurais certainement pas lu votre livre à l’heure actuelle. Et je ne m’en serais porté que mieux.
Quoique, au moins, cela m’aura permis de voir un peu votre vrai visage.
Assez touchant
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 23 décembre 2007
Puis il généralise sur les difficultés scolaires. Il dresse un constat, donne quelques conseils d'enseignant en français, mais il n'innove pas franchement, reste un peu en surface, et n'apporte rien de bien nouveau.
L'ensemble est plaisant.
Déception...
Critique de Isaluna (Bruxelles, Inscrite le 18 avril 2002, 67 ans) - 11 novembre 2007
Je travaille, non en tant que professeur mais en tant que bibliothécaire avec beaucoup d'adolescents en difficulté scolaire, et j'adhère bien sûr aux idées que Daniel Pennac développe dans ce livre. Mais justement, elles me semblent tellement allant de soi, ces idées, que je me suis d'abord demandée pourquoi diable on avait été lui donner un prix. Et puis je me suis dit qu'après tout si ce livre pouvait, par la publicité qui lui avait été faite,et la notoriété de l'auteur, faire réfléchir ses lecteurs à contrecourant des discours médiatiques alarmistes et sécuritaires, et rendre un peu de considération aux professeurs qu'il est si facile d'accuser de tous les maux, ce ne serait déjà pas si mal! Pour cela, merci Monsieur Pennac!
chagrin de lectrice
Critique de Livrophage (Pessoulens, Inscrite le 28 février 2007, 64 ans) - 8 novembre 2007
Pennac ministre!...
Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 28 octobre 2007
Ouvrez ce bouquin, quels que soient vos souvenirs d'école, quelles que soient vos angoisses de parents, quelle que soit votre "histoire intime" avec cette institution... Pennac parle de nous tous.
"les jeunes d'aujourd'hui"..."les profs de mon temps"..."le nul de service et le fayot du premier rang"...
Il ne moralise pas, ne sombre dans aucun angélisme... simplement, on partage son vécu de cancre, les profs qui l'ont "sauvé" et son histoire de prof.
Punaise, pourquoi t'es pas not' ministre m'sieur Pennac?
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