Dom Juan de Molière
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Séduites mesdames????
Se basant sur des écrits folkloriques italiens et espagnols, Molière a réécrit le mythe de Dom Juan.
Dom juan accompagné de son valet Sganarelle, bien que marié, s'amuse à séduire toutes les femmes qui se trouvent sur son passage, et parfois, de manière assez cocasse. Son but n'est pas de parvenir à l'acte sexuel ( quoique ) mais il est surtout de plaire...ce qu'il veut, c'est plaire à tout prix. Seul le combat l'intéresse, quand il a eu ce qu'il désire, il abandonne son objet gagné. Dom juan n'est ni un amateur de sexe ni un amoureux, c'est un chevalier et un combattant. Ayant tué le commandeur ( la vertu ), il se retrouvera châtié... mais son pire châtiment en définitive, n'aurait-ce pas été de ne plus plaire??? Dom Juan, c'est le Machiavel de l'amour.
Les éditions
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Dom Juan [Texte imprimé] Molière préf. et comment. de Maurice Mourier
de Molière, Mourier, Maurice (Editeur scientifique)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266082907 ; 0,01 € ; 17/09/1999 ; 225 p. ; Poche -
Dom Juan ou Le festin de pierre [Texte imprimé] Molière édition présentée, établie et annotée par Georges Couton
de Molière, Couton, Georges (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio. Classique
ISBN : 9782070450015 ; 2,00 € ; 10/01/2013 ; 176 p. ; Poche -
Dom Juan ou Le festin de pierre [Texte imprimé], comédie Molière notes explicatives, questionnaires, bilans, documents et parcours thématique établis par Michel Bouty,...
de Molière, Bouty, Michel (Editeur scientifique)
Hachette / Classiques Hachette (Paris)
ISBN : 9782011691705 ; 2,95 € ; 01/07/2005 ; 159 p. ; Poche -
Dom Juan ou le Festin de Pierre
de Molière,
Saga Egmont French
ISBN : 9788726794434 ; 29/03/2021 ; 107 p. ; Epub
Les livres liés
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Les critiques éclairs (15)
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Vivre dans l'immoralité
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 25 février 2020
Séducteur mais pas que...
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 16 juillet 2013
Dom Juan est donc un peu à part comparé au "Médecin malgré lui" ou au "Tartuffe" par exemple même si l'on reconnait le style. Mais c'est une pièce à ne surtout pas négliger, assez profonde et à plusieurs niveaux de lecture.
Dom Juan a manqué d'humanité
Critique de Agarwaen (, Inscrite le 14 janvier 2013, 31 ans) - 14 janvier 2013
Halte à ceux qui conçoivent le personnage de Dom Juan comme un libre penseur! Dom Juan n'est pas un libertin uniquement dans le sens intellectuel, ni chez Molière, ni chez ses prédécesseurs. Chez Tirso de Molina, Dom Juan ne fait pas qu'enchaîner des conquêtes, il viole des femmes.
La conception de Dom Juan comme libre penseur, comme figure du "révolté" est une relecture romantique (XIXè siècle) et absolument pas présente dans l’œuvre elle-même. En effet, si Molière critique dans son théâtre les vices des hommes, les "ridicules des hommes", il ne remet absolument pas en cause la société de son temps! Sa critique est morale et non sociale. Or, ce que fait Dom Juan est immoral, et même si chez Molière il ne va pas jusqu'au viol, il fait une chose qu'il n'a pas fait dans les œuvres précédentes : il se convertit au vice de l'hypocrisie, un "vice à la mode".
Or, dans son apologie de l'hypocrisie, que nous dit ce personnage ? Il ne dit pas qu'il va combattre la société, ni les hypocrites. Au contraire, il va se convertir à ce vice, il va se conformer aux règles sociales (être dévot, etc). Il ne lutte pas, il PROFITE !! Est-ce ça, la liberté du libre penseur ? Les libertins intellectuels se sont-ils conformés et ont-ils renié leurs idées pour mener une vie de plaisirs? Non. C'est pourtant ce que fait Dom Juan.
On peut lire Dom Juan à la lumière des idées des romantiques, mais n'oublions pas que ce serait une lecture anachronique.
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MA THÈSE
Quant à ma propre analyse, la voici : Dom Juan est la figure même du malheureux qui cherche la consolation dans les plaisirs faciles. Pourquoi fait-il cela ? Il a nié l'autre, il a nié l'humanité dans l'autre. Il ne s'est pas reconnu dans Done Elvire, dans son père, dans le Commandeur qu'il a tué parce qu'il s'est considéré comme échappant à la nature qui est la sienne, celle d'être un humain. Il a voulu être un surhomme, il en est mort, tel un Icare aux ailes fondues. La plus grande erreur de Dom Juan, ce n'est pas d'avoir choisi le mensonge social qu'est l'hypocrisie, c'est d'avoir choisi la solitude. Sa mort est un suicide. Pourtant, il aurait du voir en son serviteur un ami. En effet, Sganarelle est la seule personne (le seul personnage) qui aurait pu faire écho à la personnalité de Dom Juan. Il le connaît, comme il dit, il connait son Dom Juan par cœur. Mais plus qu'un simple jeu de mots (quand on dit je connais mon Dom Juan par cœur, on parle bien sûr de l’œuvre), ce pronom possessif a du sens si l'on considère l'amitié qui aurait pu naître entre les deux principaux protagonistes. Plus que le ridicule de la pièce, Sganarelle est le camarade, le confident, le complice de DJ, autrement dit, son ami. Mais DJ, en refusant tout lien, a refusé la main tendue de Sganarelle. N'ayant que lui-même, il a fini par mourir. DJ ne meurt pas parce qu'il est immoral, mais parce qu'il est seul. Pourrait-on considérer "mes gages, mes gages" non pas comme une fin prosaïque, mais comme une fin spirituelle ? Les gages en question ne seraient pas le salaire de Sganarelle, mais les gages d'amitié qu'il avait attendu de la part de Dom Juan ?
A méditer. ;)
"Mes gages, qui va me payer mes gages !"
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 22 novembre 2011
En effet, s'il n'y a rien après la mort, il n'y a pas non plus de Bien ou de Mal, ils n'ont aucun sens. Don Juan a certainement la nostalgie de Dieu, de son enfance, le besoin de croire en quelque chose mais il fait l'erreur de demander une manifestation tangible et se retrouve en face du silence divin, comme des mystiques qui traversèrent également cette nuit de l'esprit, à la différence qu'il s'y complaît. Le personnage, dans cette variation de l'histoire de Molière, va même jusqu'à défier Dieu en face, et la mort elle-même, en la personne du Commandeur. Il trouve un juste châtiment, qu'il attendait peut-être, comme si Molière avait été effrayé non pas par la censure royale et religieuse, qui lui laissait malgré tout beaucoup de champ, mais par l'amoralité foncière de sa créature, qui finalement ne se soumet pas à lui non plus. C'est le personnage que je trouve le plus fascinant de Molière, avec Alceste. Et la dernière réplique, prononcée par Sganarelle, le valet de Don Juan, et qui donne son titre à ce texte, est certainement une des plus caustique, et lucide, de tout le théâtre français. Devant l'Enfer, devant le Néant, ce serait la même chose à l'entrée du Paradis, tout ce que peut faire cet être humain pitoyable qu'est Sganarelle, comme beaucoup d'entre nous, c'est de réclamer ses gages et de ne penser qu'à sa survie immédiate.
Un personnage mythique
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 5 novembre 2011
Don Juan est un libertin, il prend donc des libertés avec les femmes, la religion, la morale, la famille ... Il est un grand séducteur, joue aussi bien de son charme que de son éloquence. Il est le "séducteur du genre humain" et tel un metteur en scène tire toutes les ficelles.
On a souvent le sentiment que lorsqu'on a lu une pièce de Molière, on les a toutes lues ! Cette pièce est vraiment différente des autres : le tragique est fort présent dans la pièce et le fantastique occupe aussi une grande place. Cette pièce baroque a ce petit quelque chose qui la distingue des autres et la rend unique. La fin est spectaculaire et le personnage de Don Juan est finement travaillé. Sa relation trouble avec la religion le rend ambigu. Il se définit comme athée, dans ce cas pourquoi souhaite-t-il constamment défier Dieu ? Pourquoi blasphème-t-il sans cesse ? Que cherche-t-il à prouver en faisant du chantage au mendiant croyant ?
Une pièce intelligente, amusante parfois, polémique souvent qui gagne à être vue sur scène.
Un mythe revisité
Critique de Marion3268 (, Inscrite le 20 août 2011, 30 ans) - 20 août 2011
On aurait tort de s'en priver, ça mange pas de pain
Critique de Megamousse (, Inscrit le 17 juin 2009, 41 ans) - 11 août 2009
Au regard du contenu, et bien qu'elle se terminasse conformément aux bonnes moeurs de l'époque, Dom Juan fut loin de réunir les suffrages. Pire, la pièce fut interdite, censurée, bâillonnée, jugée trop graaave! Bon, je vous avoue que lorsqu'on le lit aujourd'hui, ça va, on tient le choc, c'est pas si violent que ça! Et je gage même que si Molière avait vécu à l'époque de Sade et des libertins, il serait passé pour un enfant de choeur.
Dom Juan raconte l'histoire d'un notable complètement accroc aux nanas, incurable forniqueur dont le seul objectif est de séduire... et de jeter. C'est pas vraiment qu'il soit méchant, mais il ne se rend pas vraiment compte de son égoïsme primaire, ce qui a le don d'agacer son valet, Sganarelle, véritable tête pensante du duo, moralisateur mais pas vraiment plus honnête homme. Je vous en dis pas plus.
On suit donc au fil des pages les amourettes et les veuleries du Dom, mais aussi les emmerdes que son comportement lui attire, et les lapins qu'il sort à chaque fois de son chapeau pour s'en tirer... oui mais s'en tirer jusqu'à quand? HA HA HA!!! Comment je mets du suspense... (ou pas).
Conclusion: En un mot comme en cent, ça se lit très très facilement, c'est gentil, c'est Molière, et c'est un classique de plus à votre collection personnelle, qu'il est aisé de replacer dans vos cocktails mondains :-)
Don Juan ... I love you
Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 15 mars 2008
Molière lui donne une façon de parler complètement délirante. Ses arguments, aussi controversés soient-ils, sonnent toujours justes, et on se prend à lui donner raison même quand il se montre horrible.
Son athéisme, ses opinions tranchées et son valet Sganarelle nous font passer un moment très appréciable. Quel classique indémodable.
A lire absolument aussi: La Nuit De Valognes, d'E.-E. Schmitt
niouf !
Le plaisir à travers les siècles
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 25 mars 2007
Ici donc, Done Elvire s'étonne que son mari de Dom Juan soit parti en compagnie du valet de ce dernier, Sganarelle.
Poussé par son appétit insatiable de jolies jeunes femmes, Dom Juan use et abuse de sa fourberie et de l'aide de Sganarelle pour mener à bien ses desseins. Mathurine, Charlotte en feront les frais mais la morale rattrape souvent les Dom Juan et la bonne fortune les abandonne un jour.
Un juste retour des choses
Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 48 ans) - 17 janvier 2007
Don Juan, un grand séducteur, ne croit en rien. Une fois séduites et conquises, les femmes ne l'intéressent plus. Rien ne l'arrête même son père, son usurier, le Ciel.
Mais on est toujours rattrapé par là où on a pêché.
Cette pièce courte est très agréable mais reste très proche de nous.
Un bon moment plein d'humour.
Le coeur de tigre...
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 17 décembre 2004
Et c'est très intéressant !
Molière a ici revisité le Dom Juan de Tirso de Molina, délaissant quelque peu le personnage séducteur et grand consommateur de femmes pour lui donner une personnalité toute faite de paradoxes : grands discours sophistes, hypocrisie totale, Dom Juan n'est pas vraiment brillant orateur. Mais comme il est prêt à tout pour parvenir à ses fins, sa détermination et son incroyable culot nous ébahissent.
Sganarelle, son valet, est l'élément comique, qui sort un monceau de platitudes mal exprimées.
Molière a écrit cette pièce à 43 ans, dans la précipitation après l'interdiction de Tartuffe. Mais il l'a retiré lui-même au bout de 15 jours, réalisant la portée des passages choquants pour l'époque (foi, morale, libertinage, hypocrisie religieuse...). Ce n'est qu'après sa mort qu'elle sera éditée.
Un classique, base de notre culture, pas forcément passionnant à lire, sûrement beaucoup plus joyeux à voir en pièce.
Certainement mieux au théâtre qu'en livre
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 2 août 2004
Un défi au Ciel
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 27 mars 2002
Et le libertin?
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 26 mars 2002
Certes, il s’en tire par une pirouette. Mais il sous-entend tout de même que l’humain pourrait être une valeur apte à contrebalancer le poids du divin. Ce n’est pas par hasard que Camus, dans «Le mythe de Sisyphe», a fait de Dom Juan un modèle de l’homme absurde. Que Don Juan Tenorio ait aussi servi de modèle au Don Giovanni de Mozart, voilà une raison supplémentaire de lui accorder cinq étoiles !
Séduites, oui....mais par Molière uniquement !
Critique de Thémis (Ligny, Inscrite le 17 avril 2001, 54 ans) - 13 septembre 2001
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Désirs pardonnés | 4 | Adéliane r | 2 mai 2007 @ 16:59 |