Incendiaire de Chris Cleave
( Incendiary)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (40 573ème position).
Visites : 5 073 (depuis Novembre 2007)
Sujet brûlant
Bientôt sur grand écran, “Incendiaire” raconte la déchéance d’une mère qui perd son mari et son fils lors d’un attentat terroriste dévastateur pendant un match de foot à Londres. Ce roman a eu son moment de notoriété puisqu’il est arrivé sur les tablettes le jour même où trois stations du ‘Tube’ étaient la cible des bombes dans la réalité. La forme ressemble vaguement à une longue lettre écrite à Oussama et est bizarrement séparée en quatre saisons.
Si d’entrée de jeu, le témoignage de cette femme ordinaire est touchant et assez nuancé pour tenir la route et nous inciter à dévorer les pages, la sauce tourne rapidement. Peut-être parce qu’il s’agit d’une entreprise assurément trop ambitieuse pour un jeune auteur à son premier roman? Beaucoup de pages sont consacrées à un triangle amoureux insipide et la chute nous entraîne dans la paranoïa et le délire post-apocalyptique.
Les citoyens de Londres nous ont démontré qu’ils pouvaient passer à travers ce genre de tragédie. Le roman de Cleave consiste donc en un mélange incertain de plausible et ridicule. De plus, l’absence d’un propos original sur le terrorisme pour supporter la fiction donne l’impression que le sujet a été utilisé pour faire un coup de marketing. Un bouquin intéressant mais aucunement abouti.
(Prix Somerset Maugham)
Les éditions
-
Incendiaire [Texte imprimé], roman Chris Cleave traduit de l'anglais par Odile Demange
de Cleave, Chris Demange, Odile (Traducteur)
Nil éd.
ISBN : 9782841113316 ; 10,20 € ; 14/10/2005 ; 324 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Au fond de la douleur
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 21 janvier 2011
Le style est en concordance avec le personnage principal, dont le langage est assez ordinaire, à l’image de sa vie, qui se déroule entre des cuites, la musique gueulante des voisins, le stress de la pauvreté et une conscience aux limites très larges. Les virgules sont inexistantes et la ponctuation très réduite, ce qui veut peut-être donner une impression de débit très rapide, mais qui est parfois gênant et oblige le lecteur à relire deux fois certaines phrases pour comprendre. Par contre, la détresse de cette jeune femme est poignante, même si je ne me sens pas proche du personnage. En fait, Oussama n’est qu’un prétexte pour raconter son histoire, mais elle écrit principalement à elle-même pour exprimer son incompréhension face à la violence aussi généralisée, face à cette volonté de faire le mal à des gens qu’on ne connait même pas. Il se dégage de ce roman un grand sentiment de tristesse et de désarroi qui culmine dans des scènes surréalistes. A ne pas lire en période de déprime… Bref, un roman original, mais je trouve qu'il manque également d'une fin.
Forums: Incendiaire
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Incendiaire".