Le femme coquelicot de Noëlle Châtelet
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Marthe et Félix
C’est une histoire d’amour, mais une vraie, voyez, une entière, une complète, avec sa très importante partie charnelle, parce que le platonique c’est merveilleux, mais quand on aime vraiment, on a grand besoin de contact.
Ca a commencé par un regard, c’est si traditionnel, non ?
Il dessinait dans un café, elle, elle faisait des mots croisés, il a levé sa tasse de café, l’a inclinée dans sa direction, et l’a bue en la fixant droit dans les yeux. Et elle, elle n’a pas baissé les siens. C’est tout, ça a commencé juste comme ça, mine de rien.
Et puis le lendemain, elle n’avait plus envie de thé. Soudain le café lui faisait envie. Et tout avait l’air plus neuf, plus coloré. Elle se sentait… différente. Et puis ils se sont parlé. Elle, c’est Marthe, lui, c’est Félix. Et puis…
Et puis, lisez-donc la merveilleuse histoire de Marthe et Félix. Vous allez tout reconnaître, et tout revivre à travers eux. Les envier, bien sûr. Et puis vous dire, quand même, si je transpose à truc que je connais, ça fait bizarre, c’est déplacé, non ?
Mais non.
Marthe a soixante-dix ans, Félix un peu plus. Et ils tombent amoureux, et ils nous touchent beaucoup.
Cent-cinquante pages douces et aériennes.
Les éditions
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La femme coquelicot [Texte imprimé], roman Noëlle Châtelet
de Châtelet, Noëlle
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253146100 ; 6,70 € ; 01/04/1999 ; 151 p. ; Poche
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Petit plaisir
Critique de Hirondelle. (, Inscrite le 24 avril 2012, 62 ans) - 25 avril 2012
C'est à Mme Noëlle Chatelet que l'on doit "La femme coquelicot" et "La dame en bleu".
A la manière d'un peintre impressionniste, par touches légères et délicates, l'auteur nous conte le destin de deux femmes : elle dépeint admirablement leurs sentiments, leurs états d'âme, les choix qui vont les conduire à transformer radicalement leur quotidien. C'est du petit point, de la broderie fine, de la dentelle de Calais...
Une sorte d'énigme relie ces deux récits.
Le hasard met en présence, l'espace de brefs instants, sur les grands boulevards parisiens, deux femmes très différentes qui ne feront que se frôler, se deviner, se sourire.
Marthe et Solange, les deux héroïnes, vont alors emprunter deux trajectoires diamétralement opposées.
Le beige "fané" de la vie tranquille et résignée de l'une, Marthe,( veuve septuagénaire), laissera place au rouge incandescent de la passion. Un feu d'artifice embrasera son ciel.
Elle modifiera sa garde-robe et transformera même son intérieur aux couleurs de l'été!.
Pour l'autre, Solange, ( jeune quinquagénaire), au contraire, le feu des artifices de la vie clinquante qu'elle décide d'abandonner, va s'éteindre progressivement et la conduire vers la sérénité. Elle quittera ses atours voyants et colorés pour adopter un tailleur gris classique , ou une robe bleu-marine et devenir ainsi "invisible".
Pour Marthe, les étincelles de la gaieté retrouvée, la découverte de la flamboyance : elle ne craindra pas les brûlures de la braise...
Pour Solange, l'abdication délibérée : une vie "retirée": de conquérante, elle passe au retrait , elle "désapprend l'apparence", elle opte pour "la transparence": c'est de cette manière qu'elle va accéder à Sa liberté.
Ce dépouillement progressif, cette "jouissance" de l'inutilité", cet éloge de la vacuité, eh bien moi, ça m'angoisserait plutôt...
S'il me fallait choisir l'un des chemins empruntés par ces deux femmes, c'est sans conteste sur celui de Marthe que je m'aventurerais; D'abord, parce que j'adore les coquelicots ! Si fragiles, si gracieux, au bord de la route ils sont annonciateurs de l'été. La douceur de leurs pétales est semblable à de la soie.
Ensuite, parce que ce roman est un hymne à l'Inattendu, à la Fantaisie.
Et il porte en lui le VERT: la couleur de la renaissance du printemps et celle de l'espoir!
Merci Mme Chatelet!
Une bouffée d'air
Critique de Hibou (, Inscrite le 28 décembre 2009, 49 ans) - 4 juin 2010
Ce livre est une véritable ode à la fraicheur. Le style est fluide, clair, limpide. Les scènes s’enchainent sans transition et semblent couler de source. On se désaltère à cette nouvelle source de vie à l’image de Marthe. C’est un sujet original et encore trop tabou : l’amour des septuagénaires. On relègue trop souvent le quatrième âge dans les limbes, oh société cruelle, du ciel sans horizon où le soleil ne brillerait plus que par accident. L’auteur évoque une passion qui peut exister encore au crépuscule de la vie. Et on pourrait presque ajouter à la suite de la lecture de ce livre : grâce au crépuscule. C’est un formidable roman d’espoir. Pour une fois il est fournit une vision optimiste des personnes âgées. La sexualité n’est pas en reste. Car elle existe encore à cet âge. Tout comme la passion. C’est ce que veut rappeler l’auteur. Une véritable bouffée d’air dans une société qui pense trop souvent que les vieux ca ne ressent plus rien, ca ne sert plus à rien. Bravo !
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