Les dames de nage de Bernard Giraudeau
Les dames de nage de Bernard Giraudeau
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Critiqué par CARO21, le 29 juin 2007
(Inscrite le 28 juin 2007, 19 ans)
Critiqué par CARO21, le 29 juin 2007
(Inscrite le 28 juin 2007, 19 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (12 445ème position).
Visites : 5 168 (depuis Novembre 2007)
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CHARMANT ET TRES BELLE PLUME
Bernard Giraudeau, ce natif de La Rochelle, nous embarque, au fil des amours de ses héros, de l'Afrique à l'Amérique du Sud.
Il a un don certain pour décrire les sentiments de ses héros. Cet auteur possède une très jolie plume. Il a un style très poétique et nous berce tendrement tout au long de cette histoire captivante. Une belle traversée du monde !!
que je vous recommande !
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Les éditions
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Les dames de nage [Texte imprimé], roman Bernard Giraudeau
de Giraudeau, Bernard
Métailié / HORS COLL.
ISBN : 9782864246145 ; 6,60 € ; 10/05/2007 ; 249 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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les femmes de sa vie.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 18 janvier 2011
J’ai du mal à considérer que ces dames de nage, ces femmes dont Bernard Giraudeau nous égrène très sensiblement et poétiquement des morceaux de vie, soient autre chose que les femmes de sa vie. J’ai vraiment du mal à ne pas le penser. Donc, plutôt fragments autobiographiques pour moi. Mais l’important n’est pas là. L’important c’est dans la qualité de l’écriture à laquelle je ne m’attendais vraiment pas ! Bernard Giraudeau … acteur … cinéaste … il a écrit un bouquin parce que ça se fait quand on a un nom suffisamment connu … Ca aurait bien pu être mon idée initiale et la surprise n’en fût que plus grande. C’est remarquablement écrit. Ca décrit des sentiments très fins, ténus comme un cheveu d’amour au soleil du matin. C’est sensible, plein d’humilité …
Bernard Giraudeau nous décrit là de belles rencontres, d’homme à homme – je veux dire d’homme à femme, quoique … pas toujours – de très belles rencontres en tout état de cause. On est loin du manichéisme macho idiot des productions usuelles du cinéma, de ce qu’on croit être l’amour. Il nous passe tout en revue là, Bernard Giraudeau. Toutes les gammes de l’amour ; du platonique, du mièvre au plus passionné, au plus improbable.
Ces femmes, ces amours, sont évoquées au fil des voyages qu’il a pu faire pour préparer des films, pour … voyager, pour exister en un mot, et c’est l’occasion de jolis passages aussi sur principalement l’Afrique et l’Amérique du Sud.
« J'aime les aubes et j'attaquais le grand salar d'Atacama avant que le soleil ne se lève sur les volcans de la chaîne andine. Antôn conduisait. J'ai vu, comme dans les westerns de John Ford, des baraques en planches, des portes battues par le vent, un vieux et sa vieille, à l'ombre d'une tôle, assis sur des caisses, qui regardaient une poule picorer des miettes. Sourires sans dents, mais sourires tout de même. Ils étaient hors la route, hors la vie, enfin la nôtre. Je ne comprenais rien. Comment imaginer une vie possible ici sans terres à cultiver, sans eau que des bidons, sans vie que la poussière et les souvenirs ? Je me suis arrêté pour filmer, piller ce qui restait de l'histoire de ces vieux, des bouts d'histoire, des fragments dispersés. La tôle pleurait sur l'ombre et l'une d'elles pendait comme une guillotine. Eux ne comprenaient rien à mon intérêt passionné pour leur misère. Ils m'ont offert un café. »
Une belle découverte.
Bernard Giraudeau nous décrit là de belles rencontres, d’homme à homme – je veux dire d’homme à femme, quoique … pas toujours – de très belles rencontres en tout état de cause. On est loin du manichéisme macho idiot des productions usuelles du cinéma, de ce qu’on croit être l’amour. Il nous passe tout en revue là, Bernard Giraudeau. Toutes les gammes de l’amour ; du platonique, du mièvre au plus passionné, au plus improbable.
Ces femmes, ces amours, sont évoquées au fil des voyages qu’il a pu faire pour préparer des films, pour … voyager, pour exister en un mot, et c’est l’occasion de jolis passages aussi sur principalement l’Afrique et l’Amérique du Sud.
« J'aime les aubes et j'attaquais le grand salar d'Atacama avant que le soleil ne se lève sur les volcans de la chaîne andine. Antôn conduisait. J'ai vu, comme dans les westerns de John Ford, des baraques en planches, des portes battues par le vent, un vieux et sa vieille, à l'ombre d'une tôle, assis sur des caisses, qui regardaient une poule picorer des miettes. Sourires sans dents, mais sourires tout de même. Ils étaient hors la route, hors la vie, enfin la nôtre. Je ne comprenais rien. Comment imaginer une vie possible ici sans terres à cultiver, sans eau que des bidons, sans vie que la poussière et les souvenirs ? Je me suis arrêté pour filmer, piller ce qui restait de l'histoire de ces vieux, des bouts d'histoire, des fragments dispersés. La tôle pleurait sur l'ombre et l'une d'elles pendait comme une guillotine. Eux ne comprenaient rien à mon intérêt passionné pour leur misère. Ils m'ont offert un café. »
Une belle découverte.
La tristesse du monde sous l’œil d’un caméraman poète
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 10 décembre 2010
Roman, récit, ou autobiographie partielle et fugitive ? Bernard Giraudeau nous présente avec finesse et poésie, mais aussi crudité, des souvenirs aussi mêlés qu’un paquet de cartes, battu et rebattu.
En sa compagnie, celle d’un moussaillon pour commencer, nous traverserons les mers ; et puis, lors de ses tournages documentaires nous aborderons notamment l’Afrique et le Chili, et serons à l’écoute de ses confidences au sujet des populations qu’il a rencontrées, des nombreuses femmes qu’il a croisées et des incroyables aventures qu’il a vécues en côtoyant le côté moins glorieux de notre monde aux prises avec la misère, la prostitution, la drogue.
Bernard Giraudeau semble finalement regretter d’avoir passé tant de temps derrière l’œil de sa caméra à recueillir une montagne de matériaux pour construire ses films, tandis qu’il privait son propre regard de l’émotion du découvreur …
Une profonde tristesse de solitaire se dégage de ses confidences, lorsqu’il décrit sa distanciation d’avec sa vieille maman, de ses amis proches ou de la seule femme qui avait compté pour lui.
Cette tristesse, le lecteur la fait d’autant plus sienne, que la disparition prématurée de cet acteur attachant nous est apparue trop injuste, tout à l’image des aléas de la vie …
En sa compagnie, celle d’un moussaillon pour commencer, nous traverserons les mers ; et puis, lors de ses tournages documentaires nous aborderons notamment l’Afrique et le Chili, et serons à l’écoute de ses confidences au sujet des populations qu’il a rencontrées, des nombreuses femmes qu’il a croisées et des incroyables aventures qu’il a vécues en côtoyant le côté moins glorieux de notre monde aux prises avec la misère, la prostitution, la drogue.
Bernard Giraudeau semble finalement regretter d’avoir passé tant de temps derrière l’œil de sa caméra à recueillir une montagne de matériaux pour construire ses films, tandis qu’il privait son propre regard de l’émotion du découvreur …
Une profonde tristesse de solitaire se dégage de ses confidences, lorsqu’il décrit sa distanciation d’avec sa vieille maman, de ses amis proches ou de la seule femme qui avait compté pour lui.
Cette tristesse, le lecteur la fait d’autant plus sienne, que la disparition prématurée de cet acteur attachant nous est apparue trop injuste, tout à l’image des aléas de la vie …
Larguez les amarres
Critique de Mmerliere (, Inscrit le 15 décembre 2007, 62 ans) - 17 décembre 2007
Ce livre a été élu meilleur livre 2007 par le jury des lecteurs de l'express
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Laissez-vous embarquer par le dernier roman de Bernard Giraudeau, vous ne le regretterez pas.
D'emblée ce roman nous communique cette envie d'aller vers l'autre, vers l'inconnu. On suit d'abord le parcours d'un jeune garçon plein de désirs qui «tombe» amoureux d'une fille et qui pour s'affirmer décide de se nourrir d'ailleurs. Très vite on devine l'analogie entre l'auteur et le narrateur, «Marc Austère». Il s'ennuie ferme à La Rochelle malgré sa passion pour le cinéma. Tout se concrétise pour lui lorsqu'il se rend sur l'Ile de Ré à la pointe des baleines. C'est là que, grâce au symbolisme puissant de l'océan, ses idées de voyages vont prendre forme.
D'abord comme marin, puis en tant que cinéaste, il va faire une multitude de rencontres.
Du continent africain à l'Amérique du sud, la succession de personnages singuliers habilement dépeints et jamais caricaturaux est réjouissante : Il y a Marcia, cet ancien marin travesti qui cache son mal de vivre par des excès de toutes sortes; Lazlo, au regard vide, qui n'attend plus rien et ne vit que pour le souvenir d'une femme...
Nulle vulgarité dans ce récit au style franc, massif, efficace qui nous tient en haleine de bout en bout et qui fourmille de moments de recueillement très poétiques où le narrateur nous fait partager ses états d'âmes. Il prend le temps de se souvenir de ses amis, d'Amélie, aimée, perdue, retrouvée, puis disparue à jamais. Bernard Giraudeau a l'art et la manière de nous interpeller sans s'apitoyer comme si ces épreuves lui redonnaient encore plus de forces pour continuer.
L'auteur se nourrit de ses voyages, de ses rencontres, aussi nécessaires que l'air qu'il respire. Cette vie, il l'a choisie, elle n'est pas facile mais le chemin, parfois tortueux, le gratifie de moments plein de grâce. On l'envie et ... on regarde la mer.
Editions Métailié - 17 euros
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Laissez-vous embarquer par le dernier roman de Bernard Giraudeau, vous ne le regretterez pas.
D'emblée ce roman nous communique cette envie d'aller vers l'autre, vers l'inconnu. On suit d'abord le parcours d'un jeune garçon plein de désirs qui «tombe» amoureux d'une fille et qui pour s'affirmer décide de se nourrir d'ailleurs. Très vite on devine l'analogie entre l'auteur et le narrateur, «Marc Austère». Il s'ennuie ferme à La Rochelle malgré sa passion pour le cinéma. Tout se concrétise pour lui lorsqu'il se rend sur l'Ile de Ré à la pointe des baleines. C'est là que, grâce au symbolisme puissant de l'océan, ses idées de voyages vont prendre forme.
D'abord comme marin, puis en tant que cinéaste, il va faire une multitude de rencontres.
Du continent africain à l'Amérique du sud, la succession de personnages singuliers habilement dépeints et jamais caricaturaux est réjouissante : Il y a Marcia, cet ancien marin travesti qui cache son mal de vivre par des excès de toutes sortes; Lazlo, au regard vide, qui n'attend plus rien et ne vit que pour le souvenir d'une femme...
Nulle vulgarité dans ce récit au style franc, massif, efficace qui nous tient en haleine de bout en bout et qui fourmille de moments de recueillement très poétiques où le narrateur nous fait partager ses états d'âmes. Il prend le temps de se souvenir de ses amis, d'Amélie, aimée, perdue, retrouvée, puis disparue à jamais. Bernard Giraudeau a l'art et la manière de nous interpeller sans s'apitoyer comme si ces épreuves lui redonnaient encore plus de forces pour continuer.
L'auteur se nourrit de ses voyages, de ses rencontres, aussi nécessaires que l'air qu'il respire. Cette vie, il l'a choisie, elle n'est pas facile mais le chemin, parfois tortueux, le gratifie de moments plein de grâce. On l'envie et ... on regarde la mer.
Editions Métailié - 17 euros
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