Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? de Pierre Bayard
Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? de Pierre Bayard
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire
Critiqué par DomPerro, le 28 avril 2007
(Inscrit le 4 juillet 2006, - ans)
Critiqué par DomPerro, le 28 avril 2007
(Inscrit le 4 juillet 2006, - ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : (43 105ème position).
Visites : 6 414 (depuis Novembre 2007)
Moyenne des notes : (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : (43 105ème position).
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La réponse est dans la question
Moi, je dis :
''Le meilleur livre que je n'ai jamais lu, littéralement.''
Et vlan !
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Les éditions
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Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? [Texte imprimé] Pierre Bayard
de Bayard, Pierre
les Éditions de Minuit / Paradoxe (Paris)
ISBN : 9782707319821 ; 16,00 € ; 11/01/2007 ; 162 p. ; Grand
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Pas à la hauteur du titre
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 27 octobre 2009
Voici un titre pittoresque et séduisant ! C’est avec impatience que je me suis plongé dans cet essai…
L’agacement est venu assez vite devant le traitement un peu superficiel des différents thèmes suggérés, où la tautologie transparaît parfois malgré les exemples littéraires au demeurant fort bien choisis. Agacement aussi à l’inverse devant certains chapitres où n’est pas vraiment traité le sujet annoncé (et oui, je ne suis jamais content !).
Heureusement, il y a des réflexions intéressantes sur les relations et le dialogue qu’entretiennent les livres entre eux, sur le rapport au livre et à la lecture (1er chapitre de la 3ème partie notamment). C’est donc avec espoir et optimisme que j’ai abordé la 3ème partie pour finir dégoûté devant un étalage de relativisme (tous les livres se valent et on peut indifféremment les critiquer ou les encenser) et de tout-à-l’ego (je vais parler de moi car seuls comptent mon avis et mes inventions), le tout parachevé par une pointe de démagogie (il faut désacraliser l’enseignement, ce qu’on apprend à l’école ne sert à rien).
Dommage, car ce livre renferme quelques belles idées : le concept de bibliothèque collective et de bibliothèque intérieure, [ce qui compte] « ce n'est pas avoir lu tel ou tel livre, c'est savoir se repérer dans leur ensemble »… Il aurait fallu le courage de les creuser, de nuancer au lieu de se livrer à des généralisations abusives et de s’autosatisfaire d’un raisonnement bien huilé mais mécaniquement creux.
L’agacement est venu assez vite devant le traitement un peu superficiel des différents thèmes suggérés, où la tautologie transparaît parfois malgré les exemples littéraires au demeurant fort bien choisis. Agacement aussi à l’inverse devant certains chapitres où n’est pas vraiment traité le sujet annoncé (et oui, je ne suis jamais content !).
Heureusement, il y a des réflexions intéressantes sur les relations et le dialogue qu’entretiennent les livres entre eux, sur le rapport au livre et à la lecture (1er chapitre de la 3ème partie notamment). C’est donc avec espoir et optimisme que j’ai abordé la 3ème partie pour finir dégoûté devant un étalage de relativisme (tous les livres se valent et on peut indifféremment les critiquer ou les encenser) et de tout-à-l’ego (je vais parler de moi car seuls comptent mon avis et mes inventions), le tout parachevé par une pointe de démagogie (il faut désacraliser l’enseignement, ce qu’on apprend à l’école ne sert à rien).
Dommage, car ce livre renferme quelques belles idées : le concept de bibliothèque collective et de bibliothèque intérieure, [ce qui compte] « ce n'est pas avoir lu tel ou tel livre, c'est savoir se repérer dans leur ensemble »… Il aurait fallu le courage de les creuser, de nuancer au lieu de se livrer à des généralisations abusives et de s’autosatisfaire d’un raisonnement bien huilé mais mécaniquement creux.
Coït interrompu
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 5 novembre 2008
J’ai adoré le prologue de cet essai. C’était rempli d’humour et je me retrouvais dans ses mots. Comme lui, je crois aussi qu’il y a une grande part de soi-même quand on lit. Avec ce début, je m’entendais à lire un livre génialissime, mais j’ai vite déchanté quand il a commencé à nous expliquer sa théorie. Une théorie que j’aurais pu aimer si l’auteur ne cherchait pas tant à nous convaincre de l’inutilité de lire. Lire est néfaste. Pour être créatif, il ne faut pas lire, telle est la morale que je retiens du livre. On peut se poser la question : Est-ce que parler de livres qu’on n’a pas lu doit nécessairement s’opposer à lire et parler des livres que l’on a lus? Si ce n’est pas ce qu’il pense, c’est du moins ce que j’ai ressenti.
Il y a beaucoup de choses que j’ai détesté dans ce livre, comme Paul Valéry ou l’art de divaguer en beauté... sincèrement, je ne crois pas que ça soit un « compliment » de ne pas lire une oeuvre, je ne comprends pas comment l’auteur arrive à ce genre de constat. Aussi, je voudrais le remercier de nous révéler l’intrigue de plein de livres que je veux lire (lire vraiment)!
En gros, l’idée du livre est meilleure que l’oeuvre en elle-même (mais n’est-ce pas voulu?). Voici une lectrice peu convaincue.
Il y a beaucoup de choses que j’ai détesté dans ce livre, comme Paul Valéry ou l’art de divaguer en beauté... sincèrement, je ne crois pas que ça soit un « compliment » de ne pas lire une oeuvre, je ne comprends pas comment l’auteur arrive à ce genre de constat. Aussi, je voudrais le remercier de nous révéler l’intrigue de plein de livres que je veux lire (lire vraiment)!
En gros, l’idée du livre est meilleure que l’oeuvre en elle-même (mais n’est-ce pas voulu?). Voici une lectrice peu convaincue.
L’art de la non lecture. Pour “professionnels de la profession“
Critique de Ciceron (Toulouse, Inscrit le 21 août 2007, 76 ans) - 29 octobre 2008
L’idéal eût été de ne pas lire ce livre avant d’en parler.
N’est pas Wilde ni Valéry qui veut. C’est par ces deux pointures que l’auteur entame sa démonstration. Le premier “ne lis jamais un livre dont il doit écrire la critique, on se laisse tellement influencer“, quant au second, dans son discours de réception à L’Académie Française et hommage à son prédécesseur Anatole France, il se paye le luxe, sans l’avoir lu, de ne citer aucune de ses œuvres, pas une fois son nom et de le diminuer avec perfidie et cynisme.
Professeur de littérature française et psychanalyste, Pierre Bayard s’est trouvé fréquement en situation de s’exprimer à propos de livres qu’il n’avait pas lus. D’où cette étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut en parler et des moyens à mettre en œuvre pour se sortir d'affaire.
Beaucoup d’esprit, paradoxe et contrepied, provocation, sérieux et désinvolture, érudition forcément, tout y est dans une écriture classique du plus bel effet. Avec pour idée maîtresse qu’il n’est nullement nécessaire de connaître ce dont on parle pour en parler avec justesse. Mieux encore, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus. On ne s’en lasse pas.
Parmi de nombreux exemples, Hamlet, qui fait l’objet de longs échanges entre une anthropologue et les membres d’une tribu d’Afrique de l’Ouest et que de nombreux professeurs de littérature anglaise n’ont jamais lu.
Qu’on se rassure, même s'il est parfois agaçant et parait, l’auteur fixe les limites de l’imposture. Il détaille et illustre le plus souvent les prés-requis pour exercer l’art de la non lecture et plus précisément de la critique du livre non lu.
N’est pas Wilde ni Valéry qui veut. C’est par ces deux pointures que l’auteur entame sa démonstration. Le premier “ne lis jamais un livre dont il doit écrire la critique, on se laisse tellement influencer“, quant au second, dans son discours de réception à L’Académie Française et hommage à son prédécesseur Anatole France, il se paye le luxe, sans l’avoir lu, de ne citer aucune de ses œuvres, pas une fois son nom et de le diminuer avec perfidie et cynisme.
Professeur de littérature française et psychanalyste, Pierre Bayard s’est trouvé fréquement en situation de s’exprimer à propos de livres qu’il n’avait pas lus. D’où cette étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut en parler et des moyens à mettre en œuvre pour se sortir d'affaire.
Beaucoup d’esprit, paradoxe et contrepied, provocation, sérieux et désinvolture, érudition forcément, tout y est dans une écriture classique du plus bel effet. Avec pour idée maîtresse qu’il n’est nullement nécessaire de connaître ce dont on parle pour en parler avec justesse. Mieux encore, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus. On ne s’en lasse pas.
Parmi de nombreux exemples, Hamlet, qui fait l’objet de longs échanges entre une anthropologue et les membres d’une tribu d’Afrique de l’Ouest et que de nombreux professeurs de littérature anglaise n’ont jamais lu.
Qu’on se rassure, même s'il est parfois agaçant et parait, l’auteur fixe les limites de l’imposture. Il détaille et illustre le plus souvent les prés-requis pour exercer l’art de la non lecture et plus précisément de la critique du livre non lu.
un vrai paradoxe
Critique de Module (, Inscrit le 5 janvier 2008, 51 ans) - 5 janvier 2008
Publié dans la collection éponyme, l'opus ne peut néanmoins se dédouaner du franc paradoxe qui conduit au fil d'une démonstration alambiquée à poser les termes d'une étrange problématique : Comment concevoir "la non lecture"? Elevé au rang de concept un peu fourre tout, la non lecture n'est pas absence de lecture mais procédé mouvant de stratégies visant à construire un discours cohérent sur un objet inconnu en se fondant sur sa propre culture. Difficile à suivre, en clair le non lecteur est en fait....un lecteur!!!, toute la verve du docte professeur s'escrime à nous convaincre de la nécessité qu'il y a aussi à ne pas lire et s'appuie en 13 chapitres sur le commentaire de Valéry, Montaigne, Soseki, Wilde, Balzac, à nous prouver qu'il n'est pas nécessaire de se perdre dans de fastidieuses lectures pour bien paraître. Facile pour un universitaire rompu à l'exercise de jouer avec cynisme sur cette variation mondaine, seulement la culture n'est pas faite de mondanité, elle est un regard sur le monde, sur soi et sur les autres, elle n'est pas vanité factice mais ouvre à cette part de rêve et de sensibilité, alors contrairement à cet essai continuez à lire et prendre du palisir...
« Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? »
Critique de Fredolvq (, Inscrit le 13 juin 2007, 73 ans) - 13 juin 2007
Je ne connaissais pas Pierre Bayard, et j’ai acheté et lu (oui !) son dernier « opus », comme on écrit partout aujourd’hui, à cause de ce qu'en disait la critique, et du titre qui laissait subodorer un peu d’humour, de malice, de légèreté. Quelle erreur ! Derrière un second degré de façade, se cache à peine, une vraie, lourde et sincère entreprise de déconsidération de la lecture. « Comment parler etc. » est l’œuvre d’un blasé professionnel, d’un repu, d’un devenu (?) incapable au bonheur de lire, et qui ne cherche plus qu’à se venger méchamment de son impuissance sur tous les encore naïfs lecteurs. La méthode est assez simple, comme toujours c’est celle du soupçon, de la déconstruction. On s’en prend au concept qui vous gène, la « lecture » par exemple, et on étend son extension à l’infini pour mieux en tuer la compréhension. Classique et fastoche, surtout pour un universitaire grand teint, néanmoins fatigué des si lourdes tâches inhérentes à son gagne pain. Toute la narquoise intelligence de l’auteur ne sert que ce seul but solipsiste, faites comme moi, ne lisez plus, écrivez !
Frédéric Lévêque.
Frédéric Lévêque.
Tu me voles les mots de la bouche.
Critique de Grass (montréal, Inscrit le 29 août 2004, 47 ans) - 12 mai 2007
Moi, je l'ai seulement parcouru, ce livre. Pas besoin d'aller plus loin.
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