La Théorie des cordes de José Carlos Somoza

La Théorie des cordes de José Carlos Somoza
( Zigzag)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Bluewitch, le 14 avril 2007 (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 325ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 8 985  (depuis Novembre 2007)

ZigZag

Quatrième roman de l’auteur originaire de la Havane, qui s’attaque cette fois à la science dans ce qu’elle a de dangereux, mystique, à ses limites et ses buts…

Isolés sur une île Sud Pacifique, un groupe de scientifiques dépasse la théorie en mettant au point un accélérateur de particules capable d’ouvrir les « cordes du temps » et de visualiser le passé à un moment choisi.
Expérience bouleversante d’un point de vue éthique, psychologique, théologique, qui s’achève par un drame et disperse ces « génies » aux quatre coins du monde, avec pour consignes de garder le silence et d’éviter tout contact.
Dix ans plus tard, après la « disparition », dans de cruelles circonstances, de plusieurs membres de leur équipe, ils doivent bien se rendre à l’évidence : on ne brise pas les barrières du passé en toute impunité…

Je m’accroche à Somoza comme on s’accroche à un souvenir, nostalgique que l’on est d’une sensation passée. Il m’avait captivée avec « La caverne des idées », déroutée et fascinée avec « Clara et la pénombre », déçue amèrement avec « La dame n°13 »…

Ici, dans son style fluide habituel, Somoza dresse la trame d’une sorte de thriller scientifico-fantastique, vendeur et accrocheur mais dépourvu néanmoins de son originalité des débuts. Le roman se lit sans ennui, il capture aisément l’attention, il intrigue, il noue les fils de personnalités forte (semble-t-il) mais néanmoins floues et peut-être un peu trop « fabriquées ». Une fois de plus, je m’attendais à mieux, je m’attendais à être réconciliée avec le Somoza de ses deux premiers romans. J’espérais surtout être étonnée.

Mais je reste sur ma faim. L’auteur a beau avoir une plume séductrice, je reconnais même avoir lu ce roman facilement sans soupirer, il m’est impossible de nier cette sensation d’espoir floué qui me taraude maintenant que le point final a été lu… Et j’ai un triste « dommage » sur les lèvres

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Les éditions

  • La théorie des cordes [Texte imprimé], roman José Carlos Somoza traduit de l'espagnol par Marianne Millon
    de Somoza, José Carlos Millon, Marianne (Traducteur)
    Actes Sud / Lettres hispaniques (Arles)
    ISBN : 9782742766697 ; 23,40 € ; 01/03/2007 ; 514 p. ; Broché
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Le mélange dangereux de la science et de la mystique

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 26 juin 2013

Ce roman est intrigant sur la narration qu'il propose, angoissant quant à son ambiance, intéressant du point de vue psychologique. Les scientifiques de très haut niveau ne réagissent ni se comportent pas d'une manière unique, n'ont pas les mêmes finalités, et restent avant tout humains. La science peut donc déraper, certains enseignants-chercheurs vont trop loin, d'autres s'avèrent fragiles, ne savent pas au mieux se mettre en avant, ni au mieux gérer leur carrière, ce qui est bien le cas de la protagoniste. Il me semble bien que le centre de l'action se passe dans une île de l'océan indien.

Ce livre est intéressant, les effets sont un peu forcés et filés en longueur, ce qui accentue l'impression d'angoisse, voire de glauque ; mais il reste bon.


théorie fascinante mais un peu tirée par les cheveux

8 étoiles

Critique de Poil2plume (Strasbourg, Inscrite le 5 février 2010, 61 ans) - 8 juillet 2010

Attirée par la séduction indéniable du propos, je me suis jetée moi aussi sur cette Théorie des cordes. Rien à dire, c'est très bien ficelé (pour des cordes, cela va de soi...:)), haletant avec ce qu'il faut de scènes assez épouvantables.
Carlos Somoza sait de quoi il parle et la théorie est accessible à tout lecteur un peu intéressé par la chose.
Néanmoins, je suis un peu déçue par le personnage d'Elisa, qui ne cesse de se plaindre et de geindre sur son sort. Elle est à la fois brillante et un peu trop fragile émotionnellement pour rester crédible. Et cette beauté parfaite qui reste dans son coin à ressasser ses malheurs, c'est un peu frustrant pour un lectorat féminin qui s'attendait au moins à une "love story" avec le séduisant Blanes aux paupières à la Robert Mitchum.
Mais bon, cela reste tout de même un excellent moment de lecture.

Dommage...

5 étoiles

Critique de Oogie (, Inscrit le 8 octobre 2009, 48 ans) - 13 février 2010

Captivé par cette théorie qui tend à unifier relativité générale et mécanique quantique, je me suis jeté comme un mort de faim sur ce roman, pris dans la spirale de la découverte, j'ai avalé les premiers chapitres d'une traite et..... comme bon nombre l'ont souligné, l'intrigue s'essouffle et mon envie avec, même si j'avoue que certains passages m'ont fait frissonner (^^ ').
Le sujet prometteur se révèle peut-être trop ardu pour son auteur et entraine l'histoire vers un cul de sac dont il lui est, semble-t-il, difficile de s'extraire.

Qu'en penserait Majorana ?

8 étoiles

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 8 mars 2008

Je ne suis pas tout fait d'accord avec les critiques déjà formulées. Je suis convaincu que Somoza n'est pas un grand adepte de la physique fondamentale mais je suis aussi convaincu qu'il s'est tout de même solidement documenté sur la théorie des cordes qui tend à concilier la physique quantique avec la théorie générale de la relativité énoncée par Einstein et que son ouvrage s'appuie sur des théories physiques qui existent réellement mais bien sûr qu'il détourne à un certain moment pour les besoins de son intrigue.

J'ai lu ce bouquin pendant les vacances et à cette période Radio France a diffusé une série d'émissions sur la physique fondamentale et sur les grands physiciens qui ont fait progresser très rapidement cette discipline entre les années 1924 et 1932 (si je me souviens bien mais la période est très courte et très riche en nouvelles propositions, de nombreuses portes se sont ouvertes à cette époque). Et, une des émissions était consacrée au génie italien Majorana qui, avant de disparaître très mystérieusement à l'âge de 32 ans en 1938, a remis un document à l'un de ses étudiants qui contenait des révélations scientifiques qui n'ont été découvertes qu'en 1965. Leonardo Sciascia a consacré un bouquin à ce physicien en essayant d'expliquer sa disparition.

Tout ce baratin pour dire que Somoza n'est pas qu'un joyeux drille qui ne connait rien à la physique fondamentale et que son bouquin m'a intéressé car il se rapproche dune énigme réelle toujours irrésolue à ce jour.

En ce qui concerne son intrigue c'est vrai qu'elle finit par être longue et qu'il s'embarque dans une histoire dont il ne sait pas très bien sortir mais le sujet méritait, et mérite encore, écriture.

Deçu

5 étoiles

Critique de Rouliox (, Inscrit le 30 janvier 2008, 43 ans) - 30 janvier 2008

C'est vrai que le sujet est ambitieux. L'auteur et l'intrigue s'essoufflent vite malgré un bon début.
Que Somoza ne maitrise pas l'aspect scientifique, je ne lui jetterai pas la pierre (en tout cas pas une grosse) mais l'histoire s'essouffle rapidement et j'ai dû me forcer pour le finir.
En bref le style lasse et l'histoire n'est pas incroyable!

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  Je confirme cette impression 1 LeChauve 30 août 2007 @ 21:28

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