Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver
( We need to talk about Kevin)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 13 avis)
Cote pondérée : (320ème position).
Visites : 14 257 (depuis Novembre 2007)
Lecture importante...
À la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian a tué sept de ses camarades d'école, un employé de la cafétéria et un professeur.
Dans des lettres adressées au père dont elle est séparée, Eva, sa mère, retrace l'itinéraire meurtrier de Kevin...
Une histoire d'horreur au sens propre du mot révélée crûment, mais un livre de plus de quatre cents pages que l'on dévore compulsivement dans l'espoir jusqu'à la toute fin de découvrir et comprendre peut-être: pourquoi...?
La décision de l'auteure de relater cette histoire après les faits, sous forme de lettres adressées au père absent, est brillante. Dans ces lettres, Eva révèle beaucoup plus que ce que Franklin connaît et surtout ce qu'il a bien voulu reconnaître...
Elle se souvient qu'elle a eu du mal à sacrifier sa brillante carrière pour devenir mère, qu'elle s'est pliée aux contraintes de la maternité que dans le but de lui plaire. Que dès la naissance elle s'est heurtée à un enfant difficile...
L'auteure a l'immense mérite d'éviter tous les clichés dont les media font leurs choux gras lorsque ces trop nombreux drames font la manchette: absence de contrôle des armes à feu, influence néfaste des jeux-vidéos et de la musique rock, etc., toutes ces causes extérieures dont on gratte vainement la surface...
Au contraire, au fil de sa correspondance Eva scrute scrupuleusement leur relation: entr'eux d'abord, son anti-conformisme à elle et son rejet des valeurs traditionnelles américaines confrontés à sa rectitude politique à lui, la différence dans les rapports qu'ils développent avec leurs enfants...
Avec une effrayante lucidité, l'auteure dresse le portrait d'une mère confrontée à la monstruosité de son fils, un récit courageux qui nous emmène inexorablement au paroxysme de l'horreur dans l'acte de violence final, réglé au quart de tour..., qui nous laisse pantois!
Une lecture difficile, troublante, importante, nécessaire...
Les éditions
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Il faut qu'on parle de Kevin [Texte imprimé] Lionel Shriver traduit de l'américain par Françoise Cartano
de Shriver, Lionel Cartano, Françoise (Traducteur)
Belfond / Littératures étrangères (Paris)
ISBN : 9782714441188 ; 5,90 € ; 28/09/2006 ; 486 p. ; Broché -
Il faut qu'on parle de Kevin [Texte imprimé] Lionel Shriver traduit de l'américain par Françoise Cartano
de Shriver, Lionel Cartano, Françoise (Traducteur)
Éd. France loisirs
ISBN : 9782286025151 ; 14,99 € ; 01/01/2006 ; 485 p. ; Relié -
Il faut qu'on parle de Kevin [Texte imprimé], roman Lionel Shriver traduit de l'américain par Françoise Cartano
de Shriver, Lionel Cartano, Françoise (Traducteur)
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290003237 ; 3,89 € ; 16/04/2008 ; 608 p. ; Poche -
Il faut qu'on parle de Kevin [Texte imprimé], roman Lionel Shriver traduit de l'anglais (États-Unis) par Françoise Cartano
de Shriver, Lionel Cartano, Françoise (Traducteur)
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290231227 ; 8,70 € ; 10/06/2020 ; 608 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (12)
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Un JEUDI glaçant
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 30 septembre 2024
Les sentiments d'une mère envers son enfant "tueur "sont très bien exprimés.
Le désespoir d'une mère et l'incompréhension totale face à un tel acte (celui d'ôter la vie de sang froid à des innocents) sont surprenants par leur réalisme.
Il est tellement plus facile d'accabler une mère et l'éducation qu'elle a essayé de donner lorsque son fils s'avère être un tueur que de se demander quelle mère peut-on être et quelle éducation transmettre si l'on ne veut pas que notre enfant commette l'irréparable...
Eva a fait preuve de beaucoup de courage quant à l'éducation de Kevin et quant à la vie après le drame de cet horrible jeudi.
L'impuissance des parents quand il y a une fusillade ou un autre acte insensé dans une école est intensément palpable.
En lisant ce livre vous serez obligatoirement "retourné", votre ressenti face à un acte aussi tragique que celui traité par Lionel Shriver sera mis à rude épreuve et parfois même poussé à la controverse suivant si vous vous positionnez du côté d'une mère ou de celui des victimes.
Difficile d'être la mère d'un adolescent assassin de 9 personnes
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 30 mai 2022
Et celle qui d'après le titre du roman témoigne d'un besoin impérieux de parler de lui, c'est sa mère: Eva qui adresse au père de Kevin: Franklin, l'époux dont elle est séparée, une succession de lettres dans lesquelles elle revisite à la lueur de ce drame les vingt années de leur vie de couple et de parents.
Son regard est celui d'un archéologue ou d'un chirurgien qui recherche les racines profondes de l'acte de celui qui incarne « le Mal absolu »
Elle revient sur l'éducation différente qu'elle et Franklin ont reçue, elle réfléchit à leur rapport respectif au travail et au besoin d'enfant, elle analyse son propre ressenti lors de sa grossesse, de son accouchement, de ses premiers contacts avec le bébé.
Elle rappelle à Franklin les nombreux épisodes difficiles vécus avec cet enfant intelligent mais sournois, manipulateur et considéré comme dangereux dès l'école maternelle, les moments où ils se sont affrontés sur la manière de réagir face à l'énigme que constituait la personnalité de cet enfant « différent » apparemment apathique. Difficile de « maintenir la fiction d'une famille heureuse ».....
Elle rédige aussi pour lui le récit du massacre, du jugement au tribunal, puis le compte rendu de ses visites au parloir de la prison où Kevin est incarcéré pour de nombreuses années.
Toujours partagée entre le désir d'exonération et celui d'expiation, elle ne cesse de s'interroger sur sa propre part de responsabilité dans la dérive de celui qui reste son enfant.
IL FAUT QU'ON PARLE DE KEVIN constitue l'observation d'un microcosme familial d'une rare acuité qui interroge le lecteur ( et plus encore, je crois, les lectrices ), il témoigne également d'un regard acéré sur les valeurs de l'actuelle société américaine.
J'ajoute que ce riche et puissant roman est habilement construit car Lionel Shiver distille au fil de ses pages quelques surprises qui jettent un éclairage nouveau sur l'ensemble de l'oeuvre
une lecture dont il est difficile de se remettre
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 11 décembre 2013
Ce roman difficile à supporter, malgré quelques tentatives d’humour (noir), semble tenter de trouver une réponse, une issue, au « pourquoi » légitime d’une tuerie dans un lycée. Pour ma part, la question qui m’a hantée tout au long de cette lecture, c’est : « et moi, qu’aurais-je fait dans ce cas-là ? Quand aurais-je tenté d’arrêter cette histoire ? ». Dans les deux cas, bien sûr, il n’y a pas de réponse.
J’ai été beaucoup touchée par la frêle existence de la petite Célia, désabusée par l’attitude du père, et me suis reconnue dans certaines réflexions, certains aveux d’Eva (parce que, ne l’oublions pas, on ne peut jamais « sortir » du rôle de mère). « Il faut qu’on parle de Kevin » est une lecture instructive qui ne peut laisser indifférent, mais que je déconseille fortement aux âmes sensibles !
« C’est toujours la faute de la mère, pas vrai ? a-t-elle dit tout bas, en ramassant son manteau. Ce gamin a mal tourné parce que sa mère elle est alcolo, ou accro à la drogue. Elle le laisse à l’abandon, elle lui apprend pas la différence entre le bien et le mal. Elle est jamais à la maison quand il rentre de l’école. Personne va jamais dire que le père est un poivrot, ou qu’il est pas à la maison quand il revient de l’école. Et personne non plus va jamais dire qu’il y a des enfants qu’ont la méchanceté. »
« J’ai enfin compris l’histoire de saint Pierre dans le Nouveau Testament, et comment il avait pu être amené à nier par trois fois tout lien avec un certain paria pris à partie par la populace d’humeur lyncheuse. La tentation du reniement aura peut-être été plus grande pour moi que pour Pierre, dans la mesure où, quel que soit le personnage qu’il s’était construit, ce gamin n’était pas le Messie. »
Un livre poignant et marquant
Critique de Clém (, Inscrite le 28 juillet 2012, 37 ans) - 5 novembre 2012
Cependant, je n'ai pas considéré Kevin comme un enfant dérangé dès sa naissance car il me semble que, bien souvent, c'est Eva qui interprète négativement les attitudes de son fils notamment son regard vicieux (un bébé !), son côté calculateur alors qu'il n'est qu'un petit garçon, etc.
Je ne pense pas que Kevin ait été un psychopathe dès sa naissance mais qu'il a évidemment ressenti le rejet inavoué de sa mère et l'espèce de dégoût viscéral qu'elle avait pour lui ; il a grandi en fonction de cela.
En effet, Eva ne le désirait pas, elle laisse clairement transparaitre qu'elle ne l'aime pas, on peut légitimement se demander s'il n'est finalement pas devenu le monstre qu'elle voyait en lui.
Attention, spoiler. Ne lire que si vous avez déjà lu le livre
Cela expliquerait en partie pourquoi il a fait le choix de tuer sa soeur et son père mais épargner sa mère Eva. En la laissant en vie, il la lie définitivement à lui dans la culpabilité et dans l'horreur la plus extrême : c'est finalement après ce drame qu'ils se mettent à communiquer et que la vie d'Eva tourne enfin complètement autour de Kevin.
Aucun espoir
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 17 octobre 2012
La 2e partie est plus enlevée et se lit avec davantage d'intérêt.
Toutefois, à la fin du livre j'éprouve quand même une sorte de malaise : comment décrire un enfant aussi méchant? comment est-ce possible de ne pas imaginer une once de bonté ou d'humanité dans chacun d'entre nous? Un serial killer est-il programmé à le devenir dès sa naissance?
Nicolas Sarkozy avait défendu cette thèse il n'y a pas si longtemps. A titre personnel ça me gêne beaucoup.
Genèse de l'horreur absolue
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 10 juin 2012
Et ce sera plus que le cas. Dès les premières minutes de la vie de Kévin, la naissance ne ressemble pas du tout à celle que lui avait décrite les autres parents ou à ce qu'elle avait lu. Son mari, obnubilé par ce fils, va instantanément et définitivement succomber au « charme » de ce nouveau-né. Que le bébé passe son temps à hurler ne sera pas considéré comme anormal mais comme un signe de dépression post-partum de la maman.
A partir de cette naissance, (Il est né en 1984, année du célèbre roman de George Orwell), la maman, en écrivant des lettres à son mari, va retracer la vie de son fils jusqu'à ses 17 ans moins trois jours, jusqu'au JEUDI, lui confiant ses angoisses prémonitoires, analysant et lui confiant les signes annonciateurs du massacre et surtout essayant de comprendre pourquoi il a pu en arriver là, expliquant sa propre responsabilité. « Assumer la responsabilité totale peut même apporter une paix fragile »
Comment et pourquoi a-t-elle échoué dans la relation et l'éducation de son fils? Pourquoi, dès ses premières heures, elle l'a senti « différent », rebelle, alors qu'elle aurait voulu protéger son enfance?
Peut-être parce que son fils a compris que ce qu'on lui cachait, n'était que du vide:
« Les querelles de cour de récréation sont la parfaite préfiguration des machinations de conseil d'administration.. Les hiérarchies sociales ne sont qu'une extension du rang dans lequel on est choisi pour une partie de ballon prisonnier. Il n'y a RIEN de l'autre côté de nos règles imbéciles."
Que l'on considère comme plausible ou pas l'existence d'un tel enfant, n'est à mon avis pas la question qui maintient le lecteur dans cette histoire.
On ne peut qu'être choqué ( la question de l'information, de la transmission et de la réception de tels événements est d'ailleurs posée par Kévin) par cette violence tout au long de sa vie mais aussi par ces tueries dans des collèges et des lycées installant un véritable psychose dans le pays.
Ce roman tient sa force dans le crescendo, l'aggravation de l'horreur dans tous les actes de cet enfant que le père continuera à ignorer, accusant la mère de haïr son fils même quand sa propre fille est la négation de cette évidence.
Un livre qui pose aussi énormément de questions, même aux parents d'enfants « normaux », qui n'aborde pas seulement la question de la libre possession des armes aux Etats-Unis.
Rarement j'aurai lu un livre aussi angoissant, aussi marquant, aussi difficile.
Puissant mais dérangeant
Critique de Angreval (Brossard, Inscrit le 11 août 2010, 78 ans) - 31 juillet 2011
Le récit est habilement mené, dévoilant au compte-goutte les scènes dramatiques, mais amenant le lecteur à vivre avec elle dans son intimité. On touche son sentiment de culpabilité, mais aussi sa réalité de mère si "inadéquate" soit-elle jusqu'à la comprendre et presque s'identifier à son introspection.
Car son fils Kevin est un être particulièrement difficile. Pourtant on aurait parfois l'impression que certaines de ses attitudes ou de ses actions recoupent des anecdotes qu'on aurait déjà pu entendre dans notre environnement. Cela ajoute beaucoup de crédibilité au récit malgré qu'il débouche sur une issue extrême. Ainsi l'auteur nous garde sans cesse en haleine car les réflexions qui, pour certains, paraîtraient des longueurs sont l'essentiel du regard que cette œuvre vise à jeter sur un tel drame.
Seul bémol peut-être: l'ambiguïté, sinon l'incompréhension de certaines phrases que j'ose attribuer davantage à la traduction qu'à l'auteur. C'est parfois dérangeant, sans trop enlever à l'intensité du récit.
Une correspondance tranchante de psychologie !
Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 11 avril 2009
Cette femme refusait dans sa jeunesse de faire un enfant puis un jour la décision vient comme un éclair dissuader Eva de faire le contraire. Elle devient alors enceinte d'un petit garçon : Kevin.
Le changement dans sa vie et la tournure que prendra cette décision " éclair " deviendra plus que conséquent.
Tout est minutieusement analysé sans banalité. C'est un roman psychologique tout à fait prenant. La fin nous scie en deux par son côté " thriller ", l'auteure possède une maîtrise sûre du suspens.
Ce livre est utile, nécessaire, il est ingénieux.
Beau mais très douloureux
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 30 août 2008
Une mère entreprend une correspondance avec son époux – dont elle est séparée – près de deux ans après le massacre commis par leur fils dans son lycée à la veille de ses seize ans. Ces lettres retracent toute leur histoire, depuis la rencontre de ce couple jusqu’au jour funeste où neuf personnes ont trouvé la mort. Cette femme dresse un bilan d’elle qui est peu flatteur, tant elle se sent responsable de ce qui s’est passé. Elle n'a en fait jamais désiré cet enfant, et dès sa naissance celui-ci a rejeté sa mère comme s'il l'avait ressenti dès sa conception.
Au travers de ces lettres, nous suivons donc le parcours de cet enfant et de ce couple, les mauvais coups de ce fils difficile surprotégé par un père qui veut compenser le manque d’attention de sa mère, qui est pourtant la seule à mesurer le degré de sa perversité et de sa méchanceté.
Ce livre est dur, poignant parfois. Il est surtout remarquablement écrit et le dénouement – que l’on pressent bien en amont et cela renforce encore la tension – est magistral quoique insupportable.
Pour conclure, je dirai que je ressens ce livre plus comme un coup de poing que comme un coup de coeur, tant on se le prend à l’estomac tel un uppercut.
Il faut que l'on parle de Kevin de Lionel Shriver.
Critique de Yogi (, Inscrite le 12 août 2008, 59 ans) - 14 août 2008
L'auteur a su nous garder dans le suspense continuel et son écriture percutante et dénuée de sensiblerie nous fait frissonner d'horreur. Un livre qui nous laisse dans la tête longtemps et nous fait réfléchir. À lire absolument.
un livre uppercut!!!!
Critique de Pachni (, Inscrite le 4 mai 2008, 46 ans) - 12 juillet 2008
Sur un point, mon avis diffère de celui de mes prédécesseurs: bien sûr, Kévin est un enfant étrange et énigmatique mais je pense que Eva, sa mère est également très "spéciale" en tant que parent. En effet, sa façon d'agir avec son fils est toujours raisonnée et ce dès sa naissance et jamais instinctive ou dictée par l'amour.
Je pense que la mère et le fils se ressemblent beaucoup par certains aspects de leur personnalité et c'est peut-être pour cela que le rejet mère enfant est, dès la naissance et même durant sa grossesse, bilatérale.
j'ai l'impression que Kévin comme sa mère ne font jamais entrer leurs sentiments en ligne de compte pour décider de leur vie.
Peut-être est-ce pour cette raison que la fin est telle qu'elle est mais chut.....
Intéressant, prenant, marquant et surtout affolant !!!!
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 13 décembre 2007
Début difficile pour moi (sans doute plus intéressant pour une femme, car là c'est vraiment une vision de femme sans enfant, puis de femme enceinte, puis de premier contact maman-enfant...), pas toujours dès plus prenant et un peu trop psychologie fémine...
Mais après cela, cela devient de la psychologie pure et dure !
Kévin est vraiment un psychopathe dès la naissance : même à 1 jour, tout ce qu'il fait est calculé, tout à un sens. Il est d'une intelligence rare. Un exemple : vers 1 an, sa mère lui lance une boule qui roule jusqu'à lui, il la lui relance, elle recommence encore... et là, selon la mère, il la laisse passer, comme si il avait compris l'inintérêt de cette action que ça reviendrait toujours à la même chose...
Toutes les anecdotes, souvent dramatiques, qui émaillent la vie de cette famille sont prenantes et forment un puzzle. Kévin est un personnage "hantant"..
Livre donc très marquant et à lire !!!!!
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