Le parfum d'Adam de Jean-Christophe Rufin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une profonde réflexion
Quatrième de couverture :
Juliette est une jeune militante écologiste, fragile et idéaliste. Elle participe à une opération commando pour libérer des animaux de laboratoire. Cette action apparemment innocente va l'entraîner au coeur d'un complot sans précédent qui, au nom de la planète, prend ni plus ni moins pour cible l'espèce humaine.
L'agence de renseignements privée "Providence", aux Etats-Unis, est chargée de l'affaire. Elle recrute deux anciens agents, Paul et Kerry, qui ont quitté les services secrets pour reprendre des études, l'un de médecine et l'autre de psychologie. Leur enquête va les plonger dans l'univers terrifiant de l'écologie radicale et de ceux qui la manipulent. Car la défense de l'environnement n'a pas partout le visage sympathique qu'on lui connaît chez nous. La recherche d'un Paradis perdu, la nostalgie d'un temps où l'homme était en harmonie avec la nature peuvent conduire au fanatisme le plus meurtrier.
En nous faisant découvrir l'autre facette de l'écologie, l'auteur nous entraîne dans un suspense digne des grands thrillers américains. Un livre qui est très riche en réflexion sur ces mouvement radicaux que l'on connait très peu en Europe et qui pourtant existent dans d'autres pays. On est pris dans cette histoire à tel point qu'on a envie d'en savoir plus sur le sujet.
C'est un très bon livre à lire qui permet de réfléchir sur le fanatisme et l'écologie. Très bien écrit, très rythmé avec des rebondissements et des destinations de rêve. A recommander...
Les éditions
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Le parfum d'Adam [Texte imprimé] Jean-Christophe Rufin
de Rufin, Jean-Christophe
Flammarion / LITTERATURE FRA
ISBN : 9782081201231 ; 20,00 € ; 10/01/2007 ; 538 p. ; Broché -
Le parfum d'Adam [Texte imprimé] Jean-Christophe Rufin
de Rufin, Jean-Christophe
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070349104 ; 10,90 € ; 22/05/2008 ; 764 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (15)
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Pâle aventure écologique
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 27 août 2019
L'auteur n'arrive pas à nous tenir en haleine, l'intrigue est trop lente et entraîne les personnages dans une langueur qui nuit à l'intérêt d'une histoire qui méritait mieux.
Du fanatisme aussi en écologie
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 23 août 2018
Altermondialisation
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 14 juin 2014
C'est un bon roman sur le thème écologie extrémiste, l'altermondialisation, les riches, les pauvres.....
Le plus de ce roman, c'est qu'il est très bien écrit, bien documenté et qu'il nous fait voyager de pays en pays (France, Cap-Vert, Pologne, USA, Brésil.....)
Et le moins, c'est que la lecture est parfois un peu laborieuse avec quelques passages un peu ennuyeux, j'ai mis du temps pour le finir.
Au final, je suis mitigé, à lire pour vous faire votre propre opinion.
Prenant
Critique de Albator76 (, Inscrit le 4 août 2012, 47 ans) - 18 avril 2014
Même si quelques longueurs ne s'avèrent pas nécessaires, il n'en demeure pas moins que c'est un sujet intéressant
L'écologie extrémiste est un sujet qui pourrait devenir d'actualité vu le nombre exponentiel d'êtres humains sur Terre
Espérons que cette histoire ne devienne pas réalité un jour!
Au secours des pauvres
Critique de Pieronnelle (Dans le nord et le sud...Belgique/France, Inscrite le 7 mai 2010, 76 ans) - 2 septembre 2010
Le fond pourquoi pas, la forme bof
Critique de NQuint (Charbonnieres les Bains, Inscrit le 8 septembre 2009, 52 ans) - 6 octobre 2009
Maintenant, si on parle du style, c'est déjà beaucoup plus tiède.
Si enfin on parle de l'aspect thriller, là, je refroidis ...
Cholérique
Critique de Gryphon (Mexico DF, Inscrit le 22 juillet 2004, 59 ans) - 19 janvier 2009
L'idée d'avoir choisi ce bon vieux choléra comme arme bactériologique au lieu d'un virus hi-tech inédit détonne, bien entendu. Pourtant, tout au long de ces 760 pages, je n'ai pas été vraiment convaincu du danger qui nous menacerait, peut-être aussi parce qu'on ne voit pas vraiment le virus à l'oeuvre (la cavalerie arrive à temps). Alors que pour un thriller de cette envergure, une petite dizaine de milliers de morts aurait été acceptable.
Le problème de ce livre - et dans une moindre mesure c'était aussi le cas pour "Rouge Brésil" - c'est qu'il se contente d'illustrer une thèse, ou alors des faits sociaux ou historiques publiés ailleurs (par exemple dans le toujours actuel livre de Luc Ferry à propos de la "deep ecology"). Donc, si en tant que lecteur on découvre la thématique, ça passe, ça passionne, mais dans le cas contraire, on risque de s'ennuyer quelque peu.
S'il y a une thèse qui sert de fil rouge dans toute l'oeuvre de Jean-Christophe Rufin, c'est l'aveuglement produit par des idées, aveuglement qui vire au fanatisme, qu'il soit d'origine religieuse, laïque ou individuel. L'humanisme prime, et c'est tout à fait à l'honneur de l'actuel ambassadeur de France au Sénégal. Dommage toutefois que ça prenne, comme dans "Le Parfum d'Adam", des formes convenues
Un bon livre
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 4 janvier 2009
Les scènes d'action sont bien souvent peu crédibles et approximatives mais on le pardonnera facilement à un auteur qui nous fait partager ses propres expériences avec bonheur. Un bon point pour Rufin qui sait se renouveler.
Bof bof
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 1 janvier 2009
Rufin, moralisateur ?
Critique de Montgomery (Auxerre, Inscrit le 16 novembre 2005, 52 ans) - 27 septembre 2008
- le milieu de l'écologisme radical est bien analysé et décrit avec d'une part la figure du manipulateur cynique et criminel en la personne de Harrrow et, d'autre part ,Juliette, jeune femme sincère et dépressive qui cherche un sens à sa vie;
-l'intrigue est bien menée en se plaçant la plupart de temps du point de vue des enquêteurs (Paul et Kerry) puis, à l'extrême fin, du point de vue des écologistes de façon à ménager le suspens jusqu'au bout;
- la relation entre Paul et Kerry est également intéressante: pas de sexe mais beaucoup d'adrénaline pour compenser...
En revanche, j'ai moins aimé le côté moralisateur et donneur de leçons du récent académicien. Et pourquoi
insister aussi lourdement sur l'aspect criminel évident du projet des "Nouveaux Prédateurs" ?
Pour l'anecdote, Rufin nommé ambassadeur du Sénégal et de Gambie en août 2007, devra se souvenir de sa formule sur les diplomates qui "sont des gens habitués à se conformer à la volonté de gens qu'ils ne comprennent pas".
Inutilement long
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 12 mars 2008
Ce livre est long sans nécessité et presque lent. L’idée de départ aurait pu être bien exploitée, mais cela manque de rebondissements, d’imagination, de mystère ; les explications sont inutilement interminables et même le schéma de la narration est plat : tout se suit chronologiquement et s’alloooooooooonge… La fin est sans suspense ou presque.
J'ai relevé l'explication du titre : « comment redonner à Adam, (…), « ce parfum qu’il dégageait avant sa chute » et qui attirait à lui paisiblement toutes les bêtes, même les plus féroces ? Comment réconcilier l’homme et la nature ? » Là où l’on n’est moins rassurés, c’est quand M. Rufin explique en postface les faits réels et les théories existantes sur lesquels il s’est basé.
Parano écolo
Critique de Mmerliere (, Inscrit le 15 décembre 2007, 62 ans) - 17 décembre 2007
Comment surprendre ses lecteurs quand on a déjà à son actif des romans couronnés de prix prestigieux (l'Abyssin, Rouge Brésil...)?
On tient la réponse dès les premières lignes empreintes du style inimitable et fluide de l'auteur. La trame du récit est implacable et les protagonistes sont dépeints d'une façon si juste que l'on plonge avec délice dans ce thriller planétaire passant de Vienne à New- York, du Cap vert au Brésil.
Les contrées traversées au fil du récit sont décrites avec justesse. L'auteur prend le temps d'installer ses personnages dans des environnements pourtant très mouvants. Ainsi, Kerry et Paul, agents secrets, doivent s'adapter à des situations parfois périlleuses pour les besoins de leur enquête. Juliette, militante idéaliste et manipulée, est prête à tout pour défendre une cause qui la dépasse.
Pour autant, l'auteur évite tout manichéisme en décrivant les agissements des uns et des autres. Des personnages étonnants viennent habilement compléter cette brillante démonstration; ainsi ce vieux professeur autrichien dont les cours donnés dans les années soixante font la part belle à des théories extrémistes ayant comme priorité la «maîtrise de la prolifération humaine des pays pauvres».
On serait presque rassuré si tout cela était invraisemblable et incohérent or, il n'en n'est rien, ce qui fait froid dans le dos. En mêlant suspense et réflexion philosophique, Jean Christophe Rufin s'interroge sur le destin de l'humanité en soulevant néanmoins une question d'actualité.
Parfum d' Adam ? parfum de mort pour l'humanité des plus démunis
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 14 août 2007
Ce roman progresse comme une intrigue policière mais aussi procède d’un récit d’aventures avec fond humanitaire. De fréquents rebondissements accrochent le lecteur ; ils sont d’ailleurs nécessaires pour maintenir son attention tout au long de ces 530 pages !
Réaliste
Critique de Bachy (, Inscrit le 10 avril 2004, 61 ans) - 14 mai 2007
Le parfum d’Adam
Le sujet abordé est celui de la lutte des écologistes radicaux cherchant à « sauver la planète » face aux intérêts de toutes sortes qui sont en train de la détruire. A l’heure où les experts mettent en évidence les immenses désastres qu’entraînera prochainement l’exploitation sans limites des ressources mondiales, il était bon de découvrir les milieux éco-militants qui, contrairement aux Verts européens dont le discours reste assez respectueux des lois et règlements, ont cherché depuis déjà plusieurs décennies à s’en prendre directement aux responsables du désastre annoncé. Pour construire son intrigue et lui donner le nécessaire caractère de « thriller » qui attire le lecteur, Jean-Christophe Ruffin a imaginé qu’un milliardaire aussi convaincu que fou avait décidé, en fin de vie, de programmer la destruction massive de milliards d’humains.
Tout commence en Pologne par le saccage d’un laboratoire d’expérimentation à Wroclaw effectué par Juliette Descombes, une jeune militante écologiste française, sous couvert d’une association pour la protection des animaux. A la fois sereine et excitée, elle libère des souris sans poils, badigeonnées de toutes les couleurs, des rats aux yeux exorbités, des chats aveugles, des singes…Elle dérobe, dans une armoire réfrigérée, une petite fiole rouge, sans imaginer le mobile véritable de ses commanditaires. Ce vandalisme apparemment innocent va intéresser les Etats-Unis. Un ex-patron de la CIA, Archie ( Morton Archibald) reconverti dans les renseignements, demande aux anciens agents Paul Matisse, médecin depuis dix ans - qui a des soucis d’argent pour soutenir sa clinique qu’il a fondée pour soigner les jeunes «cassés» sans couverture sociale - et Kerry, psychologue, de reprendre du service à titre privé afin d’aller enquêter sur cet incident. La CIA suit avec sévérité les agissements de Paul et de Kerry, intime à l’agence de Providence l’ordre d’abandonner l’enquête. C’est compter sans la pugnacité du duo. Ils continueront pour leur compte, au risque de leurs vies : ce qu’ils croient avoir découvert est trop grave.
Le noyau du complot se trouve en Autriche dans l’antre du vieux professeur Fritsch. L’idée était qu’il fallait à tout prix maintenir les structures sociales traditionnelles dans le tiers-monde, les chefs tribaux, les coutumes ancestrales, les méthodes de culture à bas rendement, etc. Il semblait criminel de lancer des pro¬grammes médicaux car ils réduisent la mortalité sans toucher à la fécondité et ils emballent la croissance démographique. De même, il ne fallait pas chercher à intervenir dans les innombrables guerres locales, ne pas s’opposer au rôle régulateur des pandémies, ne pas contrarier les crises malthusiennes liées, ici ou là, à un excès de population par rapport aux ressources alimentaires. Bref, faire que, dans ces régions du monde où la raison n’a pas encore tout bousculé, l’espèce humaine soit un peu moins humaine et un peu plus une espèce avec ses équilibres, ses fragilités, ses prédateurs. Dans les années soixante, c’était encore envisageable. Le tiers-monde était encore assez proche de son aspect primitif et on pouvait imaginer de l’y maintenir. Cette idéologie est à l’origine de l’attentat de Wroclaw. Le projet est soutenu par un milliardaire grabataire, Allistair Mc Leod, résidant à Morges en Suisse.
Soporifique
Critique de Marc Florian (, Inscrit le 9 mai 2007, 55 ans) - 10 mai 2007
C'est vrai, c'est bien écrit mais en le lisant, on a un peu l'impression de faire une randonnée en montagne avec de la neige jusqu'aux genoux : le paysage est magnifique mais il défile à une lenteur... Pourtant, je ne puis nier que l'écriture est aisée, inventive, passionnée. Mais ce genre de brique s'adresse à d'autres lecteurs que moi. Au départ, après 100 pages, j'avais imprimé les fiches d'autres romans de cet auteur, me disant que Rouge Brésil et La Salamandre devaient être fascinants. Après 200 pages, j'ai jeté les fiches dans ma corbeille, me disant qu'ils devaient surtout être ch... Les personnages sont, certes, fouillés, l'intrigue est présentée avec minutie et bien structurée, mais elle progresse comme un fleuve trop long et trop tranquille. Notez qu'après avoir lu quelques pages au lit, vous pouvez parfaitement utiliser ce bouquin comme oreiller vu son épaisseur.
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