Frankenstein, ou, Le Prométhée moderne de Mary Wollstonecraft Shelley
( Frankenstein or The modern Promotheus)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 41 avis)
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Un tout bon roman d'épouvante
Le " Frankenstein " de Mary W. Shelley s'inscrit dans la lignée des récits fantastiques et d'horreur, tels que Dracula, Dr Jeckyl et Mister Hide, ou encore le loup garou...
Victor Frankenstein, un jeune homme brillant et promis à un bel avenir, crée de toutes pièces un être à l'apparence humaine. Bien vite, il sera amené à regretter son geste. En effet, la créature prend l'apparence d'un monstre sanguinaire qui ne pense qu'à semer la mort et le malheur sur son passage et qui persécute son créateur.
Au travers de l'histoire de Victor Frankenstein et de son monstre, Mary W. Shelley nous pose la question de l'origine de la cruauté humaine. Le monstre de Frankenstein est rejeté par tous. Il aimerait avoir des relations avec les humains mais ceux-ci le fuient. Il devient alors violent et s'en prend aux personnes qu'il rencontre. La cruauté dont font preuve certaines personnes est-elle innée ou est-elle le fruit des expériences vécues, du manque d'amour et de reconnaissance sociale ? La question se pose et reste ouverte tout au long de l'histoire.
Le style est clair et la traduction de l'anglais est impeccable. L'histoire, narrée principalement par Victor Frankenstein lui-même suscite un vif intérêt. Il est donc difficile de ne pas se laisser entraîner dans ce récit bouleversant d'un homme dont la vie bascule du jour au lendemain dans l'horreur. Un classique à ne pas manquer pour tous les amateurs de fantastique et/ou d'horreur.
Les éditions
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne [Texte imprimé], roman Mary W. Shelley trad. de l'anglais par Joe Curvorst avant-propos de Jacques Bergier
de Shelley, Mary Wollstonecraft Bergier, Jacques (Préfacier) Ceurvorst, Joe (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253098447 ; 3,58 € ; 01/06/1997 ; 255 p. ; Poche -
Frankenstein
de Shelley, Mary Wollstonecraft
Gallimard / folio junior
ISBN : 9782070514267 ; 2,98 € ; 03/02/2000 ; 288 p. ; Poche -
Frankenstein ou Le Prométhée moderne [Texte imprimé] Mary W. Shelley édition établie, présentée et annotée par Jean-Pierre Naugrette traduit de l'anglais par Joe Ceurvorst
de Shelley, Mary Wollstonecraft Naugrette, Jean-Pierre (Editeur scientifique) Ceurvorst, Joe (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche. Classique
ISBN : 9782253088752 ; 4,10 € ; 21/10/2009 ; 352 p. ; Poche -
Frankenstein ou Le Prométhée moderne [Texte imprimé] Mary Shelley trad. de l'anglais par Paul Couturiau
de Shelley, Mary Wollstonecraft Couturiau, Paul (Traducteur)
Gallimard / Folio. Science-fiction.
ISBN : 9782070415847 ; 3,00 € ; 11/10/2000 ; 320 p. ; Broché -
Frankenstein [Texte imprimé], texte intégral Mary Shelley trad. de l'anglais par Paul Couturiau
de Shelley, Mary Wollstonecraft Couturiau, Paul (Traducteur)
Éd. du Rocher / Les Grands classiques
ISBN : 9782268019185 ; 4,31 € ; 01/01/1995 ; 249 p. p. ; Broché -
Frankenstein ou Le Prométhée moderne [Texte imprimé] Mary Shelley préface de 1817 et roman traduits de l'anglais par Paul Couturiau préface de 1831 traduite de l'anglais par Patrick Drague dossier et notes réalisés par Marianne et Stéphane
de Shelley, Mary Wollstonecraft Jaubert, Alain (Collaborateur) Chomienne, Marianne (Editeur scientifique) Chomienne, Stéphane (Editeur scientifique) Couturiau, Paul (Traducteur)
Gallimard / Folioplus classiques
ISBN : 9782070359295 ; 5,00 € ; 21/11/2008 ; 384 p. ; Poche -
Frankenstein, ou, Le Prométhée moderne
de Shelley, Mary Wollstonecraft
Saga Egmont French
ISBN : 9788728125946 ; 03/02/2022 ; 315 p. ; Epub -
Frankenstein ou le Prométhée moderne
de Shelley, Mary Wollstonecraft
J'ai lu
ISBN : 9782290035672 ; 19,68 € ; 04/01/1999 ; 272 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (27)
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La créature solitaire
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 5 août 2023
Précurseur à plus d'un titre, l’œuvre de Mary Shelley à quelque peu vieilli par certains côtés mais garde encore un souffle tragique qui fonctionne assez bien, même si les atermoiements de Victor peuvent être quelques peu répétitifs au bout d'un moment. D'ailleurs, autant je me suis pris d'affection envers la créature, pauvre âme solitaire et méprisée par tous, autant Victor m'a laissé un peu plus de marbre et j'avais souvent envie de le secouer un peu car c'est bien gentil de renier sa créature mais il fallait peut-être réfléchir un peu avant, sans compter que ce n'est pas pleurer qui va changer quoi que ce soit. Ce dernier illustre ainsi parfaitement bien le proverbe, prophétique à plus d'un titre "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" prouvant bien que Victor aurait dû lire Rabelais plutôt que Paracelse.
Un grand roman donc qui tire bien plus sur la réflexion philosophique que sur l'horreur et je suis content d'avoir enfin découvert ce récit qui mérite bien son titre de classique.
On ne naît pas monstre, on le devient
Critique de Poet75 (Paris, Inscrit le 13 janvier 2006, 68 ans) - 7 février 2022
Bien sûr, il reste une ossature commune, mais le roman de Mary Shelley se révèle bien plus complexe et bien plus troublant que ne le sont les intrigues imaginées par les scénaristes d’Hollywood. (Il existe, bien sûr, d’autres adaptations, mais je ne les connais pas.) C’est le cas, en particulier, pour ce qui concerne la créature de Frankenstein, du monstre incarné par Boris Karloff, monstre n’étant rien de plus qu’un être hideux se déplaçant comme un automate et n’étant pas doué de parole (il n’émet, de temps à autre, que de pitoyables cris de bête).
Rien de tel dans le roman de Mary Shelley, roman construit sous la forme de trois récits enchâssés les uns dans les autres : celui de Robert Walton, capitaine d’un navire explorant les mers glacés du grand Nord et ayant recueilli à bord un homme à la dérive sur un bloc de glace, homme qui n’est autre que Victor Frankenstein ayant entrepris de poursuivre sa créature dans ces lieux de désolation ; d’où le deuxième récit, celui de Frankenstein en personne expliquant à Robert Walton le déroulement des évènements l’ayant conduit jusqu’à cette extrémité (pourchasser sa créature afin de l’éliminer) ; enfin, au cœur de cette narration, se situe une entrevue avec celui qui est désigné comme le « monstre » et qui se met, à son tour, à raconter son histoire.
Car, et c’est là la surprise majeure pour qui ne connaît que l’interprétation de Boris Karloff, le « monstre », tel qu’il apparaît dans le roman, n’est pas un être bestial ou, en tout cas, il ne peut être réduit à cette seule définition. Au contraire, son discours explicatif, celui qu’il tient à son créateur, Victor Frankenstein, ne manque ni de subtilités ni de raffinements. On découvre un être hideux, du fait de son apparence physique, son créateur n’étant pas parvenu à lui donner une apparence plus agréable, mais ne manquant pas sinon de délicatesse, en tout cas d’habileté, pour ce qui concerne l’esprit. Il s’en explique d’ailleurs longuement, racontant comment il a appris à parler et même à lire en espionnant une famille à proximité de laquelle il s’était établi. En lisant ces pages, si l’on se demande, il faut le dire, à quel point elles peuvent paraître crédibles, on en est amené, quoi qu’il en soit, à ne plus considérer cette créature comme un simple objet de répulsion. Quand le « monstre » se met à évoquer les lectures qu’il put mener à bien dans sa solitude, on n’en revient pas, car il ne lut rien moins que Les Vies des Hommes illustres de Plutarque, Le Paradis perdu de John Milton et Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. On n’imagine pas le personnage joué par Boris Karloff se livrant à ce genre d’occupations !
Mais alors, pourquoi donc cet être à l’esprit raffiné se change-t-il, de fait, en « monstre » se livrant à d’épouvantables meurtres ? L’explication est simple. Se mettant à la place de Dieu, Frankenstein a néanmoins créé un être affamé de reconnaissance et d’amour, un être vivant, non seulement doué de raison, mais ayant un cœur. Au point que, comme un nouvel Adam qui cherche son Ève, il en vienne à exiger de son créateur qu’il lui fabrique un être semblable à lui, mais de sexe féminin. Ce à quoi, après des atermoiements, se refuse Frankenstein, un Frankenstein de plus en plus déterminé à affronter sa propre créature dans un combat à mort. En fin de compte, si le mot « monstre » peut réellement désigner la créature de Frankenstein, c’est parce que, rejetée par tous les êtres humains, du fait de son apparence physique, condamnée et haïe par son inventeur, elle en vient elle-même à être dévorée par la détestation de tous, à commencer par celui qui l’a « mise au monde ». C’est la haine qui engendre la haine. Pour reprendre une célèbre formule en l’adaptant au cas présent, on ne naît pas monstre, on le devient !
Un chef-d'oeuvre indémodable.
Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 9 novembre 2020
Apprenti Créateur !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 23 décembre 2018
Comme nombre d'entre vous (j'imagine !) , je m'attendais à quelques monstruosités, horreurs et abominations en tout genre.
Il n'en est rien.
Ce roman est un bijou d'intelligence et pousse à la réflexion sur des thèmes ô combien modernes, le tout servi par un style de haute volée.
Une oeuvre puissante qui ouvre les portes entre Science et Ethique.
La science serait-elle capable un jour de donner vie en laboratoire à un être humain ?
Si oui, que (qui) sera-t-il ?
Quelle sera sa place dans la société des hommes ?
Frankenstein brise le tabou et dépeint un avenir sombre.
Un roman maintes fois adapté au cinéma, à la télévision et en BD avec plus ou moins de talent.
Un incontournable de la littérature.
Fiche de lecture
Critique de RadiNuggetS (, Inscrit le 8 février 2017, 29 ans) - 8 février 2017
Frankenstein écrit par Mary Sheller publié en 1818. Il a été édité par Lackington.
Il a paru en France en 1922 à Paris, le genre est Horreur
Auteur :
Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin le 30 août 1797 à Somers Town, un faubourg de Londres et morte le 1er février 1851 à Belgravia (Londres), Elle est connue pour son roman Frankenstein ou le Prométhée moderne.
Résumé du livre :
Victor Frankenstein est un jeune savant. Il crée une créature de toutes pièces par ses soins, d'un être vivant assemblé à partir de chairs mortes. Il va regretter sa décision de l’avoir conçu. Il est dégoûté par sa créature à cause de son esthétique, Frankenstein abandonne son monstre. Mais la créature Frankenstein va se venger pour s’être fait rejeter par son créateur et va traumatiser la société
Extrait du livre :
Je n’ai pas apprécié un passage du texte particulièrement mais voici un passage :
« Je suis sûrement besogneux-entreprenant comme un artisan qui travaille avec persévérance et courage- mais en outre il y a en moi l'amour du merveilleux, la croyance au merveilleux, présente dans tous mes projets. » p16
Les personnages :
Victor Frankenstein, narrateur pour une très grande partie de l’histoire et créateur de l’être humain raccommodé.
Frankenstein, créature créée de chairs mortes et rejetée par la société et par son créateur.
Alphonse Frankenstein, le père de Victor, qui soutient son fils et l’encourage au bout de ses aventures
Elizabeth Lavenza, orpheline de quatre ou cinq ans plus jeune que Victor, elle est présentée comme sa cousine.
Et bien d’autres…
Mon avis personnel :
J’ai bien aimé ce livre malgré qu’il n’y ait pas beaucoup d’action mais on y est bien entrainé dans la chute de cette histoire. De plus le réalisme de cette histoire était très bien pensé.
Un étrange voyage
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 24 août 2014
Frankenstein est un roman protéiforme - gothique, épistolaire, d’horreur, romantique, d’aventure - et prométhéen, celui qui a volé le feu aux Dieux sera puni. Dans un style noble et indémodable Shelley réalise un grand roman.
Indispensable
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 27 novembre 2013
De Frankenstein je ne connaissais que l'image de ce monstre issue du film de James WHALES réalisé en 1931.
Je pensais même que Frankenstein était le nom du monstre alors qu'il n'en a aucun.
Le roman de Mary Shelley a donc été dévoyé par l'industrie naissante du cinéma américain.
Car au-delà du monstre il n'y a pas grand chose de commun entre le film que je n'ai jamais vu et le livre.
Livre indispensable, classique indétrônable du genre.
Bien sûr il souffre de quelques facilités de récits mais enfin quel ouvrage !
Usant du thème éternel de la suffisance humaine, Shelley a écrit un livre dans lequel tous les travers de l'espèce humaine sont incarnés par Frankenstein.
Ce fameux feu prométhéen, cette soif d'apprendre pour dépasser les éléments, soumettre la nature aux désirs de puissance et de reconnaissance.
Car Frankenstein est avant tout un arriviste qui veut se distinguer et surpasser ses maîtres.
Ainsi il crée " le Monstre ", créature qui va échapper à son créateur, qui va exister par elle-même, éprouvé de désirs, les exiger et qui sera prête à tuer pour parvenir à ses fins.
Mais qui est responsable ? Frankenstein l'illuminé ou sa créature. Le père n'a-t-il pas des devoirs envers son fils ?
Shelley nous donne une bonne leçon qu'il faudra retenir pour les siècles futurs, c'est celle qui nous dit que toute création échappe à son inventeur, qu'elle vit par elle-même pour elle-même, que l'enfer est pavé de bonnes intentions et que cette leçon nous ferions bien de la comprendre.
Car " Le monstre " symbolise notre évolution et ses créations, il n'y a qu'à voir l'esprit des choses que nous avons créées et qui nous ont échappées.
Shelley fait beaucoup de parallèles avec la religion chrétienne, la création, le premier homme qui s’ennuie sans compagne et qui demande à son créateur de lui en concevoir une, le péché, la mort, la soif de connaissance malgré les tabous.
Enfin comment ne pas évoquer la lâcheté de Frankenstein, qui s'efface au moment des assises de Justine l'innocente victime, bouc émissaire envoyé à l’échafaud.
Frankenstein qui se dédouane des morts que sa création a engendrés, qui fuit ses responsabilités, qui délègue la résolution de ses erreurs à des tierces personnes et qui ne semble pas vraiment prendre conscience qu'il n'a créé que la mort.
D'ailleurs son salut ne viendra que de sa mort et de celle de sa créature qui aura plus d'élégance en s'immolant, s'offrant en sacrifice pour laver les crimes impardonnables commis par procuration, cela ne vous rappelle rien ?
Au fait ce monstre hideux, sur-humain, est-il si monstrueux, ses réflexions, ses désirs, ses émotions sont si humaines que c'en est troublant
Un roman très important de la littérature qui malgré quelques coquilles en format numérique gratuit ravira les curieux.
Et 'Dieu' refusa de créer 'Eve'
Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 27 mars 2013
Mais, ce qui est frappant est de voir comment Mary Shelley arrive à retranscrire les rapports de toute sa société avec la science (le roman fut publié pour la première fois en 1818) : le scientisme de toute une époque dont les grands noms (Humphry Davy, Erasmus Darwin ou, encore, au-delà, les Lunar Men et j'en passe) allaient catapulter le monde en plein cataclysme technologique avec la Révolution Industrielle.
Alors, la science comme source de progrès ? Oui, mais pas seulement. C'est que, alors déjà certains projets et expériences ne manquent pas de glacer le sang -par exemple, les tentatives d'un certain Giovanni Aldini de ressusciter des cadavres à l'aide de l'électricité...
Remarquablement, parmi tout ce tumulte typique d'un âge scientifique 'Frankenstein' n'est ni pro ni anti science. Rien n'y est manichéen, en fait. La structure du livre, l'alternance entre la narration de Frankenstein et celle de sa créature est par exemple fascinante et éclairante. Le monstre en question, qui provoque effroi, terreur et dégoût même chez son créateur et, dont les crimes sont abominables, n'en apparait pas moins touchant; il suscite en tous cas notre empathie.
La morale elle ne manquera pas de frapper, même si elle peut paraître bateau : si la science donne tous les pouvoirs sur la nature au point que, cette dernière peut nous être assujettie, que se passera-t-il lorsque nous nous en ferons les maîtres absolus en la manipulant de manière froide et clinique comme le fait ici Frankenstein ? 'Science sans conscience...'
On le comprend, au-delà de ses qualités littéraires cette mise en garde contre le scientisme trouvera échos même chez des lecteurs contemporains. Un incontournable chef-d'oeuvre.
Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais
Critique de Immortel (, Inscrit le 23 novembre 2012, 49 ans) - 23 février 2013
Un monstre créé par Victor Frankenstein est rejeté de tous et même de son créateur. Les actes de haines et de violence qu'il subit, poussent le monstre à commettre des actes de vengeances envers son créateur.
Même si je suis content d'avoir lu ce livre, j'ai été déçu. Il y a des longueurs. Je comprends que Victor Frankenstein soit accablé par sa création mais c'est une long acharnement sur lui-même qui n'en finit plus. Il est aussi très borné, il ne voit que son point de vue et qu'une seule solution; détruire le monstre.
Ce livre est un classique et même si j'avais su que je n'aimerais pas ça, je l'aurais lu pareil pour connaître la vraie histoire de Frankenstein.
Cinq étoiles, malgré tout
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 7 novembre 2012
Quelle ambiance d'abord, aux tréfonds du gothique, des montagnes et des plaines glacées, et du désespoir.
Mais surtout quelle thème moderne : la peur du vide, et c'est précisément parce que ce vide l'effraie et qu'il ne peut le combler par l'autre, que la créature oscille entre haine et désespoir pour ensuite passer à l'irrémédiable.
Ce livre nous rappelle avant tout que l'homme est un animal social et qu'il ne peut exister sans l'autre. C'est cet autre qui manque à la créature. Ce manque le rendra fou de douleur.
Shelley rapproche Frankenstein de Prométhée. Mais avec la dimension de la science naissante. C'est aussi le roman annonciateur de l'archétype du savant fou qui sera maintes fois par la suite imité, mais sans la subtilité de Shelley chez qui on voit bien le "ça" habiter Frankenstein et le mener indirectement à sa propre destruction.
Un classique du genre, donc. Incontournable.
Frankenstein n'est pas un monstre
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 31 octobre 2012
Un classique...
Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 12 août 2012
La science peut-elle tout vaincre ?
Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 28 décembre 2011
En vérité l'hideux monstre est devenu l'autre, ou surtout le sujet commun et "normal"...D'ailleurs on imagine bien, en lisant Frankenstein, la créature soudainement douée de vie, sous des paires d'arcs électriques et de tonnerres foudroyants ou d'éclairs blancs, effrayé par son propre reflet et cherchant une issue à son tragique destin. Impressionnant.
Culte
Critique de Marcel11 (Paris, Inscrit le 23 juin 2011, 26 ans) - 23 juin 2011
L’histoire de celui qui péta plus haut que son cul
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 7 novembre 2010
(Attention : spoâleur dedans)
Frankenstein est depuis tout jeunot un surdoué et sur-intéressé par la science, la chimie, l’alchimie, l’origine de la vie. Il est suisse, mais son père l’envoie étudier en Allemagne auprès des meilleurs savants de son temps. Frankenstein ne tarde pas à dépasser leur savoir, et comme il s’ennuie lors de ses temps libres et n’aime pas la pêche, il décide de fabriquer une grande poupée à laquelle donner vie. Chacun son trip. Là où le bât blesse : il réussit et se rend compte qu’il aurait dû revoir les proportions de sa marionnette à la baisse, et lui faire un minois plus sympa. Mais c’est trop tard, il prend peur, veut tout faire pour oublier son erreur er tombe dans un délire qui va durer des mois et des mois et des mois…
Puisque les meilleures choses ont une fin, il rentre en Suisse, on lui apprend que son petit frère a été tué. Il se rend tout de suite compte (ce n’est pas un surdoué pour rien) que c’est son monstre abominable qui l’a tué. Entre temps, on apprend comment « la créature» en est arrivée là. Par rejet unanime des hommes, qui n’aiment pas (et ont peur) de ce qui n’est pas beau. Tant de dégoût, ça l’énerve, il en veut à Frankenstein de ne pas l’avoir créé sur le modèle « Ken » ou « Brad » et de lui refuser la compagnie de Barbie. Il décide donc de tuer tous les êtres qui sont chers à son créateur : après le petit frère, ce sera l’ami Henry de Clerval (pour lequel il sera même accusé un temps, le comble !), puis Elizabeth, sa femme (ex-cousine, presque comme sa sœur, mais qui n’est en fait pas du tout de la famille mais ramassée en cours d’enfance, vous suivez ?). Frankenstein est donc très fâché, plein de vengeance et il poursuit sa créature pour tenter de l’abattre, jusque dans les mers Arctiques.
(Fin du spoâleur)
Qu’en penser ? C’est aussi effrayant que « La fiancée de Chucky », aussi passionnant à lire qu’une liste de commissions. C’est larmoyant de souffrances comme tout digne représentant de ce que j’appelle la littérature du masochisme. Peut-être faut-il alors chercher l’origine de sa renommée dans l’allégorie, la psychologie, la sociologie ? La créature est moche, donc elle est rejetée et devient méchante. L’homme laid est donc cruel. Bof, un peu nul. L’homme est bête, parce qu’il juge l’Autre sur son apparence uniquement. Bof, un peu re-mâché et simpliste. Le créateur rejette sa créature à peine « née ». Ça demande l’avis d’un spécialiste comme Freud. Les dangers du maïs OGMisé (Géant vert trouverait-il ici son origine?)
La seule morale logique et cohérente que j’y ai trouvée : Frankenstein, en créant la vie, a voulu péter plus haut que son cul, il s’en est pris plein les dents, c’est bien fait pour sa gueule. Moins poétique, mais ça a le mérite de se tenir, au moins, non ?
Si vous voulez du fantastique ou du frisson, lisez Maupassant ! Mérimée ! Hoffmann ! Théophile Gauthier ! Pour la morale à 2 sous, une bonne superproduction américaine devrait pouvoir faire l’affaire. Lisez Frankenstein par curiosité (l’histoire de la rédaction du récit est assez sympa), mais si vous avez l’impression que le livre fait 230 pages de trop, je vous aurai prévenu…
Très inégal
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 26 décembre 2009
Merveilleux!!!
Critique de Lepenseurfou (, Inscrit le 11 mars 2009, 36 ans) - 14 avril 2009
Mais au contraire, ce livre est un bijou!!!
Il a effacé en moi tous les anciens préjugés qui planaient sur Frankenstein!!
Plainte, espoir...
Critique de Béa (livry-gargan, Inscrite le 14 août 2005, 30 ans) - 28 septembre 2007
Cependant, il y a un petit "couac". Il est vrai que le pauvre Frankenstein porte sur son dos tous les malheurs du monde mais j'ai souvent été lasse de lire, lire, lire et encore lire, et une autre page, et encore une fois les plaintes et gémissements de Mr Victor... Certes, ces monolgues sont extremement bien écrits et m'ont fait enrager de ne rien pouvoir faire pour l'aider mais, au bout de 5-6 fois, c'est longuet... 7-8 fois, très longuet... plus ? J'abandonne !! J'ai sauté plusieurs fois ces trop longs passages avant de culpabiliser et de me repencher sur cette lecture,ces passages tristes et malheureux qui m'ont assez ennuyée...
Oups...
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 9 juin 2003
Comme une auberge espagnole....
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 9 juin 2003
Quelques notes au passage
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 7 juin 2003
Tomber malade, mourir. Les romans de cette époque traitent la maladie comme un personnage important du récit. Ces fièvres et convulsions, les romantiques en ont fait les témoignages objectifs des émotions. En littérature, à l'époque, c'est la faiblesse des corps qui atteste celle des âmes. Et comme on était influencé par ses lectures, on avait tendance à tomber effectivement dans les pommes à la première émotion venue : « Mes sels ! ». Les modes changent et dans notre monde où le vocabulaire se fait volontiers breneux pour évoquer les désagréments de la vie, ce sont les intestins qui parlent pour l'âme : « Mes selles ! », en quelque sorte…
Victor craint l’intervention du monstre pendant sa nuit de noce. Il annonce donc à sa jeune épousée, au moment du coucher : « Cette nuit est terrible, épouvantable. » De telles déclarations ne présagent rien de bon en un moment pareil, et ne sont pas de nature à faciliter les choses.
Je les déconseille. Décidément, envers et contre tout, j'aime à voir de l'humour chez Mary Shelley.
un classique à lire absolument
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 9 août 2001
En dehors de cela, ce livre reste très divertissant de toute façon et il se lit d'une traite.
Quel pari!
Critique de Neurone (Liège, Inscrit le 1 juillet 2001, 54 ans) - 11 juillet 2001
Il est vrai comme le dit justement Pendragon qu'il existe des raccourcis dans le roman, mais il n'y a pas si longtemps encore ils étaient bien pire dans la littérature de science-fiction, et par des auteurs bien plus expérimentés. En outre, et là je me décroche de sa critique, ils ne gênent pas le roman qui se place selon moi sur un autre plan.
S'il est classé dans le genre à juste titre, Frankenstein ne garde du fantastique que les tentatives "scientifiques" de l'inventeur de la célèbre créature mais aussi l'esprit oppressant, que la narration du récit à la première personne renforce incontestablement.
Mais avant tout il est un livre qui, s'il n'est pas philosophique en soi, ouvre néanmoins des portes sur des débats intéressants. Comme le dit Leura, le rapport qui existe entre Dieu et "sa" créature, ou encore la tolérance face à l'inconnu, la différence.
Je conclurai en disant que ce livre vaut la peine d'être tant pour son habile mélange de genre que pour rétablir la véritable histoire d'un être trop souvent présenté dans les adaptations qui lui sont consacrées comme un monstre purement animal.
négatif... pour une fois
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 9 mai 2001
On ne s'en lasse pas
Critique de Néo-plume (Termes, Inscrite le 11 mars 2001, 42 ans) - 11 mars 2001
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 26 février 2001
De fait, c'est plus un livre philosophique qu'un livre d'horreur, et il ne faut pas l'aborder avec les idées préconcues qu'on peut en avoir après avoir vu les films qui s'en sont (maladroitement)inspirés.
Un roman philosophique.
Critique de Mauro (Bruxelles, Inscrit le 20 février 2001, 61 ans) - 25 février 2001
Les critiques éclairs scolaires (13) » Montrer
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