Petit traité sur l'immensité du monde de Sylvain Tesson
Petit traité sur l'immensité du monde de Sylvain Tesson
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
Critiqué par Mallollo, le 10 janvier 2007
(Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans)
Critiqué par Mallollo, le 10 janvier 2007
(Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (11 896ème position).
Visites : 13 404 (depuis Novembre 2007)
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Un peu de solitude dans ce monde de brutes
Fidèle à l'image de l'impassibilité, saint Augustin prêchait que le bonheur était de « désirer ce que l'on possède déjà »: rien ne vaudrait en somme un chêne sous lequel poser son cul pour l'éternité. Je m'assois quant à moi sur cette pensée mortifère. J'y suis aussi étranger qu'aux charmes de la Jamaïque.
Nous voilà prévenus. Si Sylvain Tesson a la bougeotte, c'est par nécessité. Lui qui a traversé le continent eurasiatique de long en large (et en travers aussi d'ailleurs), il n'aspire qu'à une chose: le vagabondage.
Le vagabondage, profession de foi de cet aventurier des steppes et des montagnes, mais comme on l'apprend ici, également des villes et cathédrales. Vagabondage qu'il pratique donc sous toutes ses formes, pour échapper au genre humain. Traverser le continent de la Sibérie à l'Inde? Oui, parce que la solitude permet un repli sur soi. Grimper à l'assaut des cathédrales ou dormir sur un banc public? Oui, pour voir le quotidien sous un autre angle. Et surtout, pour être seul.
Parce que Sylvain Tesson est un peu fâché avec le genre humain
Je n'ai donc plus tellement soif de mes semblables et me demande même – avec prudence – si l'humanisme n'est pas un réflexe de défense corporatiste, une sorte de syndicalisme biologique destiné à protéger l'espèce à laquelle on appartient, à défendre ses prérogatives. [...] L'Amour porté à l'Homme par lui-même [...] ne serait que l'adoration de soi-même dans le miroir de l'autre. Une façon de se masturber en faisant croire à son prochain que c'est lui qu'on caresse.
Vagabondage ou fuite en avant? Peu importe finalement, les mots sur le papier nous emmènent ailleurs. Pari réussi, Sylvain...
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Les éditions
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Petit traité sur l'immensité du monde [Texte imprimé] Sylvain Tesson
de Tesson, Sylvain
Éditions des Équateurs
ISBN : 9782849900215 ; 10,28 € ; 07/04/2005 ; 166 p. ; Broché
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Tout ce qu'il aime
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 7 mai 2012
J'avais un peu peur de la déception que pouvait entraîner la lecture d'un deuxième livre de Sylvain Tesson après l'admirable "Dans les forêts de Sibérie" mais heureusement, la magie de monsieur Tesson a encore exercé son emprise sur moi et je me suis encore une fois laissée séduire par cet homme que rien n'arrête, cet homme libre qui refuse de se laisser piéger par le monde moderne et prend tous les moyens mis à sa disposition pour y échapper. Un tel homme ne peut que se creuser un chemin royal dans mon coeur et ne plus jamais le quitter.
Dans ce petit livre, monsieur Tesson fait l'éloge de tout ce qu'il aime : le voyage, le bivouac, la solitude des grands espaces, la forêt, l'alpinisme urbain, le vagabondage joyeux etc. Tout cela est écrit avec une simplicité et une sincérité touchante. J'ai particulièrement aimé le chapitre fascinant sur l'alpinisme urbain de même que celui faisant l'éloge du bivouac. La vie de Sylvain Tesson est extraordinairement riche et lumineuse. Le lire redonne goût à la vie et je donnerais tout pour le rencontrer au moins une fois car je suis tombée sous le charme de ce grand voyageur. Je dévore ses livres et lorsque j'aurai tout lu de lui, je relirai encore et encore afin de continuer à goûter aux aventures et à la quête de l'essentiel qui caractérisent les écrits de ce merveilleux auteur.
"Vivre, c'est faire de son rêve un souvenir."
"Une vie est réussie quand elle n'est faite que de verbes d'action."
"L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux."
Dans ce petit livre, monsieur Tesson fait l'éloge de tout ce qu'il aime : le voyage, le bivouac, la solitude des grands espaces, la forêt, l'alpinisme urbain, le vagabondage joyeux etc. Tout cela est écrit avec une simplicité et une sincérité touchante. J'ai particulièrement aimé le chapitre fascinant sur l'alpinisme urbain de même que celui faisant l'éloge du bivouac. La vie de Sylvain Tesson est extraordinairement riche et lumineuse. Le lire redonne goût à la vie et je donnerais tout pour le rencontrer au moins une fois car je suis tombée sous le charme de ce grand voyageur. Je dévore ses livres et lorsque j'aurai tout lu de lui, je relirai encore et encore afin de continuer à goûter aux aventures et à la quête de l'essentiel qui caractérisent les écrits de ce merveilleux auteur.
"Vivre, c'est faire de son rêve un souvenir."
"Une vie est réussie quand elle n'est faite que de verbes d'action."
"L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux."
Le monde selon Tesson
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 8 décembre 2010
Je n'ai pas aimé ce Petit "traité" sur l'immensité du monde (sic). En fait, j'ai trouvé ce petit livre aussi prétentieux que son titre.
Tesson, que j'ai eu l'occasion de rencontrer, est certes un voyageur qui écrit bien, mais je le trouve avant tout très imbu de sa personne. Il me donne toujours l'impression que si l'on ne partage pas son avis ou son point de vue, alors on fait partie de ceux qui n'ont rien compris au monde qui nous entoure. Avec lui, c'est un peu toujours la même chose : "attendez, moi qui sait voyager et qui ai donc compris le sens caché du monde, je vais vous expliquer le pourquoi du comment, et pourquoi il ne saurait en être autrement".
En fait de traité, ce livre est une succession de vérités (selon Tesson) assénées au fil des pages, ne laissant jamais place au doute, à l'humilité et encore moins à l'humour (dans le sens où Tesson se prend toujours très au sérieux). Une lecture vraiment très agaçante qui m'a presque fait oublier "l'Axe du loup", bouquin de Tesson que j'avais bien aimé.
Tesson, que j'ai eu l'occasion de rencontrer, est certes un voyageur qui écrit bien, mais je le trouve avant tout très imbu de sa personne. Il me donne toujours l'impression que si l'on ne partage pas son avis ou son point de vue, alors on fait partie de ceux qui n'ont rien compris au monde qui nous entoure. Avec lui, c'est un peu toujours la même chose : "attendez, moi qui sait voyager et qui ai donc compris le sens caché du monde, je vais vous expliquer le pourquoi du comment, et pourquoi il ne saurait en être autrement".
En fait de traité, ce livre est une succession de vérités (selon Tesson) assénées au fil des pages, ne laissant jamais place au doute, à l'humilité et encore moins à l'humour (dans le sens où Tesson se prend toujours très au sérieux). Une lecture vraiment très agaçante qui m'a presque fait oublier "l'Axe du loup", bouquin de Tesson que j'avais bien aimé.
Wanderer romantique !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 29 août 2010
Quel exceptionnel petit traité que cette oeuvre écrite par Sylvain Tesson !
C'est simplement beau , cultivé , juste et....... romantique .
J'avais conservé l'image de l'aventurier ( lire " On a roulé sur la terre " et " La marche dans le ciel " écrits avec son comparse Alexandre Poussin ) mais je n'imaginais pas l'érudition , ni la fibre romantique de l'auteur .
On peut trouver ce récit cynique sur la société et l'Homme mais je crains que ce soit tristement vrai .
S.Tesson est un " Wanderer " ( vagabond romantique vivant hors de la société et amoureux fou de la Nature )
Le chapitre intitulé " Aux bords de l'humanisme " est tout simplement fantastique par l'analyse des sociétés humaines et de leur vacuité .
Peut-être ai-je adoré ce récit car proche de mon caractère profond ?
Quoiqu'il en soit , ce sont une grosse centaine de pages de pur bonheur .
J'ai annoté - à de nombreuses reprises - la marge pour lire les oeuvres sur lesquelles il s'appuie pour argumenter ( romanciers , poètes , ......... )
Je vous laisse finir votre vie dans une cabane en bois sous de très fraîches latitudes en espérant que personne ne vienne vous déranger !
Grand merci pour ce sublime ouvrage Mr Tesson .
C'est simplement beau , cultivé , juste et....... romantique .
J'avais conservé l'image de l'aventurier ( lire " On a roulé sur la terre " et " La marche dans le ciel " écrits avec son comparse Alexandre Poussin ) mais je n'imaginais pas l'érudition , ni la fibre romantique de l'auteur .
On peut trouver ce récit cynique sur la société et l'Homme mais je crains que ce soit tristement vrai .
S.Tesson est un " Wanderer " ( vagabond romantique vivant hors de la société et amoureux fou de la Nature )
Le chapitre intitulé " Aux bords de l'humanisme " est tout simplement fantastique par l'analyse des sociétés humaines et de leur vacuité .
Peut-être ai-je adoré ce récit car proche de mon caractère profond ?
Quoiqu'il en soit , ce sont une grosse centaine de pages de pur bonheur .
J'ai annoté - à de nombreuses reprises - la marge pour lire les oeuvres sur lesquelles il s'appuie pour argumenter ( romanciers , poètes , ......... )
Je vous laisse finir votre vie dans une cabane en bois sous de très fraîches latitudes en espérant que personne ne vienne vous déranger !
Grand merci pour ce sublime ouvrage Mr Tesson .
Un hymne au monde
Critique de Garance62 (, Inscrite le 22 mars 2009, 62 ans) - 7 avril 2009
C'est avec une pensée peu formatée, surprenante, originale, que Sylvain Tesson nous permet de l'accompagner à travers tous ses voyages.
Il nous fait partager avec beaucoup de bonheur littéraire son univers, son rapport au temps, nous donne sa vision des significations de ses errances "en plus de freiner la courses des instants, le voyage apaise les constitutions soumises à la pression d'un trop-plein d'énergie".
En fonction des lieux dans lesquels il vit (déserts, jungles, villes, forêts..) il nous prend par la main et nous invite à voyager dans son coeur et dans ses pensées.
Dans ce court écrit, il nous offre avec une prose riche et précise sa vision du monde, son rapport à la poésie, aux chevaux, sa passion de la géographie (Sylvain Tesson est géographe) et ce qu'il en découle pour appréhender un paysage, sa désillusion face à l'humanité, face à l'oppression des femmes. Sur ce sujet, il cite Jack London "l'homme se distingue surtout des animaux en ceci : il est le seul qui maltraite sa femelle". Il cite aussi de nombreux écrivains, de Goethe à Hermann Hesse,(dont on retrouve le personnage errant, Knulp, à plusieurs reprises) de Peguy à Henri Miller.. jusqu'à Stevenson, voyageur d'un autre temps.
Un ouvrage riche, vibrant de sincérité, d'énergie qui me permet, à chaque fois que j'en relis un passage, de trouver un souffle bienfaisant dans un monde qui en manque trop souvent.
Il nous fait partager avec beaucoup de bonheur littéraire son univers, son rapport au temps, nous donne sa vision des significations de ses errances "en plus de freiner la courses des instants, le voyage apaise les constitutions soumises à la pression d'un trop-plein d'énergie".
En fonction des lieux dans lesquels il vit (déserts, jungles, villes, forêts..) il nous prend par la main et nous invite à voyager dans son coeur et dans ses pensées.
Dans ce court écrit, il nous offre avec une prose riche et précise sa vision du monde, son rapport à la poésie, aux chevaux, sa passion de la géographie (Sylvain Tesson est géographe) et ce qu'il en découle pour appréhender un paysage, sa désillusion face à l'humanité, face à l'oppression des femmes. Sur ce sujet, il cite Jack London "l'homme se distingue surtout des animaux en ceci : il est le seul qui maltraite sa femelle". Il cite aussi de nombreux écrivains, de Goethe à Hermann Hesse,(dont on retrouve le personnage errant, Knulp, à plusieurs reprises) de Peguy à Henri Miller.. jusqu'à Stevenson, voyageur d'un autre temps.
Un ouvrage riche, vibrant de sincérité, d'énergie qui me permet, à chaque fois que j'en relis un passage, de trouver un souffle bienfaisant dans un monde qui en manque trop souvent.
Un condensé de libre pensée
Critique de Montag (Saint Etienne, Inscrit le 3 février 2009, 37 ans) - 13 février 2009
Oui ce livre est une bouffée d'oxygène, véritable condensé de libre pensée, Sylvain Tesson nous conte les bienfaits du vagabondage, pointant du doigt nos modes de vie occidentales où tout doit aller toujours plus vite. Dans un style limpide et souvent ironique cet aventurier des temps modernes nous apprend tout un tas d'astuces sur la vie au grand air, et préconise un retour à la lenteur, à la contemplation dans la lignée d'un Henry David Thoreau... Bref, Sylvain Tesson est la preuve vivante qu'une vie axée sur la nature est encore possible aujourd'hui...
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