La maison du bout du monde de Michael Cunningham
( A home at the end of the world)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un bon livre, une belle étude psychologique
Jonathan est un jeune garçon et a un frère aîné, Carlton. Sa mère est une jeune femme originaire de la Nouvelle-Orléans et ils vivent à Cleveland.
Son père est professeur de musique et travaille beaucoup, mais la situation financière de la famille n’est pas des plus brillantes pour autant. Et voilà qu'un jour il achète une voiture décapotable, sous prétexte qu'elle était dans la rue avec une inscription « A vendre »
Jonathan se demande vraiment qui est son père. S’il est capable d'acheter une voiture, comme ça, sous prétexte qu'elle est dans la rue, de quoi d'autre serait-il bien capable ?…
Un jour il apprend que sa mère est enceinte et qu’il aura un petit frère ou une petite soeur… . Mais il est convaincu que sa mère ne veut pas de cet enfant et il le dit à son père.
Le jour de l’accouchement arrive et il est placé chez une dame. Un appel téléphonique dans la nuit et il devine de suite : « On me raconterait que le bébé avait été annulé, un gâteau sorti trop tôt du four. » Plus tard, il apprendra que sa mère avait failli mourir…
Carlton a seize ans quand Jonathan n'en a encore que neuf. Woodstock a eu lieu et Carlton fait l'éducation de son petit frère. Il lui apprend surtout à ingurgiter de l’acide et s'envoie en l'air avec une fille en sachant que Jonathan observe tout. Ils font leurs bêtises dans un des cimetières de Cleveland, c’est l’endroit favori de Carlton.
Mais Carlton va mourir un soir de fête, en présence de ses parents, en traversant, complètement jeté, une baie vitrée fermée. Un éclat de vitre lui a sectionné une artère et les secours sont arrivés trop tard.
Jonathan a grandi et est enfin dans les classes des plus grands. Il y fait la connaissance d'un certain Bobby qui deviendra son meilleur ami. Tellement meilleur ami, qu'ils découvriront la sexualité ensemble et souvent.
Un jour, Jonathan part à New York pour y faire des études, et Bobby, qui suit l'école hôtelière, va s'installer chez les parents de Jonathan. Quant à ce dernier, il s’installe dans un appartement avec une jeune femme, Clare, pour partager le loyer. Rien ne se passe entre eux, même s'ils jouent au couple, et il a des aventures sexuelles enflammées avec un barman.
Ils se retrouveront cependant bientôt et partiront à trois, avec Clare, dans « La maison du bout du monde » C'est là que je vous laisse avec nos personnages…
Un livre très bien écrit et pour lequel les presses américaines et françaises se sont montrées fort élogieuses. L’étude psychologique des personnages est également très bien faite.
Les éditions
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La maison du bout du monde [Texte imprimé] Michael Cunningham trad. de l'américain par Anne Damour
de Cunningham, Michael Damour, Anne (Traducteur)
Belfond / Littératures étrangères (Paris).
ISBN : 9782714436658 ; 21,00 € ; 01/01/2000 ; 432 p. ; Broché
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Depuis sa cuisine, Alice, la mère de Jonathan, assiste perplexe aux longues après-midi qu'ils passent tous les deux enfermés dans la chambre. Jusqu'au jour où elle décide d'aller frapper à la porte de leur refuge. Petit à petit elle s'initie à leur univers fascinant et libérateur.
Quelques années plus tard, Bobby part rejoindre Jonathan à New York. Celui-ci habite avec Clare, une femme de 10 ans son aînée. Tous les deux feignent de former un couple, alors même que Jonathan entretien des liaisons avec des hommes. Tous les trois, ils tentent de codifier leur vie commune, faite de désir, de passion et de déchirement. Ils reformulent le concept de la famille, brisent les figures imposées par la société.
Et puis après que se soient estompés les inévitables soubresauts de la vie à trois, ils quittent New York pour trouver refuge dans une maison située loin d'un monde trop agité. Un endroit tranquille où ils pourront élever leur enfant.
Alice est le personnage qui m'a le plus touché. Elle assiste, consciente de son impuissance, à l'inexorable délitement de son existence. Son mari, spectateur impassible de leur vie de couple, se terre durant de longues journées dans le petit cinéma qu'il possède dans le centre ville. Faire l'amour est devenu au fil du temps un acte nauséeux et douloureux, que seule la dope lui permet tout juste de rendre tolérable. Elle rêve d'une évasion qui lui permettrait de se soustraire à une existence aussi aride qu'un désert.
Une très bonne première partie (la deuxième peut paraître parfois ennuyeuse) pour ce roman qui traite avec beaucoup de sensibilité de l'errance des corps et des esprits dans un monde en perpétuel mouvement, où les humains respirent un instant et meurent sans avoir toujours réussi à donner un sens à tout cela.
fuir le bonheur de peur qu'il se sauve
Critique de Trefoil (Mons, Inscrite le 12 février 2004, 55 ans) - 14 octobre 2005
Il y a aussi Alice. Alice, c'est la maman de Jonathan. Qui a du mal de trouver sa place dans la vie maintenant qu'elle n'est plus le centre de celle de son fils.
Jonathan part à New York, Bobby s'installe dans sa chambre et y reste 8 ans.
Bobby se sent bien partout. Il se sent surtout bien dans l'habitude et une fois qu'il est installé dans une situation, il ne veut plus en changer.
Bobby rejoint Jonathan à New York et une nouvelle fois, s'installe dans sa vie et y reste.
Il y a Clare, l'amie de Jonathan. Jonathan est gay mais ils vivent ensemble comme un couple, échafaudant toutes sortes de projets d'avenir y compris un enfant.
Ils vivent à trois, s'aiment à trois.
Le livre est décliné à la première personne mais d'un chapitre à l'autre, le narrateur change et passe entre les 4 personnages susmentionnés.
C'est très bien écrit, l'histoire est bonne. Les sentiments sont admirablement bien décrits. On a affaire à des gens comme tout le monde, leurs peurs, leurs défauts, leurs faiblesses (plutôt ces aspects là que les qualités).
Si je ne met pas 5 étoiles, c'est parce que deux choses m'ont dérangée. La première c'est que le style est magnifique mais pas du tout réaliste en terme de pensées personnelles. Le fait que ce soit écrit à la première personne induit que chaque personne exprime ses sentiments et ses pensées avec autant de verve y compris à 5 ans, ce qui est évidemment impossible. La deuxième, c'est leur propension à toujours fuir. Par deux fois dans le récit l'un des héros fuit alors que la situation n'était pas mauvaise et alors que les autres vont tellement en souffrir.
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