La maison des veilles de Stanislas-André Steeman

La maison des veilles de Stanislas-André Steeman

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Jean Meurtrier, le 7 novembre 2006 (Tilff, Inscrit le 19 janvier 2005, 49 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 670ème position).
Visites : 5 503  (depuis Novembre 2007)

Un cadavre dans le placard

Un homme est retrouvé mort dans le débarras du palier du premier étage d'une maison réaménagée en plusieurs appartements. Voilà le point de départ de ce policier qui semble a priori ouvert, bien que visiblement à huis-clos. Mais au fil du récit, alors que l'on s'attend à voir chaque locataire soupçonné à tour de rôle, quelques protagonistes seulement ressortent du lot. L'auteur s'est-il dégonflé, ou a-t-il du boucler son roman plus rapidement que prévu ? De même, j’imaginais la maison implicitement au centre l’œuvre comme un personnage, mais il n’en est rien. Soit.
L'histoire se joue assez vite entre l'inspecteur Côme (qui est bien un locataire et non l'inspecteur officiellement chargé de l'enquête), l'énigmatique poupée russe Véra, son mari et son jeune amant. A ce quatuor vient s'ajouter un arbitre, l'inspecteur Faulx. Ces personnages bénéficient d'une approche approfondie par rapport à ceux des autres romans de S-A Steeman (selon la préface du livre). "La maison des veilles" se focalise moins sur les faits et se préoccupe plus de définir un univers.
Alors qu'un film de cette époque (fin des années 30) aurait pris un sacré coup de vieux, ce roman policier n'a pratiquement pas vieilli. Certes, l'histoire nous immerge dans l'ambiance particulière de l'entre-deux-guerres, mais l'écriture allie la modernité à l'élégance, qui par ailleurs fait cruellement défaut à certains best sellers actuels. Tout cela paraît tellement naturel chez S-A Steeman.
J’ai déjà eu l’occasion de lire des policiers bien plus corsés, mais c’est plutôt pour son petit univers que pour son intrigue que ce roman m’a plu. Et malgré qu’il ait été initialement publié par le parti rexiste, il n’a hérité en rien des néfastes valeurs de son éditeur.

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8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 11 février 2017

« L’immeuble bruxellois où habite l’inspecteur Côme ne s’anime vraiment que pendant la soirée ( d’où le titre du roman). Mais ce soir-là, un coup de feu et, dans le placard, le cadavre d’un inconnu. Les locataires, pêle-mêle : une relieuse vieille fille confite dans sa virginité, un vieux baron, noceur impénitent ; un jeune homme bien propre et sa sœur exagérément maternelle ; une divorcée qui se console au piano ; un inspecteur de police désabusé ; un auteur de contes pour enfants ; deux marginaux et leur maman gâteau ; un couple de Russes plus ou moins fantasques ; une Hollandaise cherchant l’oubli dans les cartes. »

Un conseil : retenez bien au fur et mesure tous les personnages sinon vous allez droit à une lecture confuse ( ça sent le vécu, là).

A signaler une excellente préface de Jean Van Hamme ( je suppose le dessinateur de b.d .).

Extraits :

* « Comment trouves-tu mon plan ? ». Jack, qui regardait le croquis sous tous ses angles toussota. La pauvreté de la langue française ne lui était jamais mieux apparue qu’en cet instant :
« Très … original ! dit-il enfin. Très ... Très personnel. »

* Elle était de ces femmes qu’il faut conquérir chaque jour.

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