Une promesse de Sorj Chalandon
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Retarder le deuil
Le deuxième roman de cet auteur met en scène un petit village et ses personnages pittoresques, liés par le sang parfois mais surtout liés par un rituel particulier. Ils s’appellent Paradis, Madeleine ou portent un sobriquet, le Bosco et l’andouille. Le rituel de cette fraternité consiste à visiter tour à tour la maison de Mathilde et Étienne.
On devine aisément le mystère entourant le serment de ces sept amis. L’intention première de cette jolie histoire étant de nous faire découvrir des gens simples qui s’accrochent à l’idée du bonheur. Ensemble, ils conviendront de laisser le passé derrière eux, tranquillement, pour que la douleur ne soit pas trop vive.
Un roman attendrissant traversé de magie, une histoire d’amitié intimiste qui bouleverse par son émotion.
Les éditions
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Une promesse [Texte imprimé], roman Sorj Chalandon
de Chalandon, Sorj
B. Grasset
ISBN : 9782246711711 ; 18,00 € ; 17/08/2006 ; 273 p. ; broché -
Une promesse [Texte imprimé], roman Sorj Chalandon
de Chalandon, Sorj
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253121145 ; 7,70 € ; 21/12/2007 ; 217 p. ; Poche -
Une promesse
de Chalandon, Sorj
B. Grasset
ISBN : 9782246711797 ; 23/08/2006 ; 273 p. ; Format Kindle -
Une promesse [Texte imprimé] Sorj Chalandon
de Chalandon, Sorj
À vue d'oeil
ISBN : 9782846663472 ; 27,90 € ; 15/02/2007 ; 332 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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à la vie à la mort
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 27 septembre 2014
Contre l'oubli
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 13 décembre 2011
J'ai découvert cet auteur avec "Mon Traître" et je dois avouer que j'ai apprécié ce court roman, même si celui-ci n'a rien à voir.
Il s'agit d'une histoire, celle de Fauvette, de son homme: Etienne et de leur amis, réunis par une promesse. La révéler serait d'ailleurs trahir l'essence même de ce livre, car de quoi parlons nous ici?
L'amitié, la mort, la lutte contre l'oubli, le deuil. L'oubli, le devoir de mémoire envers les êtres qui nous sont chers, voilà ce qui est abordé dans "La Promesse", de façon simple et limpide comme les écrits de l'auteur, ce qui a son charme.
Un livre humaniste, une lecture agréable.
Mort, y es-tu ?
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 8 avril 2008
Qu'y a-t-il entre les gouttes de pluie, si ce n'est l'air humide breton, celui que tant de citadins cherchent à s'imprégner le temps d'un repos mérité ?
Monsieur Chalandon diffuse une atmosphère qui donne aux pierres la transpiration des maisons. Sont-elles vides des souvenirs enfantins, de ceux qui, tapis dans l'ombre des errances, nous relancent un brin de mémoire trop vite enseveli ?
L'auteur, palpe le pouls d'un espace existant, à l'allure d'une maison, basse, blanche, recouverte d' ardoises bleues, brûlantes sous le soleil de juillet, rassurantes les nuits de grands vents.
Des hommes, des femmes, vivent les uns à côté des autres, dans un lieu banal, avec pour lien les relations familiales, celles de bon ou mauvais voisinage, ou les dernières, plus intimes.
Parlant de l'escalier de la maison :
“le bois fatigué lui disait que deux hommes venaient. Il y avait le lourd de son Étienne et un froissé fragile”.
Le maintien en vie de nos disparus qui nous hantent, ceux que l'on veille jusqu'à ce que mort s'ensuive. Matérialisé par la flamme d'une bougie pour les uns, des fleurs pour les autres, les messes du souvenir, le temps du deuil s'écoule tel vide à combler ou non.
De ces morts qui ne savent rien, nous dirons tout ce qu'il y a en trop.
De ces morts qui savent tout, nous ne dirons jamais rien de trop.
La mort à cacher aux enfants restera tabou, si le silence les entoure. Parlons-en souvent tant qu'il est encore temps. Que ceux qui gardent la mémoire d'eux, transmettent aux suivants la flamme du défunt.
Sur le sujet évoqué, Chalandon incarne la pensée humaine en différents personnages. Chaque parole prononcée équivaut à une vérité. Multiples sont les parcelles de vie que l'on cultive chez les uns défriche chez les autres, suivant les sensibilités.
L'ouvrage est un et multiple à la fois, une réflexion à poser à côté du livre refermé.
Chalandon possède une écriture accessible à un large public. Parler simple pour un auteur est de loin la démarche la plus délicate à réaliser. C'est une manière de combler le fossé, jusqu'à présent grandissant de la forme d'élitisme la plus abjecte qui soit.
Séparer par le mépris, la masse uniforme des individus, c'est comme donner des jeux au peuple et des livres aux érudits.
Réunir les formes d'intelligence sous une même bannière, il n'y a que la mort qui puisse entreprendre pareil chantier. Chalandon côtoie en pleine mer les yachts de prestige et les chalutiers des marins pêcheurs.
L'univers de ce petit village, résonne des histoires liant les habitants du lieu, imbriqués dans la vie rurale comme ces petits murets réalisés avec les pierres des champs, pour protéger les cultures contre les embruns.
Le pouvoir des contes
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 18 mai 2007
S.Chalandon sait suggérer à demi-mot, par des notations de regards, de gestes, l’intensité des relations entre les personnages, souvent des taiseux, et la reconnaissance qu’ils vouent à ceux qui furent pour eux à la fois anges gardiens et éveilleurs d’imaginaire .
S . Chalandon sait également créer une atmosphère mystérieuse, comme de clair-obscur, en mêlant récit réaliste et conte fantastique et distiller progressivement jusqu’au dénouement interrogations, indices, et explications qui apaiseront la curiosité du lecteur . Mais l’introduction du merveilleux dans le réel exige un dosage délicat . Les touches de magie, inhérentes aux légendes bretonnes racontées aux enfants, et récurrentes dans le roman nuisent parfois à la vraisemblance de l’action . L’auteur a voulu transposer le surnaturel des contes celtes dans ce récit ancré dans le quotidien d’un bourg rural de Mayenne, au risque de porter préjudice à sa crédibilité .
Mais, ce roman n’est-il pas lui-même une sorte d’apologue destiné à traduire la puissance évocatrice, formatrice et fédératrice des contes et autres belles histoires ?
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