Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer
( Extremely loud and incredibly close)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Extrêmement bizarre
Le second roman de ce jeune auteur remarqué suit la quête de Oskar Schell, un garçonnet de 9 ans, mature au-delà de son âge, un inventeur, astrophysicien, francophile et pacifiste. Suite au décès de son père dans les attentats du 11 septembre, il fait la découverte d’une clé, vraisemblablement laissée pour lui en héritage. Tout son temps est alors consacré à la recherche de la serrure qu’elle peut déverrouiller.
Des indices dans un magasin d’art dirigent le jeune curieux sur la piste d’un certain « Black » et il entreprend de dénicher tous les New-yorkais portant le nom de « Black » Ce long processus donnera lieu a des rencontres inusitées, alourdies par de multiples conversations décousues qui exacerberont les frustrations d’Oskar et du lecteur.
Si l’intelligence du petit héros est indéniable, sa narration demeure simpliste, souvent au « Je » Le texte est toutefois aéré, traversé de phrases saccadées, d’images, de lettres du père et de témoignages introspectifs. L’abondance des artifices de la littérature contemporaine se traduira, pour certains, en une préoccupation pour le style plutôt que la substance.
Avant tout, un roman sur le deuil et l’incompréhension d’un enfant face aux grands cataclysmes, il s’agit aussi d’un conte philosophique. Les pensées minutieuses d’Oskar et sa manière de voir le monde conduit au questionnement. Dans cet univers singulier, l’émotion se vit à fleur de peau. Mais au final, il s’agit d’un mélo, aucunement prosaïque et fort créatif, mais tout de même un mélo.
Les éditions
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Extrêmement fort et incroyablement près [Texte imprimé] Jonathan Safran Foer traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso
de Foer, Jonathan Safran Huet, Jacqueline (Traducteur) Carasso, Jean-Pierre (Traducteur)
Editions de l'Olivier
ISBN : 9782879294810 ; 22,30 € ; 21/09/2006 ; 468 p. ; Cartonné -
Extrêmement fort et incroyablement près [Texte imprimé], roman Jonathan Safran Foer traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso
de Foer, Jonathan Safran Huet, Jacqueline (Traducteur) Carasso, Jean-Pierre (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757825839 ; 3,47 € ; 10/11/2011 ; 460 p. ; Poche
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Extrêmement fort & Incroyablement près ou le bizarre incident de la clé perdue
Critique de Clashortrash (, Inscrit le 18 octobre 2018, 45 ans) - 18 octobre 2018
Bon. Depuis le 11 septembre, on peut se demander si les jeunes romanciers américains (Marisha Pessl, Dona Tartt, etc.) n'ont pas adopté le postulat de "l'enfant surdoué et inadapté qui en a gros sur la patate" comme nouvelle forme d'idiotisme autorisant le lyrisme - que tout le monde sait condamné depuis belle lurette. Les sentiments poignants provoqués par des situations terribles -comme "j'ai perdu mon papa ou ma maman dans des circonstances atroces", c'est quand même de l'accroche-coeur un peu trop facile.
Pouvoir dire tout son mal-être d'une manière absolument tordue, singulière et très cultivée (pas moins d'une référence pointue et wikipédesque par page) : heureusement qu'il y a les enfants surdoués presque autistes !
Bon. je caricature un poil. Mais, un poil de nez, alors. et encore.
Ainsi, Oskar Schell, qui est le narrateur d'une bonne partie du roman, a une histoire familiale plutôt compliquée - et dont il ne perçoit que le sommet de l'iceberg. Son père a disparu lors des attentats du 11 septembre. Le hic dans l'horreur, c'est que l'enfant avait le malheur d'être à la maison lorsque son père tentait de joindre la famille pour les rassurer - au milieu des flammes. Et l'enfant n'a pas pu répondre. Pas eu la force. Plus tard, il trouve une clé dans un vase : son père avait-il un secret ? La dite clé se trouvait dans une enveloppe portant le simple mot "Black". Mais avec une majuscule : un nom propre ? De qui ? Seul un enfant un peu autiste peut rapidement recenser le nombre de Black habitant New-York. Et se lancer dans l'incroyable quête de la bonne personne.
A partir de là, c'est une odyssée découvrant les fêlures des hommes et des femmes peuplant New-York assez pleine de bons sentiments: tout le monde il est blessé, tout le monde il est en quête d'amour. Même sa grand-mère, qui, elle-même, a vécu ses propres drames quelque part en Allemagne, année zéro.
Et c'est une incroyable machine travaillant la difficulté de communiquer qui s'enclenche : ratures, conversations codées, ellipses... Autant d'expérimentations livresques confirmant la difficile communication des êtres. Après tout, le petit n'a pas osé décrocher.
Bon. Un peu plein de bon sentiments... La preuve : Tom Hanks est de la partie dans l'adaptation.
Et en même temps : ça peut faire du bien, les bons sentiments. Si vous en cherchez, simples, assez "humains" au sens plat du terme, et avec une composition maline - empruntez les sentiers tortueux de ce roman qui recomplique le roman mièvre.
Chamboulée, vraiment
Critique de Fabienne (, Inscrite le 12 septembre 2004, 46 ans) - 14 décembre 2012
D'abord, l'intrigue est très très bien montée, L'auteur brouille les pistes, nous amène d'interrogations en interrogations. A chaque découverte, on croit enfin détenir la vérité. Mais finalement non...
Peut-être est ce pour cette raison que certains trouvent ce livre "indigeste". En ce qui me concerne, j'ai été éblouie par ce style de narration.
D'ailleurs, si vous devez le lire, je vous conseille de ne pas lire le 4ème de couverture (ni les résumés des critiques), qui révèlent quelques secrets.
En outre, dans cette confusions de sentiments (deuil, amour, regrets, remords, peurs, solitude etc etc), l'auteur trouve toujours, et nous fait partager l'émotion juste. Pile juste. On est alors en complète empathie avec les personnages.
J'ai adoré aussi tous les personnages fantasques, qui sont d'une poésie à couper le souffle.
D'ailleurs, ce roman est, de mon point de vue, un long poème. Un poème à lire et à relire, je pense, rien que pour la beauté des phrases, parfois à plusieurs sens, parfois lourdes de sens mais pourtant très légères.
Et puis, le personnage d'Oskar est tellement attachant.
Et puis et puis.. Bon, je m'arrête là.
Je rajouterai juste : Moi qui écris un petit peu, je me suis d'abord dit en lisant ce livre que je ne pourrais plus écrire derrière lui.
Mais finalement c'est le contraire qui s'est passé : ce roman m'a donné un second souffle.
Extrêmement extravagant
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 30 septembre 2012
Son père est une des victimes de l’attentat du onze septembre et le héros se livre à une quête suite à ce drame.
Ce qui semblait au départ devoir être un jeu de piste à travers la grosse pomme pour trouver la serrure qu’ouvre une mystérieuse clé, ce transforme en un récit qui part dans tous les sens.
Les flash-back sur ses grands parents juifs allemands m'ont fortement perturbé dans ma lecture au point que je savais à certains moments plus de qui ou de quoi on parlait, voire qui parlait.
Mais ce qui est particulièrement remarquable dans le roman, « remarquable » n’étant pas ici à considérer comme un compliment, c’est l’insertion de photos, pages quasi-blanches, et autres graffitis dans le texte. Cela a pour mérite d’alléger le bouquin, mais surtout de distraire un lecteur qui a des difficultés à rester concentré sur le fil à suivre.
Pour conclure, je peux dire qu'il y a des livres où il est difficile d'entrer, ici une fois à l'intérieur du récit, on sait plus où est la sortie. Est-ce là une symbolique subtile liée au drame des tours jumelles ?
extrêmement fatigant...
Critique de Lurette (, Inscrite le 10 juillet 2010, 85 ans) - 17 septembre 2012
Je ne fais pas partie de l'élite qui a aimé ce livre. Je n'ai eu d'autre émotion que l'agacement. Pourtant j'ai fait de gros efforts. L'ayant acheté incroyablement cher dans la belle édition de ".2", je ne demandais qu'à marcher.
Trois fois j'ai abandonné la lecture et trois fois je l'ai reprise mais au bout de 250 pages -mini pages- j'ai craqué et décidé de m'en débarrasser définitivement.
Je ne résumerai pas le livre. D'autres, avant moi, l'ont très bien fait.
Mais j'ai bien failli y perdre ma joie de lire.
11/09
Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 24 août 2012
J'ai mis du temps avant de faire cette critique, j'espère me souvenir de ce qui m'avait dérangée dans ce roman. L'histoire se lit assez vite mais quand arrivent les parties sur le grand-père, j'ai souvent été déstabilisée, suis-je sûre d'avoir bien compris ? J'ai tout de même apprécié cette lecture qui m'a divertie par le côté enquête et la débrouillardise d'Oskar et mais aussi émue avec les moments d'Oskar avec son père et sa mère.
L'enfant et la mort
Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 11 mars 2012
Oskar souffre de son absence, mais n’a personne avec qui partager son désarroi.
Sa mère l’adore, mais elle est très prise par son travail, et de l’avis d’Oskar, pas assez éplorée par le décès de son mari.
Sa grand-mère paternelle aime son petit-fils plus que tout, mais elle-même est perturbée par la mort de son fils qu’elle a élevé seule, après la subite disparition de son mari.
Dans les affaires de son père, Oskar trouve cachée une clé avec le nom « Black » écrit sur une étiquette. Oskar se met à la recherche de son propriétaire en rencontrant tous les « Black » de New York…
Ce livre trainait dans ma bibliothèque depuis deux ou trois ans. La sortie du film (que je n’ai pas vu) m’a poussé à enfin en entamer la lecture. Et j’ai bien fait.
Le sujet des attentats du 11 septembre repris par un écrivain américain, me faisait craindre un mélange de clichés larmoyants et de patriotisme mal déballé. J’avais tort.
Paru en 2005, « Extrêmement fort et incroyablement près » est le deuxième roman de Jonathan Safran Foer, jeune auteur juif américain né en 1977, présenté comme l’héritier littéraire de Philip Roth.
La détresse d’Oskar et sa quête initiatique sont le support d’autres récits imbriqués qui déclinent le thème du deuil, de l’absence, de la responsabilité des vivants, de la relation parents-enfant. La mise en parallèle du 11 septembre et du bombardement de Dresde en 1945 donnent une base plus conséquente et plus universelle à ce récit.
Oui, l’utilisation de gadgets littéraires et l’insertion de photos peuvent sembler agaçantes. Oui, il y a des baisses de rythme et des longueurs inutiles. Oui, Jonathan Safran Foer, archétype du Bobo New Yorkais, peut être soupçonné de récupération.
Cependant ce bouquin est bien écrit et bien construit. Il mêle avec subtilité l’émotion et la fantaisie.
Pour moi, il a été vraiment un bon moment de lecture.
Oskar n'avait pas la bonne clé
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 30 août 2011
Chacun se fera sa vérité sur ce livre.
Extrêmement original et incroyablement beau
Critique de Mariebel (Paris, Inscrite le 1 novembre 2008, 37 ans) - 1 novembre 2008
Oui, car Extrêmement fort et incroyablement près est sans aucun doute original et déroutant. De par la façon dont l'histoire est racontée ou pour les personnages qu'on y rencontre, ce livre ne laisse pas indifférent.
Que ce soit le héros attachant et la quête de sa vérité, les histoires qui s'entremêlent, les photos, tout cela concourt à proposer un roman unique et plein de saveurs.
Souvent drôle et parfois émouvant, Jonathan Safran Foer s'affirme comme étant un des auteurs sur lesquels il faudra compter dans l'avenir!
Une grande surprise
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 25 juin 2008
Incrédule
Critique de Agnes (Marbaix-la-Tour, Inscrite le 19 février 2002, 59 ans) - 14 mai 2008
malgré la peine que j'ai pu ressentir à l'idée de me dire que ce petit bonhomme avait perdu son père dans un évènement aussi tragique et traumatisant que le 11 septembre 2001, malgré ses semelles de plomb que j'ai très bien (trop bien ?) ressenties, je n'ai pas réussi à entrer dans sa vie, dans ses rêves, dans sa fiction. Peut être parce que mon petit garçon à moi porte également beaucoup trop souvent des semelles de plomb et que je ne sais pas comment l'aider à les alléger ... En tout cas, tout comme j'avais trouvé l'enfant de 9 ans complètement insupportable dans le livre "ligne de faille de Nancy Huston", je trouve Oskar trop, vraiment trop, pour un enfant de 9 ans.
Ses réponses, son indépendance, sa recherche de la vérité, tout est à mon sens exagéré pour un enfant de cet âge. J'ai probablement perdu ma faculté d'imagination, si ça ne colle pas à la réalité, je n'arrive pas à apprécier ... si seulement Oskar avait 14 ans, alors là, peut être que j'y serais arrivée
Indigeste !
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 15 avril 2008
Parce que du courage, il en faut pour parvenir à la fin de ce second roman de l’auteur américain Jonathan Safran Foer, dont le premier roman Tout est illuminé (2003) fut adapté au cinéma avec Elijah Wood, rien que ça. Dans Extrêmement fort et incroyablement près, Foer se met dans la peau d’un jeune garçon de neuf ans, intellectuellement très en avance, lui donnant une allure d’enfant autiste.
Comment vous dire… C’est abominable. Vraiment ! Non seulement on ne comprend rien, mais en plus il faut se farcir les délires étranges de ce héros peu conventionnel, et sincèrement c’est épuisant. Sans compter sur les nombreuses pages de dessins, de photos ou de symboles qui sont parsemées tout le long du roman, le rendant juste un peu plus étrange et un peu moins compréhensible. Le genre de roman que Télérama plébiscite, parce que le seul fait de l’avoir achevé sans convulsions vous place dans une sorte d’élite et d’univers ultra-fermé.
Quitte à lire quelque chose d’un peu original et farfelu, on préfère vous conseiller Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon, extrêmement plus digeste et incroyablement mieux…
Extrêmement fort et incroyablement agaçant
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 18 mars 2008
Intérêt pour la gamme de personnages variés, avec mention particulière pour l'enfant, pour l'évocation de son imaginaire, de son inventivité, pour les tendres scènes de conversations au coucher avec son père ; et pour le couple des grands parents au lourd passé .
Intérêt aussi pour l'alternance des points de vue, des narrateurs et des types de narration .
Intérêt enfin pour la construction rigoureuse et habile de l'intrigue qui nous mène insensiblement au dénouement .
Agacement, toutefois, face à l'accumulation des scènes d'apocalypse . Non seulement celle de l'effondrement des tours jumelles à New-York, mais aussi celle du bombardement de Dresde, relatée de façon remarquable, et pour parachever l'évocation de l' empire du mal sur terre, celle de l'explosion de la bombe d'Hiroshima, difficilement supportable .!
Agacement aussi face aux nombreuses pages hors-texte (environ 70)contenant photos, ( dont certaines récurrentes) , chiffres, signatures , ou même totalement vierges et face aux autres fantaisies typographiques .
Un roman d'initiation intéressant , émouvant,qui croise le domaine de l'intime avec celui de l'histoire collective, qui enchevêtre réel et imaginaire , mais qui utilise aussi tous les artifices modernes de certains romans tant dans la mise en page que dans les scènes flattant le goût pour le mélodramatique et le catastrophique
Un roman bien réussi dans son genre, mais à mon goût, un peu "racoleur"
Extrêmement triste et incroyablement drôle
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 22 janvier 2008
Et Oskar est le moteur de cette «histoire de famille» qui attend d’être découverte.
Un thème qui pourrait sembler lourd mais qui ne l’est à aucun moment. Un ton aéré et dynamique dans la narration de ce petit garçon intelligent, vif et sensible. "Extrêmement fort et incroyablement près" est un roman particulièrement touchant mais jamais pathétique. Il ne manque ni d’humour ni d’inventivité et fait preuve d’une certaine clairvoyance sur le travail de deuil et les absents qui nous font changer.
Ponctué de photos qui imagent et accentuent le propos, ce roman m’a positivement interpellée, malgré ma réticence à y entrer. Comme quoi, il est souvent bon de dépasser ses a priori…
Oskar
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 19 décembre 2007
Ce petit garçon est terriblement attachant ; tout d'abord parce qu'on sent une énorme souffrance en lui (mais pourtant le roman ne tourne absolument pas au mélo-dramatique) mais aussi une très grande intelligence, une grande originalité et des attitudes (ses nombreuses idées d'invention, ses multi-cartes de visite, ..) et expressions qui font toujours sourire ("googolplex", "ça ne vaut pas triplette", "c'est 1000 dollars", ...).
On est vite absorbé par sa quête de la clé et l'envie de mieux connaître son histoire et celle de sa famille.
Il faut aussi remarquer la grande originalité de ce livre : certains personnages sont vraiment atypiques (le grand-père notamment et sa façon de "dialoguer") et la présentation du livre également (changement de typographie pour certains personnages, nombreuses photos, passages barrés ou entourés, ...)
Les petits défauts de ce roman sont : l'histoire parfois un peu complexe car plusieurs histoires sont mêlées et on ne les comprend qu'au fur et à mesure du dénouement et l'écriture parfois un peu simpliste due au récit par un petit garçon.
Je ne souhaitais pas, à la base, lire ce livre car le thème (11 septembre, enfant dont le papa est mort) ne m'attirait pas du tout mais finalement, ma bibliothécaire me l'a glissé dans ma PAL et j'en suis vraiment heureuse .. la seule chose que je regrette c'est de ne pas pouvoir rencontrer Oskar "pour de vrai".
Déroutant
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 13 décembre 2007
1/ il est drôlissime
2/ il est très touchant
3/ il traite des attentats du 11 septembre donc est toujours très d'actualité
4/ Oskar Schell est assez fabuleux (mais mon épouse et moi ne somme pas d'accord : elle veut que notre petit bout soit comme lui, moi vraiment pas )
5/ le final est vraiment intense et sublime je trouve
6/ il y a 2-3 passages "historiques" qui prennent aux tripes
7/ le roman est original car il est truffé d'images, de photographies, d'annotation faites par les héros, coloré,... cela doit être difficile à s'imaginer cela pour vous mais, c'est très attractif. Si vous avez cet ouvrage en mains un jour, vous comprendrez directement!
...
Un petit accroc pour moi, c'est que la narration d'Oskar est entrecoupée de récits difficiles à comprendre pendant une majeure partie du texte (évidemment à la fin ça prend du sens), difficiles par manque de ponctuation principalement... et ça j'aime pas du tout
Mais bon, mis à part cela, ce roman est une superbe découverte...
Oui, c'est possible...
Critique de Olivier1180 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans) - 29 octobre 2007
Ne vous méprenez pas sur mes paroles, je n'entends pas ici faire l'éloge des terroristes du 11 septembre. Je veux juste dire à toutes les personnes qui auraient été traumatisées par cet événement que ce livre constitue un excellent remède à la douleur et que les dernières pages (les photos de la chute) à elles seules résument l'esprit du livre.
C'est rempli de poésie, de réalisme et de tendresse.
Ce gamin qui cherche son père, qui comme seul souvenir de lui n'a que ses dernières paroles sur un répondeur, ce gamin en révolte face à une mère qui lui donne l'impression de ne rien voir de sa détresse alors qu'elle souffre, ce grand-père qui apparaît dans l'histoire, c'est simplement parfait.
La clé
Critique de Lescapricesdenicolas (, Inscrit le 2 décembre 2005, 41 ans) - 22 mai 2007
Un bien beau livre, un belle histoire, bourré de bonnes idées et belles idées.
Je rejoindrai Nana31, car j'ai beaucoup aimé l'histoire du grand père. Sa rencontre avec la grand mère du héros, sa vie, son amour perdu..
Un jeune auteur à suivre, et de beaux moments de lecture en perspective.
Absolument merveilleux..
Critique de Daffodil (, Inscrite le 3 août 2005, 53 ans) - 22 mars 2007
Moi, je l'ai déjà offert à 4 de mes amis.. et je continuerai!
Délice littéraire à découvrir.
Critique de Nana31 (toulouse, Inscrite le 29 janvier 2006, 55 ans) - 22 janvier 2007
L'histoire nous fait découvrir le mystère de sa famille et en particulier celle de son grand-père (j'ai d'ailleurs aimé la manière dont celui-ci dialogue avec ses mains tatouées.
Nous découvrons aussi d'autres personnages à travers cette histoire racontée avec talent.
C'est aussi un roman philosophique et sur l'acceptation du deuil.
extrêmement fort et incroyablement près
Critique de Soprano (, Inscrit le 24 mars 2005, 58 ans) - 2 janvier 2007
Apprendre à vivre avec
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 17 octobre 2006
Parallèlement et en filigrane se dessine l'histoire des souvenirs des grands-parents d'Oskar, tourmentés par les fantômes des bombardements de Dresde. Une autre quête, d'autres recherches, le tout se croise et s'entrecroise de manière subtile et touchante.
Dans divers entretiens, Jonathan Safran Foer a expliqué que dans la première version de son livre, le père d'Oskar mourait non pas dans les attentats du 11 septembre mais d'une simple crise cardiaque. Le frère de l'auteur l'a fait changer d'avis en lui disant qu'une telle angoisse chez un gamin ne pouvait qu'avoir été provoquée par un événement très tragique, JSF a alors opté pour les attentats bien connus. Doit-on le regretter? Je ne sais pas. Une crise cardiaque aurait certainement modifié la portée universelle du propos et sa mise en écho avec les souvenirs des grands-parents, qui sont aussi le témoignage d'un drame collectif. Jonathan Safran Foer a l'intelligence de ne pas centrer son livre sur les attentats ou le terrorisme, les attentats sont secondaires et c'est tant mieux.
J'ai aimé le côté maladroit et sensible des personnages du livre, comme le grand-père qui a tatoué "oui" et "non" sur ses mains et les présente en réponse, ça lui évite de devoir parler trop souvent. Cette maladresse, Jonathan Safran Foer l'exprime également à l'aide de photographies insérées dans le livre ou de pages blanches; l'immensité du non-dit et des silences.
J'ai aussi, beaucoup, apprécié les nombreuses réflexions d'Oskar et sa quête minutieuse; le lecteur partage avec lui l'évolution de son enquête et finit par se prendre à ce jeu tendre et cruel. C'est un labyrinthe, une chasse au trésor, dont le but est de trouver ou retrouver ses origines et de faire l'apprentissage du deuil, quel qu'il soit. Tout cela est puissant, même si certaines longueurs atténuent parfois la force du propos et la douceur des personnages. C'est un livre humain, un brin décalé.
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Que vaut le film ? | 2 | Fabienne | 9 septembre 2013 @ 17:12 |
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