Baronnets et bars honnêtes de Pelham Grenville Wodehouse
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Le meilleur de Wodehouse
Wodehouse se révèle bien meilleur dans la nouvelle que dans le roman. Alléché par les couvertures des éditions anglaises prometteuses de péripéties farfelues sur fond de manoirs et de terrains de golf, je m’étais à plusieurs reprises plongé dans les romans de la série Jeeves sans jamais parvenir à en dépasser un tiers. Je trouve que Wodehouse a trop tendance à délayer l’intrigue et le style, ce qui n’a rien d’étonnant pour un auteur qui a produit plus de cent volumes. Cette fois, je me suis attaqué à « Baronnets et bars honnêtes », recueil de dix nouvelles. Heureuse surprise, j’ai lu le tout d’une traite. Ramenées à une trentaine de pages, les intrigues de Wodehouse sont beaucoup plus captivantes.
Le contexte est le même que celui des romans : la bonne société anglaise de l’entre-deux-guerres. Les héros sont des jeunes gens oisifs et fortunés, avant tout préoccupés de mode, de cocktails et de flirt. Leur bêtise est un des grands ressorts comiques de l’auteur. Parfois ils se lancent dans de nouvelles expériences, le socialisme, la poésie etc. Mais ils abandonnent aussi vite que Bouvard et Pécuchet. Pour eux le summum du talent artistique consiste, comme pour le nommé Archibald, «à imiter à la perfection le chant de la poule en train de pondre.» L’auteur porte sur eux un regard amusé, dépourvu de toute méchanceté. On ne trouve jamais chez lui l’impertinence, la révolte, l’humour noir qui font l’intérêt par exemple de Saki. Cette gentillesse est sans doute sa limite mais après tout, il n’est pas si facile aujourd’hui de faire rire sans vulgarité ni noirceur.
Le style est identique à celui des romans : allègre, facile et riche en métaphores extravagantes et en dialogues burlesques. Les intrigues, qui s’appuient sur des situations de vaudeville avec une pointe d’absurde, sont menées tambour battant. Les malheureux héros, dotés de leur seule naïveté et de leur intelligence très relative, sont plongés dans des difficultés inextricables et confrontés à une foule de personnages peu sympathiques. Les habitués de Wodehouse retrouveront quelques têtes connues, tels que Mr. Mulliner ou Oncle Fred. Quand à ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur, ce recueil leur permettra de confirmer le célèbre slogan : « Wodehouse a deux catégories de lecteurs : ceux qui ne l’ont jamais lu et ceux qui l’adorent. »
Dommage que Wodehouse ait écrit beaucoup plus de romans que de nouvelles…
Titre original : “Young Man in Spats”.
Les éditions
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Baronnets et bars honnêtes de Pelham Grenville Wodehouse
de Wodehouse, Pelham Grenville
10-18 / 10/18
ISBN : 9782264021113 ; 06/05/1995 ; 283 p. ; Poche
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Du concentré de Wodehouse
Critique de Paludo (Maine-et-Loire, Inscrite le 19 juillet 2011, 41 ans) - 11 août 2011
On suit avec bonheur les péripéties de ces gentlemen pas forcément très futés mais si attachants !
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