Siddhartha de Hermann Hesse

Siddhartha de Hermann Hesse
( Siddhartha)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Lou, le 10 novembre 2000 (Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 53 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 16 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (183ème position).
Visites : 16 103  (depuis Novembre 2007)

Sur le chemin de la paix intérieure

Siddhartha est enfant. Il vit auprès de son père, de sa mère et de son ami Govinda.
Il est aimé et admiré de tous. " Mais lui ne trouve en lui-même aucune joie, aucun plaisir ".
Siddhartha grandit. Trois Samanas, des ascètes en pèlerinage, passent par là. Siddhartha les suit, et commencent pour lui plusieurs années de privation. Sur sa route, il croise Bouddha et converse avec lui. Il décide ensuite qu'aucune doctrine ne le séduira plus, " puisque la doctrine de cet homme ne m'a pas séduit ".
Siddhartha vieillit encore et plonge dans le monde matérialiste du marchand Kamaswani. Celui-ci l’initie aux plaisirs de l'argent tandis que la courtisane Kamala lui fait découvrir d'autres plaisirs plus charnels. Au lieu de se trouver enfin, Siddhartha se perd un peu plus chaque jour jusqu’au point de non-retour où il quitte tout. Il rejoint Vasudeva, le passeur. Avec lui, il va apprendre la sérénité, à écouter le fleuve sur lequel il transporte chaque jour des voyageurs.
Siddhartha est vieux maintenant. La découverte inopinée de son fils, fruit de ses amours avec Kamala, le rapproche définitivement de ses semblables, les êtres humains. Enfin, il ressent leurs joies et leurs peines. Enfin, il les comprend. Après une grande souffrance, il découvre la paix et la transmet à son ami Govinda. La boucle est ainsi bouclée.
Ecrit dans un langage simple - et parfois même simpliste - cette fable étudie les différentes façons de " vivre sa vie ". La recherche et la découverte de soi sont au bout du chemin. Hermann Hesse nous y mène sans trop de difficultés. Pourtant, durant tout le trajet, ce n’est qu'à moitié convaincu qu'on se laisse guider. Mais comment oser critiquer un Prix Nobel de Littérature ?

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Siddhartha

8 étoiles

Critique de Philippe Alexis (, Inscrit le 9 octobre 2020, 68 ans) - 9 octobre 2020

Livre d'un parcours initiatique. S'appuyer sur la vie et toutes ses facettes pour que la claire vérité s'empare de nous et nous fasse atteindre la sagesse. Un beau programme, romantique à souhait, qui m'avait conquis lorsque j'étais adolescent (enfin... oui... j'avais la trentaine, quoi...). Je ne l'ai pas relu depuis, mais il m'en est resté un engouement, et le souvenir d'une fascination parfois, lors de la lecture. A l'époque, j'avais alors tâtonné en aveugle vers différents bouquins révélateurs de vérité et d'épanouissement personnel, pensées positives et autres ritournelles très à la mode aujourd'hui encore, et je dirais même, plus que jamais à la mode... Oui, le monde va mal... sans parler de toutes les diverses variétés de thés, rouge, noir, vert, blanc, aux milles pétales, avec bougie allumée et bol tibétain... enfin je crois que là, je m'égare, reviens dans les clous, Alex, et parle du livre, bon sang.
Donc je l'ai lu voici longtemps. Et j'ai beaucoup aimé ce roman, sa prose enveloppante et sensuelle, l'observation du monde qui découle de ses phrases, la puissance psychologique des êtres qui l'habitent.
De mon côté je recommande aussi "Narcisse et Goldmund" et "Demian" (à lire ado aussi, ce qui est un compliment à l'auteur, vu que c'est un âge plutôt difficile...)

Une oeuvre à part

7 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 20 avril 2018

Le moins que l’on puisse dire est que Siddhartha semble avoir marqué nombre de lecteurs.
Il n’y a qu’à voir le nombre de critiques élogieuses et de 5 étoiles sur le site. Il est donc difficile de se démarquer de ce concert de louanges. Non pas que je n’ai pas aimé ou apprécié Siddharta, loin s’en faut, mais je ne peux pas dire qu’il m’ait marqué.
De plus toute critique de ce roman ne peut être que subjective car il est clair que son appréciation change selon l’âge et l’expérience du lecteur. Il n’y a pas si longtemps, une conversation traitait le sujet des relectures sur le forum du site : Siddhartha est assurément un roman de cette catégorie. Un petit livre qui s’appréciera de façon différente selon la période de notre vie où nous le découvrirons ou nous le relirons.
Pour ma part peut-être qu’il est encore un peu trop tôt pour pleinement l’apprécier et en tirer des enseignements à titre personnel.
Cependant cette lecture fut rafraichissante et originale dans le sens où elle m’a sorti de mes lectures et de mon confort habituel.
A découvrir pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.

Rompre avec les autres pour trouver en soi

9 étoiles

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 1 février 2018

Siddhartha est un monument de la littérature mondiale, il a fait l’objet de multiples interprétations dont certaines sont très brillantes, je ne vais donc pas essayer d’expliquer ce qu’il y a dans ce texte d’une grande puissance intellectuelle et d’une belle qualité littéraire. Je me contenterai de dire la lecture que j’en ai faite et comment je rattache ce texte évoquant la période qui a vu naître le bouddhisme, à celle qui a vu Hesse l’écrire. Ce que j’ai vu de prime abord, c’est ce que chacun dit de ce texte, son intention initiatique, la volonté de l’auteur de montrer un chemin. Mais paradoxalement Siddhartha qui porte le même non que celui qui deviendra le Bouddha, suit un autre chemin, une autre voie, il ne marche pas avec les adeptes de Bouddha, il prend une voie contraire. Ce livre c’est tout d’abord une leçon de rupture, des ruptures avec ce qui existe pour aller ailleurs mais pas n’importe où.

Fils d’un brahmane Siddhartha est vite saturé par tout ce que son père lui a enseigné et dont il ne tire pas une satisfaction suffisante pour répondre aux questions qu’il se pose. « … l’esprit n’était pas satisfait, l’âme n’était pas sereine et le cœur n’était point tranquille ». Il rompt donc avec son père et par la même occasion avec la religion brahmanique, il part avec son ami à la recherche de la vérité, de la sérénité, de la sagesse. On pourrait donc en conclure qu’il faut, à un instant de la vie remettre en cause les influences familiales qu’elles soient affectives, sociales ou religieuses. « …j’ai fini par me méfier et me lasser des doctrines et de tout ce qui s’apprend, et que ma foi en les paroles des maîtres qui parviennent jusqu’à nous est bien faible ». La vérité transmise est toujours celle des autres, elle peut-être pervertie. En 1922, Hermann Hesse comprend que les diverses doctrines qui s’affrontent déjà depuis quelques décennies ne peuvent conduire qu’à un chaos général.

Il revient vers une pensée rousseauiste, vers une sorte de panthéisme laïque qui chercherait la vérité au fond des êtres en dehors de toute doctrine frelatée par essence même. « Il n’y a qu’un savoir, ô mon ami, et qui est partout, c’est l’Atman, qui est en moi, en toi, et dans chaque être. Et voilà pourquoi je commence à croire qu’il n’est pas de plus grand ennemi du vrai savoir que de vouloir savoir à tout prix, d’apprendre ». Ainsi Siddhartha refuse de suivre le chemin tracé par son homonyme qui deviendra Bouddha, pour suivre sa propre route, trouver sa propre vérité. Hesse invite les citoyens de son époque à suivre, comme Siddhartha, leur propre réflexion sans écouter les doctrines rouge, brune, noire ou aux multiples couleurs des nations. « Chacun peut-être magicien et atteindre son but, s’il sait réfléchir, s’il sait attendre, s’il sait jeûner ».

Après avoir rompu avec sa famille, sa religion, son ami, Siddhartha rompt avec lui-même, avec ses penchants pour les divers plaisirs qu’il a appris à goûter avec excès, et même avec son fils qu’il doit laisser découvrir son propre chemin, pour se réfugier dans la nature et le dénuement avec la rivière pour seule compagnie. Cette attitude rappelle certainement la vie de Hesse en rupture avec sa famille, avec toutes les institutions qu’il a fréquentées depuis l’école, avec toutes les doctrines et toutes les religions pour se réfugier dans la campagne suisse, dans la solitude avec sa liberté de penser, vivant dans le seul temps réel : le présent. « Tu veux dire sans doute que le fleuve est partout simultanément : à sa source et à son embouchure, à la cataracte, au bac, au rapide, dans la mer, à la montagne : partout en même temps et qu’il n’y a pas pour lui la moindre parcelle de passé ou la plus petite idée d’avenir, mais seulement le présent ? »

Ce traité philosophique invitant à rechercher la vérité au fond de soi par la méditation et non pas par la connaissance acquise qui n’est que le fruit maturé et transmis par d’autres, rappelle le fameux « connais-toi toi-même » inscrit au fronton du temple d’Apollon à Delphes. Hermann Hesse semble s’inspirer de cette maxime philosophique pour tricoter son récit à la manière de ceux composant « Les aventures des quatre derviches » qu’il a certainement lus, comme bien d‘autres textes indiens anciens, lors de son séjour dans ces contrées. Il a seulement ajouté une goutte de romantisme, très en vogue à cette époque dans la Mitteleuropa, pour obtenir ce conte philosophique évoquant sa vie et annonçant les horreurs à venir. L’évocation du « moi » se trouve à Delphes comme dans les réflexions de Siddhartha, comme dans le romantisme pangermanique du XIX° siècle. La Sagesse est atemporelle, elle est, ne se communique pas, ne s’apprend pas, elle se découvre, Hesse invite ses contemporains à la chercher mais, à leur grand dam, ils ne l’ont pas écouté.

« Le Savoir peut se communiquer, mais pas la Sagesse. On peut la trouver, on peut en vivre, on peut s’en faire un sentier, on peut, grâce à elle, opérer des miracles, mais quant à la dire et à l’enseigner, non, cela ne se peut pas. »

Sublime !!

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 9 août 2014

Pas bouddhiste pour un sou, je me suis demandé, au moment de commencer ce court (160 pages en poche) roman de Hesse, mon troisième après "Le Loup Des Steppes" et "Demian", si je n'allais pas m'emm*rder à le lire. Malgré sa petitesse en nombre de pages.
Mais non, j'ai adoré ce récit initiatique sur un fils de brahmane indien qui décide de trouver la spiritualité, en devenant Samane, en rencontrant Bouddha (LE Bouddha), mais qui se rend compte qu'il préfère les plaisirs de la vie (l'amour, etc) à cette doctrine d'ascèse. Il rencontre l'amour, par le biais de la belle Kamala, et devient, grâce à son amitié avec un riche marchand, un homme respecté et riche. Mais, las, il sent que ça ne lui va pas, et, vieillissant, se retire pour vivre seul, au bord d'un fleuve, sans rien d'autre que son âme.

"Siddhartha" est un chef d'oeuvre de plus pour Hermann Hesse, et si je lui préfère "Demian" (mon préféré de lui pour le moment), c'est un roman magnifique, sublimement écrit (c'est d'un fluide ! ça se lit très facilement), passionnant. Envoûtant, en fait. A lire. A Tout prix. Surtout que, niveau prix, vu le faible nombre de pages, ce roman n'est généralement pas vendu à un prix exorbitant en France.

Brahmane or not Brahmane ?

10 étoiles

Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 11 mai 2012

Il m’arrive quelquefois de dire qu’il y a des livres dont on sort ahuri ; ce fut mon cas avec « Mangez-le si vous voulez… » de Jean Teulé, ou de « La guitare » de Michel del Castillo. Il y a aussi des livres qui vous marquent à jamais et dont on s’extrait ébloui, comme certains Tournier, certains Déon… et « Siddartha ».
Un premier contact avec la prose de Hermann Hesse, « Le loup des steppes », m’avait laissé sur ma faim ; mais malgré tout, désireux d’une autre tentative. Et ce fut Siddartha… Un choc…Depuis, je ne compte plus combien j’en ai acheté en édition de poche suite à des prêts sans retour, des cadeaux…

Siddartha, ou le récit d’une quête initiatique. Le thème n’est pas rare chez Hesse ; et même constant tout au long de l’œuvre. Ajouté au questionnement du sens qu’on donne à sa vie, Siddartha est également une longue et passionnante méditation sur la connaissance : qu’est-ce la connaissance ? Les réponses des maîtres sont-elle à la hauteur des questions existentielles de leurs disciples ?...
Dans son itinéraire vers la sagesse, Siddartha est confronté à divers choix. Il les expérimentera tous : de la voie du respect familial et de la tradition en passant par la recherche de la spiritualité mais également au travers des joies de l'amour et de la vie matérielle, pour aussitôt s'en écarter. Il finira passeur sur les rives d’une profonde rivière et prendra conscience, là, au bord de l'eau-source-de-vie de son appartenance au grand Tout.

Un ouvrage que j’ouvre de temps à autre, au hasard, pour m’en « faire » quelques lignes… Quel désastre de ne plus faire partie, et depuis longtemps, de ceux qui ne l’ont pas encore lu…

Génération Hippie

9 étoiles

Critique de Jefopera (Paris, Inscrit le 9 avril 2009, 60 ans) - 22 octobre 2010

Juste pour rappeler que Siddartha a été l'un des livres culte de la jeunesse américaine contestataire, à la fin des années 60.

Postérité hippie assez cocasse pour ce roman d'apprentissage, encore empreint de réminiscences romantiques.

En tout cas un très beau livre, que j'ai relu plusieurs fois, à des périodes différentes de ma vie, avec un bonheur toujours aussi vif.

Une vie sur la voie de la sagesse

9 étoiles

Critique de Grégoire M (Grenoble, Inscrit le 20 septembre 2009, 49 ans) - 10 février 2010

Siddharta est le fils doué d’un brahmane et à ce titre, sa destinée de prêtre est déjà tracée. Mais un jour, malgré tous les enseignements qu’il a reçus cette voie ne lui convient plus. Il décide alors de poursuivre sa quête de sagesse plus loin. Ce chemin sera long et lui fera mener la vie ascétique des Samanas, rencontrer et écouter la parole de Bouddha, découvrir le plaisir charnel et se perdre dans les méandres de la vie bourgeoise, supporter la douleur d’être rejeté par son fils. Pour enfin, par la rencontre d’un passeur, qui transporte hommes et marchandises d’une rive à l’autre d’un fleuve et par la contemplation de ce fleuve, enfin trouver la sagesse et la paix intérieure.
Siddharta est un livre quasi mystique qui vous transporte dans sa quête de sagesse dans laquelle il est à la fois apaisant et vivifiant de se (re)plonger. Même si l’enseignement fondamental du livre est bien que cette voie de la sagesse n’est dans aucune doctrine et par conséquence dans aucun livre, mais une voie propre à chacun de nous.

L'Alpha et l'Oméga

10 étoiles

Critique de Matthias1992 (, Inscrit le 27 août 2007, 32 ans) - 26 octobre 2009

Un livre sur la vie. Un livre pour la vie.
Un guide. Un maître. Une référence.
Dans une langue éblouissante de limpidité, Hesse nous convie à un voyage initiatique absolument formateur. Sur un chemin jalonné d'embûches, Siddharta découvrira la spiritualité, l'amitié, l'amour charnel, la mort, avant de passer le reste de ses jours dans une mélancolie contemplative, à observer le fleuve et toutes les émotions, toutes les années qu'il charrie.
Bouleversant. Magistral. Sublime.

A lire ... qui que vous soyez !

10 étoiles

Critique de Nanardstef (, Inscrit le 6 juin 2008, 47 ans) - 16 juin 2009

Je suis si content que quelqu'un m'ait fait penser à mettre une critique sur ce livre !
C'est une de mes meilleures surprises ces dernières années.
Je n'ai rien à ajouter aux descriptifs précédents mais je voulais absolument donner envie à d'autres personnes de découvrir Hermann Hesse et ce livre en particulier (Lisez Demian également).

Un livre magnifique

10 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 16 juin 2009

J'ai adoré ce livre. Je l'ai lu plusieurs fois et le recommande chaudement. Il ferait partie de ceux que j'emmènerais si je partais sur une île déserte... C'est dire.
Poétique, initiatique. Le chef d'oeuvre de Hesse !

En quête de soi...

10 étoiles

Critique de Alexandra.C (METZ, Inscrite le 5 janvier 2006, 47 ans) - 17 janvier 2006

Remarquable parcours initiatique tant pour Siddhartha que pour le lecteur lui-même.
L'écriture poétique, l'exceptionnelle maîtrise du verbe et l'univers exotique (sans ses clichés) participent à cette quête de la paix intérieure et de la connaissance de soi.
On quitte ce roman avec une impression contrastée qui oscille entre l'apaisement et le bouillonnement de l'esprit.

beau livre initiatique

9 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 30 mars 2005

je le recommande vivement, c'est poignant et surtout cela fait réfléchir au sens de la vie.

Critique d'un Prix Nobel

6 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 13 avril 2001

Je comprends Lou qui éprouve une certaine hésitation à critiquer un Prix Nobel. Pourtant elle le fait quand-même en ne donnant que trois étoiles à ce livre, ce que je ne conteste pas du tout. Hesse en a écrit de meilleurs. A regarder la liste complète des auteurs à qui le Nobel a été attribué il y a pourtant parfois de quoi se poser des questions. Et parfois davantage en pensant à ceux qui ne l'ont pas obtenu ! Je crois qu'il ne faut pas oublier que l'effet de mode joue et que, bien souvent, seul le recul permet de voir quel écrivain restera et quel écrivain ne restera pas. Et puis il peut réaparaître soudain au sommet bien plus tard... Le Nobel tient parfois également compte d'aspects politiques. On veut consacrer un auteur de tel pays, ou de telle couleur de peau, parce qu'il lutte pour ceci ou contre cela
etc... Qui comprend encore bien le fait que Pearl Buck l'a obtenu ? Qui connaît encore Reymont, Spitteler, Hauptmann, Heyse ? Anatole France est passé un peu aux oubliettes et il est Nobel... Malraux ne l'a pas reçu et Kadaré ne l'aura peut-être pas car il était Président de l'Union des artistes en Albanie pendant certaines années de la dictature...

Une question

10 étoiles

Critique de Alertinfo (Paris, Inscrit le 11 avril 2001, 50 ans) - 12 avril 2001

Ce livre pose une question. Que faut-il faire ? Etre le passeur de la rivière à la fin du livre, sans désir, sans but, sans envie ou jouer à faire partie des vivants, consommer dans le monde moderne.
La réussite de ce livre est qu'on n'en sort pas indemne.
C'est un livre d'initiation.
C'est un guide de savoir vivre.
Ce n'est pas un livre de recettes.
Bref j'ai adoré et je le recommande.

La vie n'est qu'un conte

0 étoiles

Critique de Mot Passant (Bruxelles, Inscrit le 15 février 2001, 51 ans) - 2 mars 2001

Qu'est ce que la grande littérature, celle qui se voit récompensée par les Nobels qui, il faut bien l'avouer, s'attachent finalement plus aux thèmes et idées humanistes qu'au travail littéraire? Un livre simple, qui s'ouvre, se parcourt et se referme dans un même élan lisse de lecture. Une histoire? Oui, mais comme dans les contes philosophiques du XVIIIème siècle, elle n'est que prétexte. Reste le fond du sujet : la condition humaine. Oui, le héros est naïf mais de la naïveté qui permet la pureté. Oui, l'écriture est simple mais de la simplicté qui permet l'accessibilité. Oui il s'agit d'un livre simple parlant d'un homme simple et dans un ton des plus simples. Et puis il y a le plaisir. Les belles pages quasi poétiques où le héros progresse à l'intérieur de lui. Les moments de réflexion où il prend chacune de ses décisions. A l'heure où le développement personnel et la "nouvelle psychologie" se développent, Siddartha ne nous offre pas tant une biographie imaginaire que le parcours d'un homme mû par la recherche du bonheur. Et c'est en cela que ce livre nous parle et nous ressemble autant que nous ressemblons à Siddartha. Ce livre ne nous apprend rien. Il nous offre un miroir. Il est comme la rivière au bord de laquelle Siddartha finit pa

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