Siddhartha de Hermann Hesse
( Siddhartha)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Sur le chemin de la paix intérieure
Siddhartha est enfant. Il vit auprès de son père, de sa mère et de son ami Govinda.
Il est aimé et admiré de tous. " Mais lui ne trouve en lui-même aucune joie, aucun plaisir ".
Siddhartha grandit. Trois Samanas, des ascètes en pèlerinage, passent par là. Siddhartha les suit, et commencent pour lui plusieurs années de privation. Sur sa route, il croise Bouddha et converse avec lui. Il décide ensuite qu'aucune doctrine ne le séduira plus, " puisque la doctrine de cet homme ne m'a pas séduit ".
Siddhartha vieillit encore et plonge dans le monde matérialiste du marchand Kamaswani. Celui-ci l’initie aux plaisirs de l'argent tandis que la courtisane Kamala lui fait découvrir d'autres plaisirs plus charnels. Au lieu de se trouver enfin, Siddhartha se perd un peu plus chaque jour jusqu’au point de non-retour où il quitte tout. Il rejoint Vasudeva, le passeur. Avec lui, il va apprendre la sérénité, à écouter le fleuve sur lequel il transporte chaque jour des voyageurs.
Siddhartha est vieux maintenant. La découverte inopinée de son fils, fruit de ses amours avec Kamala, le rapproche définitivement de ses semblables, les êtres humains. Enfin, il ressent leurs joies et leurs peines. Enfin, il les comprend. Après une grande souffrance, il découvre la paix et la transmet à son ami Govinda. La boucle est ainsi bouclée.
Ecrit dans un langage simple - et parfois même simpliste - cette fable étudie les différentes façons de " vivre sa vie ". La recherche et la découverte de soi sont au bout du chemin. Hermann Hesse nous y mène sans trop de difficultés. Pourtant, durant tout le trajet, ce n’est qu'à moitié convaincu qu'on se laisse guider. Mais comment oser critiquer un Prix Nobel de Littérature ?
Les éditions
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Siddhartha [Texte imprimé] Hermann Hesse traduit de l'allemand par Joseph Delage préface de Jacques Brenner
de Hesse, Hermann Brenner, Jacques (Préfacier) Delage, Joseph (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253008484 ; 5,20 € ; 01/01/1975 ; 224 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (15)
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Siddhartha
Critique de Philippe Alexis (, Inscrit le 9 octobre 2020, 68 ans) - 9 octobre 2020
Donc je l'ai lu voici longtemps. Et j'ai beaucoup aimé ce roman, sa prose enveloppante et sensuelle, l'observation du monde qui découle de ses phrases, la puissance psychologique des êtres qui l'habitent.
De mon côté je recommande aussi "Narcisse et Goldmund" et "Demian" (à lire ado aussi, ce qui est un compliment à l'auteur, vu que c'est un âge plutôt difficile...)
Une oeuvre à part
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 20 avril 2018
Il n’y a qu’à voir le nombre de critiques élogieuses et de 5 étoiles sur le site. Il est donc difficile de se démarquer de ce concert de louanges. Non pas que je n’ai pas aimé ou apprécié Siddharta, loin s’en faut, mais je ne peux pas dire qu’il m’ait marqué.
De plus toute critique de ce roman ne peut être que subjective car il est clair que son appréciation change selon l’âge et l’expérience du lecteur. Il n’y a pas si longtemps, une conversation traitait le sujet des relectures sur le forum du site : Siddhartha est assurément un roman de cette catégorie. Un petit livre qui s’appréciera de façon différente selon la période de notre vie où nous le découvrirons ou nous le relirons.
Pour ma part peut-être qu’il est encore un peu trop tôt pour pleinement l’apprécier et en tirer des enseignements à titre personnel.
Cependant cette lecture fut rafraichissante et originale dans le sens où elle m’a sorti de mes lectures et de mon confort habituel.
A découvrir pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.
Rompre avec les autres pour trouver en soi
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 1 février 2018
Fils d’un brahmane Siddhartha est vite saturé par tout ce que son père lui a enseigné et dont il ne tire pas une satisfaction suffisante pour répondre aux questions qu’il se pose. « … l’esprit n’était pas satisfait, l’âme n’était pas sereine et le cœur n’était point tranquille ». Il rompt donc avec son père et par la même occasion avec la religion brahmanique, il part avec son ami à la recherche de la vérité, de la sérénité, de la sagesse. On pourrait donc en conclure qu’il faut, à un instant de la vie remettre en cause les influences familiales qu’elles soient affectives, sociales ou religieuses. « …j’ai fini par me méfier et me lasser des doctrines et de tout ce qui s’apprend, et que ma foi en les paroles des maîtres qui parviennent jusqu’à nous est bien faible ». La vérité transmise est toujours celle des autres, elle peut-être pervertie. En 1922, Hermann Hesse comprend que les diverses doctrines qui s’affrontent déjà depuis quelques décennies ne peuvent conduire qu’à un chaos général.
Il revient vers une pensée rousseauiste, vers une sorte de panthéisme laïque qui chercherait la vérité au fond des êtres en dehors de toute doctrine frelatée par essence même. « Il n’y a qu’un savoir, ô mon ami, et qui est partout, c’est l’Atman, qui est en moi, en toi, et dans chaque être. Et voilà pourquoi je commence à croire qu’il n’est pas de plus grand ennemi du vrai savoir que de vouloir savoir à tout prix, d’apprendre ». Ainsi Siddhartha refuse de suivre le chemin tracé par son homonyme qui deviendra Bouddha, pour suivre sa propre route, trouver sa propre vérité. Hesse invite les citoyens de son époque à suivre, comme Siddhartha, leur propre réflexion sans écouter les doctrines rouge, brune, noire ou aux multiples couleurs des nations. « Chacun peut-être magicien et atteindre son but, s’il sait réfléchir, s’il sait attendre, s’il sait jeûner ».
Après avoir rompu avec sa famille, sa religion, son ami, Siddhartha rompt avec lui-même, avec ses penchants pour les divers plaisirs qu’il a appris à goûter avec excès, et même avec son fils qu’il doit laisser découvrir son propre chemin, pour se réfugier dans la nature et le dénuement avec la rivière pour seule compagnie. Cette attitude rappelle certainement la vie de Hesse en rupture avec sa famille, avec toutes les institutions qu’il a fréquentées depuis l’école, avec toutes les doctrines et toutes les religions pour se réfugier dans la campagne suisse, dans la solitude avec sa liberté de penser, vivant dans le seul temps réel : le présent. « Tu veux dire sans doute que le fleuve est partout simultanément : à sa source et à son embouchure, à la cataracte, au bac, au rapide, dans la mer, à la montagne : partout en même temps et qu’il n’y a pas pour lui la moindre parcelle de passé ou la plus petite idée d’avenir, mais seulement le présent ? »
Ce traité philosophique invitant à rechercher la vérité au fond de soi par la méditation et non pas par la connaissance acquise qui n’est que le fruit maturé et transmis par d’autres, rappelle le fameux « connais-toi toi-même » inscrit au fronton du temple d’Apollon à Delphes. Hermann Hesse semble s’inspirer de cette maxime philosophique pour tricoter son récit à la manière de ceux composant « Les aventures des quatre derviches » qu’il a certainement lus, comme bien d‘autres textes indiens anciens, lors de son séjour dans ces contrées. Il a seulement ajouté une goutte de romantisme, très en vogue à cette époque dans la Mitteleuropa, pour obtenir ce conte philosophique évoquant sa vie et annonçant les horreurs à venir. L’évocation du « moi » se trouve à Delphes comme dans les réflexions de Siddhartha, comme dans le romantisme pangermanique du XIX° siècle. La Sagesse est atemporelle, elle est, ne se communique pas, ne s’apprend pas, elle se découvre, Hesse invite ses contemporains à la chercher mais, à leur grand dam, ils ne l’ont pas écouté.
« Le Savoir peut se communiquer, mais pas la Sagesse. On peut la trouver, on peut en vivre, on peut s’en faire un sentier, on peut, grâce à elle, opérer des miracles, mais quant à la dire et à l’enseigner, non, cela ne se peut pas. »
Sublime !!
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 9 août 2014
Mais non, j'ai adoré ce récit initiatique sur un fils de brahmane indien qui décide de trouver la spiritualité, en devenant Samane, en rencontrant Bouddha (LE Bouddha), mais qui se rend compte qu'il préfère les plaisirs de la vie (l'amour, etc) à cette doctrine d'ascèse. Il rencontre l'amour, par le biais de la belle Kamala, et devient, grâce à son amitié avec un riche marchand, un homme respecté et riche. Mais, las, il sent que ça ne lui va pas, et, vieillissant, se retire pour vivre seul, au bord d'un fleuve, sans rien d'autre que son âme.
"Siddhartha" est un chef d'oeuvre de plus pour Hermann Hesse, et si je lui préfère "Demian" (mon préféré de lui pour le moment), c'est un roman magnifique, sublimement écrit (c'est d'un fluide ! ça se lit très facilement), passionnant. Envoûtant, en fait. A lire. A Tout prix. Surtout que, niveau prix, vu le faible nombre de pages, ce roman n'est généralement pas vendu à un prix exorbitant en France.
Brahmane or not Brahmane ?
Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 11 mai 2012
Un premier contact avec la prose de Hermann Hesse, « Le loup des steppes », m’avait laissé sur ma faim ; mais malgré tout, désireux d’une autre tentative. Et ce fut Siddartha… Un choc…Depuis, je ne compte plus combien j’en ai acheté en édition de poche suite à des prêts sans retour, des cadeaux…
Siddartha, ou le récit d’une quête initiatique. Le thème n’est pas rare chez Hesse ; et même constant tout au long de l’œuvre. Ajouté au questionnement du sens qu’on donne à sa vie, Siddartha est également une longue et passionnante méditation sur la connaissance : qu’est-ce la connaissance ? Les réponses des maîtres sont-elle à la hauteur des questions existentielles de leurs disciples ?...
Dans son itinéraire vers la sagesse, Siddartha est confronté à divers choix. Il les expérimentera tous : de la voie du respect familial et de la tradition en passant par la recherche de la spiritualité mais également au travers des joies de l'amour et de la vie matérielle, pour aussitôt s'en écarter. Il finira passeur sur les rives d’une profonde rivière et prendra conscience, là, au bord de l'eau-source-de-vie de son appartenance au grand Tout.
Un ouvrage que j’ouvre de temps à autre, au hasard, pour m’en « faire » quelques lignes… Quel désastre de ne plus faire partie, et depuis longtemps, de ceux qui ne l’ont pas encore lu…
Génération Hippie
Critique de Jefopera (Paris, Inscrit le 9 avril 2009, 60 ans) - 22 octobre 2010
Postérité hippie assez cocasse pour ce roman d'apprentissage, encore empreint de réminiscences romantiques.
En tout cas un très beau livre, que j'ai relu plusieurs fois, à des périodes différentes de ma vie, avec un bonheur toujours aussi vif.
Une vie sur la voie de la sagesse
Critique de Grégoire M (Grenoble, Inscrit le 20 septembre 2009, 49 ans) - 10 février 2010
Siddharta est un livre quasi mystique qui vous transporte dans sa quête de sagesse dans laquelle il est à la fois apaisant et vivifiant de se (re)plonger. Même si l’enseignement fondamental du livre est bien que cette voie de la sagesse n’est dans aucune doctrine et par conséquence dans aucun livre, mais une voie propre à chacun de nous.
L'Alpha et l'Oméga
Critique de Matthias1992 (, Inscrit le 27 août 2007, 32 ans) - 26 octobre 2009
Un guide. Un maître. Une référence.
Dans une langue éblouissante de limpidité, Hesse nous convie à un voyage initiatique absolument formateur. Sur un chemin jalonné d'embûches, Siddharta découvrira la spiritualité, l'amitié, l'amour charnel, la mort, avant de passer le reste de ses jours dans une mélancolie contemplative, à observer le fleuve et toutes les émotions, toutes les années qu'il charrie.
Bouleversant. Magistral. Sublime.
A lire ... qui que vous soyez !
Critique de Nanardstef (, Inscrit le 6 juin 2008, 47 ans) - 16 juin 2009
C'est une de mes meilleures surprises ces dernières années.
Je n'ai rien à ajouter aux descriptifs précédents mais je voulais absolument donner envie à d'autres personnes de découvrir Hermann Hesse et ce livre en particulier (Lisez Demian également).
Un livre magnifique
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 16 juin 2009
Poétique, initiatique. Le chef d'oeuvre de Hesse !
En quête de soi...
Critique de Alexandra.C (METZ, Inscrite le 5 janvier 2006, 47 ans) - 17 janvier 2006
L'écriture poétique, l'exceptionnelle maîtrise du verbe et l'univers exotique (sans ses clichés) participent à cette quête de la paix intérieure et de la connaissance de soi.
On quitte ce roman avec une impression contrastée qui oscille entre l'apaisement et le bouillonnement de l'esprit.
beau livre initiatique
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 30 mars 2005
Critique d'un Prix Nobel
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 13 avril 2001
etc... Qui comprend encore bien le fait que Pearl Buck l'a obtenu ? Qui connaît encore Reymont, Spitteler, Hauptmann, Heyse ? Anatole France est passé un peu aux oubliettes et il est Nobel... Malraux ne l'a pas reçu et Kadaré ne l'aura peut-être pas car il était Président de l'Union des artistes en Albanie pendant certaines années de la dictature...
Une question
Critique de Alertinfo (Paris, Inscrit le 11 avril 2001, 50 ans) - 12 avril 2001
La réussite de ce livre est qu'on n'en sort pas indemne.
C'est un livre d'initiation.
C'est un guide de savoir vivre.
Ce n'est pas un livre de recettes.
Bref j'ai adoré et je le recommande.
La vie n'est qu'un conte
Critique de Mot Passant (Bruxelles, Inscrit le 15 février 2001, 51 ans) - 2 mars 2001
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