Je, François Villon de Jean Teulé
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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Poète Maudit
Il y a tout dans ce livre : du roman, de la poésie, de l'histoire. Le résultat est plus que séduisant. François Villon, pour tout étudiant, c'est d'abord de vieux souvenirs de lycée ("dites moi où... en quel pays..."). Mais pas beaucoup plus. Pour savoir qui était Villon, inutile désormais d'ouvrir l'encyclopédie. Il suffit de lire le livre de Jean Teulé. Car Teulé EST Villon. Evoluant dans le Paris de Charles VII Villon-Teulé amuse, surprend, écoeure. Non sans nous replonger et rendre accessible les vers du poète. Ce livre est une réussite.
Les éditions
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Je, François Villon [Texte imprimé] Jean Teulé
de Teulé, Jean
Julliard
ISBN : 9782260016830 ; 4,02 € ; 17/01/2006 ; 415 p. ; Broché -
Je, François Villon [Texte imprimé] Jean Teulé
de Teulé, Jean
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266166539 ; 7,95 € ; 14/02/2007 ; 432 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (15)
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Hommage percutant à un poète hors-normes
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 21 mars 2020
C’est donc une lecture très agréable, avec du style, de la respiration grâce à un découpage en courts chapitres. On est tour à tour hilare, charmé, incrédule, horrifié et au final fasciné par cette description des mœurs pour le moins bruts de décoffrage. Tout au long du livre, la narrateur reste Jean Villon lui-même, premier témoin d’une vie tragique du début à la fin, mais une vie courte et surtout extrêmement libre, extrêmement riche. Jean Villon faisait ce qu’il voulait, quand il voulait et où il voulait. Très vite orphelin, issu d’un père qui fut pendu et d’une mère suppliciée, l’homme brandissait sa liberté comme un doigt d’honneur à tous les donneurs de leçons et autres suppôts d’un pouvoir cruel et inique. Se sentant maudit, il se fichait bien des courbettes et de la bienséance, généralement mal à l’aise dans les palais, si grandioses soient-ils. Cet être météorite, mort à l’âge de 32 ans, se fichait bien de sa destinée. La seule chose qui lui importait était de bouffer la vie par tous les bouts, quitte à se consumer plus vite, ce qui arriva inévitablement. Ce livre lui rend hommage avec un brio inégalé.
Poète et coquillard
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 82 ans) - 8 mai 2018
Toute la vie de François Villon y est révélée, depuis sa naissance même et le drame qui, à cette occasion, se joue dans son entourage. Ce poète a une vie originale et loin de la poésie : un coquin, voleur, assassin, mais tellement attachant ! Il porte, à l'occasion, la bure de moine de part sa fonction de clerc et aussi la coquille St-Jacques (le coquillard à l'époque est un brigand). Une vie mouvementée dans un siècle tourmenté : guerres, pillages, sacs de villages...
Jean Teulé est un merveilleux conteur : il nous relate les pires exactions avec beaucoup de retenue et un brin d'humour ! Quel bonheur de retrouver les ballades de François Villon remises dans leur contexte historique. Celles connues qui charment le cœur et d'autres, de jolies découvertes...
Une étoile pour l'idée de départ
Critique de J-françois (, Inscrit le 26 mai 2005, 54 ans) - 25 janvier 2014
Tout le livre baigne dans la scatologie, la pornographie, une complaisance sadique envers les tortures et les exactions des uns des autres, décrites avec force détails mais dans le style le plus plat. Bref, loin de dénoncer la barbarie d'un Moyen-Age plus fantasmé que réellement reconstitué, c'est la crasse de notre époque qui s'y révèle page à page : "Frères humains qui après nous vivez"...
Un peu trop ?
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 28 mars 2013
Le Moyen-Age qu'évoque l'auteur est très certainement proche de la réalité, dans ses atrocités... Du pâté à la chair humaine en passant par les suppliciés ébouillantés, ou encore les moeurs des ribaudes, le lecteur n'est guère épargné par les nombreux détails et peut parfois être pris de haut-le-coeur bien compréhensible.
Il découvre page après page cette ambiance glauque des bas-fonds, cette cruauté permanente, et la vie difficile de cette époque. On soupçonne l'auteur d'en faire un peu trop ? Oui, très certainement, quelques images prêtent à sourire tant elles sont grossières, mais je pense que c'est une de ses volontés.
En interprétant de la sorte l'histoire de François Villon, Jean Teulé n'a pas pu garder une ligne bien droite, on lui pardonne bien volontiers ses dérives...
C'est un livre qui se lit bien malgré tout, agrémenté des poèmes du grand poète, de reproductions de gravures, d'un peu de calligraphie et d'enluminures, ce qui appuie encore le désir de l'auteur de nous mettre dans l'ambiance.
Le povre Villon...
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 1 janvier 2012
L’auteur a sans doute voulu plonger son lecteur dans l’atmosphère abominable de l’époque de Villon et des conditions de vie très rudes auxquelles il s’est frotté, je dois dire que c’est réussi. Jamais vous n’oublierez cette épopée hallucinante d’un poète qui n’a jamais su dompter sa nature de voyou et de brigand, rédigeant de magnifiques poèmes pendant qu’autour de lui, on se vautrait dans la luxure, le crime et le vice.
La beauté ne choisit pas son terreau et ici, elle a fleuri sur le fumier le plus abject.
Le livre n’est pas mauvais, il est même excellent à condition d’être capable de surmonter l’horrible et épouvantable peinture du temps qui a vu naître un poète dont l’irrésistible attirance pour le brigandage et le refus de se soumettre lui ont valu bien des déboires et des misères.
J’ai apprécié les poèmes rédigés en vieux français et leur traduction en français moderne, réalisant ainsi toute l’étendue de l’évolution de cette si belle langue. Bien sûr, le livre inclus le célèbre poème « La ballade des pendus » toujours très agréable à relire mais d’autres comme « Épître à mes amis ». En fait, le texte est émaillé de vers de Villon pour le plus grand plaisir du lecteur. Bref, j’ai aimé malgré tout…
Beaucoup d'horreurs gratuites
Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 24 août 2011
Bon livre
Critique de Bebmadrid (Palma de Mallorca, Inscrit le 29 novembre 2007, 45 ans) - 20 août 2011
Malgré ces quelques détails, c'est quand même un livre fortement recommandable qui nous donne inévitablement envie de lire (ou relire) du François Villon.
" Couille de papillon "
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 29 janvier 2011
Oyé-oyé, braves gens ! Esgourdez l’histoire dantesque de François de Montcorbier, dit François Villon, dit « couille de papillon ». Il fut , voici belle lurette, le premier rossignol de la France. Et plus d’un l’ont déclaré le tout premier grand poète français.
Jean Teulé avait déjà commencé son voyage en poésie avec Rimbaud et Verlaine. Le voici, cette fois, avec notre « Rossignol « . Drôle d’apôtre que ce François. Orphelin, élevé par Maîstre Guillaume, chanoine, son tuteur, il devint ecclésiastique, érudit et lettré. Mais pas pour longtemps car ce qui l’intéresse c’est la vie ès truanderie. Il connaît tout : les vols, les crimes, les viols, … et excelle dans la poésie qui chante cette vie maudite, de scélérat, de misère, de souffrances, dans un moyen-âge qui ne semble qu’effroi, au milieu d’autres larrons en makellerie et ribaudes.
Un récit romancé, soit, mais Jean Teulé s’est très largement inspiré d’essais sur notre poète, d’ouvrages historiques. Il ne nous épargne rien et, souvent, il faut bien s’accrocher quand on lit certaines lignes épouvantablement crues : ( censuré par catinus )
Extraits :
- « J’ai choisi maistre François pour mère nourricière « Arthur Rimbaud.
- J’IDOLÂTRE François Villon, Mais être lui, comment donc faire ? « Paul Verlaine.
- Louis XI, roi de France à Villon : Nous travaillons en même temps, moi à l’œuvre d’unité de la nation et toi à l’œuvre d’unité de notre langue. Je serai haï comme homme et admiré comme ouvrier de l’unité nationale. Toi, tu es méprisable par tes mœurs et admirable comme ouvrier de l’unité de notre langue. Nous sommes tous les deux sales, crapuleux, au chapeau gras.
- Folles amours font les gens bestes :
Salomon en ydolatria,
Samson en perdit ses lunectes.
Bien eureux est qui rien n’y a …
- Allez, ma lettre, faites un saut et,
Quoique vous n’ayez ni pieds ni langue,
Exposez en votre harangue
Que le manque d’argent m’accable.
Villon, grand poète, mais si triste sire …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 24 janvier 2011
L’auteur nous familiarise ainsi avec les ignobles pratiques punitives de l’époque telles que les mutilations diverses (mains, oreilles), le marquage des chairs au fer rouge, le supplice de l’estrapade ou de la poire d’angoisse, l’emmurement à vie dans des prisons individuelles au milieu de places publiques …
Parfois aux limites de la nausée, le lecteur voyage de la truculence à la barbarie, emmené par un Jean Teulé à la prose parfois rimée qui nous fait revivre le quotidien de François Villon auquel il fait jouer le rôle de narrateur.
S’il versifia avec facilité d’innombrables ballades, François Villon s’illustra également hélas par des actes d’une grande barbarie puisque pour accéder à la sinistre confrérie des Coquillards, notre anti-héros dut notamment trancher de ses mains la gorge d’une putain, et livrer à un atroce viol collectif sa propre amie, une délicate jeune fille qui l’avait précédemment protégé de ses poursuivants ...
Un grand roman, révélateur d’une époque et d’un fameux triste sire …
culte ?
Critique de Victhis0 (, Inscrit le 28 janvier 2010, 58 ans) - 29 janvier 2010
Moi, je fais partie des adorateurs : de ceux qui pensent que Teulé est un auteur libre, passionné, amusé, d'une mauvaise foi assumée et outrancier à souhait.
Quel souffle, quel amour du verbe et quel amour de ses sujets d'étude !! Teulé m'a transporté avec lui dans les profondeurs puantes d'un moyen-âge plausible, au nom de la littérature et au nom de la poésie.
Mention spéciale pour l'intelligente traduction des vers en vieux français en un français intelligible au XXIème siècle.
Si vous aimez ce livre, précipitez-vous sur les autres, tout aussi savoureux !
reconstitution petit bras
Critique de B1p (, Inscrit le 4 janvier 2004, 51 ans) - 10 janvier 2010
C'est à nouveau le cas avec "Je, François Villon". De ce dernier, je ne connaissais que ce qu'un guide anglais avait raconté lors d'un périple en bateau sur le Canal Saint-Martin à Paris : un poète, un bandit, un Paris moyen-âgeux parsemé de potences où pendaient des cadavres en décomposition, bref, quelque chose de très différent du Paris des rois de France qu'on nous sert d'habitude, comme si l'histoire de la capitale française commençait avec la fin du 17e siècle.
François Villon appartient à une France plus ancienne. De lui, on ne connaît finalement que peu de chose sur la vie réelle, sa légende ayant pris le pas sur le reste.
Jean Teulé s'attaque ici à un genre : la reconstitution romancée d'une vie.
Premier malaise : on ne sait pas où est le vrai et où est le faux, où sont les faits avérés et les suppositions. A vrai dire, un essai aurait été plus judicieux que ce genre de reconstitution un peu bâtarde. D'autant que Teulé ne nous épargne rien des meurtres et des supplices dans un Moyen-Age de cauchemar où la poésie de Villon parfois illumine, en tout cas devrait, parce que moi, la poésie de Villon, elle ne me plaît pas du tout !
A la limite, on peut accepter le principe de reconstitution romancée où il est inutile d'essayer de dénouer l'écheveau du vrai et du faux. Mais là encore, problème : l'écriture anodine, sans style particulier ni volonté d'envergure de Teulé m'a laissé sur ma faim.
Alors, au final, je suis sans doute content d'en connaître plus sur la vie vraie ou supposée vraie de Villon. Reste une carence qui m'empêche d'être plus indulgent : j'aurais, au moins, aimé être baladé dans cette France cauchemardesme avec style !
Orgie burlesque
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 18 octobre 2009
Teulé nous emmène sur les traces d'un jeune homme avide de libertés, sans frontière aucune. No limit. Mais tout ça dans la bonne humeur ! J'ai beaucoup ri en effet tant le récit est excessif. Par moment j'ai pensé à du Houellebecq, non pas à cause du cynisme, il n'y en a pas, mais sur le second degré et le plaisir que j'en ai éprouvé. Car attention aux âmes sensibles, s'abstenir. Nous ne sommes pas du tout dans le récit historique ... C'est comme si vous tombiez sur du Ozzy Osborne alors que vous vous attendiez à du André Rieu !!!
Pour contrebalancer un peu tout ça, certains passages vont trop loin diront certains, mais c'est avant tout parce que l'auteur l'aborde différemment, avec sérieux et gravité. Il nous montre les épisodes d'une vie dissolue qui dérape et qui marque notre poète, et lui fait prendre conscience de ses travers. L'insouciance laissant place aux remords.
Je conseille en tous cas ce livre à tous ceux à qui le puritanisme donne des boutons :)
Libre pour toujours
Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 49 ans) - 10 avril 2009
J'ai beaucoup apprécié ce livre, facile à lire, vivant, qui m'a fait d'ailleurs beaucoup sourire voire rire. Oui, parfois les scènes peuvent être crues, mais nécessaires au récit et jamais trop longues. Le Moyen-âge était une époque obscure, violente, puante, et sur ce fumier est né une fleur qui s'en est nourrie. Et je préfère largement avoir lu ce roman pour remettre en perspective l'oeuvre de Villon, que de lire Wikipédia, merci bien!
Et je trouve la fin réussie, peu importe d' inventer la fin de vie de Villon, puisqu'il a disparu sans laisser de trace et que cela fait partie de la légende.
Bref une lecture que je recommande vivement. J'attaquerai avec plaisir Verlaine et Rimbaud du même auteur, en espérant que ce soit aussi réussi!
Inutilement sordide
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 11 février 2008
Etait-il pour autant nécessaire d'inventer à plaisir tortures, sexe, viols et autres violences obscènes ? Pour ceux qui veulent connaître la vie de François Villon, je suggère d'aller plutôt consulter Wikipedia.
Dommage car l'idée était bonne, l'exploitation des vers du poète pour illustrer son existence intéressante et l'époque est reconstituée avec une certaine recherche.
Un goût d'inachevé
Critique de Alcofribas nasier (, Inscrit le 27 février 2004, 53 ans) - 16 février 2007
L'atmosphère, très répressive mais aussi très festive, du XVème siècle est parfaitement décrite.
Il y a des scènes très drôles, comme il y en a de terribles (je pense, entre autres, à la scène d'ouverture du roman).
J'émettrais une légère critique.
Comme il s'agit d'un roman, Jean TEULE aurait pu, aurait dû, essayer d'inventer la fin de la vie de François VILLON. Le roman ne va pas au-delà de la réalité alors que le genre choisi par l'auteur le permettait. C'est un peu dommage.
Excusez les fautes du copiste.
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