Moins que zéro de Bret Easton Ellis
(Less Than Zero)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Beaucoup plus que zéro !
Easton Ellis n'est jamais meilleur que lorsqu'il fouille la fange humaine pour décrire un monde de vacuité dominé par le sexe frénétique, les drogues nouvelles et les expériences limites.
Il décrit l'homme comme un fauve abject et dangereux, avide de puissance et de sang, un personnage dont les seules jouissances sont de faire couler le sang d'autrui puisqu'ils ne peuvent plus se contenter de faire couler leur sperme. La jeunesse américaine d'Ellis crève d'ennui en ayant toutes les libertés et, très vite, ces jeunes gens trouvent la chair triste et la vie fade. Génération du paraître, de l'orgueil, troupeau de pantins décérébrés abrutis par une télévision omniprésente, les jeunes américains d'Ellis vivent leur existence comme une suite de dépassements, jusqu'au bout, jusqu'au désespoir et au néant, alors qu'ils s'abreuvent d'images criardes, "even better than the real thing". Glauque mais décoiffant, même si Ellis, de livre en livre, ne fait que décliner un schéma identique et une ultra-moderne solitude qui ne permet d'autre échappatoire que la violenc, la folie ou la mort. Dur de chez dur !
Les éditions
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Moins que zéro de Bret Easton Ellis
de Ellis, Bret Easton
Christian Bourgois
ISBN : 9782267014778 ; 10,71 € ; 31/01/1999 ; 234 p. ; Broché -
Moins que zéro [Texte imprimé] par Bret Easton Ellis trad. de l'américain par Brice Matthieussent
de Ellis, Bret Easton Matthieussent, Brice (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264010957 ; 7,10 € ; 01/04/1988 ; 249 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (23)
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Sex, drug and R'n'R
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 23 mars 2014
Moins que zéro, le premier roman de BEE m'a bien moins plus.
Les fêtes, le sexe, la drogue, l'alcool... peut-être qu'à l'âge de 20 ans j'aurais adoré ce livre, mais là, non, ça le fait pas.
Si vous aimez l’ambiance de Lolita Pille foncez, sinon.........
Vous qui entrez ici abandonnez toute espérance.
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 6 décembre 2013
On y découvre un monde vide, peuplé de gens seuls, où le plaisir seul ne suffit pas à combler le néant.
Certes, c'est une remarquable approche du vide de nos existences, que nous comblons par les histoires que nous nous racontons. Ces histoires manquent ici cruellement.
Quoi penser ?
Critique de Duguit (, Inscrit le 6 avril 2013, 39 ans) - 6 avril 2013
Le titre résume à lui seul ce que ressent le lecteur à propos de ce qu'il lit.
Le vide, l'abysse voilà ce que l'on ressent...
BBE fait l'objet de critiques dithyrambiques et pourtant au regard de ce premier ouvrage, on peut légitiment rester interloqué par ces louanges.
Peut-être n'ai-je pas su percevoir le génie de l'auteur?
Quel était le message de l'auteur?
Nous montrer l'ennui, l'oisiveté d'une jeunesse dorée qui n'a que pour seul profession de foi le nihilisme?
Si tel était le cas, alors oui, en soi, l'auteur réussit son pari.
Pour autant le style littéraire, la faiblesse du vocabulaire, et la difficulté de l'auteur à retranscrire les tribulations de Clay et cie avec une certaine clarté sont à mon sens rédhibitoires.
Dommage car le thème traité semblait prometteur, la critique sociale d'une jeunesse dépourvue de quête, de questionnements existentiels...
Le néant
Critique de Rafiki (Paris, Inscrit le 29 novembre 2011, 33 ans) - 1 mars 2012
Ici si l'on ne prend que le livre, ce n'est pas la joie: phrases minimales, intrigue inexistante et personnages faiblement charismatiques font de cet ouvrage un des pires livres que j'ai lu depuis ce début d'année.
Enfin, reste un peu du talent de BEE qui peut être décelé au détour de certaines phrases...
Hype
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 10 octobre 2011
Un livre majeur, à ne pas mettre entre toutes les mains, contre toute étiquette, mais qui donnera une bonne leçon à ceux qui pensent que l'argent peut tout résoudre. Si vous ne devrez lire qu'un seul bouquin de B. Easton-Ellis, lisez celui-là.
Mouais
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 1 septembre 2011
Après toute l'agitation créée par BEE, je me demande si sa réputation n'est pas légèrement surfaite. Je vais tout de même m'atteler à "Suite(s) Impériale(s)" avec moins de conviction maintenant...
une douce dérive
Critique de Soup34 (, Inscrit le 30 septembre 2007, 44 ans) - 21 juin 2011
Ce livre décrit très bien à travers des tranches de vies, des scénettes, la vie glauque des protagonistes qui ont en apparence tout pour eux, argent et beauté. Avec énormément de sous-entendus (pour le début du livre du moins), l'auteur nous décrit parfaitement la futilité de la vie de ces gamins et la tristesse sous-jacente malgré leur attitude.
Le style aussi fait que tout le long des aventures, le héros paraît complètement spectateur non seulement de ce qui se passe autour de lui mais aussi de sa propre vie, tellement drogué qu'il n'agit plus et se laisse porter par le courant des évènements.
On ressort de cette histoire avec un goût amer dans la bouche et complètement désabusé.
Etrange...
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 28 octobre 2010
Je n'ai pas été déçu...Pour l'histoire: Sexe, drogue et ennui. Pour l'écriture: Des phrases courtes mises les unes à la suite des autres comme le reflet des idées qui passent par la tête du narrateur. Pour être honnête, pendant les cinquante premières pages, j'ai été déboussolé par l'écriture de BEE et j'ai failli abandonner. Mais je me suis accroché et je me suis ensuite laissé porté par les déambulations de Clay. Sans buts, sans liens entre eux, ces moments de vie décadente m'ont tour à tour ennuyé, intrigué, choqué...
Pour moi, "Moins que zéro" n'est pas un grand livre, mais restera peut-être dans mon esprit comme un OVNI, un expérience littéraire étrange...
Germe
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 10 octobre 2010
Ce qui m'a surpris de prime abord, c'est la taille du livre. En effet, chez Ellis, les volumes sont bien plus imposants d’habitude. J'ai vite compris pourquoi, il n'y avait pas grand chose à raconter ...
"Moins que zéro" ou le vide absolu ... ?
Pas tout à fait, mais le résultat final manque quand même de substance. On l'aura vite compris, ce livre est le germe d'un style, le premier reflet dans le miroir qu'Ellis nous renvoie de la société américaine ultra libérale des années 80.
Imaginez les héros de la série TV "Beverly Hills" sous acide ... Le concept est décapant mais derrière, ça manque de souffle.
"Les lois de l'attraction" apparaît d'ailleurs presque comme un remake quand on y pense.
Alors déçu ? oui en partie car le roman manque d'épaisseur, mais d'un autre côté, c'est une sorte de retour aux sources, comme si "Moins que zéro" représentait le terreau de toute son oeuvre. Le décor est planté, la décadence d'une bourgeoisie, une génération perdue ...
Alors au final, je pense que ce livre s'adresse d'abord aux fans. je déconseillerais même de commencer l'oeuvre d'Ellis par celui-ci. Reste à voir ce que donne la suite, et si la lecture de ce premier s'impose le cas échéant ... ?
un d'Ellis...
Critique de Math_h (Cahors, Inscrit le 11 août 2008, 38 ans) - 9 octobre 2010
L'oisiveté est mère de tout les vices... Surtout à L.A.
BEE est un génie
Critique de Martin.45 (, Inscrit le 24 janvier 2009, 33 ans) - 20 juillet 2009
Dérangeant au possible.
Plus que zéro
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 16 juin 2009
Pour Moins que zéro je suis un peu partiale parce que j’ai beaucoup aimé l’adaptation cinématographique avec Robert Downey Jr.
Certaines scènes m’ont choqué (les scènes avec des mineurs) et parfois je trouvais qu’il en mettrait trop, mais de façon générale, je préfère ce roman à American Psycho, je me suis plus attachée (est-ce le mot adéquat ? pas vraiment) au personnage principal.
Frôlement du zéro
Critique de Steph-9 (, Inscrite le 15 juin 2009, 34 ans) - 15 juin 2009
Un des meilleurs de BEE
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 27 mars 2008
Portrait du nihilisme américain mais qui a bien mal vieilli
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 31 décembre 2007
Malheureusement, tout m'a semblé être une incessante répétition de la première à la dernière page: médicaments, palliatifs, dope, soirées....ponctués par la présence de filles auxquelles on ne s'attache pas, ramenées au rôle de passe-temps sexuels agréables.
Bref j'ai compris le message et sa forme de nihilisme rampant mais ça m'a ennuyé au plus haut point et pire ça ne m'a même pas choqué; de là à dire que l'oeuvre a mal vieilli, il n'y a qu'un pas que je n'aurais même pas le courage de parcourir.
Dommage mais comme je l'ai dit ce n'était que son premier roman donc je préfère ne retenir que le dernier, somptueux.
Quelle déception !
Critique de Franckyz (, Inscrit le 9 janvier 2006, 46 ans) - 2 décembre 2006
L'histoire de cet étudiant qui revient pour les vacances et se promène de fêtes en fêtes à la recherche d'un peu de drogue et de gonzesses est vraiment banale et inintéressante à moins d'avoir 16 ans et de trouver ça génial !
Mouaih et alors!
Critique de POOKIES (MONTPELLIER, Inscrit le 16 août 2006, 47 ans) - 18 août 2006
En effet, le style est le même (on va quand même pas lui enlever son style, je suis d'accord), et les sujets aussi (sex, drugs and rock and roll, violence...). J'adore son style mais en étant choqué une fois pourquoi essayer de nous rechoquer une seconde fois sur les mêmes thèmes? Ca ne marche plus réellement. La "magie" est retombée.
Je vais donc essayer de lire d'autres romans de BEE pour voir s'il aborde d'autres sujets que la défonce, les meurtres et la jeunesse américaine décadente.
dur à rentrer dedans..
Critique de MarlN (, Inscrite le 7 janvier 2006, 37 ans) - 23 mai 2006
Descente aux enfers !
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 13 février 2006
ZERO POINTÉ!
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 9 juillet 2005
Un livre sans queue, sans tête et surtout sans histoire...
Ou les aventures d'un étudiant qui passe ses journées de vacances à s'ennuyer et à ne rien faire... ou plutôt si à tout faire... sauf à étudier bien sûr...
Je ne comprends pas le succès de ce livre que j'ai vraiment trouvé nul, et je ne crois pas non plus qu'il corresponde à une vraie description de la jeunesse américaine d'aujourd'hui...
Sinon quelle pauvre jeunesse, qui passe ses journées à s'engueuler avec sa soeur parce qu'elle lui a volé sa drogue, le tout devant sa mère... charmant portrait de famille américaine en effet...
Sexe, drogue et MTV !
Critique de Lgrignion (Trappes, Inscrit le 3 janvier 2002, 50 ans) - 12 février 2002
En effet, même si on voit ceux ci évoluer dans la ville des anges, leurs réactions s’apparentent de plus en plus, au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue à celles de véritables morts vivants, à des zombies. (cf mon opinion sur le livre éponyme du même auteur.)
Etudiant dans le New Hampshire, Clay rentre chez lui, à L.A pour les fêtes de Noël, il y retrouve ce qu’il a fui et qui caractérise l'ensemble de son entourage : l'ennui.
(Blair :« qu'est ce qui t’intéresse, qu’est ce qui te rend heureux ?
Clay : Rien. »)
Un mal de vivre profond, viscéral, qui amène ces adolescents bourrés de frics aux pires extrémités afin sans doute de ressentir un semblant d'émotion (l’amour c’est quoi ?) que le monde qui les entoure semble exclure, une impression d’existence, la volonté de ne pas disparaître comme d’autre avant eux dans cette ville hantée par les chacals…
Le roman n'est ni plus ni moins que le récit de ce séjour qu'Ellis avec son style habituel (à l’époque inédit, le livre qu'il a écrit alors âgé de 20 ans l’a tout de suite fait remarquer) allonge de façon incroyable.
Le temps semble s’arrêter, tous les repères temporels se diluent petit à petit pour ne laisser place qu’à ces vacances de Noël sans fin, véritable calvaire psychologique d’un étudiant usé par l’alcool, la drogue et qui voit ses amis paver eux mêmes le chemin de leurs enfers personnels.
Abandonnés par des parents divorcés qui s’achètent leur affection avec leurs carnets de chèques, Trent, Julian et Cie, blasés de l’existence sombrent irrémédiablement, dépendances éthyliques et synthétiques (cocaïne, héroïne) ne leurs suffisent plus.
Ils recherchent dès lors l’extase ailleurs, passent de la bisexualité gratuite à la prostitution de leurs corps, s’adonnent à la pédophilie, achètent des snuff movies sous le manteau.
Tout y passe mais rien ne soulage, tut lasse. La mort elle même n'apparaît pas attrayante au final.
Une plongée au fin fond de l'Amérique décadente, sorte de « Beverly hills » sous acide. Pas de salut, on en ressort nauséeux.
Los Angeles est un monstre, Breat Easton Ellis son conteur.
Percutant.
Publiée le 12/02/01 sur dooyoo.fr sous le même pseudo
Le meilleur Ellis?
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 16 juillet 2001
Une excellente critique !...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 16 juillet 2001
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Critique-éclair au mauvaise endroit... | 3 | Benoit | 1 décembre 2004 @ 18:44 |