Cara Massimina de Tim Parks
( Cara Massimina)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Drôle de Roméo !
Prenez une comédie italienne et traitez-la à l’humour anglais, avec un zeste d’intrigue policière. Situez-la à Vérone, forcément puisqu’elle démarre avec un amour impossible. Cela donne « Cara Massimina ».
Tim Parks* était l’auteur idéal pour ce savant mélange, puisqu’il est professeur d’université et qu’il vit en Italie depuis 20 ans.
Le personnage principal de cette farce un brin misogyne est Morris Duckworth (quel patronyme ridicule, comme il le dit lui-même). Morris enseigne l’anglais à Vérone. Issu d’un milieu populaire anglais, il avait réussi à se faire admettre à Cambridge, y avait étudié deux ans, mais s’est fait bêtement exclure. D’où sa fuite vers l’Italie.
Il vit chichement de ses heures de cours qui l’amènent à côtoyer des élèves venant de milieux très aisés et même carrément riches.
Parmi ces élèves, il y a Gregorio, chez qui il vole un bronze sans valeur et surtout Massimina, 17 ans, qui s’est amourachée de lui et veut l’épouser. Mais le dîner de présentation à sa famille est un fiasco et la famille leur interdit de se revoir.
Qu’à cela ne tienne ! Massimina s’enfuit avec Morris, habillée d’un jogging rouge. Drôle de tenue pour passer inaperçue. Heureusement elle a vidé son compte d’épargne, ce qui va leur permettre de vivre quelque temps.
Le personnage de Morris est joyeusement détraqué, Massimina est décrite comme une jeune fille un peu simplette, mais elle est si amoureuse !
Tim Parks a concocté une folle histoire de fuite, de séjours dans des pensions de famille minables, de trajets en train, tout cela dans le mensonge. Et puis, que fait-on quand on a enlevé une riche héritière ? Il y a de l’argent à se faire…Mais cela peut tourner au tragique.
Tout a commencé comme une comédie et se poursuit comme un thriller tragi-comique. Même quand c’est horrible, c’est très drôle.
Ce livre est merveilleusement écrit et de surcroît il se lit presque d’une traite.
Un roman de grande qualité.
*Tim Parks est professeur à l’Université de Milan. Il a été nominé plusieurs fois au « Booker Prize ».
Traduction de Michèle Fourquet.
Les éditions
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Cara Massimina [Texte imprimé], roman Tim Parks traduit de l'anglais par Michèle Fourquet
de Parks, Tim Fourquet, Michèle (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742761227 ; 8,70 € ; 28/04/2006 ; 358 p. ; Poche
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Un Pied Nickelé à Vérone !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 février 2011
Morris Duckworth , citoyen britannique à l'enfance tourmentée ( mère décédée , père qui le traite comme un moins que rien ) veut prouver à son père qu'il peut RéUSSIR sa vie ( à savoir ; être riche et aimé )
Il mène une vie misérable à Vérone ( Italie ) et rejette la faute de sa condition sur les autres .
Massimina ( ravissante idiote ) tombe amoureuse de Morris comme elle aurait pu s'amouracher du premier homme à s'intéresser à elle .
Le duo insolite s'enfuit , à la poursuite du machiavélique plan de Morris pour extorquer une partie de la fortune familiale de Massimina .
Massimina qui ne connait rien de la vie et s'embrase pour tout et Morris , psychiquement instable ( il enregistre sur un magnétophone des conversations qu'il pourrait avoir avec son père ... ) ; quel couple insolite !
Au risque de me faire " assommer " par Aria ; je n'ai pas adhéré à l'humour et ai trouvé l'intrigue mièvre ( un polar de série....... C )
Je suis d'accord avec Xerinata ; ce roman est d'une platitude absolue.
Je ne me suis pas attaché aux personnages et - cerise sur le gâteau - l'énigme ne tient pas le lecteur en haleine ( + une fin non crédible )
Une petite étoile ......... guère plus !
Dans la peau d'un psychopathe
Critique de Xerinata (Amiens, Inscrite le 5 avril 2006, 67 ans) - 16 août 2006
Un pauvre type, Morris Duckworth, qui donne des cours particuliers d'anglais à des jeunes et riches élèves italiens, est fasciné par l'argent. Espérant être intégré dans la haute société, il demande en mariage l'une de ses élèves, Massimina. Mais il est rejeté par la famille et finit par s'enfuir avec elle à travers l'Italie.
Personnage pitoyable, prisonnier de son mental étriqué et des conflits mal digérés avec son père, incapable de sortir de l'engrenage dans lequel il s'est fourré, Morris ira jusqu'aux pires agissements.
On est dans la tête de Morris, on raisonne comme lui, on voit tous les personnages et les situations à travers ses yeux.
Certains passages sont assez amusants, d'autres un peu lassants et répétitifs.
La fin n'est pas crédible. Il ne peut pas s'en sortir avec toutes les preuves laissées derrière lui.
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