Les boucanières de Edith Wharton
( The buccaneers)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Oeuvre posthume
Edith Wharton travaillait sur ce roman lors de son décès en 1937. On a tout de même publié la version incomplète en 1938, qui a ravi la critique et les lecteurs. Marion Mainwaring, une spécialiste de Wharton, s'est servie des notes et du synopsis de l'auteur pour achever cette oeuvre. Ma fibre puriste a sourcillé face à ce procédé, était-ce une trahison de l'auteur? Mais ma fibre rationnelle a répliqué que je lisais de toute manière une traduction, donc le texte ne serait déjà plus celui de l'auteur.
Cette oeuvre est une fresque se déroulant sur plusieurs années. On suit le destin de jeunes filles de familles aisées, mais qui ne réussissent pourtant pas à s'insérer dans les cercles supérieures new-yorkais. Elles décident alors de prendre l'Angleterre d'assaut et débarquent à Londres pour y chercher un bon parti. Ces Américaines tenteront de percer la solide forteresse de l'aristocratie anglaise. Cette dernière n'est pas imprenable, car la richesse produite par Wall Street et l'industrie américaine sapent ses murs appauvris.
Malheureusement, le livre ne m'a pas passionné comme peut le faire croire ce résumé. Malgré que je réfère régulièrement à certains passages ou analyses lors de discussions, sa lecture ne m'a pas transporté. Je me suis d'abord ennuyé au début de l'histoire, car la période américaine est longuement dépeinte avant la traversée de l'Atlantique. Ensuite, les intrigues de recherches continuelles de maris, de manoeuvres pour être invitée à ce bal-ci, à cette maison de campagne-là, ne m'intéressent pas longtemps (même si je reconnais que c'était la vie des femmes d'une certaine classe à la fin du XIXe siècle). Enfin, certaines coïncidences et événements m'ont semblé peu crédibles. J'admets que les riches se marient souvent entre eux, mais que cinq amies de jeunesse réussissent à accrocher, entre autres, le premier duc, le plus riche industriel américain et le Prince de Galles m'a fait décrocher.
Mon sentiment est mitigé : certains chapitres m'ont captivé, mais j'en ai lu plusieurs autres très rapidement. Je vais toutefois tenter ma chance avec une autre oeuvre de cette auteure.
Les éditions
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Les boucanières [Texte imprimé] par Edith Wharton éd. établie et achevée par Marion Mainwaring trad. de l'anglais, États-Unis, par Gabrielle Rolin
de Wharton, Edith Mainwaring, Marion (Editeur scientifique) Rolin, Gabrielle (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264028020 ; 2,98 € ; 05/11/1998 ; 431 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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Le mariage comme ascenseur social .
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 1 mai 2024
Mais dur, dur de devenir brusquement une Lady anglaise et de se plier aux règles rigides de cette caste de privilégiés à cheval sur les respect des traditions. Comment survivre dans ce milieu inhospitalier ?
Le scandale est vite arrivé ! Et le conte de fées peut virer au drame ! Surtout pour la jeune Nan devenue duchesse de Tintagel, qui souffre du poids des conventions sociales, contrairement à sa sœur facilement rentrée dans le moule .
C'est surtout Nan qui représentera ces « boucanières », ces femmes au comportement désordonné ( comme les définit le Littré ) au mode de vie so shocking !
Un roman vivant, alerte, plein de surprises et délicieusement suranné , aux personnages variés et finement analysés .
L'américaine Edith Warton présente ici une belle étude de moeurs sur la société du Nouveau Monde dont sont issues ses héroïnes et celle de l'Ancien Monde dont elles deviennent membre : un monde codé, hiérarchisé sur lequel elle jette un regard décapant .
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