J'étais derrière toi de Nicolas Fargues
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un bon moment qui ne restera pas gravé
Drôle de conversation avec le narrateur. On ne le connaît pas et pourtant on l’a déjà entendu, parfois même on croit se reconnaître. Ero dietro di te, derrière, à côté, en tous cas, il arrive sans prévenir ce grand amour. Vraiment ? Ou, est-ce que les circonstances rendent ce grand amour possible ?
Jeunesse dorée, beau gosse mal dans ses pompes, qu’on aime pas assez ou pas bien, qui ne sait pas trop ce qu’il veut, qui assume sans assumer ses tentations, ses erreurs, qui prend des coups, les rend…
Une écriture très orale, très actuelle, ne m’accrochera guère. Un bon moment qui ne restera pas gravé. Il me faudra lire autre chose de Fargues pour en être convaincu.
Les éditions
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J'étais derrière toi [Texte imprimé], roman Nicolas Fargues
de Fargues, Nicolas
P.O.L. / FICTION
ISBN : 9782846821315 ; 12,89 € ; 02/03/2006 ; 216 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (10)
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Fort, mais lassant
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 7 janvier 2016
De l’adultère
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 19 novembre 2013
Il s’avère que la jeune femme est l’exact contraire de celle qu’il aime encore mais qui le rejette de plus en plus furieusement. Il va donc y avoir un choix à faire. Mais ce roman n’est pas tant une intrigue avec une solution, un choix à la fin, qu’un exposé de questions, une mise à nu d’une psychologie soumise à fortes turbulences, d’un trentenaire qui n’a peut-être pas de questions plus fondamentales à se poser, et en cela bien de notre époque. Les besoins vitaux étant assurés en Occident, on érige en « nouveaux problèmes vitaux » ce qui devrait finalement n’être que du domaine des péripéties (c’est vrai que lorsqu’on sort de la lecture de « La bascule du souffle » de Herta Müller, par exemple, on a du mal à envisager ces états d’âme autrement que comme ceux d’enfants gâtés (nous, les occidentaux)).
Ca reste néanmoins d’un intérêt certain. Ca me parait typiquement européen – je devrais dire français ! – et je doute que ça intéresse, par exemple, un public américain ? Le style, en outre, est particulier : on pourrait ne pas l’apprécier.
Trop long
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 13 mai 2009
(Prix Saint-Valentin)
errances narcissiques
Critique de Sphinx (, Inscrit le 30 mars 2008, 43 ans) - 30 mars 2008
L'écriture décontractée est tempérée par des tournures sociologiques et universitaires qui altèrent la force de propos parfois stimulants.
Un certain courage intellectuel affleure à certains passages, malheureusement étouffés par une prose décidément un peu trop sage.
Il semblerait que l'intérêt majeur du roman ne réside pas dans le sujet principal, mais plutôt dans certaines élucubrations annexes: la critique de la mentalité française qui appert au travers de l'évocation de la société italienne sonne très juste.
Si l'ouvrage est inégal, s'il est plein de tics d'écriture symptomatiques de l'époque, il est pourtant intéressant car il dépeint assez justement certains aspects de notre époque et de l'homme actuel.
Un adultère contrasté
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 19 mars 2008
Le couple officiel va vivre des moments durs, décrits de manière réaliste et simple, sans être bâclé, malgré le monologue oral où le narrateur prend le lecteur, son pote ou sa grande copine, à partie.
L'ensemble est déconcertant, et parfois un peu familier, mais assez prenant. C'est assez bien fait. Il me semble être un peu plus indulgent que mes prédecesseurs, mais je suis un homme...
Ma question a été de savoir ce qui le retient auprès d'une garce pareille. Je n'aurais pas pu rester avec elle.
Entre-deux
Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 25 décembre 2007
C’est écrit dans un langage qui se veut celui de l’oralité, sur le ton de la complicité. L’interlocuteur, fût-il le lecteur, est un ami proche. Cela favorise une lecture rapide qui s’accorde à la fébrilité avec laquelle le narrateur rapporte ses tourments sentimentaux. L’arrivée en Italie, avec tout le mythe lié à la péninsule, est particulièrement évocatrice.
Des jeux de mots anodins survenus dans le feu de la conversation sont soulignés comme on le fait parfois pour ne pas paraître pédant.
Hélas, ce sujet, dont il semble qu’il ait partie liée avec la vie de l’auteur, aurait peut-être nécessité qu'il privilégie l’option d’une écriture plus travaillée, qui aurait marqué plus profond et porté plus loin.
Une bande-son composée de chansons de Carlinhos Brown, Maria Bethnania, Tribalistas, Veloso, Jorge Ben, Carmen Consoli, et Johnny Cash (Hurt) permet d’accompagner la lecture de ce roman ou de la prolonger.
Maux d'amour
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 30 septembre 2006
Les raisons et déraisons de l'amour, vaste sujet auquel s'attaque Nicolas Fargues. Cela vaut quelques belles pages, notamment celles sur la parenthèse italienne. Ce roman se place constamment du côté masculin. On se surprend à douter avec cet homme, tenaillé entre deux femmes : celle au caractère dur qu'il aime profondément mais qui la fait souffrir ou la douce romance, le parfum de tous les possibles. Le portrait de la femme qu'on y trouve est très manichéen. Il y a celle qui fait souffrir et l'autre, toute en douceur. Le style est léger même si les sujets évoqués sont plutôt durs. Reste qu'un peu de légèreté ne fait pas de mal de temps en temps…
léger..
Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 30 août 2006
Mais Fargues leur donne un accent de vérité psychanalytique.
Une lecture sympa et facile.
Banale histoire d'amour... et de désamour
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 1 mai 2006
Dans un langage plus parlé qu'écrit, l'auteur nous narre une histoire bien banale, qui ne laissera pas un grand souvenir.
Mâle être, en quête d’amour
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 25 avril 2006
Ecrit comme une confidence intime, Fargues utilise le lecteur comme un thérapeute, l’invitant dans le secret d’un confessionnal.
Le livre rend mal à l’aise l’homme que je suis, ne supportant pas qu’une tierce personne (homme ou femme), puisse utiliser la violence (verbale ou physique) pour se faire entendre. En cela les personnages sont formidablement bien dépeints, atteignant pour l’un (Alexandra, la désespérée) le paroxysme de l’abjecte, pour l’autre, le mari en manque de câlin maternel, la dépendance démesurée.
Le machiavélisme des situations tarabiscotées est réduit à néant, dès lors que l’humain réagissant, fait bouillir ses tripes laissant libre court à son cœur amoureux.
Fargues utilise la citation de Nietzsche « tout ce qui ne tue pas rend fort », semble être l’image la plus appropriée pour résumer ce roman fleuve (dans le sens où tout coule, comme dit l’auteur).
L’histoire de se personnage qui se débat dans un univers oppressant, qui le rend, ni jaloux, ni mâle heureux, ni vivant, ni mort, donne à la lecture un besoin d’air pur, une nécessaire envie de souffle nouveau.
Une question demeure en suspend : qu’est ce qui peut bien pousser une femme (ou un homme) à agir en tyran de la sorte ? Ces gens ne méritent aucune pitié (évitant ainsi de rentrer dans leur jeu, dominant, dominé) mais assurément, une sérieuse analyse approfondie.
L’écriture de Fargues est simple, lâchée, agréable à lire. Nous restons accrochés aux récit du personnage qui a l’air de chuchoter son mal être.
Avant qu’il ne se réveille nous attendons son cri de délivrance, comme un bon coup de pied au derrière à la personne qui lui bouche la vie.
Les méchants sont mauvais, mais les pires sont les bons, tant qu’ils se taisent (bertrand-môgendre)
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