David Copperfield de Charles Dickens
(The Personal History, Adventures, Experience and Observation of David Copperfield the Younger of Blunderstone Rookery (Which He Never Meant to Publish on A)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Non ce n'est pas le magicien
Commençons par le résumé de cette œuvre de Charles Dickens.
Ce livre raconte la vie de David Copperfield, jeune anglais du dix-neuvième siècle, orphelin de père dès la naissance. Il connaît rapidement la cruauté en la personne de M. Murdstone, son beau-père, un homme cruel qui le bat et le place dans une école, dont le directeur est également un être ignoble, où il se fait de nombreux amis qui le suivront dans la vie. Il est ensuite placé chez un employeur qui ne le traite guère mieux qu'il ne l'a été par le passé. Il finit par s'enfuir et trouver refuge chez M. Micawber, un personnage comique qui accumule les déconfitures financières et reviendra à plusieurs reprises dans la vie de David. Finalement il aboutit chez sa tante Betsy, qui s'occupera de lui comme s'il était son fils. Devenu grand il abordera une carrière de journaliste, puis d'écrivain qui lui amènera la prospérité.
Avant toute critique une point très important à éclaircir: ce livre n'a RIEN à voir avec le magicien du même nom. Cela dit, passons à la critique proprement dite.
J'ai lu ce livre il y a quelque temps, forcé par un professeur de français. Connaissant le goût prononcé pour les classiques insipides dont il avait souvent fait preuve, je craignais le pire. Mais il n'en fut rien: ce livre, quoiqu'un peu long est très plaisant à lire. Il alterne agréablement les scènes tragiques, les moments franchement comiques et des moments d'aventures. De plus ce livre est, pour une large part, d'inspiration autobiographique, il reprend largement la jeunesse de Charles Dickens et cela apporte un sentiment de vécu, d'authenticité fantastique. Ce livre est donc aussi un témoignage intéressant de la vie dans l'Angleterre victorienne et, à ce titre également, il mérite d'être lu.
En bref un livre un peu long mais très sympathique, qui mérite vraiment le détour, ne serais-ce que de par son statut de classique.
Les éditions
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L'histoire, les aventures et l'expérience personnelles de David Copperfield le jeune [Texte imprimé] Charles Dickens trad. sous la dir. de P. Lorain revue et annotée par Jean-Pierre Naugrette et Laurent Bury préf. par Jean-Pierre Naugrette
de Dickens, Charles Naugrette, Jean-Pierre (Préfacier) Lorain, Paul (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253160977 ; 13,36 € ; 03/05/2001 ; 1024 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (5)
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Mon Dickens favori.
Critique de Fredm (, Inscrit le 11 octobre 2004, 51 ans) - 30 septembre 2013
Ce roman, écrit à la première personne, et en partie autobiographique, raconte les tribulations de l’orphelin David Copperfield, de sa petite enfance jusqu’à l’âge adulte. Que l’on sache seulement que l’œuvre est d’une richesse INOUIE ! On y rencontre des personnages hallucinants, drôles, caricaturaux, touchants, méchants, calculateurs… Impossible de s’ennuyer un seul instant dans cet imbroglio de situations cocasses, car on est là VRAIMENT dans l’essence même d’un vrai bon roman, c'est-à-dire une histoire touffue pleine de rebondissements dans un bon gros pavé de 1200 pages. Le plus incroyable c’est que tous les personnages se croisent. Ils sont toute une meute, et l’on se demande bien dans les 300 premières pages ce que Dickens va bien pouvoir faire de toute cette foule bigarrée… Et bien il ne se gêne absolument pas pour les faire se croiser à qui mieux mieux en tirant des ficelles énormes qui font parfois sourire, mais de plaisir. Dickens ose le roman-fleuve, les coups de théâtre, les descriptions dignes de tableaux de maîtres. Ah, ce bateau échoué reconverti en chaumière où vivent au bord de la plage la famille du pêcheur Peggotty, c’est comme une image de conte pour enfants. De fait Dickens fait de nous des petits enfants suspendus au fil de l’histoire, plongés dans une aventure et des lieux merveilleux. On se retrouve là dans une littérature d’une « époque où l’on avait le temps », le temps de digresser, le temps de regarder.
J’ai lu Dickens parce que l’écrivain américain John Irving y fait sans cesse référence dans « Une prière pour Owen » et surtout dans son génial « L’œuvre de Dieu, la part du Diable », où l’orphelin Omer Wells lit chaque soir aux autres orphelins des passages du David Copperfield. A la lecture de cet opus Dickensien je me rends compte à quel point l’écriture et le mode narratif de Dickens ont marqué et probablement influencé Irving. A lire de toute urgence (et à enchaîner avec « L’œuvre de Dieu, la part du Diable » d’Irving).
David ou l'autre Dickens
Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 8 novembre 2012
On suit avec intérêt la vie de David, de sa naissance à sa maturité, en passant par ses études, ses amours d’adolescent, son premier appartement et sa découverte du monde du travail : un véritable parcours initiatique, pas si différent de celui des jeunes d’aujourd’hui. Une fois le livre refermé, on s’aperçoit que David est devenu un ami qui va nous manquer, tant on l’a cotoyé. C’est que notre héros est l’alter ego du petit Charles Dickens et c’est peut-être ce qui le rend si attachant. Comme David le petit Charles a travaillé très jeune dans une fabrique ; comme lui il a fréquenté la prison où son père était enfermé pour dettes (dans le roman, David rend visite à Mr Micawber, homme sympathique mais prodigue et irresponsable) ; et puis, à l’image de son créateur, David se lance dans la carrière de sténographe avant d’embrasser celle d’écrivain à succès. Autant dire que Dickens a mis dans ce livre beaucoup de lui-même.
Malgré les épreuves infligées au protagoniste, ce roman d’apprentissage m’a semblé lumineux, plein d’espoir et même pétillant d’humour ! C’est une œuvre plus aboutie qu’ « Oliver Twist », alors ne vous laissez pas décourager par l’épaisseur du volume : il s’agit d’une littérature digne de ce nom !
L’adaptation produite par la BBC, avec Daniel Radcliffe, est également géniale. Elle est fidèle tant à l'esprit qu'aux péripéties importantes du roman. A voir absolument !
Quelle aventure!
Critique de Bouboule15 (, Inscrite le 12 juillet 2011, 35 ans) - 31 octobre 2011
Même si malgré les réflexions de David Copperfield sur la question on comprend relativement vite quelle sera sa relation finale avec la plupart des personnages, il n'en est pas moins que l'histoire reste très passionnante et pleine de rebondissements! Qui pourrait aujourd'hui égaler une telle originalité et une telle imagination dans l'élaboration d'une histoire tout à fait géniale! Si on devine des traits communs avec sa propre vie, Charles Dickens réussit très bien son oeuvre et permet au lecteur de rentrer totalement dans la vie des personnages. Les détails sont saisissants, on se surprendrait parfois à penser pour les personnages tellement on les comprend et les "connait" grâce aux descriptions précises.
Génialissime Dickens
Critique de Thibaut (, Inscrit le 14 avril 2011, 51 ans) - 20 mai 2011
Je n'ai pas de mots pour décrire le bonheur que j'ai eu à livre ce livre. L'histoire est toute simple : on suit la vie de David Copperfield de sa naissance jusqu'à son age adulte... Ses amitiés relativement nombreuses, ses amours, ses désillusions, la violence à son encontre, l'incompréhension à laquelle il fait face par moment... mais Monsieur Davy peut compter tout au long de l'histoire sur ses amis qui lui offrent un soutient indéfectible.
C'est vrai que le petit Copperfield traverse un bon nombre d'épreuves et de peines mais il les surmonte toujours et s'en sort grandi, son âme s'en sort fortifiée.
C'est vrai aussi que le livre est empreint de beaucoup de références religieuses, ce qui peut en rebuter plus d'un mais le bonheur de vivre avec ce personnage est incomparable.
Enfin le personnage de Davy est plein de naïveté et de gentillesse, parfois on aimerait le secouer, lui dire d'ouvrir les yeux devant les méchants et les fâcheux qui se dressent devant lui, mais cette naïveté le rend plus fort car elle le rend plus pur en quelque sorte : par comparaison avec les affreux qu'il rencontre il paraît transcendé, innocent, plein de gentillesse et de pureté. Il conserve toujours malgré toutes ces épreuves cette grandeur d'âme et cette gentillesse innée... on aimerait pouvoir le serrer dans nos bras et au delà de ça avoir un ami d'une telle trempe.
Oui quand on ferme le livre on en pleurerait presque de quitter ce personnage, car on a vécu pendant des jours des aventures ordinaires avec ce personnage extraordinaire. Il devient notre ami, notre confident, notre frère en un mot on ne peut plus le quitter : car fermer le livre serait un peu comme l'abandonner ou le laisser mourir.
Je me souviens d'avoir pleuré lors du passage relatant la mort - même si elle est paisible et douce - de sa bien aimée. J'ai également versé quelques larmes aux explications et aux retrouvailles finales avec la magnifique Agnès (son guide, son amie, son âme sœur, son adorée) quand elle prononce ces quelques mots :
"- Elle m'a demandé de venir un jour prendre la place qu'elle laissait vide. "[sic]
Le quatrième de couverture annonçait de façon un peu prétentieuse et ostentatoire peut-être, que ce roman "est encore aujourd'hui le plus grand roman anglais du XIXeme siècle" [sic].
Mais après l'avoir terminé, il est effectivement et sans conteste LE plus grand roman du XIXeme siècle mais il est certainement un des plus grands romans anglais de tout les temps ; il contient certainement quelques unes des plus belles pages de la littérature anglaise.
Merci donc à monsieur Dickens pour cette merveille, ce diamant, cette pépite et merci à David Copperfield pour tous ces moments de bonheur.
Dickens est trop peu présent sur critiques libres
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 13 décembre 2009
Oui, certes, Dickens a écrit des romans très longs (trop longs diront certains). Mais cela permet un certain approfondissement des personnages principaux et la présence d'un grand nombre de personnages secondaires (souvent inoubliables).
Oui, également, Dickens a parfois (souvent diront ...) des personnages un peu trop manichéens mais ce n'est pas toujours le cas et cela concerne surtout les personnages secondaires alors que les personnages principaux sont plus nuancés.
Oui, aussi, Dickens met en place dans ses récits des coïncidences souvent trop belles pour être vraies mais cela lui permet de densifier l'action et c'est une caractéristique fréquente chez presque tous les auteurs du XIXème siècle (Balzac, Zola, Dumas, Hugo, ... pour n'en citer que quelques uns côté français).
A côté de ces quelques défauts qui ne me dérangent pas, quelle puissance, quelle sensibilité, quel humour, ...
Dickens a su transcender son enfance difficile et nous transmettre l'art d'essayer de nous améliorer et de nous émerveiller des joies simples...
"David Copperfield" reprend, dans le cadre d'un roman, un certain nombre d'expériences vécues par Dickens et cette "éducation sentimentale" était son oeuvre préférée (il la qualifie d'enfant préféré dans sa préface).
David Copperfield est devenu à travers ce récit comme un ami imaginaire qui m'aurait raconté sa vie...
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