La Vierge en bleu de Tracy Chevalier
( The virgin blue)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Le bleu de la Renaissance
Ella Turner, une sage femme américaine s’installe en France avec son mari Rick, un architecte. Le jeune couple choisit de résider à Lisle-sur-Tarn, une petite ville des environs de Toulouse, ancienne bastide, vestige du Moyen-Âge. Mais l’adaptation à sa nouvelle vie se fait difficilement pour Ella. Elle ne se sent pas acceptée des habitants de Lisle et se sent de plus en plus malheureuse. Son mari étant débordé de travail, elle s’ennuie et ne tarde pas à se réfugier à la bibliothèque municipale où elle fait la connaissance de Jean-Paul, le bibliothécaire. Sachant que ses ancêtres ont jadis habité la région, Ella décide d’entreprendre des recherches afin d’en savoir plus sur sa famille. Elle est aidée dans cette tâche par Jean-Paul dont elle ne tarde pas à tomber amoureuse, mettant ainsi son mariage en péril. Mais Ella est assaillie par des rêves de plus en plus fréquents où la couleur bleue domine. Elle retrouvera cette couleur bleue dans un tableau du peintre Nicolas Tournier, dans la chapelle du musée des Augustins de Toulouse. Il s’agit d’une Descente de croix où on peut voir la Vierge Marie au centre du tableau, portant une robe du même bleu qu’Ella voit dans son rêve : le bleu de la Renaissance. Ce bleu renferme du lapis-lazuli et coûtait si cher qu’on ne l’employait que pour les détails les plus importants comme la robe de la Vierge, lui explique Jean-Paul. Les recherches d'Ella amènent également la découverte d'une Bible en partie calcinée qui renferme des détails importants sur la famille Tournier.
Quatre milles ans auparavant, Isabelle du Moulin dite « La Rousse » épouse Étienne Tournier. C’est un mariage obligé car Isabelle est enceinte. Elle s’installe dans la famille Tournier, une famille aisée qui possède la plus grande ferme de la région à l’exception de celle du duc. C’est aussi la seule famille entre le mont Lozère et Florac à posséder une Bible. Isabelle met au monde trois enfants : Jacob, Petit Jean et Marie. Mais le duc est assassiné à Paris lors du mariage d’Henri de Navarre. Les Tournier doivent s’enfuir en Suisse afin d’échapper aux catholiques. Un jour, un colporteur s’amène dans le village de Moutier et Isabelle aperçoit une étoffe d’un bleu magnifique. Elle n’a pas de quoi payer et décide donc d’élever en secret un chevreau afin de pouvoir l’échanger contre l’étoffe lors de la prochaine visite annuelle du marchand ambulant. Mais cette étoffe de la couleur de la robe de la Vierge apportera bien du malheur dans la vie d’Isabelle.
Le roman est écrit au présent avec plusieurs fenêtres ouvertes sur la passé. Les chapitres alternent entre les recherches d’Ella Turner (Tournier ?) et l’histoire de la famille Tournier. Les mêmes lieux y sont décrits à quatre mille ans de distance. Ella fera des découvertes étonnantes sur l’histoire de sa famille et les tragédies dont elle fut frappée. L’ancienne ferme des Tournier révélera un terrible secret caché sous la lourde dalle de granit de la cheminée.
Un beau roman où le passé se mélange au présent pour le plus grand bonheur du lecteur. Une écriture belle et lumineuse caractérise les oeuvres de Tracy Chevalier dont j’apprécie le style. Les personnages sont attachants et l’histoire renferme une part non négligeable de mystères et d’énigmes qui rend le récit d’autant plus intéressant. Les différences entre les cultures américaine, française et suisse sont bien démontrées par le biais des différents personnages et de leurs mœurs. J’aurais aimé plus de détails historiques mais il semble que Tracy Chevalier ait plutôt privilégié l’histoire d’amour entre Ella et Jean-Paul et les malheurs de la famille Tournier. Un appendice à la fin du livre intitulé « Un peu d’histoire… » donne cependant un bref aperçu des guerres de religions entre protestants et catholiques en France. Un livre qui plaira aux amateurs d’histoire et d’amour.
Les éditions
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La vierge en bleu [Texte imprimé] Tracy Chevalier trad. de l'anglais par Marie-Odile Fortier-Masek
de Chevalier, Tracy Fortier-Masek, Marie-Odile (Traducteur)
Quai Voltaire / Quai Voltaire
ISBN : 9782710326380 ; 18,80 € ; 05/11/2004 ; 317 p. ; Broché -
La Vierge en bleu
de Chevalier, Tracy Fortier-Masek, Marie-Odile (Traducteur)
la Table ronde / Folio
ISBN : 9782070307975 ; 9,90 € ; 30/03/2006 ; 432 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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En bleu.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 18 septembre 2016
La Vierge en bleu n'échappe pas à la règle mais j'y ai pris beaucoup moins de plaisir qu'avec la jeune fille à la perle ou la dame à la licorne.
Une poignante évocation de ces rivalités religieuses qui mirent la France en feu du XVIème au XVIIIème siècle.
la vierge en bleu
Critique de SANDYCELLO (, Inscrite le 2 août 2010, 57 ans) - 16 août 2010
J'ai beaucoup aimé le parallèle hier, aujourd'hui, l'ambiance familiale décrite, les huguenots et leur fuite au lendemain de la saint Barthélémy.
Un bon moment à faire partager avec d'autres lecteurs, je le recommande.
la vierge en bleu
Critique de Kikilou (, Inscrite le 16 mars 2008, 61 ans) - 2 avril 2008
L'intrigue est passionnante et les personnages sont terriblement attachants.
C'est le premier livre de cet auteur que je lis et bien sûr, je tiens à découvrir rapidement les autres.
La vie en bleu
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 1 juin 2007
J’ai un avis assez mitigé pour ce livre. Le point positif est la description de cet instant de vie dans l’existence d’Ella, cette remise en question, ces moments de choix empruntés à nos vies quotidiennes. Tracy Chevalier a bien décrit ce tournant, ces décisions que l’on n’aurait jamais cru devoir prendre un jour.
L’histoire est originale, l’idée de base est bonne. La technique utilisée par l’auteure, à savoir entrecouper les récits de la vie d’Ella de ceux de son ancêtre, est excellente et donne du rythme au roman. Les reproches qu’Ella fait à l’accueil français semblent aussi très véridiques. « C’est du vécu », sans aucun doute, même si ces mêmes reproches peuvent être adressés à d’autres populations d’Europe, et peut-être du monde. La barrière de la langue est une enceinte à franchir qui explique déjà la méfiance et l’impatience de l’interlocuteur. Il y a aussi une petite remarque assez stupide de la part de l’auteure, concernant l’utilisation des lavoirs versus celle de la machine à laver : on sent là la persistance d’une idée reçue sur l’ancien monde assez désagréable.
La grande déception que j’ai eue à la lecture de ce livre et qui me laisse ce sentiment mitigé, est le style de l’écriture (traduction ?). Je n’ai pas du tout accroché, trouvant parfois le texte pénible à lire. Mais c’est un avis personnel. La lecture d’un autre roman de cette auteure me permettrait de me faire un avis définitif. De plus, « La Vierge en bleu » est son premier roman, et le succès de « La jeune fille à la perle » me convainc de persévérer.
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Le bleu de la renaissance | 2 | Dirlandaise | 18 septembre 2016 @ 18:10 |