A OUBLIER!

Après le très drôle et très désopilant "La pissotière" Warwick Collins nous offre donc ce nouveau roman dans un style complètement différent et nouveau.

Pour moi, le moins que l'on puisse dire ce que ce n'est pas là une très grande réussite. Si l'on retrouve en effet (du moins dans la première partie du roman) tous le charme et le burlesque qui ont fait le succès du précédent roman, ici cela se gâte très vite, et devient très vite, très insipide.

Pourtant le thème du roman quoi que traité de nombreuses fois (en littérature ou au cinéma), à savoir celui du "justicier vengeur" solitaire, avait au départ de quoi séduire, surtout que l'auteur renouvelle un peu le genre, avec sa justicière d'un type très particulier, mais non, la fin du roman prend une toute autre tournure et gâche tout…

Fuckwoman est l'histoire de Cynthia Lelague journaliste au journal Angel Times de Los Angeles le jour et "justicière" d'une façon pour le moins "expéditive" la nuit sous le pseudonyme de Fuckwoman.

Son "originalité" consiste dans le fait qu'elle ne "chasse" que des violeurs en série, à qui elle fait subir, une fois capturés, des "comportements humiliants" et plusieurs jours "d'humiliation sexuelle"…

Au début du roman Fuckwoman appelée aussi du nom "politiquement correct" de F-woman par la presse, a déjà deux victimes à son actif, bientôt une troisième…

Un psychologue de la police le Dr. James Holocenter, lassé de voir la police se faire doubler et humilier par cette justicière, décide de lui tendre un traquenard afin de la capturer…

Et là désolé M. COLLINS, mais on n'y croit plus un seul instant. Le livre dérape, l'histoire devient invraisemblable. Bon passons encore sur la virée nocturne de notre justicière dans un quartier mal famé de la ville, où on la voit littéralement "casser la gueule" à mains nues à un gang de 16 hommes et le tout absolument sans aucun regret… bon on sait qu'elle est adepte des arts martiaux, et de la self défense… mais il ne faut tout de même rien exagérer…

Mais ensuite l'histoire du piège tendu par Dr. Holocenter qui attire F-woman avec un prétendu violeur qui ne s'en prend qu'aux employées de la mairie de L.A. … on n'y croit pas une seule seconde tellement cela pue l'entourloupe et l'arnaque de loin… et pourtant F-woman tombe dans le piège comme une débutante…

La deuxième partie du roman (à partir de la capture de F-woman donc ) m'a parue elle beaucoup moins intéressante, plongeant le lecteur dans de la psychologie de cendrier et des spéculations féministes et autres, dont on se serait bien passé. Le roman vire carrément au macabre, exit les calembours et autres détails tellement amusants qui ont fait la réputation de l'auteur…

Le livre ne tourne plus qu'en une confrontation psychologique entre le Dr. Holocenter et sa prisonnière à laquelle il fait subir de véritables actes de torture, le tout dans les locaux de la mairie de L.A. et en dépit de toutes les lois…

La fin du roman est elle très téléphonée et très classique et on la voit venir de loin…

En fait un livre à lire uniquement si on est un fan inconditionnel de Warwick COLLINS ou alors si on n'a rien d'autre à lire sous la main pendant les vacances, sous sa tente de camping…

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  Fuckwoman de Warwick Collins

  de Collins, Warwick
  10-18 / 10/18
  ISBN : 9782264030825 ; 0,87 € ; 04/10/2001 ; 320 p. ; Poche

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  Fuckwoman

  de Collins, Warwick
  10/18
  ISBN : 9782264036216 ; EUR 7,90 ; 01/10/2001 ; 319 p. ; Poche

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