La promesse de l'aube de Romain Gary

La promesse de l'aube de Romain Gary

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par CptNemo, le 25 juin 2001 (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 36 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (677ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 38 551  (depuis Novembre 2007)

Que dire devant tant de beauté

"La Promesse de l'aube" est un récit autobiographique. Romain Gary raconte son enfance en Pologne, son adolescence à Nice, ses années estudiantines à Paris, son combat lors de la seconde guerre mondiale.
Le personnage central de ce récit, c'est la mère de Romain Gary. Cette mère à l'amour débordant a toujours su que son fils serait quelqu'un. Elle a imaginé pour lui les carrières les plus folles : musicien, chanteur d'opéra, peintre. Devant les échecs successifs, elle se décide pour la carrière diplomatique et littéraire. Et vous savez quoi? Romain Gary est devenu ambassadeur et écrivain!
A la fin de son existence, Romain Gary écrit un livre précieux et rare. L'histoire d'un homme qui a décidé de faire de sa vie une oeuvre d'art pour rendre justice à celle qu'il a tant aimée.
Dans un style limpide et d'une grande pureté, Romain Gary écrit une véritable ode à sa mère. Mais il parle aussi de ses amours, de ses amis morts à la guerre, de sa lutte pour un monde plus juste. Au fil des pages, on passe du rire au larmes avec un plaisir grandissant.
Un livre sur la solitude de l'homme face à son destin, sur la beauté du monde, sur l'importance de la lutte pour la justice et pour un monde meilleur. Romain Gary nous communique ainsi son enthousiasme débordant pour la vie. Etonnant pour un homme qui s'est suicidé peu après l'édition définitive de ce livre.
Certains d'entre vous feront probablement de "la Promesse de l'aube" leur livre de chevet. Quant à moi, je me vous quitte car je dois aller lire les oeuvres complètes de Romain Gary.

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Les éditions

  • La Promesse de l'aube [Texte imprimé] Romain Gary
    de Gary, Romain
    Gallimard / Collection Folio
    ISBN : 9782070363735 ; 8,60 € ; 26/04/1973 ; 390 p. ; Poche
  • La promesse de l'aube
    de Gary, Romain
    Gallimard / Ecoutez lire
    ISBN : 9782070144181 ; 24,90 € ; 25/04/2014 ; Broché
  • La promesse de l'aube [Texte imprimé] Romain Gary dossier et notes réalisés par Olivier Rocheteau lecture d'images par Stéphanie Cochet
    de Gary, Romain Cochet, Stéphanie (Collaborateur) Rocheteau, Olivier (Editeur scientifique)
    Gallimard / Folioplus classiques
    ISBN : 9782070396566 ; 9,20 € ; 18/06/2009 ; 496 p. ; Poche
  • La promesse de l'aube [Texte imprimé], première partie Romain Gary dossier par Antonia Maestrali
    de Gary, Romain Maestrali, Antonia (Editeur scientifique)
    Gallimard / Folio+ collège
    ISBN : 9782072735738 ; 5,90 € ; 19/10/2017 ; 240 p. ; Poche
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Les livres liés

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Note: les critiques réalisées dans le cadre d'un programme scolaire sont groupées en fin de page.

Tendresse et humour, dans un style superbe

10 étoiles

Critique de Thorpedo (, Inscrit le 22 octobre 2009, 45 ans) - 17 novembre 2024

Un livre touchant sur la vie de l'auteur. Autobiographie drôle, touchante et pleine d'autodérision, Romain GARY signe une œuvre remarquable, avec comme rythme une vie disons.... romanesque. Certains passages, voire le livre, peuvent se relire avec délectation. A lire absolument.

un des chefs-d'oeuvre de la littérature

10 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 12 février 2021

Je l'admets je suis sensible aux romans autobiographiques parce que eux seuls peuvent avoir cette force contenue dans la chose vécue. Évidemment, ce n'est pas tout de l'écrire il s'agit ensuite de trouver la façon de le conter. Bien que de nombreuses oeuvres de Gary soient passionnantes, j'ai un faible pour un livre moins aimé : "Chien Blanc", "la promesse de l'aube" est au dessus de toutes ; mais en fait est au dessus de la plupart de la littérature. La figure de la mère y est pour beaucoup tout comme son influence sur ton fils.
Si vous voulez passer un bon moment de lecture où seront évoquées la figure de Gary et les libertés qu'il a prises avec la réalité, ainsi que sur l'influence de cet auteur sur la génération des jeunes auteurs je vous encourage à lire le drôle et distrayant " UN CERTAIN M PIEKIELNY" de Désérable.
Un mot sur le film d'Eric Barbier qui est vraiment bien, à l'exception du choix de Pierre Niney.pour jouer le rôle de Gary. La présence physique et le calme caractérisaient Gary, Niney est frêle et tout en nervosité.
D'autres auteurs ont écrit des romans autobiographiques très différents les uns des autres mais qui contiennent la même force : "Le premier homme" Camus, "Mémoires sauvées du vent" Brautigan ou "Si c'est un homme" de Primo Levi.
Vous l'avez compris, si vous ne l'avez pas lu, précipitez-vous! Je mets 10 étoiles!

une mère castratrice

9 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 11 avril 2016

Je viens de terminer mon premier « Romain Gary » et j’en suis bien aise. Tant et si bien que j’ai bien envie de poursuivre d’autres oeuvres. J’ai lu toutes vos critiques je ne reviendrai donc pas sur son style, son humour, ses descriptions, je suis entièrement d’accord avec vous. Rien à redire de ce côté-là.

Je me pencherai sur le fond.

C’est vrai que Romain Gary est né en 1914, époque où la vision de la femme n’était pas celle d’aujourd’hui. Tout d’abord, il est élevé par une mère qui encourage son fils à rencontrer des prostituées – elle a tellement peur qu’il ne soit pas un « vrai » homme- . Cette conception implique qu’il existe deux sortes de femmes, celles qu’on présente au grand jour et celles de seconde zone.
Dans cette autobiographie, on perçoit déjà que l’auteur aura des problèmes dans ses relations amoureuses au vu de la manière dont il perçoit les femmes. Selon sa vision, les femmes préfèrent les machos, ceux qui les font souffrir, comme sa mère a souffert pour un homme qu’elle aime encore et qui l’a abandonnée dès l’enfant conçu.
Son amie suédoise le trompe avec un autre, ses autres relations amoureuses se terminent mal. Dans sa vie privée, il provoquera en duel l’amant de sa femme, bref, on se demande si cette mère castratrice qui voulait tellement le bien de son fils, à savoir devenir un Français célèbre, écrivain, diplomate, toutes choses qu’il obtiendra sur les conseils de sa mère, mais n’est-elle pas la responsable d’une vie amoureuse désastreuse qui le mènera finalement au suicide.

Attachant

8 étoiles

Critique de Ussopu3000 (, Inscrit le 6 décembre 2015, 23 ans) - 6 décembre 2015

Ce livre, bien que plutôt long, est très bien écrit, facile à lire sans être prétentieux. Quand à l'histoire, je trouve qu'il est facile de s'identifier au héros, on se gausse agréablement quand il trouve pour la énième fois "l'amour de sa vie", et on compatit facilement dans ces moments difficiles.
De plus, les personnages sont pour la plupart originaux, presque ridicules, ce qui donne un aspect parfois très comique.
Cependant, je crois être passé à côté de ce que l'auteur essaye de dire à cause de ça.

Je ne sais pas si je recommanderais ce livre, parce qu'il y a franchement mieux venant de Romain Gary, mais ça ne l'empêche pas d'être bon et à la portée de tous.

Une excellente autobiographie

9 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 12 août 2015

La promesse de l'aube est mon premier roman de Romain Gary et comme à chaque fois avec les grands auteurs français, une légère appréhension reste tapis au fond de moi, la peur de la déception très certainement.
Dès le départ l'auteur met le lecteur en confiance, le style est élégant tout en restant accessible. La prose est belle et la lecture agréable. Il se dégage de ce roman de l'humour, de la tendresse, de l'intelligence, beaucoup de sensibilité. D'ailleurs j'ai été vraiment surpris car je ne m'attendais pas à un roman si profondément humain. C'est tout simplement pour moi la meilleure autobiographie que j'ai eu entre les mains.
J'ai été touché par ce roman d'une vie, passé du statut de réfugié en Pologne à celui d'ambassadeur de France comme l'avait si bien prophétisé sa mère. D'ailleurs comment ne pas l'évoquer, car là réside l'autre fait majeur du roman : le personnage de la mère. En effet, bien au delà de l'autobiographie classique, La promesse de l'aube, cette promesse de réussite faite à sa mère, est une lettre d'amour à une femme, la mère de l'auteur, qui ne cessera jamais d'être au côté de son fils, jusque dans ses pensées, le poussant à devenir quelqu'un, une sorte de personnage romanesque guidé par son amour d'une France rêvée et idéalisée.
Un très beau roman qui m'a donné envie de lire les autres œuvres du romancier au double Goncourt.

Mourir de soif auprès de chaque fontaine

9 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 29 juillet 2014

"Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine."

Pour ceux que le thème de l'amour maternel, certes maintes fois abordé, ne rebute pas, cette fiction auto-biographique de Romain Gary est un incontournable. Amour filial aussi, amour passionné, inconditionnel, aux limites du pathologique, mais entier et inaliénable.

D'une enfance à Wilno (actuelle Lituanie) à l'adolescence à Nice, c'est la dentelle d'une relation qui s'installe, c'est l'ode à la Mère, cette artiste refoulée, prise par le flux et le reflux de la vie. Mère qui projette en permanence sur lui les attentes les plus folles, ne doutant jamais des stupéfiantes capacités d'un fils qu'elle modèle, encourage, pousse et pousse encore, ne lui évitant pas les pires humiliations lorsque le rêve rencontre la réalité avec brutalité. Tu seras musicien, danseur, peintre, ambassadeur… écrivain. Et voulant guérir les douleurs, les ratés de l'existence maternelle, Gary fera tout son possible pour être ce qu'elle espère de lui.

Longue évocation de la guerre, de la distance, de ces élans héroïques aux accents fratricides qui laisseront Gary sensible aux "états d'âme" de la moindre créature vivante. Mort frôlée et pourtant déjouée, la vie ne pouvant lui être ôtée tant que réparation n'est pas faite : accomplir ce que sa mère espère et, par-delà, lui permettre de vivre à travers lui. Être sa procuration existentielle, cette entité tenue fébrilement par un cordon ombilical invisible. Ce roman se termine par la mort de sa mère et, là-encore, toutes les nuances de cette relation si singulière nous sont soufflées sauvagement au visage.

De cette grande capacité d'observation de lui-même, que d'aucuns qualifieront d'égocentrisme avancé, Gary ressort une succession d'images et d'analyses délicates, sans concession, de celui qu'il fut, de celui qu'il s'imagina être. La mère comme une partie de lui, guidant ses gestes, indissociables de ses choix et de ses amours. De ses besoins. De son jusqu'au-boutisme et de sa lutte permanente pour gravir les échelons menant vers le ciel de ses idéaux.

Gallimard propose une splendide version audio lue par Hervé Pierre, dont la voix rauque et charismatique fait résonner le récit d'une puissance minérale. Onze heures d'écoute, d'une fluidité incroyable : voilà qui devrait permettre à ceux que les quelques longueurs de ce roman effraient un peu, de découvrir ce livre mémorable et fort, qui vous suit encore bien après le point final.

Très beau et intense !

9 étoiles

Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 29 juin 2014

J'ai retrouvé dans cette autobiographie romancée le même talent puissant et le même humour corrosif que dans le roman "Les cerfs-volants" qui était celui par lequel j'ai découvert Romain Gary.
Gary a la capacité de nous émouvoir, de nous faire rire ou sourire et de nous faire réfléchir dans un seul et même paragraphe. Le tout avec un style volontairement outré qui me plait beaucoup.
La raison pour laquelle j'ai enlevé un demi-point, c'est que l'accumulation d'aventures finit par faire "too-much" et n'ajoute rien aux propos de l'auteur sur la violence et l'incohérence du monde, sur l"amour total de sa mère et sur ses effets bénéfiques mais aussi négatifs, sur sa philosophie de vie.
A cet égard, l'accumulation de morts autour de lui dans l'aviation des forces françaises libres, son mariage "curieux" avec une jeune fille indigène mineure, et sa (relative) indifférence (quoiqu'il s'en défende) pour le sort de ces personnages vient presque atténuer le propos (à moins que ce ne soit qu'une une façon supplémentaire et indirecte de démontrer les faiblesses de l'homme...).
Un excellent moment de lecture cependant à recommander absolument !

L'abîme n'a pas de fond.

8 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 22 mai 2014

C'est mon premier Romain Gary et je l'ai choisi en fonction des critiques ici émises.
Il me semblait que c'était celui qu'il fallait lire avant les autres. La suite dira si j'ai eu raison !
Le livre en lui même dépeint cet amour tentaculaire entre mère et fils. Ils fusionnent jusque dans l'absence. C'est écrit juste, avec humour et dérision.
Donc je pense que l'approche de l'auteur est largement réussie, il se présente comme un acteur sur un scène.
Un excellent livre, pas démodé pour un sou

folie d'amour

10 étoiles

Critique de Mine2 (, Inscrite le 11 octobre 2013, 64 ans) - 3 mai 2014

quel choc ce livre ! si on aime Camus ( et son plus grand amour fut celui pour sa mère ) Albert Cohen et son bouleversant amour pour sa mère, si vous aimez les mères juives russes , la folie d'amour d'une mère pour son fils , ce livre ne vous quittera pas avant la fin . Sinon ne perdez pas votre temps.

avis mitigé

8 étoiles

Critique de Emma02 (, Inscrite le 16 février 2011, 30 ans) - 7 mars 2011

j'ai dû lire ce livre pour mon cours de français et je n'arrive pas à décider si j'aime ou pas... le style d'écriture est très soutenu et le temps de l'histoire est au passé simple ce qui donne à l'histoire un côté très "bourgeois", très noble. L'amour du fils pour sa mère et de la mère pour son fils est touchant mais parait un peu irréaliste. Personnellement, j'ai préféré les deux premières parties de l'histoire, là où Gary racontait son enfance et son adolescence, car il y avait un peu plus d'action, même si ce n'est certainement pas un roman d'aventure. En revanche, j'ai trouvé que la troisième partie, celle où Gary raconte sa vie pendant la guerre est plus ennuyeuse, on a l'impression qu'il veut citer tous les noms de personnes dont il se souvient mais ces noms n'ont pas forcément de sens pour nous lecteurs, de plus, il y a moins d'action car Gary reste plus souvent à un endroit à attendre qu'on lui donne du travail. J'ai trouvé qu'il y avait des passages un peu longs, là où Gary analysait la vie, faisait de la philosophie, j'ai eu plus de mal à les comprendre et les trouvais assez ennuyeux. D'un autre côté, c'est tout de même une belle histoire d'amour mais que je conseillerais plutôt aux lecteurs assidus car il faut parfois s'appliquer pour ne pas arrêter ce livre car il vaut la peine d'être lu.

Bof

1 étoiles

Critique de Sasha (, Inscrite le 17 février 2011, 54 ans) - 17 février 2011

J'ai pas adhéré du tout. Trop long, aucun intérêt.

c'est nul

1 étoiles

Critique de Mat007 (, Inscrit le 17 février 2011, 31 ans) - 17 février 2011

J'ai détesté ce livre, aucun intérêt ce livre est trop long et on perd le fil conducteur de l'histoire à plusieurs reprises

La mère et le fils

9 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 3 janvier 2011

Qu'est "la promesse de l'aube" sinon un roman/récit d'amour entre une mère et son fils? Certes Romain Gary en profite pour se raconter, mais c'est vraiment sa mère le personnage central. C'est elle (si on en croit Gary) qui poussera Romain Kacew dans les différentes voies: diplomate, écrivain, héros de la France Libre, et même dans les difficultés qu'il rencontrera, une force l'aidera à avancer et à tenir cette promesse.

Ce livre m'a rappelé certaines lectures: par exemple "Tu m'appelles en arrivant !" de Patrick Sébastien où l'on retrouve un rapport identique entre une mère qui l'élève seule et qui a un caractère bien trempé et qui l'empêchera à plusieurs reprises de sombrer dans la délinquance ou de se perdre dans son métier, assez similaire au destin de Romain Gary dont la mère fera tous les sacrifices pour que son fils ne manque de rien et suive la voie qu'elle a tracée pour lui.

Le style de Gary et sa manière de se raconter m'ont beaucoup fait penser au "Mes mémoires" d'Alexandre Dumas. La verve de Dumas à raconter ses souvenirs en les arrangeant un peu et le fait que Dumas ait aussi pris les armes à une époque critique de la France le rapprochent de Gary qui lui choisira de suivre de Gaulle. L'amour qu'ils ont pour leur mère les rapproche également.

Un excellent livre, de toute façon quand un écrivain parle de sa mère, que ce soit de manière positive ou négative, Hervé Bazin, donne toujours (selon mon expérience de lecteur) une grande oeuvre, "la promesse de l'aube" est un exemple qui confirme la règle. "On revient toujours pleurer sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné".

Une mère, un fils

8 étoiles

Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 14 décembre 2010

Premier contact avec Romain Gary et je ne suis pas déçue, un roman autobiographique en trois parties, son enfance en Pologne, sa jeunesse à Nice et Paris, et enfin son combat lors de la seconde guerre mondiale. Mais c'est surtout l'amour entre sa mère et lui, cette mère qui ne vit que pour la réussite de son fils, elle dit haut et fort : "Mon fils sera ambassadeur de France, chevalier de la Légion d'honneur, grand auteur dramatique..." Une mère qui semble très envahissante certes, mais c'est un grand Amour.
J'ai bien aimé l'écriture de Gary et sa pointe d'humour, un bon moment de lecture.

Un amour éternel

8 étoiles

Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 25 août 2010

C'est un livre à trois temps, dont l'intérêt augmente avec les années de l'auteur.
Si la partie concernant l'enfance de l'auteur n'a guère représenté qu'un intérêt littéraire, j'ai été littéralement happée par son récit de la guerre, où l'on perçoit la grande sensibilité de l'auteur, une tristesse sous-jacente, malgré les brillantes touches d'humour dont Romain Gary parsème son œuvre.
L'histoire d'un amour inconditionnel d'un fils pour une mère usante, excessive, harcelante, mais tellement aimante qu'il ne pourra jamais donner autant à une autre femme.
En dépit d'un premier tiers comportant de nombreuses longueurs, cette autobiographie reste d'une grande qualité, se faisant tour à tour amusante ou émouvante, toujours fine et souvent percutante.

Pour l’amour d’une mère

7 étoiles

Critique de Grégoire M (Grenoble, Inscrit le 20 septembre 2009, 49 ans) - 1 août 2010

Le récit autobiographique de Romain Gary est avant tout le récit de l’amour que lui porte sa mère, un amour démesuré et étouffant. Né en Russie d’une mère juive et d’un père inconnu, son avenir semble peu enviable. C’est sans compter avec les rêves de grandeur que sa mère projette pour lui, ils iront en France pays des grandes idées et des grands hommes (selon la vision maternelle) et il sera diplomate et écrivain. Sa mère se sacrifiera complètement pour son fils, pour lui donner une éducation digne de son futur rang, pour venir s’installer en France et lui payer des études, usant de toutes les combines et travaillant sans relâche pour atteindre son but. A lui la (très) lourde tâche d’être à la hauteur des ambitions maternelles…
Un livre plein d’humour dans la description du personnage excessif et hors norme de la mère, sur ses combines et les situations souvent humiliantes dans lesquelles elle place son fils. Un peu trop pittoresque à mon goût.

3 étoiles !

6 étoiles

Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 23 juillet 2010

La Promesse de l'aube est un roman autobiographique écrit par Romain Gary.Le style est classique, de bonne facture mais l'histoire ne m'a pas vraiment intéressé, je trouve cela trop répétitif. Heureusement, l'humour est au rendez-vous (auto-dérision). Un livre honorable, sans plus.

merci Germain

6 étoiles

Critique de Cstl (, Inscrite le 9 septembre 2008, 53 ans) - 24 septembre 2008

Si j'ai choisi de lire ce livre ,c'est grâce à Germain Chazes ,"la tête en friche" du roman éponyme de M.S. Roger;et c'est pour lui,pour lui faire honneur que je l'ai terminé car je dois bien l'avouer ,il m'est tombé des mains bien des fois !
Mon commentaire rejoint celui de Rcapdeco : que c'est mou!
Romain Gary est tout de même aussi sauvé par l'humour qu'il distille au fil des pages.
Je me lance ce soir dans "la vie devant soi".

Sublime autant qu'attachant

9 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 10 septembre 2006

Le recul et l'affection mêlés face à cette mère envahissante sont touchants, et il sait lui rendre l'amour qu'elle lui porte. Et il a réussi à se forger un destin de ses prédictions grandiloquentes qui auraient pu en effrayer plus d'un. Tout cela prouve déjà sa force de caractère. Et il lui a été dur de trouver une femme qui l'aime autant, et il a compris dès le départ cette difficulté qu'il aurait, que lui a rappelé l'un de soupirants de sa mère.

Ceci est corroboré par la troisième partie sur la guerre et la résistance.

Le style est sobre et efficace, le ton toujours juste, réaliste et un brin humoristique, jamais larmoyant, ce qui eût été insupportable.

J'ai passé de bons moments, notamment dans le train, avec.

Commencé à Nantes le 31 août, fini de lire ce matin-même à Paris. Et oui, je bosse, mon rythme de lectures va un peu s'amoindrir...

Autobio

9 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 31 janvier 2006

On peut le prendre comme un roman autobiographique de Romain Gary (et il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie mais bien d’ « un livre d’inspiration autobiographique »), ou encore comme un dernier cri d’amour à sa mère.
Disons le tout net, R. Gary n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Aux premiers passages du livre, R. Gary est encore en Russie, où il est né, élevé par sa mère, seule. Précisons qu’il s’agit d’une mère juive qui semble rassembler sur sa tête tous les poncifs de mère castratrice qu’on attribue aux mères juives, justement.
Cette mère là, il semble très vite prendre conscience qu’elle l’aura tant aimé qu’aucune autre femme ne parviendra à la dépasser, voire l’égaler.
De Russie, la mère et le fils arrivent en Pologne, pauvres et vivant misérablement. Mais qu’à cela ne tienne, la mère a un dessein, son dessein c’est son fils, et son fils sera ambassadeur et écrivain. Et français. Car il se trouve qu’elle a fait une fixation sur la France, seul pays digne de les abriter, et dans lequel, admirable acharnement de cette mère indomptable et inconsciente, ils finissent par échouer.
Il y aura alors les études-et pour R. Gary l’obligation d’être à la hauteur, à une hauteur inhumaine- la formation d’aviateur, la guerre …
Un peu de complaisance tout de même transparait dans ce roman autobiographique mais c’est un magnifique hymne à l’amour de sa mère. Un amour castrateur, inhumain et fou. On ne choisit pas sa mère et R. Gary ne l’a pas choisie. Il a eu du mérite à survivre à son éducation « commando ».
Et puis R. Gary raconte tellement bien, avec juste ce qu’il faut de considérations annexes pour nourrir notre intelligence sans brider notre curiosité. Ca me fait penser à un destin à la Saint Ex, la mort glorieuse en moins.

Chef-d'oeuvre d'humour et d'humanité

9 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 19 janvier 2006

C'est le récit d'une grande histoire d'amour, celle d'une mère pour son fils. Personnage haut en couleur, cette mère juive russe se dévoue entièrement à son fils unique, qu'elle voit déjà futur diplomate et artiste. Un tel amour maternel aurait de quoi déstabiliser mais il n'en est rien : décidé à remercier sa mère et à la rendre heureuse, le jeune Romain Gary va se surpasser pour être à la hauteur des attentes énormes placées sur lui.

Ce livre est magnifiquement écrit, d'un style allègre et foisonnant et est parcouru d'un souffle qui ne faiblit pas : c'est le genre de livre qu'on ne ferme que difficilement. Romain Gary fait preuve d'une grande humanité, il y a toujours en arrière plan l'envie de se battre et de reculer les limites malgré la défaite finale inéluctable qui se profile derrière chaque vie humaine. En outre et surtout il possède un humour grandiose. On peut juste regretter une certaine complaisance (mais comme dit Jules la mémoire est sélective) et d'ailleurs, sous couvert d'auto-dérision, c'est parfois la condescendance des gens trop sûrs de leur succès qu'on ressent.

Superbe

10 étoiles

Critique de Pistil (, Inscrite le 14 janvier 2006, 50 ans) - 15 janvier 2006

J'ai adoré ce très beau livre de Romain Gary. L'atmosphère est y douce et le personnage de la mère est très bien décrit - c'est une femme très touchante. Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment Romain Gary en général, car je pense qu'il serait dommage de passer à côté. Je le recommande aussi à ceux qui aiment Camus et Saint Exupéry. Je pense que ce livre devrait leur plaire.

Très bien écrit... Mais ça ne vaut rien!

2 étoiles

Critique de Rcapdeco (Paris, Inscrit le 19 mai 2005, 46 ans) - 19 mai 2005

Je pourrais vous dire, oui, que c'est un petit écrivain minable. Eh bien non! Lisez "La Vie devant soi", vous sentirez, constaterez, vous saurez que Gary est un bon écrivain... Le gaspillage, c'est pire que la médiocrité.
Je suppose que le reste de ma prose ne sera pas lu que par les inconditionnels (il faut l'être pour aller jusqu'au bout de ce machin monotone qu'est "La Promesse de l'Aube"). mais peut-être par quelques futurs lecteurs. Ne dépassez pas le stade du projet :
- Ecriture monotone, talentueuse mais monotone. Or, ce qui fait un bon livre, c'est sa nervosité, sa fougue, pas ses jolies phrases, ses jolies métaphores, ses jolies gentillesses assénées par-ci, par-là, partout, et finalement nulle part, puisque l'auteur fait le modeste tout en ne parlant que de soi (ce qui n'est pas obligatoire, même pour un roman autobiographique)
- Si vous voulez un résumé, malgré tout, si vous êtes aussi faiblard comme lecteur que moi, que vous êtes incapable de ne pas aller au bout d'un bouquin, si nul soit-il (Les Versets sataniques exceptés, même les plus faibles natures ont un degré de soumission), en voici un : l'auteur, il a été élevé par sa maman toute seule, qui était pôôôôôvre, et même qu'elle disait qu'elle était végétarienne alors que c'était juste pour lui offrir son steak (elle est gentiiiiiiille, comme tout le monde, c'est bien connu (M. Gary, au passage, vous apprendrez à connaître les gens : ils nous emmerdent, point barre, tout est dit)). Elle est étrangère, elle se rêve la France, et elle se sacrifie pour qu'il soit bien éduqué (elle le voit comme un grand écrivain, heureusement qu'elle n'était plus là pour lire la Promesse de l'Aube). Au final, l'auteur concrétise tous les espoirs de sa maman, c'est un gentil résistant, un gentil consul, un gentil écrivain...
Mais mou...

Petit éclaircissement sur ce chef d'oeuvre

10 étoiles

Critique de Guillaume01 (, Inscrit le 17 mai 2005, 36 ans) - 17 mai 2005

ATTENTION CE MESSAGE EST DESTINE A TOUT CEUX QUI ONT LU CE SUPERBE LIVRE :
Je vous conseille toute l'oeuvre de Gary car elle est exceptionnelle dans son ensemble et particulièrement ceux signé Emil Ajar.
Cependant une petite rectification... C'est un roman autobiographique et non une autobiographie pure ce qui explique beaucoup de choses... En effet il existe une incohérence : comme vous le savez peut-être Gary et donc sa mère étaient juifs, or comment sa mère pouvait-elle écrire, à l'avance, des lettres à son fils parti au front, sans retranscrire son angoisse de la montée fulgurante de l'antisémitisme? C'est bien simple, après des recherches biographiques et des entretiens avec des biographes, il s'est avéré que finalement la mère de Gary n'avait jamais écrit une réserve de lettres comme il le décrit mais c'était bien lui qui l'avait fait au cas où il tomberait sous les balles ennemies... Le terme de roman biographique prend donc toute son importance...

P.S. si vous savez où l'on peut trouver des oeuvres qui ne sont plus éditées de Gary, vos conseils sont les bienvenus...
@+

si vous avez aimé

10 étoiles

Critique de Tartoline (, Inscrite le 7 février 2005, 46 ans) - 7 février 2005

Pour tous ceux qui auraient aimé "La promesse de l'aube" je vous recommande vivement "La vie devant soi". Romain Gary l'a écrit sous le pseudo d'Emile Ajar et ce roman est tout bonnement sublime, magique, émouvant sans jamais être larmoyant. C'est une vrai bouffée de bonheur, un rayon de soleil

Aérien !

9 étoiles

Critique de Sophi (Paris, Inscrite le 2 février 2005, 56 ans) - 7 février 2005

Qu’il est beau et léger cet humour qui nous transporte tout le long de ce roman. Oui Fabienne, nous dirions aujourd’hui que cette mère est insupportable, castratrice, envahissante, et bien d’autres choses…Mais peu importe, elle l’aime son fils et le mariage de cet amour avec l’humour incomparable de Romain Gary donne naissance à un magnifique roman.


Indécise

6 étoiles

Critique de Fabienne (, Inscrite le 12 septembre 2004, 46 ans) - 21 septembre 2004

J'ai lu ce livre il y a une dizaine d'années, au lycée. J'en ai donc peu de souvenirs, juste quelques impressions, qui sont loin d'être agréables.

Ce livre m'avait déprimé. J'ai trouvé le personnage de la mère (si envahissante) insupportable, à tel point de ne pas avoir envie continuer. (J'ai cependant dû le faire, il était au programme du bac de français).

Je me souviens aussi d'une impression de tristesse languissante, qui dure tout le long du roman, et qui m'a très vite lassée.

Cependant, après la lecture des critiques, je me dis que peut-être je devrais le relire. Avec 10 ans de plus, je serais peut être plus ouverte à l'écriture de Romain Gary. Ce jour là, il faudra que j'aie quand même beaucoup de courage pour m'y replonger.

P.S. : Ne tenez aucun compte de mes étoiles : je les ai mises parce qu'il n'y a pas le choix. Mais quelle note mettre avec un titre comme "indécise" ?

merci !

8 étoiles

Critique de Karl glogauer (, Inscrit le 17 mai 2004, 50 ans) - 15 septembre 2004

merci aux trois critiqueurs qui m'ont m'ont fait découvrir ce petit bijou, à l'humour irrésistible

Promesse tenue : un excellent livre

8 étoiles

Critique de Stéphanie (Chevreuse, Inscrite le 12 juillet 2001, 53 ans) - 21 novembre 2001

Effectivement un excellent livre et un très très grand écrivain. Et quelle mère ! Rarement un auteur n'aura si bien écrit sur sa mère. Et pourtant cet amour débordant et envahissant ne lui a pas apporté que du bonheur : toute sa jeunesse, il a tenté de donner le plus de satisfaction possible à sa mère et plus tard, il a vainement recherché l'amour dans les bras d'autres femmes mais il n'en a jamais trouvé un aussi grand et beau. Il l'exprime très bien lorsqu'il écrit que "l'amour maternel vous fait à l'aube de votre vie une promesse qu'il ne pourra pas tenir".
Je voudrais juste préciser que Romain Gary disait lui-même qu'avant d'être une autobiographie, ce livre est un roman...

Un très grand écrivain

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 2 juillet 2001

Romain Gary, surtout dans ses premiers romans, est vraiment un grand écrivain du siècle. Son écriture est superbe et il a du souffle, comme pouvait en avoir Malraux. Ce dernier était cependant encore plus préoccupé par sa propre image. Un livre autobiographique est toujours un peu sujet à caution, car la mémoire ne peut que transformer les choses avec le temps. C'est inévitable ! Cela n'enlève cependant rien à la qualité d'une oeuvre littéraire et, quand l'écrivain est vraiment bon, c'est un régal. C'est vraiment le cas ici !... Bravo pour ce choix.

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